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Critiques de Chuck Palahniuk (450)
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Snuff

Voilà un livre que j'aurai oublié très vite tellement il est vide. On ne s'ennuie pas, c'est même parfois amusant. Mais ça ne raconte rien. Le trash c'est bien... s'il y a quelque chose derrière.



Les thèmes qui auraient été intéressants (le regard de l'acteur porno vieillissant sur lui-même, le rapport à la mère d'un enfant de pornostar) ne sont qu'esquissés et finalement jamais traités.



La forme choisie, faire parler tout à tour 4 personnages, n'est à mon avis pas très pertinente et très artificielle.

On devrait ressentir comme un vertige à l'idée de ces 600 hommes qui attendent de se taper Cassie Wright maison oublie la présence de tous ces hommes pour ne ressentir que la présence des narrateurs. Même Cassie Wright est absente. Son personnage n'a pas voix au chapitre. Je l'ai regretté, j'aurais aimé avoir son regard. Si l'auteur a voulu la faire vivre à travers les récits des autres personnages, à mon sens, il a échoué.

De plus, ce procédé narratif donne au récit un côté froid qui ne provoque aucune émotion, ni positive, ni négative, juste de l'indifférence.
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Le Festival de la couille et autres histoir..



Ce n'est pas ma première fois avec Chuck, je l'avais approché avec "Choke", sans en garder grand-chose.

Je n'aurais donc sans doute pas lu ce "Festival de la couille" si un touriste ne l'avait abandonné dans une chambre du Lankham hotel à Paksé.



Il s'agit d'un corpus de textes disparates parus dans divers organes de presse. J'avais attaqué ça du bout des yeux, presque dans l'indifférence en sirotant une Beerlao.

Puis, rebondissant de texte en texte à la manière d'un ballon de rugby, mon intérêt est allé zigzagant et surtout croissant.



Car ces comptes rendus, tantôt consternants, tantôt stupéfiants, de folklores étasuniens et ces interviews surréalistes confirment à 100% le titre original du bouquin "Stranger than fiction" qui correspond beaucoup plus à son contenu que le très racoleur "Festival de la couille" choisi pour l'édition française.



Pas incontournable mais intéressant.

















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Fight club 2

La BD n'est pas mon univers habituel et j'ai donc posé des yeux de profane sur la suite de Fight Club en version dessinée. Non-initié ne veut pas dire que je me suis plongé dans l'ouvrage à reculons. Bien au contraire, c'est avec un état d'esprit particulièrement curieux que j'ai découvert les premières planches. Pour bien me plonger dans l'ambiance, j'ai d’ailleurs revisionné le film de David Fincher datant de 1999.



Mais n'oublions pas que FC est avant tout un livre (1996) ! Chuck Palahniuk est le géniteur de cette histoire dingue et violente. On le retrouve aux manettes du scénario de cette bande-dessinée (où il se moque d'ailleurs un peu du film au détour de quelques passages), avec Cameron Stewart comme compère pour l'illustration.



Comment résumer l'expérience qu'aura été cette lecture... Démente, surprenante, violente, déstabilisante, renversante... Une plongée au plus profond des esprits malades des personnages (et de leurs auteurs).



Une vraie expérience sensorielle pour le profane que je suis, donc. J'y ai perdu mes repères, ma voix et un peu la tête. Il faut dire qu'il n'est pas toujours évident de suivre cette intrigue déstructurée, découpée en dix parties (Fight Club 2 a été publié en feuilletons aux États-Unis). Heureusement que chaque nouvelle partie s'ouvre sur une sorte de résumé (déjanté et franchement très drôle).



FC 2 fourmille d'idées, d'inspiration, d'imagination et de délires. A travers l'histoire et le texte de Chuck Palahniuk, clairement décalé au point d'intégrer sa propre personne dans le récit. Par le dessin de Cameron Stewart où chaque bulle explose dans un tourbillon de créativité.



J'ai lu les premières pages avec enthousiasme, j'ai commencé à perdre le fil ensuite, je me suis raccroché aux branches, j'ai tenté de laisser s'évader mon esprit et mettre de coté ma raison trop cartésienne. Une vraie expérimentation assez exigeante, qui m'aura fait passer par nombre d'états, de l'excitation à l'énervement, de la réflexion à la rêverie. Et ce n'est pas le final qui m'aura permis de retomber les pieds sur terre.



On a parfois l'impression que les deux auteurs sont en roue libre, même s'ils s'en donnent à cœur joie. Une sensation déstabilisante et assez improbable, surtout concernant la fin qui est... particulière.



Les dessins de Cameron Stewart sont en tout cas d'une expressivité et d'une inventivité étonnantes. Je n'ai aucune compétence pour parler de technique, mais sa manière d'illustrer cette intrigue folle est à son image : franchement barjo.



Un mot sur l'objet, absolument superbe, à l'image de sa couverture intérieure très différente de la sur-couverture, et des étonnantes planches de couvertures alternatives proposées en fin d'ouvrage.



Oubliez tous vos repères, gardez l'esprit ouvert, pas besoin d'être expert, tant qu'on accepte de plonger dans un récit non linéaire. Perturbante, mais vraiment intéressante expérience sensorielle que ce Fight Club 2.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Peste

Ouf, un peu déçu après ma dernière lecture de Choke, me voici rabiboché avec Chuck.



