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Citations de Christian Léourier (195)


Il ne s'illusionnait pas sur l'intérêt que Gurffydd lui témoignait : le géopoliticien avait reçu l'ordre de le surveiller, et quelle arme plus efficace employer pour cela que la sympathie ?
("La terre de promesse")
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Au fond, ils recherchaient l'exact opposé de ce à quoi lui-même aspirait. Ils n'étaient que des scientifiques, des ingénieurs. Ils abhorraient l'imprévu, alors ils niaient l'imprévisible. Ils croyaient maîtriser le hasard en multipliant les modèles. Les inconscients !
("Dormir, rêver peut-être")
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Le lagad pénètre sa poitrine, se répand le long de ses veines. Skiath se replie sur lui-même, prenant conscience de chaque molécule de son corps. Puis, peu à peu, la réalité ambiante s'insinue en lui. Métamorphosée. Et tout d'abord le vent. La clameur du vent, la morsure du vent... Il est froid, hostile, hanté par une présence fébrile. Le fauve rôde autour du bivouac. Le campement des hommes, avec ses folles odeurs, le trouble. Partagé entre la curiosité et la peur, il arpente la nuit, dessinant de larges cercles dont le rayon s'amenuise avec sa patience. Le fauve s'immobilise, relève la tête. Dans le lointain, il épie la lueur mouvante du feu.
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Quand je demande à Stern pourquoi il est venu sur notre monde - car je me fais, je crois, à l'idée qu'il pourrait avoir dit la vérité - il me parle d'un grand dessein, qui est de rassembler en un seul peuple tous les humains, disséminés sur tant d'astres que lui-même n'est pas certain que la tâche sera jamais achevée.
Quand il évoque sa mission, ses yeux brillent d'une ferveur émouvante. Cette lueur ne peut cependant me faire oublier l'acuité de son regard, devant les offrandes déposées aux pieds du Vieux Saumon. En fait d'apostolat, les hommes oiseaux me font l'effet de s'occuper de commerce. Je ne comprends pas pourquoi Stern s'en défend.
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Je te regretterai, dit-il. Mais je connais ton coeur. Si tu étais né dans ces forêts, tu entendrais la voix d'Otsitok dans les feuillages et tu ne serais plus triste. Hélas, tes oreilles de Blanc sont sourdes. Si tu restais, tu deviendrais tout sec à l'intérieur de toi. J'ai déjà vu des gens de ton peuple finir ainsi. Un arbre desséché ne donne pas de fruits. Alors vaut mieux que tu t'en ailles. Explique aux tiens ce que sont les Onkwe-onwe. Apprends-leur le vrai langage. Dis-leur que la terre est notre mère, qu'elle ne peut pas plus appartenir à un homme que l'air qu'il respire ou que l'eau dans laquelle il se baigne. Celui dont la femme ensemence le champ jouit de sa récolte. Cela est juste. Mais celui qui pose une clôture et dit : cette terre m'appartient et nul autre n'a le droit de manger son fruit, celui-là prétend enchaîner sa mère et affamer son frère.
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Ewith s'en veut de ses frayeurs nocturnes. Mais peur-être Askell l'a-t-il amenée ici pour qu'elle les affronte. Parfois, les leçons du vieillard prennent des chemins détournées. Comme il le répète souvent, paraphrasant un proverbe de son peuple: il y a les choses qu'on énonce, les choses que l'on montre, les choses que l'on ressent sans pouvoir ni les dire ni les désigner.
("Le Secret")
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-- Il y a longtemps que je n'ai pas reçu de visite, minaude la Mère.
Son timbre est voilé. Sa voix surprend néanmoins par sa vigueur. Toute la jeunesse de cette femme, chassée par l'obésité et l'avachissement, s'est réfugiée dans sa gorge.
("La Loi du Monde")
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Pourquoi les grands mouvements révolutionnaires du XX siècle ont-ils tous débouché sur le despotisme le plus meurtrier ? Quel malédiction pousse le libérateur à lorgner du côté de la tyrannie ? Pourquoi César a-t-il été élevé au rang d'un dieu, et pas Cincinnatus ? C'est à se demander si, malgré les grandes déclarations qui présidèrent à ces révolutions, le peuple aspirait vraiment à la liberté.
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-Tu n'es qu'une brute stupide ! rugit-elle. Un sauvage !
Il se raidit.
-Bien sur, maîtresse, dit-il en forçant son accent. Mais souviens-toi : sans les sauvages, tu ne vivrais pas longtemps au pays de l'hiver.
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- Comment se fait-il qu'aucun Justicier ne soit sorti de la tente ? demanda Twern.
- Que viendrait-il y faire? s'indigna Talhael.
- Je pensais que les Justiciers jugeaient...
- De quel droit le feraient-ils? Leur rôle se borne à garantir l'application de la peine, qu'ils l'administrent eux-mêmes, ou qu'ils jeûnent sur le seuil du condamné, jusqu'à ce qu'il paye son tribut.
- Et si celui-ci ne s’exécute pas?
- Alors, le Justicier meurt de faim. Sa mort rachète la faute. Mais le coupable subit la vindicte des Justiciers. Sa vie durant, ils jetteront l'opprobre sur lui et sa descendance.

[Ti-Harnog]
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J'ai connu autrefois un homme dont les joues avaient été ébouillantées ,alors qu'il était petite fille.,dit le conteur.
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Persval jeta un regard irrité vers l'est, où l'Enclave s'étendait chaque jour davantage. Jamais les autorités n'auraient dû tolérer la présence d'étrangers sur le sol de Lanmeur ! Le Rassemblement ? Bien sûr, le Rassemblement... Mais tout de même ! Une chose était de réunir tous les mondes humains dans une même communauté, une autre de permettre aux barbares de s'installer sur Lanmeur, fût-ce à l'intérieur d'un périmètre contrôlé.
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Ils avaient un proverbe: "Amants comme les rives d'un fleuve..." Une fois, elle lui en avait expliqué le sens: les berges suivent le même cours, jamais elles ne se séparent, et pourtant, jamais elles ne se rejoignent.

[Mille fois mille fleuves...]
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-Vous sentez ce parfum ? Le vent souffle des marais .Dans vingt jours ils gèleront. L'air ne sentira plus rien .Et le léthé commencera à manquer .Vous souriez ? Attendez de les voir s'éventrer pour une bolée ......
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Ne jubile pas trop ,conteur. Ta langue nous a emprisonnés. Est-tu certain d'etre libre pour autant?
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Héol se couchant embrasait les vitraux d'un éclat rubescent.
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La multiplication des races et des cultures est une garantie de survie pour l'espèce. Aussi longtemps qu'elles restent éloignées l'une de l'autre.
(Les masques du réel)
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L’administration n’est généralement pas à la pointe du progrès technologique, mais elle réserve parfois quelques surprises.
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Nous frappions comme des sauvages, guettés par un ennemi redoutable: le temps. Car tandis que nous éventrions la forêt, sous nos pieds, sous nos coups même, elle repoussait. Au début d'un chantier, nous faisions face, nous nous accrochions à notre clairière. Même, nous l'élargissions. Alors, le cauchemar commençait: il arrivait un moment où nous passions plus de temps à sauvegarder notre précaire conquête qu'à gagner sur la sylve. Une pluie plus drue que les autres, un jour de relâchement, et un ressaut de la végétation venait réduire à néant toute une semaine de labeur.
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Qu'importent les mille fois mille pas qui t'ont conduit aux remparts de la ville, seul compte celui qui te permet d'en franchir la porte.
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