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Critiques de Charles Dantzig (205)
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Dans un avion pour Caracas

Le sujet me plaisait bien, le titre était alléchant et annonçait une lecture plaisante...

mais quel ennui ! Un style pompeux (sauvé - parfois- par quelques tournures bien choisies). On a l'impression que Dantzig se regarde écrire, et est très content de ce qu'il voit. Bref, je n'ai vraiment pas accroché et j'ai lutté pour terminer ce livre...
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Pourquoi lire ?

qui est M. Dantzig pour se permettre d'écrire :

Ecrire un roman. Comme toute audace extrême, celle-ci n'est pas apparue différente des stupidités qui sortent incessamment de la tête des désoeuvrés, toqués, illuminés, retraités à idées et autres raseurs souriants et inutiles.



M. Dantzig que faire de tous ces raseurs ??

d'autre part, vous encensez les sans grade, les inconnus qui méritent d'être cités ...
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Je m'appelle François

François, entouré d’une mère prostituée à ses heures perdues, d’un père alcoolique et d’une famille du côté de sa prostituée de mère composée de femmes, toutes assez peu recommandables, le petit François, donc, ne connaîtra d'aventures paisibles. C'est un imposteur de haute voltige comme on en a déjà rencontré dans les faits divers. Il deviendra par la suite une star, "un people". Même si j'ai trouvé l’ensemble bien écrit au final le livre était un peu fade, ni bon, ni mauvais.
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Pourquoi lire ?

Critique de la revue Etudes (Avril 2011 - 414/4):



Après Stendhal et les premières pages du Rouge et le Noir, Proust et son Sur la lecture, ou encore Ray Bradbury et son roman Fahrenheit 451, Charles Dantzig s’inscrit dans une vieille et glo­rieuse tradition, celle de l’écrivain ren­dant hommage à la lecture. Faute de pouvoir s’autoproclamer grand auteur, il invente les moeurs et pratiques de la communauté des « grands lecteurs », dont il se décrit comme le parfait arché­type. L’immodestie n’est en réalité pas moindre, mais elle est plus habile, car nous en sommes rendus complices – et hors d’état de la condamner. Dès lors, ces quatre-vingts courts chapitres son­nent comme autant de conversations avec un ami qui partage certaines de nos idées et certains de nos goûts, mais sur­tout un même plaisir de la discussion, digestif efficace pour tous les excès et les jugements à l’emporte-pièce qu’ils contiennent aussi. Du reste, ils bague­naudent plus qu’ils n’argumentent réel­lement autour de propositions de réponses à la question initiale, aucune d’entre elles n’étant bien sérieuse. Une idée pourtant se dégage d’un argument fallacieux à l’autre, anecdotique, c’est que la lecture est indispensable pour nous maintenir en contact avec une gra­tuité essentielle – et donc ne sert à rien, par définition. Ce livre est plein, sans doute, d’impertinence, de vanité, d’injus­tice, de mauvaise foi, de suffisance ; mais tout cela n’a que fort peu d’impor­tance à côté de ce que chacune de ses pages exprime avec un sensible enthou­siasme : un amour vrai de la littérature.

Sylvain Dufeu
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Pourquoi lire ?

Plutôt qu'un traité indigeste en béton argumenté et bien classé, l'auteur du Dictionnaire égoïste de la littérature française propose des réflexions fort personnelles, qui bousculent souvent son lecteur et ne le caressent pas dans le sens du poil.



Pour avoir lu l'ouvrage cité précédemment, je savais que Dantzig a des opinions tranchées sur les grands auteurs et les moins grands. Là je découvre quelques unes de ses habitudes, à savoir prendre des notes dans les marges, Proust en pléiade n'y échappant pas (1). Plusieurs lecteurs ont noté le (fameux ?) passage où il s'en prend aux lectrices de nunucheries et lecteurs de romans d'anticipation. Passons... Il va même jusqu'à conseiller d'éviter les livres nous plaisant a priori, mais tout de même pas à se jeter sur la série Twilight qu'il pourfend avec bonheur.



Soyons sérieux, ce court opus divisé en bref chapitres n'a pas résisté à deux soirées de lecture, et il a terminé post-ité à mort (2). Pas une lecture qui ronronne, c'est sûr. Même si ses opinions souvent péremptoires ne convainquent pas forcément, l'amour des livres et de la lecture est bien réel, celui des vraies librairies aussi, et, avouons-le, un homme qui aime à ce point Proust et Stendhal ne saurait être totalement mauvais.