Ici pas seulement de la provocation gratuite mais un joyeux délire abracadabrantesque de n'importe quoi et prolixe scénaristique et de construction de roman et de personnages bien tarés.



Le découpage narratif d'abord :



Que vivent l’analepse et la prolepse !



Pléthore de recueil de personnes qui ont connu ou donnent leurs avis sur le héros ? du livre Buster "Rant" Casey. Ce procédé permet peu à peu de se faire une idée de ce lascar, comment il est, ce qu'il fait, au début c'est un peu déstabilisant, mais c'est très efficace et le rendu de leurs idées, témoignages est réussi.



L'histoire :



La particularité de ce gars, il met ses mains, bras dans tous les trous à serpent et terriers qu'il trouve, il se fait donc piquer, mordre, griffer, vous en voulez encore ? il invente une jurisprudence permettant aux élèves ayant une érection de pouvoir quitter les cours, il trouve Halloween trop soft alors il le réinvente à sa manière, un dingue je vous dit.



Ça c'est pour la 1ère partie du bouquin et il y a encore d'autres bonnes trouvailles comme par exemple les enfants qui bousculent l'économie locale en ayant une quantité monstrueuse d'argent, les conseils d'un vendeur de voiture etc etc



Je ne vous parle même pas du fait qu'il contracte la rage et qu'il la file à tout le monde et que du coup il deviendrait le plus grand criminel du monde, non je ne vous l'ai pas dit.



Je ne vous dirais pas non plus qu'il peut tout savoir sur vous rien qu'en vous reniflant ou en vous léchant, non je ne vous l'ai pas dit.



Et après cette première partie terrible, on bascule dans un autre temps où la société est divisée en 2 catégories, les nocturnes et les diurnes, là une occupation sympa est de se rentrer dedans en voiture, joyeux bazar là encore surtout quand on découvre que le gouvernement y est peut être pour quelque chose.



On se dit wahou énorme magnifique et Bim encore un coup dans le museau et si Buster "Rant" Casey traversait les temps ?



Alors ?



Moi j'ai pris une bonne claque, roman foutraque, déstructuré avec une quantité de vraies bonnes idées qui à elles seules permettraient d'écrire un autre bouquin.



On le sait le créneau de Chuck c'est l'allumage du modèle américain, mais quand c'est bien fait, c'est jouissif, ici on retrouve comme thèmes : L'auto-mutilation, la maladie et les épidémies, le handicap, la gestion politique, le voyage dans le temps.



Si vous voulez lire un roman bien barré, faut y aller à toute blinde.

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Fight Club

Le film de Fincher est culte , mais ce n'est rien à coté de ce livre fou furieux , qui retourne le lecteur et le laisse ko .

Pour lecteurs trés avertis !
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Choke

Choke est pour moi un des meilleurs romans de Palahniuk, à classer aux côtés de Fight Club et de Survivant. Roman souvent mal jugé, au mieux comme une succession de délires provocants, au pire comme une farce absurde de mauvais goût, Choke est à redécouvrir sans a priori.

Choke c'est l'histoire de Victor Mancini, accroc a sexe et figurant dans un parc historique, qui doit enchaîner les petits boulots et les arnaques pour permettre à sa mère, Ida, de survivre dans un hospice pour personnes âgées désorientées. On comprend au fil des pages qu'Ida, ancienne activiste dérangée, a détruit l'enfance de son fils, que Victor est accroc au plaisir mais qu'il est incapable d'aimer, que Denny collectionne les pierre pour ne pas sombrer, que le Dr Paige est bien moins équilibrée qu'elle n'en a l'air. Dans ce livre, la folie a du sens, elle n'est pas gratuite, elle s'explique. Palahniuk ne sombre pas dans l'absurde pour le plaisir de perdre le lecteur.

Le roman s'ouvre sur une provocation de l'auteur, "si vous avez l'intention de lire ceci, n'en faites rien, ne vous donnez pas cette peine [...] il doit bien y avoir mieux à la télévision". Efficace. Palahniuk nous transporte ensuite dans une monde de folie, des réunions des sexoliques anonymes aux reconstitutions puritaines du XVIIIème siècle, d'un hospice de vieilles déjantées psychotiques à un bar de strip-tease sordide. Palahniuk enchaîne les séquences et nous amuse. Ce livre n'est pas si provocant, il est surtout très drôle. Les scènes les plus intéressantes du roman, celles qui nous offrent la clé de la psyché de Victor sont tous les flashbacks dans lesquels nous le retrouvons enfant, en fuite avec sa mère, plus exactement kidnappé par sa mère. Nous retrouvons la lucidité de Palhaniuk dans les discours subversifs d'Ida qui offre à son fils de tristes leçons de choses. Tristes? Pas tant que ça. le nihilisme de Palahniuk, comme toujours n'est pas un nihilisme pessimiste. Peut-on parler d'un nihilisme humaniste? N'accepte pas le monde tel qu'il t'est donné, construit un monde un ton image... Si Ida à détruit le jeune Victor, si elle continue à le rendre fou, elle lui offre néanmoins la possibilité de construire quelque chose d'autre, quelque chose de meilleur. "Ou alors nous pouvons décider pour nous mêmes. Et peut-être est-ce notre travail d'inventer quelque chose de meilleur." C'est dans les dernières pages de son roman que Palahniuk quitte le registre de la farce pour nous offrir une réflexion très poétique sur le sens de l'existence dans une scène troublante, presque onirique. Quand il amuse et provoque Palahniuk est très bon, quand il devient sérieux, il est excellent.

