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Citations de Dante Alighieri (468)


Mort barbare, ennemie de pitié,
Mère éternelle de douleur,
Cruel, implacable décret,
Tu vins nourrir mon coeur en deuil,
Et c'est pourquoi je vais songeur,
Forçant ma langue à te maudire.
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Ô vous qui,êtes en une petite barque
désireux de m'entendre, et qui avez suivi
ma nef qui s'en va en chantant,
retournez vite à vos rivages :
ne vous mettez pas en chemin car peut-être,
en me perdant, vous perdriez vous-même.
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Je vis, en vérité, et crois encore le voir,
un corps aller sans tête, comme faisaient aussi
les autres qui formaient ce triste troupeau.
Il tenait sa tête coupée par les cheveux,
suspendue à la main comme une lanterne :
elle nous regardait, et disait : " Hélas ! "

Chant XXVIII, (118-123).
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Tous mes pensers parlent d’Amour
De leurs voix discordantes:
En sa puissance l’un m’appelle,
L’autre me dit que sa force est folie ;
L’un de l’espoir m’apporte la douceur,
Souvent l’autre me fait pleurer,
Mais tous, tremblant dedans mon cœur,
Ne s’accordent qu’à crier pitié.
Aussi ne sais-je à quelle source prendre,
Perdu dans l’amoureuse errance
Je voudrais dire et je ne sais que dire.
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Quand' io intesi quell'anime offense, 
china' il viso c tanto il tenni basso, 
fin che 'l poeta mi disse: «Che pense?» 

Quand j'entendis ces âmes offensées, 
je tins si bas mon visage incliné 
que Virgile me dit: «Que penses-tu ? » 

Quando rispuosi, cominciai: «Oh lasso, 
quanti dolci pensier, quanto disio 
menò costoro al doloroso passo!» 

Je me pris à répondre: « Hélas quel deuil! 
que de tendres pensées, que de désir, 
les ont conduits à ce douloureux seuil ! »

Poi mi rivolsi a loro e parla' io, 
e cominciai: «Francesca, i tuoi martiri 
a lagrimar mi fanno tristo e pio. 

Puis, me tournant vers eux, je leur parlai, 
disant d'abord: « Francesca, tes martyres 
me font triste et piteux jusqu'à pleurer.

Ma dimmi: al tempo de' dolci sospiri,
a che e come concedette Amore,
che conosceste i dubbiosi disiri?»

Mais dis-moi : dans le temps des doux soupirs, 
à quel signe et comment Amour permit que vous sachiez vos incertains désirs ? »


L'ENFER / CHANT V - Éditions La Dogana - Traduction Michel Orcel 
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Chant IV, v. 124
Je vois bien que jamais notre intellect
ne s'assouvit, si ne l'éclaire le vrai
en dehors duquel aucun vrai n'a lieu.

Il se repose en lui, comme bête en son gîte,
dès qu'il l'a rejoint ; et il peut le rejoindre,
sinon tout désir serait en vain.

Par ce désir naît, comme une pousse,
le doute, au pied du vrai ; et c'est la nature
qui nous porte au sommet, de ciel en ciel.

Io veggio ben che già mai non si sazia
nostro intelletto, se'l ver non lo illustra
di fuor dal qual nessun vero si spazia.

Posasi in esso, come fera in lustra,
tosto que giunto l'ha ; et giugner pollo :
se non, ciascun disio sarebbe frustra.

Nasce per quello, a guisa di rampollo,
a piè del vero il dubbio ; ed è natura
ch'al sommo pinge noi di collo in collo.
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J'en vis deux assis, appuyés l'un à l'autre,
comme on appuie les tuiles, pour les chauffer,
tout couverts de croûtes, de la tête aux pieds ;
jamais je n'ai vu manier l'étrille
par un valet que son maître attend,
ou par quelqu'un qui veille à contrecœur,
comme ces deux-là menaient leurs ongles
sur eux-mêmes, tout enragés
de démangeaisons sans remède ;
ils arrachaient la gale avec leurs griffes,
comme le couteau gratte les écailles d'une carpe
ou d'un poisson qui les a plus grandes.