(1) "Un bon lecteur est un tatoueur. Il s'approprie, tant soit peu, le bétail des livres."

(2) A vous de trouver vos propres passages.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Pourquoi lire ?

Je viens de rentrer ce livre dans ma bibliothèque babéliesque (?) [ désolée, je ne sais pas comment je dois dire], je l'ai lu il y a quelques temps déjà, et je souhaitais rédiger une critique de cet ouvrage, qui m'avait à la fois intéressée et interpellée. je me rends compte que beaucoup de lecteurs l'ont fait avant moi, avec brio. Je ne peux pas apporter d'eau au moulin, je me contente donc de dire que je partage vos points de vue ambivalents. A lire, à annoter, mais ne pas tout prendre pour soi. La nourriture intellectuelle ne s'ingurgite pas sans réflexion, voire même sans révolte.
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Pourquoi lire ?

Quand on prend l'essai de Charles Dantzig "Pourquoi lire?", on se dit qu'il a intérêt à apporter des réponses originales sur ce sujet abordé par tant d'autres auteurs, sinon on refermera le livre définitivement dès la vingtième page!

Je peux vous affirmer que j'ai lu l'intégralité de cet ouvrage sans trop voir passer le temps.En effet, on se trouve en face d'un feu d'artifice de réponses, orchestrées par de multiples chapitres courts, voire très courts pour certains et des illustrations souvent agréables et très judicieusement utilisées.

Le plus grand reproche que je ferais à ce livre repose sur l'énorme décalage entre le titre impersonnel et austère et le contenu très subjectif et parfois intime. L'auteur semble avoir écrit un livre qu'il offre à son lecteur et qu'il aurait aimé découvrir lui-même dans une librairie. Cet ouvrage manifestement guidé par le principe de plaisir à la fois égoïste et partagé, contient à la fois des pépites et des affirmations très discutables qui gagneraient à être plus argumentées ou plus nuancées.

En conclusion, nous avons affaire à un ouvrage qui se laisse lire agréablement, privilégiant l'ampleur et la vision panoramique du sujet à sa profondeur et à son épaisseur. Pour le moins, ce livre laisse rarement indifférent et permet souvent de repenser, de questionner notre conception intuitive de la lecture à condition de garder un regard critique sur les affirmations personnelles et péremptoires de l'auteur. Peut-être le plaisir de la lecture passe-t-il aussi par là?
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Pourquoi lire ?

Une belle phrase pour introduire cette chronique :

“La lecture est cet instant d’éternité simultanément ressenti par quelques solitaires dans l’espace immatériel un peu bizarre qu’on pourrait appeler l’esprit”



Et une phrase parfaite :

“Les bons lecteurs, on devrait les enfermer pour lire ! On leur verserait un salaire et ils ne feraient que ça, sauver la littérature en la lisant ! “



Absolument ! je ne comprends pas d’ailleurs que ça n’existe pas encore … (quoique j’apprécie moyennement la catégorisation du “bon lecteur”)



Le livre



Paru en 2010, l’essai “Pourquoi lire ?” théorise les réflexions de Dantzig sur la lecture, avec beaucoup d’humour. Un gros problème qui s’est posé à la rédaction de cette critique a été le choix des citations. J’aurai bien réécrit tout le livre ! Car il est rempli de phrases savoureuses sur la lecture, qui m’ont souvent frappé par leur vérité (ou en tout cas j’y ai reconnu mon expérience de lectrice). Mais justement, c’est un peu le problème car comme il le dit lui-même :



“On pourrait imprimer un avertissement au dos des livres: “ATTENTION ! Les lectures qui vont trop dans le sens de vos pensées ou de vos goûts peuvent être dangereuses.”



En réalité, je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir lu quelque chose de vraiment neuf mais au milieu de tous les essais que j’ai lu sur la lecture, celui-ci brille par son humour et la pertinence de ses réflexions !



J’ai cependant été gênée par certaines affirmations péremptoires et critiques gratuites, montrant la partie snob et élitiste de la conception dantzigienne de la littérature.



