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Citations de Charles Bukowski (2091)


Charles Bukowski
La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordres. Dans une dictature, tu ne perds pas ton temps à voter. -
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Charles Bukowski
Il y a assez de traîtrise, de haine, de violence,
d'absurdité dans l’être humain moyen
Pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée
Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre
Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour
Et les plus doués pour la guerre – finalement – sont ceux qui prêchent la paix.
Méfiez-vous
De l’homme moyen
De la femme moyenne
Méfiez-vous de leur amour.
Leur amour est moyen, recherche la médiocrité
Mais il y a du génie dans leur haine
Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui.
Ne voulant pas de la solitude
Ne comprenant pas la solitude
Ils essaient de détruire
Tout
Ce qui diffère d’eux.
Etant incapables
De créer de l’art
Ils ne comprennent pas l’art.
Ils ne voient dans leur échec
En tant que créateurs
Qu’un échec du monde.
Étant incapables d’aimer pleinement
Ils croient votre amour
Incomplet
Du coup, ils vous détestent.
Et leur haine est parfaite
Comme un diamant qui brille
Comme un couteau
Comme une montagne
Comme un tigre
Comme la ciguë
Leur plus grand art.
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Quand on boit, le monde est toujours dehors, mais en attendant il ne te tient pas à la gorge.
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Parce que j’avais tout du loqueteux, les femmes qui me croisaient me jetaient un regard de mépris alors qu’elles auraient couché avec n’importe quel gros porc pourvu qu’il possédât une écurie de chevaux de courses ou des boutiques de prêteur sur gages. Je déambulais ainsi dans des rues noires de cadavres qui remuaient leurs jambes, qui parlaient, qui avaient un nom et qui tiraient fierté de leur réussite.
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Dans un poème, c’est quand tu commences à te mentir à toi-même dans la seule idée de faire un poème que tu échoues. C’est pourquoi je retravaille pas mes poèmes et les laisse à l’état de premier jet, parce que si j’ai menti au départ je retomberai jamais sur mes pattes, et si j’ai pas menti, eh ben, il n’y a aucun souci à se faire.
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J’ai un autre poème, « Japanese Wife », qui devrait paraître dans l’édition de septembre. C’est agréable, ça me permettra de vivre 3 ou 4 semaines de plus. Je vous parle de ça parce que ça me rend heureux à ma façon et que je suis en train de descendre une bière. C’est pas tant la gloire de la publication qui me fait du bien mais plutôt la douce impression que je ne suis peut-être pas si fou et que certaines des choses que je dis sont comprises. Bon dieu, cette bière est si bonne et je regarde par la fenêtre ensoleillée, ho, ho, pas une femme à l’horizon, pas de canasson, pas de cancer, pas de Rimbaud ni de poète maudit pourrissant de la syphilis, juste des fleurs orange sans abeilles, et l’herbe pourrie de Californie recouvrant les cadavres en putréfaction de Californie.
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je ne forcerai pas ma main à écrire un mensonge pour l’unique satisfaction d’avoir pu accoucher d’un nouveau poème.
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Sauf qu’au fond de moi je juge cette époque assommante, grossière et aussi peu porteuse d’avenir qu’un vieux bœuf promis à l’abattoir. L’être humain est pourri, et pourri au point de s’être volontairement embourbé dans un marais et de ne plus vouloir en sortir. Bon, il est vrai que j’aurais été malheureux à n’importe quelle autre époque, et que je l’aurais même été plus qu’aujourd’hui.
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Une autre vieille bique, tout en voulant être gentille, m’a demandé : « Vous ne voulez pas entrer prendre une tasse de thé et vous sécher ? »
« Madame, vous ne vous rendez pas compte qu’on n’a même pas le temps de remonter not’ slip ? »
« Remonter votre slip ? »
« OUI, REMONTER NOT’ SLIP! » je lui ai hurlé comme ça, et je suis retourné à mon mur de flotte.
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De la façon qu’on buvait, ma nana Betty et moi, il restait pas grand fric pour les fringues.
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La censure est l’outil de ceux qui éprouvent le besoin de passer certaines réalités sous silence.
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Femme endormie

je me suis assis dans le lit au milieu de la nuit et t'écoute ronfler
je t'ai rencontrée à la gare routière
et maintenant je m'émerveille devant ton dos
d'un blanc maladif et couvert de taches
de rousseur de l'enfance
tandis que la lampe dépouille l'insoluble
tristesse du monde
sur ton sommeil.

je ne vois pas tes pieds
mais je devine qu'il n'existe pas
de pieds plus charmants

à qui appartiens-tu ?
es-tu réelle ?
je pense à des fleurs, des animaux, des oiseaux
ils semblent tous si bons
et si manifestement
réels.

tu ne peux pourtant pas t'empêcher d'être une
femme, nous sommes tous choisis pour être
quelque chose, l'araignée, le cuisinier.
l'éléphant. C'est comme si chacun de nous était
une peinture accrochée sur le
mur d'une galerie.

