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Citations de Christian Léourier (195)


Chaque fable ne contient-elle pas une part de vérité ?
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- Vous autres, Solariens, êtes tout juste bon à fournir des mercenaires pour des fins qui vous dépassent. Vous savez utiliser toutes les armes, y compris celles issues d’une science dont les concepts les plus élémentaires demeureront à jamais hors de portée de votre entendement borné, uniquement parce que le sentiment de puissance qu’elles procurent vous enivre. Peu importe qui vous la met dans les mains. La justesse d’une cause est une notion trop abstraite pour vous, car vous êtes incapables de vous projeter sur le long terme.
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Christian Léourier
"Quelle est ta loi ?"
C'est sur cette question que, dans la Gaule franque, débutaient les procès. Selon que l'interpellé répondait Romain, Burgonde ou Franc, la loi, donc la sentence, différait. Quand je suis tombé sur cette information, je me suis demandé si cette approche était le comble de la justice ou de l'injustice. Aujourd'hui encore, je ne sais apporter de réponse à ce dilemme.

(Préface au roman "La Loi du Monde" dans l'intégrale T2 du cycle de Lanmeur)
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- Pourquoi bois-tu du léthé? demanda Akrèn. Tu es le premier Nédan que je vois en absorber.
- Ce n'est pas du léthé, dit Ennian. Le léthé est une eau qui éteint. Moi, je bois le brasier qui enflamme.
- Ce breuvage a le même arôme. Je croyais...
- Dans l'eau est le feu, dans le feu se trouve l'eau. Le fou s'accroche aux séductions du paraître et s'y noie. Seul, le sage sait extraire le principe.
Akrèn changea de conversation. Elle avait horreur de ces philosophies primitives qui confondaient sagesse et paradoxe dans un salmigondis de mots dénués de sens.
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Les mots tombaient de sa bouche.
Comme les grains des mains du semeur.
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Le collapse était un ailleurs absolu, un non-lieu, déployé, pour peu que ce mot y revêtît encore un sens, dans un non-temps. Ce qui garantissait le vaisseau de tous les déboires. Dans cet infinitésimal instant, il était éternel, dans cet espace concentré, il était infini.
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Prival s'était retiré dans le désert pour méditer. un matin, un serpent surgit de sous une pierre, juste entre ses pieds.
- Serpent, dit Prival. Tu mènes une existence obscure. Ton cerveau est simple. Tu vis dans un monde d'impressions immédiates. Tu ignores le temps, ne mesurant sa rigueur qu'à la faim de tes entrailles. Pourtant, une seule de tes morsures suffirait à abolir toutes ces années de réflexion, toutes ces connaissances que j'ai mis tants de lustres à réunir.
- Qu'à répondu le serpent? demanda l'enfant.
- Les serpents ne parlent pas plus chez moi qu'ici, constata Korwal en riant.
La réponse déçut l'enfant. C'était le problème, avec Korwal. Ses histoires manquaient de fantaisie.
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Au fond, la mort d'Aperth ressemblait à un suicide, comme il s'en produisait tant. Car je l'affirme: malgré les périls qui nous entouraient, malgré la précarité de notre situation, plus de la moitié des accidents mortels arrivaient parce que la victime ne désirait plus vivre.
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La seule dignité d'un prisonnier est de mépriser le garde-chiourme.
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Les fauves séduisent par leur grâce et leur élégance, au point que, fasciné, on oublie qu’ils sont dangereux.
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Enri aussi scrutait le couvert, guettant le moindre signe précurseur d'une altération. L'un et l'autre savaient que l'embellie ne durerait pas. Au sud comme à l'ouest, des nuages s'étaient accumulés au cours de la nuit sans qu'on puisse prédire quand, dans quelle direction ni à quelle vitesse ils se déplaceraient : sur Helstrid, le vent déjouait toutes les tentatives de modélisation.
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Les prétendues lois de la physiques sont des conventions, des grilles de lecture qui nous permettent de mettre de l’ordre dans notre perception du réel, rien de plus.
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Voilà. Le rite est accompli. La lignée - c'est-à-dire la branche maternelle de la famille, son sang indigène- possède trois intercesseurs de plus. Il est indispensable de baguer les poussins à leur naissance. Dès qu'ils sauront voler, ils ne se laisseront plus approcher. Nul alors n'aura le regard assez perçant pour lire les marques familiales gravées sur l'anneau. nul, sinon les Ancêtres qui hantent les hautes terres. Toute leur vie, les oiseaux seront les messagers entre les primo-vivants et leurs ascendants, installés dans leur deuxième, voire leur troisième vie.
("Le Secret")
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Paradoxalement, la science ne peut que constater son incapacité à donner une image globale du monde. Le vieux rêve de l'explication ultime se dissout dans la diversité de théories partielles, dont la validité suppose qu'on en circonscrive le champ. Tandis que le monde de la croyance est, par essence, globalisant.
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Le monde est un cirque et le cirque est cruel.
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La neige. Elle couvrait la terre et s'accrochait aux branches. Elle ne tombait pas. Elle avait toujours été là, réalisant la soudure d'un hiver à l'autre. le Nord était son domaine.
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Bien qu'issus de deux versants différents, les estivants n'entraient pas en rivalité. Ils avaient conscience d'appartenir à une confrérie privilégiée ; leur existence se déroulait bien au-dessus de celle des autres mortels, ce qui leur conférait une supériorité dont ils tiraient orgueil. Ils ne se connaissaient qu'une ennemie : la montagne. L'entraide seule permettait de survivre à ses caprices. Là-haut, il n'y avait pas place, comme dans les bas, aux mesquineries. (p. 376)
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_ Depuis toute petite, j'ai aimé les carrefours. Quel chemin prendre ? Celui de droite ? Celui de gauche ? Quand rien n'oblige, le choix est déjà une aventure. (p. 202)
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Des sons modulés accompagnaient les mouvements des draperies, des vibrations profondes qui s'assemblaient en harmonies fluctuantes. Sur ce fond grave éclataient, clairs et rythmés, les staccatos des éclairs. Il en résultait moins le tumulte d'un déchaînement naturel qu'une musique barbare, assourdissante, dissonante aux oreilles d'un humain, mais indubitablement structurée. Des séquences se répétaient, déclinées en plusieurs tonalités paraissant rebondir les unes sur les autres.
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-- Quelle était cette cérémonie à laquelle j'ai assisté ?
-- La Donne ? Que t'en dire, que tu n'as vu ? Pour qu'une société fonctionne, il faut des maîtres et des esclaves. Dans les temps barbares, la violence seule en décidait. Rien de plus injuste et de plus pernicieux. Nous tirons donc périodiquement au sort le rang que chacun doit occuper. Ainsi les chances sont-elles égales pour tous.
("La terre de promesse")
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