Par exemple :



“Le charme de la littérature est souvent créé par le lecteur en état d’enfance. Beaucoup y restent. Ce sont ceux qui transforment les romans en best-sellers. Et les femmes restées des gamines rêvant d’amour mènent à 300 000 des nunucheries qui pansent la douleur d’avoir pour mari un goujat qui mange les coudes sur la table, et les hommes restés des adolescents à idées quittent les émissions de foot sur TF1 pour les romans d’anticipation écrits par des cons apocalyptiques”. Un peu d’exagération peut-être ? de provocation ?



Au final, il survole énormément de sujets qui touchent à la littérature (80 courts chapitres), mais sans vraiment approfondir. Au-delà de son amour pour la lecture, je me demande si tout de même cet essai n’est pas uniquement un exercice de style, une provocation envers les non-lecteurs, qu’il n’essaye pas de comprendre. Il ne relativise jamais ses propos, nous les assénant. Certes, beaucoup sont justes. Néanmoins j’aurais aimé des arguments, des exemples et non pas juste des assertions. Il se contente d’attaques parfois attendues et faciles, mais si elles peuvent, d’une certaine façon, paraître légitimes. Au final, c’est uniquement SA vision de la littérature.



Voilà pour la forme du texte, passons au fonds.



Car finalement, Pourquoi lire ?



Puisque



“Lire est déraisonnable. Il y a des choses bien plus importantes, disent les importants. C’est vrai. Et, le sachant, nous continuons en sifflotant ces lectures qui nous privent de la gloriole et de la fortunette.” ?



Et bien parce que



- “On lit pour voir chez les autres les défauts que nous nous cachons à nous-mêmes.” Admettons. C’est la fonction catharsique de la littérature.



- “Je retournai au bonheur des bonheurs, lire. Ah, voilà une autre raison de lire, sans doute. Lire, c’est beaucoup plus intéressant que se distraire.” Cela dépend, car la littérature est parfois / souvent considérée comme une distraction. Attention au discours élitiste Mr Dantzig !



“Oui, on lit par protestation contre la vie. La vie est très mal faite. On y rencontre sans arrêt des gens inutiles. Elle est pleine de redites. Ses paysages sont interminables. Si elle se présentait chez un éditeur, la vie serait refusée.” Bien d’accord ! La vie réelle est si triste, monotone; alors que la littérature est si riche ! Mais elle ne remplacera jamais la rencontre avec une personne réelle, aussi “inutile” soit-elle. Et d’ailleurs, y-a-t-il vraiment des gens inutiles ? Attention au gouffre du snobisme !



“On lit pour comprendre le monde, on lit pour se comprendre soi-même. Si on est un peu généreux, il arrive qu’on lise pour comprendre l’auteur. Je crois que cela n’arrive qu’aux grands lecteurs, une fois qu’ils ont assouvis leurs deux premiers besoins, la compréhension du monde et la compréhension d’eux-mêmes. Lire fait chanter les momies, mais on ne lit pas pour cela. On ne lit pas pour le livre, on lit pour soi. Il n’y a pas plus égoïste qu’un lecteur.”



“Quand on a beaucoup lu, c’est qu’on lit par amour. On commence par être amoureux des personnages ; on le devient de l’auteur ; on l’est enfin de la littérature.”. L’amour est le véritable terme qui nous convient, à nous lecteurs, quand on parle de la littérature !



Par extension, il pose la question de ce qu’est la lecture et la littérature :



” …ne peut-on pas dire qu’une lecture est réussie lorsqu’il nous en reste des phrases ? Elles sont comme des foulards dans un tiroir, aux couleurs toujours fraîches, conservant à jamais dans leurs plis l’odeur délicieuse d’une pensée, d’une émotion.” Une belle évocation poétique de la lecture.



“La lecture n’est pas contre la vie. Elle est la vie.[…] Elle maintient, dans l’utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C’est bien pour cela que c’est une grande chose. Nous lisons parce que cela ne sert à rien. Quand on pense qu’on peur réussir une carrière dans le CAC40 sans avoir jamais rien lu de sa vie ! C’est pourquoi il faut être gentil envers les puissants qui lisent. Ils pourraient faire autre chose. ”