Choke est un roman lucide qui nous offre de belles réflexions sur le la vie, l'enfance, la morale, le sens de l'existence ou plutôt son non-sens, le don de soi, la folie, la religion, l'amitié, l'amour filial, l'amour maternel...

Choke est un roman à redécouvrir, à lire et relire plusieurs fois pour en trouver la substance, ce que je fais depuis plus de dix ans.
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Damnés

Toujours aussi inclassable cet auteur que j'ai découvert il y a peu avec Snuff. Je poursuis donc ma découverte avec Damnés on suit ici l'histoire de Madison qui se retrouve en enfer à l'âge de 13 ans et qui croit être morte d'un trop fort dosage de drogue.



Il faut dire que celle-ci a vécu dans une milieu très étrange avec des parents richissime avec des maisons partout dans le monde. Les parents anciens baba cools l'on initiée à toutes sortes de drogues (d'ailleurs elle fêtera son anniversaire avec ses amies avec un pinata rempli de drogue en guise de bonbon), pour leur montrer comment on fait des enfants ils lui montrent un film porno bien atroce.



Ses parents adoptent également des enfants pour tout et n'importe quelle occasion avant de les laisser dans des orphelinats. Ils ont des maisons partout dans le monde qu'ils visualisent d'internet.



Mais on suit plus particulièrement le parcours de Madison en enfer, comme celle-ci est une adolescente en rébellion le style est très vif et percutant du genre La Terre c'est la Terre et l'Enfer c'est l'Enfer. On se rend compte au fil du récit que la monnaie d'échange en enfer ce sont les friandises et que certains peuvent obtenir un travail comme Madison qui travaille dans une sorte de call center avec toutes sortes de questions à poser pour n'importe quel produit.



Elle va d'ailleurs faire plusieurs connaissances de personnes très malade ainsi (une du cancer et une du sida).



Ce livre se lit très vite mais à un côté assez crû, car oui en Enfer il y a tout de même la rivière des enfants avortés, des rivières de différents fluides corporels etc... Il y a également toutes sortes de célébrité en Enfer Marylin Monroe etc...



Cela aurait suffit avec une cinquantaine de page en moins.



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Snuff

Je n'avais jamais lu ou vu le film Fight Club de cet auteur, je me suis donc décidé à lire ce bouquin assez court. On suit ici l'histoire d'une actrice porno qui décide de faire l'amour avec 600 partenaires qui sont tous numérotés de 1 à 600 et dont l'ordre d'apparition dépend d'un tirage au sort.



Le style est très cru ce qui est déroutant au début, mais on se fait rapidement à l'écriture. On suite certains des "candidats" avec leur numéro et on en apprend plus sur la raison de leur venue (avoir leur minute de gloire, avoir un autographe de l'actrice porno, un autre candidat pense que celle-ci est sa mère et qu'il vient pour la sauver).



Je ne pense pas que ce livre ai été écrit pour choquer uniquement car on voit la critique de la société actuelle également.
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Fight Club

"Fight Club" est un « roman culte » qui a traversé les générations, puisque 25 ans plus tard, sa critique raisonne toujours avec notre réalité quotidienne du monde globalisé.

Décrié pour son caractère « masculiniste », son nihilisme extrême, sa violence, et son éthique douteuse, puisqu’il y est mis en scène le terrorisme comme réponse à l’absurdité de la société consumériste américaine (mondiale), il n’en demeure pas moins "Fight Club" suit le protagoniste sans nom qui souffre d'insomnie et de désillusion face à la culture de consommation. Il rencontre Tyler Durden, un homme charismatique et rebelle, avec qui il fonde un club de combat clandestin.

Le club évolue ensuite en un mouvement anarchiste plus vaste appelé Projet Mayhem (Chaos). À travers ce projet, le roman remet en question l'autorité, la structure sociale et les institutions traditionnelles. Il soulève des questions sur la validité du système et les conséquences de la rébellion totale.

Le protagoniste est entraîné dans une spirale de violence, et de remise en question de sa propre identité.

"Fight Club" explore comment les hommes modernes peuvent se sentir aliénés dans une société consumériste et matérialiste. Le protagoniste cherche un moyen de se sentir vivant et masculin en dehors des normes conventionnelles. La relation entre le narrateur et Tyler Durden illustre une lutte intérieure entre différentes parties de la personnalité. Le concept de dualité et la manière dont nous nous percevons par rapport à nos aspirations les plus sombres, y sont explorés.



C’est un récit très « christique » en réalité, voir messianique.

"Fight Club" aborde des thèmes universels tels que la quête de sens, la lutte pour l'identité et la critique du consumérisme, soulignant comment l'obsession pour les biens matériels peut étouffer l'individualité et mener à la frustration. Il nous pousse à nous remettre en question.



Il pousse le nihilisme à l'extrême, ce qui inspire à sa lecture un sentiment d'absurdité sans résolution claire.

