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Citations de Charles Frazier (61)


Les enfants aimaient le feu plus qu’aucun autre élément. Un tas de bois bien sec les ravissait jusqu’au délire. Luce se mit à cacher les allumettes de cuisine, sauf celles qu’elle gardait dans la poche revolver de son jean pour allumer le poêle. En deux jours, les enfants apprirent à faire du feu avec de l’amadou et une badine de bois vert incurvée par un lacet de chaussure. De minuscules hommes des cavernes drogués à la benzédrine n’auraient pas pu faire du feu plus vite. Puis ils incendièrent l’arrière du terrain du Pavillon ; pour éteindre le feu, Luce dut courir entre la source et les flammes avec des seaux en fer-blanc qui débordaient à chaque pas.
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Les nouveaux enfants adoptifs de Luce étaient beaux, menus et violents. Elle apprit très vite que ce n’était pas une bonne idée de les laisser sans surveillance dans la cour avec les poulets. Car elle retrouvait ensuite des plumes, une patte jaune aux ergots crispés. Aucun des deux ne parlait, mais la fille lançait à Luce des regards noirs si elle osait demander où était passé le reste du coq.
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À un moment, Stubblefield se demanda ce qu'il apprenait vraiment sur Luce. Elle parlait librement des patrons de robes, des détails quotidiens du jardinage, de son grand-père à lui. Mais Stubblefield avait sans cesse l'impression de regarder un as du poker battre les cartes, tous ces petits gestes subtils destinés à détourner votre attention, et à la fin, les mains écartées de manière rassurante pour dissimuler le gouffre qui s'ouvrait dans la vie de Luce.Stubblefield aimait les livres d'alpinistes comme ceux de Hillary, Smythe et Mallory. Il y avait un mot pour exprimer l'altitude à laquelle vous étiez, la profondeur du ravin à vos pieds, le mauvais temps que vous affrontiez. Tous les dangers cumulés de l'univers où vous aviez pénétré. Ce mot était exposé. Dans ces parages périlleux, quand on perd un gant, on perd la main. Quand on tombe, on meurt. Stubblefield se convainquit que Luce était salement exposée. Mais si elle croyait avoir réussi à réduire sa vie aux choses essentielles et aux compensations, il avait besoin de savoir dans laquelle de ces deux catégories il se trouverait le mieux.
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Il s’imagina de retour chez lui, à Cold Mountain, si haut que pas une âme, hormis les faucons de nuit à travers les nuages de l’automne, n’entendrait son cri plaintif. Il mènerait une vie si calme qu’il n’aurait plus besoin d’oreilles. Et si Ada voulais venir avec lui, son désespoir, dans un futur encore impossible à imaginer, en viendrait avec le temps peut-être presque à disparaitre.
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« Nous vivons dans un monde fiévreux » (p. 207)
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« L’âpre bataille pour la survie, voilà ce que Ruby sembla enseigner à Ada chaque jour, le premier mois qu’elles vécurent ensemble. » (p. 130)
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« Jamais encore Ada ne s’était aperçue qu’il était si assommant de vivre, tout simplement. » (p. 129)
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A propos du livre de Bartram :

« À son avis, il s’agissait d’un texte presque sacré, d’une telle richesse qu’à y puiser au hasard et à ne lire qu’une seule phrase on était pourtant assuré d’y découvrir instruction et ravissement. » (p. 469)
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« Inman se cramponnait à l’idée d’un autre univers, un monde meilleur, et il se disait que le situer au sommet de Cold Mountain plutôt qu’ailleurs était une bonne chose. » (p. 34)
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« Qu’en coûtait-il de ne pas avoir d’ennemi ? À qui s’en prendre sinon à soi-même ? » (p. 26)
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Au comptoir,trois consommateurs grisonnants étaient voûtés au-dessus du dernier verre de la soirée.Ils avaient gardé plusieurs tabourets entre chacun d' eux,suivant l' étiquette observée par les hommes quand ils utilisent des urinoirs,et j' ai moi aussi pris place sur un siège qui correspondait au mieux à ce besoin d' isolement.
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Elle essuya sa plume sur un buvard puis la trempa de nouveau dans l'encre avant d'écrire: "Reviens-moi, je te le demande." Elle signa, plia le papier et l'adressa à l'hôpital de Richmond.
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Il vit une jeune femme brune s'avancer au milieu des chevaux et passer une bride à une jument grise. Elle portait un chandail d'homme sur une longue jupe noire, et elle était à peu près aussi jolie qu'une femme peut l'être. La noirceur de sa chevelure, sa façon de bouger, ses doigts graciles lui rappelèrent un instant Ada. Il s'attarda à la contempler tandis qu'elle ramassait le bas de sa longue jupe et de son jupon pour les coincer entre ses dents avant de monter sur la jument à califourchon, ses jambes blanches découvertes jusqu'aux cuisses [...] L'eau ruisselait sur son dos et ses flancs, et sa cavalière était trempée jusqu'aux hanches. Elle se penchait en avant pour garder l'équilibre, son visage presque contre l'encolure, sa chevelure mêlée à la crinière de la jument. Arrivée sur le plat, la femme enfonça ses talons dans les flancs de sa monture, et partit au galop à travers les arbres. Cette scène avait ému Inman qui remercia la providence de lui avoir accordé cette vision de bonheur.
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Si la lumière n’avait pas été aussi faible, Inman aurait lu pour passer le temps jusqu’au petit déjeuner, car le livre dans lequel il était plongé avait le don de l’apaiser. Mais il avait consumé sa dernière bougie la veille au soir, en lisant pour faire venir le sommeil, et l’huile de lampe était une denrée trop rare pour que l’on allume les lumières de l’hôpital à seule fin de se distraire. Il se leva, s’habilla et s’assit sur une chaise, le dos tourné à la salle obscure et aux blessés couchés dans les lits. Il chassa de nouveau les mouches et regarda la première trace de l’aurore embrumée apparaître, le monde extérieur commencer à prendre forme.
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Je n ai pas aimer du tout j ai pas ete transporter dans l histoire je finis quand meme de le lire malgres avec beaucoup de peine.
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Je n'avais pas d'attache et par conséquent j'étais perdu dans le monde.
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Elle découvrit que c'était un vêtement dont on ne pouvait sortir avec grâce. Elle retira la première jambe mais, ensuite, elle perdit l'équilibre et dut sautiller par deux fois à cloche-pied pour se rétablir. Elle jeta un regard en direction d'Inman: les yeux ouverts, il l'observait. Elle regretta de ne pas être dans le noir plutôt que de se découper devant les flammes basses et jaunes du feu de cèdre. Ou de ne pas porter une robe qu'elle aurait laissé retomber en souple cascade autour d'elle. Former à ses pieds une mare qu'elle aurait frachie d'un seul pas. Mais non, elle était là, avec une jambe encore emprisonnée dans le pantalon de Monroe.
"Tournez-vous, ordonna-t-elle.
_Pas pour tout l'or du trésor fédéral", riposta Inman.
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