J’aime beaucoup la conclusion et j’y penserai à l’occasion …



“Quand on lit, on tue le temps. Pas dans le sens “passer le temps”, ça c’est quand on lit en bâillant pour vaguement occuper un après-midi à la campagne, non, mais quand on fait une lecture sérieuse, une lecture où on est absorbé par le livre. Elle donne l’impression que le temps n’existe plus. [...] et voilà pourquoi les grands lecteurs ont le sentiment d’être toujours jeunes. Ils n’ont pas été usés de la même façon par un emploi du temps, c’est-à-dire un temps employé à autre chose qu’à obéir au sens commun. [...] Chaque nouvelle lecture a été une plongée dans un bain frais, un moment où on a, pas tout à fait illusoirement, vaincu le temps.” Le lecteur hors du temps … voilà un bon titre de roman ! : La littérature, ou la voie de l’éternelle jeunesse …



Pour conclure



“Lire, lire, c’est très bien, mais il y a aussi des moments où il est bon de ne pas le faire“. Ah bon ?



Car



“Pourquoi continuer à lire un livre? C’est un des effets dévastateurs de l’espoir. Si un livre est mauvais, il ne devient jamais bon.”
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Pourquoi lire ?

Dans un série de courtes chroniques Charles Dantzig laisse libre court à son esprit aristocratique parfois acide et un peu hautain parfois plein d'esprit et libertaire ...

Quelques bonnes formules émaillent le texte court et ramassé ...
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Pourquoi lire ?

"""J’ai rencontré beaucoup moins de grands lecteurs amers de n’avoir pas écrit que de petits écrivains amers de n’être pas lus."""



Dans ce court essai (moins de 200 pages) au titre accrocheur, Charles Dantzig décline son amour des mots, des livres et des auteurs.



Des mots d'auteur, il s'en commet beaucoup, dans Pourquoi Lire ?. Ils raviront les amateurs de citations. Mais les autres ? Au regard des avis laissés par les Babelionautes, on notera que l'abus de Dantzig peut provoquer un agacement. Dantzig refuse le label littérature à certains genres littéraires. Il parle de bons et de mauvais lecteurs. Cela ne m'a pas gêné. J'ai trouvé dans Pourquoi Lire ? de beaux portraits d'auteurs, un petit plaisir sucré, une récréation, une envie de lire "L'encyclopédie capricieuse du Tout et du Rien", et quelques remarques pertinentes sur les puissants et les dictateurs.



"On ne lit pas un livre pour une histoire, on lit un livre pour danser avec son auteur.", écrit Dantzig. Moi j'ai dansé. C'était bien agréable. A vous de voir si vous voulez rester vos fesses collées sur un tabouret de coin de salle.

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Pourquoi lire ?

Pourquoi lire [de la littérature] ? Une question que je ne me pose habituellement pas, mais qui m’a intriguée, posée ainsi sur ce livre derrière lequel se cache un lecteur. A cette interrogation, Charles Dantzig propose une série de réponses, qu’il réfute ou développe, dans de courts chapitres assez disparates, tels que Lire pour être articulé, On ne lit que par amour, Lire pour la haine ou Lire pour ne plus être reine d’Angleterre. Il insère également quelques réflexions sur la lecture, les lecteurs, les auteurs, les livres, etc., bref sur l’univers livresque et littéraire en général. L’ensemble de ce texte constitue donc un tout assez fragmenté et éclectique, et non un essai cohérent et linéaire comme je m’y attendais. J’ai été assez déçue au premier abord de ce point de vue, mais cela permet une lecture plus libre, notamment entre deux transports en commun : les chapitres n’ayant pas de liens directs et narratifs les uns avec les autres, la lecture peut facilement être interrompue puis reprise.



Le ton du livre est celui d’un passionné qui sait qu’il s’adresse à d’autres amoureux de la lecture : c’est agréable et très enthousiaste, au point que ça l’est parfois trop. Emporté par sa fougue ou le cours de ses idées, Charles Dantzig se laisse de temps à autre dépasser par son sujet et s’éloigne de celui-ci dans des digressions ou petites remarques personnelles qui n’intéressent pas forcément le lecteur en attente de la suite. A force de vouloir instaurer une conversation, Dantzig tombe dans les travers du genre : le bavardage. Heureusement, il n’en garde pas seulement le pire, mais sait en maîtriser certaines figures, comme la pique ironique, légèrement méprisante, les références qui installent une connivence avec l’interlocuteur, comme des clins d’œil, le sens de la formule, etc.



