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Citations de Claude Farrère (246)


Venons-en au plus grand homme de la civilisation chinoise, à ce Koung-Tseu, que les occidentaux nomment Confucius, et qui a édifié, au VIème siècle avant notre ère, une morale si robuste et si saine qu'il n'en est pas une page qui, depuis deux mille six cents années, ait réellement vieilli ...
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Les réactionnaires sont de dangereux fous, à peine moins nocifs que les pires révolutionnaires ...
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- Vous comprenez que cela tiendrait du miracle ... Finissons-en ... Qui êtes-vous rééllement, et que voulez-vous ? ...
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Au fait, la mer elle-même n'est pas novice en fait de tromperies ...
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Il ne faut jamais rien exagérer, ni la mort, ni la vie ...
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Demain, j'aurai soixante-dix ans.
Ma vie active est donc vraisemblablement terminée.
Le laps qui me sépare de mon cercueil ne sera plus qu'un repos préliminaire, et mon effort s'y limitera à seulement sauvegarder les résultats acquis, et cette paix dont j'ai fini par jouir ...
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Le grand rêveur a vécu toute sa vie sur la mer.
Il n'y a pas pire solitaires que les marins ...
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Est-ce baroque ?
Voilà trois vieux imbéciles, qui ne savent rien, sauf la routine de leur métier colonial ; voilà six jeunes serins, strictement primaires, fors leurs spécialité tout à fait étroite ..., et tous rougiraient d'obéir à une intelligence générale doublée de tact et de finesse, parce que cette intelligence porte jupons ! ...
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Enroulées autour de la pipe d'argent, voici des fleurs, des feuilles et des herbes.
Les fleurs sont de beaux hibiscus épanouis, les feuilles, des feuilles de menthe sauvage, et les herbes des tiges de riz.
Tout cela fleure délicieusement la Chine du Kouang-Toung aux sentiers frais, aux rizières fécondes, aux villages jolis tapis dans des bosquets d'arbres.
Enroulés autour de la pipe d'argent, voici des hommes et des femmes.
Les hommes sont alternativement des laboureurs et des pirates, les uns et les autres courtois et impassibles.
Les femmes sont les filles de Pak-Hoi, de Nau-Chau ou d'Hainan.
Leur peau douce luit comme un satin couleur d'ambre.
Leurs mains et leurs pieds rendraient jalouses les plus nobles de nos marquises ...
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Une magnifique histoire, et rien d'autre.
Au lieu qu'Alger restait français, et le Moghreb, pacifié, civilisé, était devenu une nation neuve créée par Lyautey, et qui resterait amie de la France, par amour de Lyautey ; et qu'il ne tenait désormais qu'à la France de conserver cette amitié : il y suffirait d'user de justice et de loyauté, - de compréhension, - bref, de faire comme avait fait Lyautey ...
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..les cinq ports, lesquels sont frontières, comme chacun sait, entre la terre et la mer, c'est à dire entre le rêve et la réalité.....
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Torral ricana.
- "Séance de catéchisme. Je crois en un seul dieu: l'évolution déterministe; je crois au bien et au mal en tant que règlement d'utilité sociale, prudemment inventé par les malins contre les niais; et je crois même que l'homme est composé d'un corps et d'une âme, celle-ci étant mathématiquement définie, l'intégrale des réactions chimiques de celui-là. - Maintenant, pour plus ample commentaire, j'ajouterai que ce catéchisme des Civilisés, - est un secret qu'il faut cacher aux peuples, parce qu'ils en sont indignes, et réserver aux seuls individus d'élite, dont je suis. Toute civilisation doit être ésotérique; et la profanation des mystères rebrousse l'évolution vers la barbarie.'
Il tira les dernières bouffées de sa cigarette et l'éteignit sous son pied.
- "J'imagine d'ailleurs que tu sais tout cela comme moi?"
(...)Fierce baissa la tête. Que répondre? Torral parlait vrai, et rien ne pouvait être opposé à son dogme irréfutable. Tout à coup, parmi les fantômes de sa pensée, Fierce revit Melle Sylva, - candide, croyante, absurde, heureuse.