Le style narratif est vraiment unique ! Avec ses digressions et ses ruptures, il reflète l'état mental perturbé du protagoniste, et rend le récit captivant, violent avec certaines descriptions et parfois complexe

A noter que le film l’a rendu culte et il s’agit un des rares cas d’adaptation cinématographique qui a dépassé le matériau d’origine et je recommande de le voir avant de lire le roman pour bien en saisir l’originalité de la trame.



Je recommande en particulier l’interview (pour les anglophones) de l’auteur

https://www.youtube.com/watch?v=GCuSDH-YEKI

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Monstres invisibles

Un roman d'un genre des plus particuliers et d'une composition qui pourrait dérouter voire rebuter certains. Mais si vous êtes adeptes de personnages hors normes, d'histoires déjantées et de récit dans lesquels aujourd'hui, hier ou demain sont difficiles à situer les uns par rapport aux autres, alors ce roman est pour vous.

Seules quelques petites lourdeurs de style (énumération, répétition) m'ont empêché de mettre un 5 étoiles.
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Damnés

Salut Chuck Palahniuk, moi c’est Heleniah, je viens de finir ton dernier roman, cela signifie donc que je suis encore vivante. J’ai bien compris le message, rassure-toi : la Terre, c’est la Terre, l’Enfer, c’est l’Enfer. Je ne sais pas si je connaîtrais l’heure de ma mort, mais j’essayerai de m’habiller en prévision, des chaussures peu salissantes aux pieds, un jeans pratique, et les poches remplies de bonbons. Je vais essayer aussi de profiter de la vie et même si les temps sont durs, j’attendrais d’être morte pour me lancer dans une carrière de démarchage téléphonique ou de star du porno, j’aurais bien le temps de gagner ma mort de cette manière en Enfer, de toute manière j’y aurais droit, je suis rousse. Néanmoins, mon niveau d’anglais laisse encore à désirer, j’espère que tu me pardonneras, j’ai remarqué que tous les morts, peu importe leur origine, parle tous anglais et se comporte comme de parfaits américains… on dirait bien qu’on se prend pour le nombril du monde ? Et d’ailleurs si le créateur d’un livre crée l’Enfer est-il le Dieu ou le Diable de ces personnage ? Bon malgré toutes ces questions, je te promets de faire de mon mieux une fois que je serais morte, en attendant je vais clore cette introduction semblable aux anaphores qui ouvre chacun des chapitres de ce livre (oui, je connais le mot anaphore, je suis bloggueuse, pas stupide) et commencer ma critique !



Madison venait d’avoir 13 ans lorsqu’elle est morte. Elle était la fille d’une star de cinéma mondialement connue et d’un producteur milliardaire.



Madison se retrouve donc en Enfer. Les Enfers, finalement, ce n’est pas si dramatique. Bon, ce n’est pas l’endroit le plus hygiénique qu’il soit, il y traîne tout ce que les vivants rejettent sur terre ou perdent (détritus, mégots, larmes, sang, jusqu’au plus gore, je vous laisse imaginer, ce sont les enfers, n’est-ce pas). Il y a également des démons, tous les anciens dieux du mal de toutes les religions du monde qui se promènent et démembrent avant de dévorer vivant les morts qui se régénèrent par la suite, après tout, ils sont déjà morts.



Madison adresse une sorte de supplique à Satan à chaque début de chapitre, elle aimerait vraiment le rencontrer. Mais comme elle n’y arrive pas, elle décide de prendre en main sa mort. On assiste donc à des instants de sa vie d’avant, où elle prend les vivants à témoins (notamment parce qu’elle était une jeune ado grosse, mais intelligente), et on en apprend plus sur son mode de vie avec ses parents richissimes qui possédaient une maison dans chaque pays, qui adoptaient un enfant à chaque besoin de coup de pub, sa vie en pensionnat, sa rencontre avec Goran, son dernier frère adoptif.



On voit aussi sa mort en Enfer, son job là-bas (en Enfer on travaille pour raccourcir sa peine et gagner son Paradis à coup de bonbons et barres chocolatées, d’ailleurs la plupart des sites porno sont tenus par les Enfer et le télé-marketing également). C’est d’ailleurs en faisant du télé-marketing, qu’elle rencontre par téléphone interposé des mourants qu’elle convainc d’aller en Enfer, parce que finalement c’est pas si mal. D’ailleurs, c’est facile d’aller en Enfer (mais pensez à prendre de bonnes chaussures et des vêtements peu salissants) : si vous êtes roux, si vous avez klaxonnez trop souvent, si vous avez jurez trop souvent, si vous êtes journaliste, etc.



Ce roman est du Palahniuk pur jus. La première partie du roman peut être un peu choquante de part certaines descriptions gore, parfois à connotations sexuelles un peu trop descriptives, il faut vraiment s’y attendre et passer outre, car tout est dit sur un ton cynique. La seconde partie du roman et le twist de fin est vraiment géniale. Non seulement l’histoire se tient et est vraiment originale, mais le style est lui-même assez différents de ce qu’on trouve d’habitude sans en faire trop. Bref, j’ai passé un bon moment, il y a vraiment des passages bien trouvés que se soit sur la définition des Enfers, de la vie, de la mort, de la valeur de la vie et de la façon dont nous la vivons etc.