Bref, si certains chapitres sont particulièrement réussis, d’autres le sont beaucoup moins : cette inégalité m’a empêché d’apprécier vraiment pleinement la totalité de ma lecture. Elle fut plaisante, mais pas autant qu’elle aurait pu l’être.
Lien : http://minoualu.blogspot.com..
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Pourquoi lire ?

Pourquoi lire ? J'aime beaucoup l'idée selon laquelle, en lisant, on aime entrer en contrebande dans la tête d'un auteur pour y voler ce que l'on veut. Et la lecture n'est plus vertu. Cela est déjà une réponse à la question.(...).

La suite sur mon blog.


Lien : http://marque-pages.over-blo..
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Pourquoi lire ?

Editeur chez Grasset (dont les livres pour moi sont au top niveau), écrivain reconnu et érudit,Charles Dantzig doit avoir un avis des plus intéressants sur la question Pourquoi lire? que je m'empresserai,dés lecture, de comparer à celui non moins intéressant de Tzvetan Todorov: La littérature en péril pour lequel le lecteur, "cherche dans les oeuvres de quoi donner un sens à son existence".
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Nos vies hâtives

A l'instar de La Bruyère, qui a moralisé sur l'homme de son temps, Charles Dantzig (romancier et poète dont Dans un avion pour Caracas a été dernièrement sélectionné pour le Prix Goncourt) dans un style tout aussi travaillé et imagé, brosse vingt six portraits contemporains caustiques, ironiques ou cyniques, au masculin ou au féminin.

Trois parties et trois milieux différents qui passent sans ambages de richissimes snobs intellectuels à de plus malheureux que la "vie ne cesse de tabasser".

Questionnements sur la vie (ex:cherchons nous ce qu'il faut chercher?"),l'amour, l'amitié (ex:pourquoi est on ami avec des non valables?)le bonheur (ex:peut-on se tuer parce que tout est bien?"),et bien d'autres choses encore comme les diners entre érudits vaniteux, littérature (ex:"il me semble même que quand on lit c'est pour ne pas écrire"), les dérives médiatiques...

Un recueil très intéressant, mais dont j'ai eu du mal à suivre la créativité pétillante qui, véritable feu d'artifice, postillonne dans tous les sens.
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Il y a des livres à lire et d'autres à picorer. C'est le cas de ce dictionnaire de la littérature égoïste. Egoïste est d'ailleurs le mot qui convient car Dantzig aime autant parler de lui que des auteurs qu'il dévoile et quand il les descend au pas de charge, il se met en scène dans le rôle du critique érudit. Cependant, ce dictionnaire est une mine de culture et d'érudition et il y a des idées qui font mouche. Une fois mis de côté tout ce que je n'aime pas chez Dantzig j'y ai trouvé de quoi contenter ma curiosité sur la littérature.
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Dictionnaire égoïste de la littérature française

Dictionnaire égoïste, en effet : presque 1000 pages de réflexions sur ce qui fait pour Charles Dantzig la littérature. Pas de grand discours mais des notes qui mélangent sérieux et bouffon, humour et critique (parfois acerbe)... accessibles - pourquoi pas - par mots- clés et rangées par ordre alphabétique. Et hop ! En plus des entrées à la plupart des grands noms de la littérature française et étrangère et à leurs œuvres (on trouvera ainsi une notice à Prout mais aussi à "A la recherche du temps perdu") Charles Dantzig s'amuse à épiloguer sur des notions littéraires aussi improbables que "Amers et grincheux, "Écrit - bien écrit, mal écrit, pas écrit, écrit) ou encore "Je ne sais pas quoi lire".. Dans ce grand buffet, on peut picorer au gré de ses envies. Car les textes sont le plus souvent amusants, excessifs. Ils peuvent aussi être vains ou au contraire essentiels. Tout cela fait avec, évidemment, beaucoup d’esprit. A garder donc sous le coude pour un usage purement égoïste.
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Pourquoi lire ?

Ce livre m'a à la fois plu et révolté... ce qui est tout de même assez rare, il faut bien le remarquer.



On va commencer par les points positifs: il évoque admirablement les différents aspects de la pratique de la lecture, on se retrouve dans beaucoup de ses chapitres. De plus, c'est très bien écrit, on sent rapidement que l'auteur a une connaissance énorme de la littérature et qu'il maitrise son sujet. Il nous donne envie de lire de nombreux livres qu'il cite en nous en parlant comme un passionné.

