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Citations de Dante Alighieri (468)


Au milieu du chemin de notre vie, ayant quitté le chemin droit, je me trouvai dans une forêt obscure. Ah ! qu’il serait dur de dire combien cette forêt était sauvage, épaisse et âpre, la pensée seule en renouvelle la peur, elle était si amère, que guère plus ne l’est la mort ; mais pour parler du bien que j’y trouvai, je dirai les autres choses qui m’y apparurent.

Comment j’y entrai, je ne le saurais dire, tant j’étais plein de sommeil quand j’abandonnai la vraie voie, mais, arrivé au pied d’une colline, là où se terminait cette vallée qui de crainte m’avait serré le cœur, je levai mes regards, et je vis son sommet revêtu déjà des rayons de la planète qui guide fidèlement en tout sentier, alors la peur qui jusqu’au fond du cœur m’avait troublé durant la nuit que je passai avec tant d’angoisse fut un peu apaisée.

Et comme celui qui, sorti de la mer, sur la rive haletant se tourne vers l’eau périlleuse, et regarde ; ainsi se tourna mon âme fugitive pour regarder le passage que jamais ne traverse aucun vivant.
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Et une louve, qui paraissait dans sa maigreur
chargée de toutes les envies,
et qui fit vivre maintes gens dans la misère ;
elle me fit sentir un tel accablement
par la terreur qui sortait de sa vue,
que je perdis l'espoir de la hauteur.
(...)
" Il te convient d'aller par un autre chemin,
(...)
si tu veux échapper à cet endroit sauvage ;
car cette bête, pour qui tu cries,
ne laisse nul homme passer par son chemin,
mais elle l'assaille, et à la fin le tue ;
elle a nature si mauvaise et perverse
que jamais son envie ne s'apaise
et quand elle est repue elle a plus faim qu'avant ".

Chant I, 49-54, 91, 93-99.
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Dante Alighieri
Certains attendent que le temps change, d'autres le saisissent avec force et agissent
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J'ai vu déjà, au lever du jour, le ciel paraître à l'orient tout rose, et par ailleurs teinté d'un bel azur,
et la face du soleil alors naître voilée, de sorte que les yeux pouvaient supporter longtemps son éclat tempéré par les vapeurs;
de même, dans un nuage de fleurs, qui, des mains des anges, montait et retombait sur le char et tout autour, couronnée d'olivier sur un voile blanc, une dame m'apparut en manteau vert, vêtue d'une robe couleur de flamme ardente.
Et mon esprit qui, depuis si longtemps, n'avait été par sa présence accablé de stupeur et de crainte,
sans avoir besoin d'autre secours des yeux, par une vertu secrète qui émanait d'elle, sentit la force irrésistible de son ancien amour.
Aussitôt que m'eut frappé dans mes regards la haute vertu, qui déjà m'avait blessé avant que je ne fusse sorti de l'enfance,
je me tournai à gauche, avec la confiance qui fait le petit enfant courir à sa mère, quand il a peur ou qu'il est affligé,
pour dire à Virgile : "Pas une goutte de mon sang ne m'est restée qui ne tremble : je reconnais les traits de mon ancienne flamme!"
Mais Virgile nous avait abandonnés, Virgile, mon très doux père, Virgile, à qui, pour mon salut, elle m'avait confié;
et tout ce qu'a perdu notre antique mère n'empêcha pas que mes joues, purifiées par la rosée, ne fussent de nouveau ternies par les larmes.
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Il me répondit, en homme informé de mes pensées : "Ici, il faut bannir toute crainte; il faut qu'ici soit morte toute lâcheté.
Nous sommes arrivés au lieu où je t'ai dit que tu verrais la race douloureuse de ceux qui ont perdu le bien de l'intelligence."
Et après qu'il m'eût pris la main dans la sienne, d'un air joyeux qui me réconforta, il me fit pénétrer dans le monde du mystère.
Là des soupirs, des plaintes et de profonds gémissements résonnaient dans l'air sans étoiles, ce qui d'abord me fit pleurer.
Langages étranges, horribles blasphèmes, paroles de douleur, accents de colère, voix hautes et sourdes, qu'accompagnaient des battements de mains,
faisaient un tumulte qui tournoie toujours dans cet air éternellement sombre, comme le sable quand soufflent des tourbillons de vent.
Et moi qui avais la tête ceinte d'horreur, je dis : "Maître, qu'est-ce-que j'entends? et qui sont ces gens qui paraissent si accablés de douleur?"
Il me répondit : "Cet état misérable est celui des âmes douloureuses de ceux qui vécurent sans infamie et sans louange.
Elles sont mêlées à ce choeur abject des anges qui ne furent ni rebelles ni fidèles à Dieu, mais qui ne pensèrent qu'à eux-mêmes.
Les cieux les chassent pour ne point perdre leur beauté et le profond enfer ne les reçoit pas, car les damnés en tireraient quelque gloire."
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Nous étions au sommet de l'escalier,
où pour la deuxième fois s'entaille
le mont qui ôte le mal par la montée.
Là de nouveau une corniche embrasse
le bord de la montagne, comme la première ;
sinon que sa courbe se clôt plus vite.
On ne voit là ni figure ni image :
la rive et la voie y sont lisses,
avec la couleur livide de la pierre.
" Si pour demander nous attendons quelqu'un
ici ", dit le poète, " je crains que notre choix
en soit retardé trop longtemps. "

(Noi eravamo al sommo de la scala,
dove secondamente si risega
lo monte che salendo altrui dismala.
Ivi cosí una cornice lega
dintorno il poggio, come la primaia ;
se non che l'arco suo piú tosto piega.
Ombra non lí è né segno che si paia :
parsi la ripa e parsi la via schietta
col livido color de la petraia.
" Se qui per dimandar gente s'aspetta ",
ragionava il poeta, " io temo forse
che troppo avrà d'indugio nostra eletta ".)