Bref, soyez prévenus, ne prenez pas un air choqué en lisant, dépassez la surface parfois boueuse et amusez-vous !
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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Fight Club

L'heure de lire un autre roman de Chuck Palahniuk est venu et qu'es ce que j'aime toujours autant sa plume, c'est corrosif, reconnaissable de loin au style.



Je suis tombée sur Fight Club un soir et je n'ai vu que la deuxième partie du film et pourtant très vite, j'ai eu le sentiment de trouvé quelque chose de familier ayant déja lu d'autres récits de l'auteur et comprenant assez rapidement sans avoir vu la première moitié du film.



Dans un récit assez court, l'auteur fait une critique sur la société et la place que chacun d'entre nous prend dans celle-ci, d'où le Figh club ou tout le monde part avec un pied d'égalité, ici il n'y pas de hiérarchie sauf celle des combats gagnés à la force des points.



D'ailleurs par la suite les critères de recrutement vont peu à peu dérapé, trop âgés ou trop gros pour faire partie du Fight Club.



Nous suivons également notre personnage dans les groupes d'entraides pour les personnes étant atteintes de maladies incurables, sous ses airs de bon samaritain sa véritable raison de sa présence dans ses réunions et tout autre.



Je pense qu'ici il s'agit de mon roman préféré de l'auteur tant la critique de la société actuelle parait juste et pertinente alors que ce récit à près de 25 ans.



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Fight Club

Peut-on lire le roman qui a inspiré le film culte du même nom?

Oui.

Peut-on parler du Fight Club?

Non. première règle: ne pas parler du Fight Club.

Violent- Un style brutal, direct, parfois tranchant.

Subversif, le réquisitoire contre la société de consommation.

Le récit d'une imposture? d'une hallucination d'un être en quête de sens? d'une épopée tragique virtuelle?

Un coup de poing, pas virtuel celui-là.
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Orgasme

Je continue de découvrir Chuck Palahniuk avec le petit dernier Orgasme (il faudrait que je lise Fight Club également mais je ne l'ai pas encore trouvé disponible à ma bibliothèque).



Ce livre commence un peu comme 50 shades of Grey avec le personnage de Penny Harrington qui travaille dans un cabinet d'avocat mais elle n'est pas avocate plutôt assistante elle aide à trouver des chaises pour les réunions, va faire des cafés etc. Dans le cabinet ou elle travaille il n'est pas rare de rencontré des célébrités et un jour elle va rencontrer Alouette d'Ambrosia une actrice très célèbre ainsi que son ancien compagnon Linus Maxwell surnommé dans la presse "Orgasmus". Celui-ci va lui proposé de diner avec elle et là la vie de Perry va changer complétement, Linus est milliardaire celui-ci au début de la relation ne cherche pas à coucher avec Perry. Mais Perry va vite découvrir que Linus est obsédé par les orgasmes féminins et qu'il a inventé toute une ligne de sex toy pour lancer une marque de ses produits sous le nom de Beautiful You.



Perry se rend rapidement compte que Linus ne l'aime pas et qu'elle ne sert que de cobaye pour tester ses produits, comme le prouve le carnet de Linus avec ses différentes expériences avec différentes femmes. Dès lors elle boycotte les résultats mais Linus se rend vite compte de ce subterfuge. Il semble également y avoir une sorte de malédiction avec les partenaires de Linus au bout de 136 jours toutes ses histoires prennent fin et ce qui se passe ici.



La suite nous entraine avec l'ouverture à la vente des produits Beautiful You et les dérives qui s'ensuivent, avec un monde qui devient beaucoup plus masculins, les femmes restant cloitrées chez elles, devenant peu à peu des zombies. On découvre également que ces sex toys ne sont inoffensifs mais placent des nanos robots dans l'utérus des femmes. Le but de cette opération pour Linus pouvoir contrôler les naissances et pouvoir faire des clones de lui-même.



Encore une lecture vraiment très différente de ce que je lis en temps normal, mais j'aime assez le style direct et percutant de l'auteur. Certaines choses m'ont néanmoins dérangées comme le fait que les femmes soit relayées au rang de "femmes objets" et se laissant lobotomisées si facilement sauf Perry qui arrive à voir ce qu'il se passe, et puis le final de Linus qui est assez grotesque également.
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Snuff

Avant toute chose, je tiens à éclaircir un point important : si vous chercher une histoire sans queue ni tête, ou l'on enchaîne les scènes osées; passez votre chemin.



Car au final ce "snuff" n'est qu'un prétexte pour réunir ces destins si particuliers dans un couloir étroit et repoussant ou chacun attend quelque chose de diffèrent, mais pense qu'ils le trouvera en la personne de Cassie Wright.



Rien que sur ce personnage je pourrais vous faire une dissertation, car cette "Marilyn Monroe" qui a été mal comprise et mal aimée, synthétise à la fois une caricature de notre société, mais aussi un symbole de l'abandon et de la perte à elle toute seule.



Les autres personnages sont tout aussi percutants et attachants, bien qu'ils ne nous soient présentés que sous des numéros, on alterne leur point de vue tout au long du roman et on se rend compte que chacun d'eux est à la recherche de ce qu'il a perdu.



Les symboles de la mère, de la mort et de la sexualité, viennent imprégner nos anti-héros et donne une dimension beaucoup plus profonde et subversive au récit.