- "Eh oui! cria-t-il soudain. Je sais tout cela. Ton catéchisme; je l'ai appris au collège; et je le pratiquais d'instinc, avant de l'avoir appris: - et il n'y a de vérité qu'en lui, et tout le reste est mensonge. - Oui, parbleu, je sais tout cela. Mais encore? Il n'y a ni dieu, ni loi, ni morale; il n'y a rien, que le droit pour chacun de prendre son plaisir où bon lui semble, et de vivre aux dépens des moins forts. - Et puis? - J'en ai usé, de ce droit; j'en ai abusé. Et j'ai fait ma maîtresse de la vérité la plus égoïste et la plus implacable; est-ce ma faute, si j'étouffe aujourd'hui entre ses bras? est-ce ma faute, si j'ai trouvé la lassitude et l'écoeurement là tu dis qu'est le bonheur? Ne pas souffrir, - ne pas sentir! cela ne me suffit plus. J'ai soif d'autre chose. Je ne me résigne plus à vivre pour manger, boire et me coucher. Et je n'en veux plus, de cette vérité, qui n'a rien de meilleur à m'offrir; j'aime mieux le mensonge, j'aime mieux ses duperies, ses trahisons et ses larmes!
- Tu es fou.
- Non! j'y vois clair. La vérité, qu'ai-je à en faire? Rien, trois fois rien! Ce qu'il me faut, c'est le bonheur. Eh bien, j'ai vu des gens vivre selon le mensonge, parmi tout le fatras des religions, de l'honneur et de la vertu; ces gens-là étaient heureux...
- Heureux comme des forçats à la double boucle.
- Et quand même? s'il fait meilleur dans le cachot qu'à la belle étoile?
(...)
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Le chinois est voleur et le japonais assassin ; l'annamite l'un et l'autre.
Cela posé, je reconnais hautement que les trois races ont des vertus que l'Europe ne connaît pas, et des civilisations plus avancées que nos civilisations occidentales.
Il conviendrait donc à nous, maîtres de ces gens qui devraient être nos maîtres, de l'emporter au moins sur eux par notre moralité sociale.
Il conviendrait que nous ne fussions, nous, les colonisateurs, ni assassins, ni voleurs.
Mais cela est une utopie ...
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Et sais-tu ?
Tu m'as aimée, je t'ai aimé, et nous avons écrit "des choses" qu'on relira encore quand les vieux savants seuls épelleront avec difficulté les noms des chefs d'armées et des conducteurs de peuples qui se croient actuellement "les maîtres de l'heure".
Ceux qui dureront, c'est toi, c'est moi, parce que l'amour a passé entre nous, parce que j'en ai eu peur, parce que je t'ai fui et que, finalement, tu m'as trouvée tout de même ...
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Non, non et non.
Assez de philosophie creuse, pas d'antiquailleries, parlons raison, parlons moderne, parlons 1938 ...
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Les allemands du IIIème Reich préfèrent les canons à la choucroute.
Les japonais, eux, préfèrent même au riz un paysage savamment aménagé, une danse hiératique, un noble cortège - de la beauté, enfin ! - et goûtent l'orgueil de leur préférence, le goûtent au plus profond d'eux-mêmes ...
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(...) la rue toulonnaise, étroite et tortueuse, bordée de hautes maisons, était tout de même lumineuse et pure, à cause du ciel très bleu, dont les innombrables étoiles rayonnaient. Une clarté sensible tombait de ce ciel constellé, une clarté plus vive peut-être que la lueur terne et jaune jetée sur le pavé, de très loin en très loin, par les vieux réverbères vacillants. Elle dormait toute, la rue. Aux quatre étages de chacune des maisons pressées, chacune des fenêtres closes faisait trou noir. Pas une chandelle des greniers aux caves. Et des trottoirs à la chaussée, pas un passant. Seuls, de gros rats bruns se promenaient sans hâte le long des ruisseaux à sec ; et quelques chats les regardaient d’un œil bienveillant.
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Dans sa logette à sorcelleries, le docteur Faust s'est remis à l'étude.
Bien des ans ont coulé depuis qu'il a signé le pacte ; mais contre son âme Satan lui a vendu treize siècles de jeunesse ...
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Et elle songea, le coeur soudain très douloureux :
- C'est vrai ! ... je suis seule ... toute seule ! ...
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Un ordre est un ordre.
Mais puisqu'il en était ainsi, pourquoi diantre le "vieux" nous avait-il demandé conseil à tous, pour faire ensuite le contraire de ce que nous avions tous conseillés ?
J'ai supposé qu'il avait voulu faire son petit Tourville, assemblant ses capitaines et les consultant, avant d'appareiller contre leur avis unanime pour aller se faire glorieusement écraser - par ordre du roi - à la Hougue ...
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