Chant XIII, (v. 1-12).
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Qui pourrait jamais, même sans rimes,
redire à plein le sang et les plaies
que je vis alors, même en répétant son récit ?
Certes toute langue y échouerait
car notre discours et notre pensée
pour tant saisir ont peu d'espace.

Chant XXVIII, (1-6).
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Nous entrâmes dans un bois
où nul sentier n'était tracé.
Ses feuilles n'étaient pas vertes, elles étaient sombres ;
ses branches n'étaient pas droites, mais nouées et tordues ;
il n'avait pas de fruits, mais des épines empoisonnées.
[...]
J'entendais partout des lamentations
et ne voyais personne qui pût les faire ;
aussi je m'arrêtai tout éperdu.
Je crois qu'il crut que je croyais
que toutes les voix sortaient, entre ces branches,
de gens qui se cachaient à nous.
[...]
Alors je tendis un peu la main devant moi
et cueillis un rameau d'une grande ronce ;
son tronc cria : " Pourquoi me brises-tu ? "
Et quand il fut tout noir de sang,
il se remit à dire : " Pourquoi me déchires-tu ?
N'as-tu en toi nul esprit de pitié ?
Nous fûmes hommes, et nous sommes broussailles :
ta main devrait nous être plus bienveillante,
même si nous étions âmes de serpents. "
[...]
ainsi du bois brisé sortaient à la fois
des mots et du sang ; moi je laissai la branche
tomber, et restai là, saisi de crainte.

L'ENFER, chant XIII.
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Mais, afin que tu comprennes encore mieux, prête-moi attention et tu tireras profit de notre retard.
Ni le Créateur, ni la créature", commença-t-il, "ne furent jamais sans amour, ô mon fils, ou amour instinctif ou amour d'élection; et tu le sais bien.
L'amour instinctif ne se trompe jamais, l'autre au contraire peut se tromper, ou par l'indignité de son objet, ou par trop peu, ou par trop d'ardeur.
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Nous faisions route avec les dix démons.
Ah féroce compagnie ! mais à l'église
avec les saints, et à la taverne avec les gloutons.

Chant XXII, (13-15).
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Au milieu du chemin de notre vie
je me retrouvai par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.
Ah dire ce qu'elle était est une chose dure
cette forêt féroce et âpre et forte
qui ranime la peur dans la pensée !
Elle est si amère que la mort l'est à peine plus ;
mais pour parler du bien que j'y trouvai,
Je dirai des autres choses que j'y ai vues.
Je ne sais pas bien redire comment j'y entrai,
tant j'étais plein de sommeil en ce point
où j'abandonnai la voie vraie.
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Le Christ n'a pas dit à son premier collège : "Allez et prêchez au monde des sornettes", mais il leur a donné un fondement véridique,
qui résonna tellement sur leurs lèvres que, dans leurs combats pour allumer la foi, ils firent de l'Evangile leurs lances et leurs boucliers.
Maintenant on s'en va prêcher avec de bons mots et des bouffonneries; et pourvu que l'on rie, le capuchon se gonfle et l'on n'en demande pas plus;
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Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir.
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Au milieu du chemin de notre vie
je me retrouvai par une forêt obscure
car la voie droite était perdue.
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Le gigantesque cône, ou entonnoir, de l'enfer est entièrement renfermé dans l'hémisphère boréal de la terre, la pointe au centre, son axe, vertical, passant par Jérusalem. Il coupe donc la surface de la terre suivant un cercle idéal, en un point inconnu duquel se trouve la porte d'entrée, à une profondeur plus ou moins grande.
Cet entonnoir se divise d'abord en deux grandes régions : le haut enfer qui comprend un vestibule et cinq cercles; le bas enfer, ou cité de Dité, qui comprend quatre cercles. Haut enfer et bas enfer sont séparés l'un de l'autre par les murailles de Dité, qui forment une véritable forteresse, dont les portes seront âprement mais inutilement défendues.
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Lors, avec l’escorte fidèle, nous suivîmes les bords de la rouge fosse bouillante, où les brûlés poussaient de grands cris. J’en vis d’enfoncés jusqu’aux sourcils, et le grand Centaure dit : « Ce sont les tyrans qui s’assouvissent de pillage et de sang. Ici se pleurent les ravages accomplis sans pitié ; ici sont Alexandre et le cruel Denys, à qui la Sicile dut des années douloureuses.
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Je ne te donnerai, dit-il, d'autre réponse
que par l'action ; car la juste requête
doit être suivie par l'acte sans discours.

Chant XXIV, (76-78).
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De tout le mal que le ciel déteste,
l'injustice est la fin : et toute fin pareille
nuit à autrui ou par la force ou par la fraude.
Mais puisque la fraude est le mal propre à l'homme,
elle déplaît plus à Dieu : aussi les fraudeurs sont
tout au fond, et plus de douleur les assaille.
(...)
hypocrites, sorciers, adulateurs,
faussaires, voleurs et simoniaques,
ruffians, tricheurs et ordures semblables.

L'ENFER, chant XI.
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Ô vous qui avez l'entendement sain,
voyez la doctrine qui se cache
sous le voile des vers étranges.

Chant IX, (61-63).
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C'est la souffrance des ombres qui sont ici, qui peint sur mon visage cette pitié.
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