L'auteur maîtrise à la perfection son sujet et son histoire et nous livre un bijou à la fois violent, dérangeant et tellement fascinant que je ne suis pas sortie indemne de cette lecture.



La poésie et la beauté de la plume de l'auteur, m'a beaucoup marquée surtout que les images qu'il met en place contrastent énormément avec la laideur des âmes présentées, avec le bruit, les odeurs, la peur, le doute... que le travail que l'on a sous les yeux est unique et des plus marquants.



Dans cette enfer qui abrite encore quelques rayons de lumières, à l'instar des braises sous la cendre, Chuck Palahniuk montre jusqu'où la société pousse nos penchants les plus pervers, notre part la plus noire et nos carences émotionnelles et spirituelles dans leurs extrêmes.



Les destins de, ce jeune homme en quête d'amour, de cet homme qui a raté sa vie en quête de reconnaissance, et les mensonges d'une jeune femme en quête de vengeance, s'entremêlent dans le chaos de ce bâtiment ou la mort rode et attends son heure.



Je pourrais vous écrire des pages et des pages sur ce livre, tellement les références culturelles, les réflexions philosophiques, les critiques sociales et la complexité des sentiments m'ont captivée, touchée, m'ont fait réfléchir et m'ont plu. Alors je préfère m'arrêtée là et vous laissez le plaisir de découvrir cet univers par vous-même.



Enfin bref... Plus qu'un coup de coeur, une lecture que je ne peux que vous conseiller (à condition d'être majeur et vacciné), une lecture qui m'a marquée, la beauté de se texte se savoure et va au-delà du simple résumé que l'on en fait. Une expérience à faire, un huit clos dérangeant et jouissif.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Snuff

De Chuck Palahniuk, j'avoue n'avoir encore rien lu avant ce Snuff, car paresseux comme je suis, j'ai préféré voir la version ciné de David Fincher de son Fight Club au livre dont il est adapté. Je sais qu'il a l'habitude d'aborder les sujets sulfureux, tels que Choke sur l'addiction sexuelle (Denoél, 2002, qui a également fait l'objet d'un film avec Sam Rocwell), mais pour l'instant, par manque d'opportunité (et non pas du tout car ce type de sujets me rebute, je suis ouvert à tout moi :o), je n'avais pas eu l'occasion de découvrir l'univers de cet auteur et sa vision d'une Amérique trash et cupide..



L'oeuvre de Palahniuk a en effet pour ambition d'explorer la face obscure des sociétés bien-pensantes, et l'écrivain la traite, cette fois, sous l'angle de la pornographie, milieu intrenséquement subversif.



Sa dernière mouture en date, sortie en cette fin septembre, Snuff a en effet pour cadre le gang bang ambitieux d’une actrice de X qui entend faire de ses 600 derniers actes sexuels le sommet de sa carrière : Cassie Wright, star du porno sur le retour, a décidé de terminer sa carrière sur un coup d'éclat : se faire prendre devant les caméras par six cents hommes au cours d'une seule nuit. Dans les coulisses, les heureux élus attendent patiemment leur tour. L’histoire est racontée par trois acteurs, un débutant, un acteur confirmé et une star masculine mythique du porno.



Plus trash, subversif et sauvage que jamais, Chuck Palahniuk réussit "l'exploit "de nous offrir un roman à suspense se déroulant entièrement pendant un gang bang. Le livre arrive à être très documenté sur ce sujet (et nous livre une pluie d'informations que le commun des mortels ignorait, des informations évidemment sur le porno, mais aussi sur Marylin Monroe ou d'autres stars du cinéma plus... traditionnels), tout en ne ménagant pas les rebondissements et les coups d'éclats, un peu trop d'ailleurs sur la fin.

Car le livre, après un début pétaradant et surtout très drôle, pour qui oserait s'aventurer sur ses contrées toutes sauf chastes, a tendance à faire du surplace, et la mécanique instaurée par Palahniuk, aussi brillante soit elle, tourne légèrement à vide avant un final qui fait plus que flirter avec le grotesque.



Un livre fort et évidemment malin en diable, mais qui, à force de vacuité dans le discours, pourrait lasser, même ceux qui ont "hard"emment envie de connaitre les coulisses d'un tel milieu :o)
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Berceuse

Lullaby


Traduction : Freddy Michalsky





Quel drôle de petit roman ! Il part d'une intrigue fantastique : une berceuse qui, chantée à n'importe qui, petit ou grand, a le pouvoir de l'endormir à jamais, pour entraîner son lecteur dans une critique plutôt sombre des Etats-Unis - et, de façon générale, de la société de consommation.


Y croit-on ou pas ? Moi, hélas ! je ne suis pas parvenue à y croire.


A vrai dire, le lecteur est très vite désorienté. A l'origine, il a choisi ce livre parce que l'histoire de la berceuse maléfique et de la quête qui allait s'en suivre le tentait. Mais quand les événements et les personnages partent dans tous les sens, il a beaucoup de mal à se maintenir à leur hauteur.


Pour y parvenir, mieux vaut peut-être considérer ce roman comme un conte, une fable moderne, dont les personnages - Helen, le narrateur, Mona et Oyster, cette espèce de succédané baroque et vicieux du Christ en personne - sont des symboles et non des êtres vivants.


Là où ça achoppe, c'est quand on se demande : "Oui, mais que symbolisent-ils, justement ?"