Il est plutôt agréable à lire car on peut lire un chapitre à la fois en même temps qu'un autre livre.



Cependant, il y a des points négatifs que l'on ne peut négliger et qui m'ont fortement gênée. Il explique dès le début que son livre est fait aussi pour faire réagir et qu'il sait que tout le monde ne sera pas d’accord avec lui. Il a raison de le spécifier car certain de ses propos sont très désagréables.

C. Dantzig est un grand lecteur de classiques (en pléiade s'il vous plait et en plusieurs exemplaires) et a une connaissance très poussée de la littérature. Il le montre d'ailleurs dès que l'occasion se présente et même dès qu'elle ne se présente pas. Il cite des livres que tout le monde ne connait pas en montrant que n’importe quel lecteur un minimum passionné est censé l'avoir lu plusieurs fois. On se sent bête et pris de haut.



De plus, il critique aussi certaines formes de littérature comme par exemple les romans policiers (qui ne sont pas de la littérature pour lui) ou bien les adultes qui lisent Harry Potter.

Il critique bien sur les livres "plaisir"-évasion-sentimental comme les Levy et autres. Ce qui me contrarie le plus dans ce discours, c'est qu'il "oubli" ou néglige tout une partie de la littérature et une bonne partie du public: ceux qui lisent par plaisir, pour oublier leur quotidien, s'évader... et qui ne s'y retrouveraient pas en lisant Baudelaire, Vian ou Voltaire.



Enfin, il se moque des libraires qui ne connaissent pas les livres qui lui semblent indispensables et les insulte presque. Ce monsieur a peut-être eu la chance d'être "éduqué" à lire des classiques rapidement dès son plus jeune âge mais ce n'est surement pas le cas de tout le monde (même des libraires). Malgré toute la bonne volonté du monde, un libraire ne peut pas tout connaitre et tout avoir lu (surtout avec la multitude de livre qui sort tous les mois). La littérature, pour moi, c'est aussi et surtout un échange, une discussion. Le livre se fait autant avant l'édition qu'après la lecture, quand on en parle entre nous. Alors au lieu de critiquer les personnes qui ne connaissent pas tout, il faudrait mieux en profiter pour échanger et faire découvrir aux autres des livres indispensables.



Bref, comme vous l'aurez compris, ce livre m'a beaucoup perturbé. Je vous invite à en parler avec moi en m’envoyant un message ou en réagissant sur mon blog : http://aurelivre.blogspot.com/ car j’ai besoin d’autres avis et je pense que ce livre est aussi fait pour que l’on en parle.


Lien : http://aurelivre.blogspot.co..
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Pourquoi lire ?

Une question que chaque amoureux de la lecture s'est forcément posée un jour, sans pour autant devoir trouver à tout prix aux livres une utilité, mais juste pour mettre des mots sur cet état particulier dans lequel nous met la lecture. Charles Dantzig nous donne une réponse très personnelle et tranchée, et en aucun cas une vérité universelle ! Autant de lecteurs, autant de raisons et de pratiques. Voilà pourquoi les pistes tracées par l'auteur nous semblent parfois pertinentes, et parfois nous font bondir. L'auteur nous fait part de son expérience depuis qu'il est en âge de lire, qui nous fait réfléchir à la nôtre et nourrit notre propre réflexion. Lire pour s'évader, pour traverser l'espace et le temps, pour mieux se connaître ou mieux connaître l'auteur, pour faire bien dans un dîner ou parce-que l'on s'ennuie, pour s'isoler, lire sur la plage, dans son bain ou dans un train... Le ton est humoristique et plaisant à lire par petits bouts, pour avoir le temps d'y réfléchir et de déguster le texte, illustré de gravures et de photographies.
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Pourquoi lire ?

Le thème est passionnant pour qui aime beaucoup lire (ou lire beaucoup) et l'on peut ainsi piocher des pistes de réflexions sur ses propres manières et raisons de lire... Il faut seulement dépasser le mépris intellectuel de Dantzig qui se rassure avec la Littérature (avec un grand L pompeux, à mon humble avis) et des idées un peu arrêtées parfois...
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Dans un avion pour Caracas

Ecriture difficile, quelques bonnes idées mal exploitées. Pas compris l'intérêt de ce livre
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