Chant XXIX, (73-84).
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Aussitôt je compris et je fus certain
que c'était bien la secte des mauvais,
qui déplaisent à Dieu, comme à ses ennemis.
Ces malheureux, qui n'ont jamais été vivants,
étaient nus et harcelés sans cesse
par des mouches et des guêpes qui étaient près d'eux.
Elles leur rayait le visage de sang,
qui, mêlé de pleurs, tombait à leurs pieds
où le recueillaient des vers immondes.

Chant III, 61-69.
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Par les yeux la douleur éclatait au-dehors ;
deçà, delà, ils s'aidaient de leurs mains
contre les flammes ou le sol embrasé :
les chiens ne font pas autrement en été
des pattes ou du museau, lorsque les puces
les mordent, ou les mouches, ou les taons.

L'ENFER, chant XVII.
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Nous voyons, comme ceux qui n'ont pas de bons yeux,
dit-il, les choses qui sont lointaines ;
(...)
Notre intellect est vain pour tout ce qui est proche
ou présent ; et si nul ne vient nous parler,
nous ignorons tout de l'état humain.

Chant X (100-101, 103-105).
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Paradis, chant XXVII, St Pierre déplore l'état de l'église (22-27, 46-57).

"Celui qui sur terre usurpe mon lieu,
mon lieu, mon lieu, qui est vacant
à la présence du Fils de Dieu,

a fait de mon cimetière un cloaque
de sang et de puanteur, et le pervers
qui tomba d'ici, s'apaise en bas." [Lucifer]"

...

Ce n'était pas notre intention qu'à la droite
de nos successeurs s'assît une partie
du peuple chrétien, et l'autre à sa gauche,

ni que les clefs qui me furent données
devinssent emblèmes sur un étendard
qui combattît contre les baptisés ;

ni que je fusse figure sur un sceau
pour des privilèges vendus et menteurs,
ce dont je rougis souvent, et m'enflamme.

En robes de bergers des loups rapaces
se voient d'en haut dans tous les pâturages :
ô défense de Dieu, pourquoi dors-tu ?"

*

"Quelli ch'usurpa in terra il luogo mio
il luogo mio, il luogo mio che vaca
nella presenza del Figliuol di Dio,

fatt'ha del cimiterio mio cloaca
del sangue e della puzza ; onde'l perverso
che cadde di qua su, là giù si placa." (...)

Non fu nostra intenzion ch'a destra mano
de'nostri successor parte sedesse,
parte dall'altra del popol cristiano ;

né che le chiavi, che mi fuor concesse,
divenisser signaculo in vessillo
che contra battezzati combattesse ;

né ch'io fossi figura di sigillo
a privilegi venduti e mendaci,
ond'io sovente arrosso e disfavillo.

In vesta di pastor lupi rapaci
si veggion di qua su per tutti i paschi :
o difesa di Dio, perché pur giaci ?"
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Déjà dans le visage de ma dame
mes yeux s'étaient fichés, avec mon coeur,
qui s'était délivré de tout objet.

Elle ne riait point, et m'expliqua :
«Si je riais, tu deviendrais semblable
à Sémélé, quand ell' se fit de cendre,

car ma beauté (qui, montant les degrés
de l'éternel palais, d'autant s'embrase
que plus l'on monte, ainsi que tu l'as vu),

s'elle ne se tempérait, tant resplendit,
que ton mortel pouvoir, à son éclair,
serait rameau que foudre anéantit.

Nous voici élevés au ciel septième,
qui, dessous le poitrail du lion ardent,
à sa valeur mêlé, là-bas rayonne.