J'avoue n'avoir pas saisi pleinement où voulait en venir l'auteur. Je le regrette et je ne désespère pas qu'un jour, peut-être ... ;o)
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Choke

Sortant de plusieurs lectures décevantes, genre guimauve-feelgood-féminine-bien-pensante, j’avais besoin de trash, de violence, de provoquant, d’anti-conformisme, de couillu, si vous voyez ce que je veux dire, sans misogynie aucune...



Et je suis tombé sur le "Choke" de Chuck Palahniuk. Et ce fut "the" choc !

Question virilité, aux antipodes de la bienséance envahissant la littérature actuelle, j’ai été gâté. J’ai retrouvé le langage du Bukowski de mon adolescence, la vulgarité en moins, mâtiné de la folie souvent hilarante d’une Brigitte Fontaine totalement à l’ouest...

Quel beau couple !



Les délires de Victor et Denny sont irracontables, il faut les lire, et parfois à haute voix, c'est encore mieux ! Comme par magie, des situations complètement rocambolesques permettent de mettre en évidence des constations, elles, sinistrement bien réelles ! OK faut avoir, parfois, le cœur bien accroché...



Bon, j’avoue que, quand Victor devient christique à son corps défendant, j'ai été tenté d’abandonner Victor à sa maman.

Mais quand, sur l’autel de la chapelle de l’epad, Victor ne parvient pas à fourrer la doctoresse qui cure les chicots de sa mère au fil dentaire... là il était temps d’abandonner Victor tout court.



Entre guimauve et trash, cherche juste milieu... désespérément !
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A l'estomac

En commençant ce roman, je m’attendais à plonger dans une zone d’horreur sans nom. Un roman gore, sombre et sans-pitié. Malheureusement, j’avoue avoir été déçue. Je trouve que l’annonce était un poil trop avantageuse … L’intrigue est intéressante cela-dit. C’est même sacrément intéressant. Le problème provient de ces nouvelles qui viennent couper le dynamisme (déjà qu’il n’y en a pas beaucoup) de l’histoire principale. J’ai trouvé la plupart d’entre elles absolument inintéressantes et assez mal écrites, pour tout dire. À de nombreuses reprises, j’ai survoler certains passages, frustrée de voir que la résolution de l’intrigue principale allait encore être retardée.

Côté personnage, disons qu’ils ne sont pas particulièrement attachants. Et c’est un problème ! Quand on ne s’attache pas aux personnages, on a du mal à habiter l’histoire. Celui et celle qui viennent, un peu, sauver l’honneur sont Mme. Clark et M. Whitthier. Pourquoi ? Parce qu’il y a réellement une quête derrière tout ça. Ils ne cherchent pas qu’à se cacher, ils cherchent des réponses. L’un veut savoir pourquoi son enfant est mort, et l’autre veut savoir si la vie éternelle existe réellement. Par contre, les autres personnages restent, pour moi, plus que secondaires. J’aurais même préféré que l’histoire se concentre davantage sur Mme. Clark et M. Whittier et qu’on oublie tous les autres.

Un peu lassée par le rythme très lent de cette œuvre, je me suis mise à regarder Fight Club, l’interprétation cinématographique du roman de Chuck Palahniuk portant le même nom. Disons que découvrir que ce monsieur aime les univers un peu glauques et bizarres m’a encouragé à terminer ce roman. Et j’ai bien fait, car lorsqu’on comprend un peu mieux le style de l’auteur, on apprécie davantage ses œuvres qui, j’en ai l’impression, dénoncent toutes les abus de la société et les moutons de la société qui sont prêts à tout accepter, à tout subir, pour faire parti du grand monde. Mais en réalité, qu’y-a-t-il de si grand dans ce grand monde de la réussite ? À la façon où Chuck Palahniuk nous le dessine, rien ne nous donne envie de l’intégrer. Pourtant, rien ne nous donne envie, non plus, de conserver une vie loin de ce grand monde ? L’homme est un éternel insatisfait ! Il déclenche les guerres, réclament la paix puis en déclenchent à nouveau … Comme le dit si bien l’auteur, heureusement que les animaux habitent ce monde afin d’apporter la notion d’humanité …

En somme, je dirais que ce roman est bien dessiné. Mais, je pense qu’il vaut mieux ne pas découvrir l’auteur par celui-ci. Sans connaître son univers de base et ses revendications, on peut avoir du mal à cerner le but de cette œuvre. Par contre, s’il s’agit d’une seconde lecture, vous allez sûrement adoré parce que l’auteur reste fidèle à lui-même.

Pour ma part, j’ai adoré la finalité de l’histoire : L’homme aime tellement se plaindre de sa souffrance, qu’il s’y emmure de son propre gré. Ce qui est malheureusement vrai, en règle générale. Se plaindre et se faire plaindre est la chose la plus facile au monde et beaucoup de personnes se complaisent dans leurs malheurs pour pouvoir le faire, au lieu « d’avaler » le-dit problème et de le « digérer », avant de « l’expulser ». Conserver un problème, c’est se tuer à petit feu … Mais, comme les protagonistes de ce roman, l’Homme a besoin de raconter une histoire. Une histoire choquante, percutante, difficile … alarmante. Il n’y a pas à dire, nous les Hommes, sommes d’étranges créatures !
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Fight Club

Puis-je vraiment parler du premier roman de Chuck Palahniuk ? Car la première règle du fight club est : tu ne parles pas du fight club. Je vais briser le règlement pour vous parler de ce récit assez surprenant et qui est connu du grand public grâce à son adaptation cinématographique. Prêt à affronter le chaos de la société américaine ?