-et voilà que la peinture se retourne
sur le dos, et au-dessus du coude plié
je peux voir une 1/2 bouche, un œil et
presque un nez.
le reste de toi est caché
à la vue
mais je sais que tu es une
œuvre contemporaine, d'une modernité
vivante
peut-être pas immortelle
mais nous avons
aimé.

s'il te plaît continue à
ronfler.
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L'existence a un but? Même la philosophie de Hegel est devenue dérisoire. Tu veux savoir à quoi on passe notre temps? L'existence est une fuite en avant dans la douleur jusqu'au trépas. Même l'amour entre deux êtres est à sens unique. L'un sera toujours le maître et l'autre l'esclave. L'existence se résume à un après-midi dans une cage. Ça sonne dingue. La mort est le seul maître.
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Ce fut alors que Short Bleu s'effondra une deuxième fois .Il tomba raide comme balle et refit le même bruit sec .Je le regardai,là, étendu de tout son long sur le petit tapis de velours vert.
Et puis je fis demi-tour et je sortis.
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A l'époque quand vous vous faisiez porter pâle, la Poste envoyait une infirmière sur place,pour s'assurer que vous n'étiez pas en train de faire la java dans les boîtes de nuit ou assis dans une salle de poker.Ma piaule était proche du bureau central alors pour eux c'était facile de m'avoir à l'oeil. Betty et moi étions là-dedans depuis deux heures environ quand on a frappé à la porte.
《 Qu'est-ce que c'est?》
《 Bon,》 j'ai chuchoté, 《 ferme-la.Retire ces hauts -talons,va dans la cuisine et fais pas de bruit.》
《 UNE SECONDE!》 J'ai lancé à la porte.( page 106).
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Je me promenais dans toute la bibliothèque pour y trouver des bouquins. C’était un par un que je les retirais des rayons. Sauf qu’à chaque fois je me faisais avoir. Ils étaient tous parfaitement assommants. Ce n’étaient que page après page des mots qui ne voulaient rien dire. Et quand parfois il leur arrivait de dire quelque chose, cela leur prenait tellement de temps pour y parvenir que lorsqu’ils y réussissaient enfin, on était déjà tellement fatigué que ça n’avait plus aucune importance.
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Il se mit sous un tonnelet et en avala une bonne gorgée. Ce n’était pas un petit jeunot comme lui qui allait me la faire : je me mis sous un autre baril, ouvris le robinet et avalai. Et puis je me relevai. Je commençais à me sentir bien.
[…]
Je ne m’étais jamais senti aussi bien. C’était encore mieux que de se masturber.
J’allai de tonnelet en tonnelet. C’était vraiment magique. Pourquoi est-ce qu’on ne m’en avait pas encore parlé ? Comme si avec ça, la vie n’était pas géniale ? Comme si avec ça, l’homme ne devenait pas parfait ! Plus rien ne pouvait l’atteindre.
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on ne peut jamais savoir ce qui ronge un homme. les choses les plus banales peuvent se révéler fatales quand on a du vague à l'âme. et la pire de toutes les faiblesses/inquiétudes/angoisses, c'est celle que vous ne pouvez pas expliquer, comprendre, voire formuler. une dalle de béton s'abat sur vous, et impossible de la repousser. même lorsqu'on se fait 25 dollars de l'heure.
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quand je suis arrivé à la Nouvelle Orléans, j'ai fait gaffe de ne pas m'installer dans un bordel, bien que toute la ville me parût en être un.
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Ça ressemblait à n'importe quel autre boulot impossible, tu te fatiguais, t'avais envie de te tailler, et puis tu fatiguais encore plus et tu oubliais de te tailler, les minutes n'avançaient pas, tu vivais éternellement la même minute, sans espoir, sans échappatoire, piégé, trop sonné pour te tailler et nulle part où aller si tu te barrais pour de bon.
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