Après tes yeux, fixe donc ton esprit
et fais d'eux des miroirs pour la figure
qui dans leur tain te deviendra visible. »

Qui goûterait ce qu'était la pâture
de mes yeux à l'aspect de mon élue,
quand je me transportai à d'autres soins,

saurait combien me fut cher et précieux,
en faisant la balance entre les deux,
d'obtempérer à ma céleste guide.

Le Paradis - Nouvelle Traduction de Michel Orcel pour les Éditions La Dogana
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Courez vers la montagne et lavez cette croûte
qui cache à vos regards le visage de Dieu.
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Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate. // Vous qui entrez laissez toute espérance.
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PURGATOIRE / CHANT 1

Pour courir une eau meilleure, hisse les voiles,
désormais, la nef de mon esprit
qui laisse derrière elle mer si cruelle ;
et je chanterai ce deuxième royaume
où l'âme humaine se purifie
et de monter au ciel devient digne.

(Traduction Lucienne Portier - Les Éditions du Cerf )

Per correr migliori acque alza le vele
omai la navicclla del mio ingegno,
che lascia dicito si crudele;

e canterò di quel secondo regno
dove l'ungano spirito si purga
e di salire al ciel diventa degno.

Or pour courir sur des ondes plus belles,
de mon génie la nef hisse les voiles,
laissant derrière soi mer tant cruelle;

je chanterai le deuxième royaume
où l'âme des humains se purifie
pour mériter de s'élever au ciel.
(Traduction Michel Orcel - Éditions La Dogana)

Pour courir meilleure eau elle hisse les voiles
à présent la nacelle de mon génie
qui laisse derrière soi mer si cruelle :

et je chanterai le second royaume
où l’esprit humain se purifie
et devient plus digne de monter au ciel.
(Traduction Jacqueline Risset - Éditions Flammarion et La Pléiade)

Alors lève ses voiles la nacelle
de mes facultés pour des flots plus heureux,
laissant derrière elle une mer si cruelle ;

et je chanterai ce royaume deux
où l’âme se purge de ses faiblesses
et devient digne de monter aux cieux.
(Traduction Danièle Robert - Éditions Actes Sud)
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Si mon sang se glaça, si je fléchis,
il est vain, mon lecteur, que je l'écrive,
tout mot pour en parler serait bien peu.

Je ne mourus, mais vif je ne restai :
pense par toi, si tu as quelque esprit,
ce que je fus, de vie et de mort privé !

Com'io divenni allor gelato e fioco,
nol dimandar, lettor, ch'i' non lo scrivo,
però ch'ogni parlar sarebbe poco.

Io non mori' e non rimasi vivo:
pensa oggimai per te, s'hai fior d'ingegno,
qual io divenni, d 'uno e d'altro privo.

(Enfer Chant XXXIV - Traduction Michel Orcel Éditions La Dogana)
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Quel fut le maître du pinceau ou du crayon qui dessina les figures et les traits, qui seraient là un objet d'étonnement pour le génie le plus subtil?
Les morts paraissaient morts, vifs paraissaient les vifs; celui qui a vu les véritables scènes n'a pas vu mieux que moi ce que je foulai aux pieds, tant que je marchai tout courbé.
Et maintenant soyez orgueilleux, allez, fils d'Eve, le visage altier, et ne baissez pas la face pour voir le mauvais sentier que vous suivez!
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Je vis plus de mille diables au-dessus des portes
précipités du ciel, qui disaient pleins de rage :
" Qui donc est celui-là qui sans avoir sa mort
s'en va par le royaume des âmes mortes ? "

Chant VIII, (82-86).
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Dante Alighieri
Tel est celui qui voit en rêvant
Et le rêve fini, la passion imprimée
Reste, et il n'a plus souvenir d'autre chose

Tel je suis à présent, car presque toute cesse
Ma vision et dans mon coeur
Coule encore la douceur qui naquit d'elle.
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Dante Alighieri
Il aime peu celui qui peut dire et compter avec des mots, combien il aime.
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