Je gardais un bon souvenir du film Fight club de David Fincher que j’avais regardé il y a fort longtemps en VHS dont il ne me reste plus grand-chose en mémoire. Je m’en suis rendue compte très vite en lisant le roman. Le livre débute avec le narrateur accompagné de son meilleur ami Tyler Durden sur le toit d’un immeuble qui devrait prochainement explosé. Sauf que le narrateur a une arme de braquer sur lui maintenant par son meilleur ami. Mais pour mieux comprendre cette scène, il propose de nous raconter son histoire pour savoir comment il en est arrivé là.



Le narrateur est un jeune cadre dans une société automobile américaine, insatisfait et insomniaque. Son métier qui consiste à évaluer des risques liés au rapport dommages/coûts, ce qui l’amène à voyager dans tous les Etats-Unis. D’ailleurs, c’est lors d’un déplacement qu’il va rencontrer Tyler Durden, qui est projectionniste. Il aime intégrer des images de films pornographiques dans les films et les dessins animés comme Blanche Neige. C’est un révolté contre la société entière. Ils sont appris à se connaître puis vont vivre ensemble car l’appartement du narrateur à exploser. Un soir, Tyler va lui demande de le frapper le plus possible, c’est ainsi que naquis le fight club. Très vite les règles s’établissent et des fight s’ouvrent partout en Amérique. Le succès est immédiat car ainsi à travers ces combats, l’homme se révèle et abandonne ces peurs.



La construction du Projet Chaos alors se met en place avec des hommes prêts à tout. Du projet individuel on passe au projet collectif avec un objectif clair : détruire la société. « Tu as une classe entière de jeunes hommes et femmes forts et solides, et ils veulent donner leur vie pour quelque chose. Ils travaillent dans des métiers qu'ils haïssent, uniquement pour pouvoir acheter ce dont ils n'ont pas vraiment besoin ». Tyler va former une armée « de singe de l’espace » qui lui est totalement dévouée. Pour gagner de l’argent, il va les faire bosser à la fabrication de savons avec de la graisse humaine qui vont être revendu à de riches personnes. Des actions de désinformations, de destruction et de mort se développent mais jusqu’où vont-ils aller ?



Il y a quand même une femme dans cette histoire, Marla Singer, paumée suicidaire qui aime fréquenter les groupes de soutien. D’ailleurs, c’est là qu’elle a rencontré le narrateur. Ils vont vivre ensemble une période d’amour/désamour jusqu’à ce que Tyler Durden rentre dans l’histoire. Les femmes ne sont pas présentes dans le combat contre la société de consommation. Est-ce une preuve de misogynie de la part de l’auteur ? En tout cas Marla est un bon gros cas social qui n’a pas grand-chose pour elle à part n’être pas trop vilaine. Elle aime la mort, les choses morbides et ne trouve que le réconfort dans le malheur des autres. Cependant, elle a un rôle par rapport au narrateur, c’est lorsqu’il commence à s’interroger sur la véritable identité de son ami Tyler. Elle va être présente dans la prise en compte de la réalité de son monde. Je ne peux en dire trop sans devoir révéler un élément clé de l’histoire.



L’idée des fight club a dû naître dans la vie réelle surtout après l’adaptation au cinéma en 1999 du roman sorti en 1996. J’aime beaucoup cette idée que des hommes respectent des règles pour se mettre sur la gueule pour vider toute leur frustration, leur colère et leur haine plutôt que de s’en prendre à leurs femmes, à leurs enfants, des inconnus dans la rue… Tout comme l’idée que les gars se reconnaissent dans la rue grâce à leurs plaies, leurs dents cassées, leurs coquards… Tacitement ils se saluent ou se rendent service car ils font parties d’une seule et même communauté.



Le style évolue au cours du roman. J’avoue avoir eu quelques difficultés pour accrocher par moment lorsqu’à chaque phrase on retrouve Tyler dit. Mais après cela se comprend par la suite le pourquoi de ce choix. Puis le langage devient plus fluide, plus normal et on évolue avec le narrateur vers des questionnements qui obligent moins de trouble. Toutefois, on tombe vite dans l’histoire et s’arrêter de tourner les pages devient compliquer même si je ne suis pas toujours sentie bien en lisant. Attention, il ne faut pas y voir quelque chose de totalement horrible. Je ne sais pas pourquoi ce livre en classer en SF chez Folio alors que pour moi, il ni a rien proche du fantastique ou de la fantasy dans l’histoire. On ne sait pas quand se situe l’histoire, mais elle pourrait nous être contemporaine.



Un roman particulier qui ne pourra vous laisser indemne lorsque vous arriverez à la fin. J’ai très envie de revoir le film avec un autre regard pour savoir ce qui a été gardé et enlevé. En plus, il y a Brad Pitt et Edward Norton, alors je ne peux résister, sinon je devrais aller me battre. Je ne peux pas vous en dire plus car la première règle, c’est que l’on ne doit pas parler du fight club.


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