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Critiques de David Foster Wallace (105)
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L'infinie comédie

Un livre conforme à son titre ,un peu monstrueux (1500 pages bien tassées ) , d’un humour grinçant et ravageur, à réserver pour lecteur solide . Une Illiade de l’addiction entre usine à champion de tennis et centre de désintoxication , un entrelacement de destins tordus et fracassés , des scènes à faire passer Palhaniuk pour la bibliothèque rose , des anticipations fulgurantes ( les années sponsorisées , le président américain crooner , la transformation du Canada en décharge publique , des terroristes en fauteuil roulant) …. Un roman où, comme dans Venise ,on se perd ..et c’est un plaisir
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L'oubli

Je n'ai pas encore terminé ce livre que j'ai commencé par la lecture de la nouvelle intitulée "Ce cher vieux néon" dont les premiers mots m'on tout de suite attirée : "Toute ma vie j'ai été un imposteur". Je n'ai pas été déçue.

Si j'en crois un article lu sur la vie de DFW, cette nouvelle doit être très autobiographique. Il y explique/analyse/expose ce qui a été la grande affaire de sa vie, ce sentiment insupportable d'être un imposteur, de ne plus agir que pour un public qu'il s'agit d’éblouir. De ne plus faire les choses que dans l'espoir des félicitations. Question dont je ne sais jusqu'à quel point elle me concerne. Que je débusque peut-être dans la chasse aux likes sur les réseaux sociaux. Et que DWF met impitoyablement à nu. Ainsi se souvient-il avoir aimé le football, jusqu'à ce que ce gout, ce plaisir lui soit ôté, enlevé, supplanté par l'angoisse de la performance à assurer, la nécessité d'être le meilleur, le seul.

J'ai particulièrement aimé les rencontres avec son analyste ainsi que celle de la méditation. Son maître de méditation est le seul qui ne se laissera pas prendre à son bluff, et le lui laissera entendre avec beaucoup de subtilité, en lui décernant le prix de la statue. Plus tard, il se demandera s'il n'aurait pas dû continuer la méditation après s'être ainsi senti démasqué.

D'une effrayante lucidité, la nouvelle se termine par son suicide. Il l'écrit 4 ans avant son suicide effectif.
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L'infinie comédie

A la radio j'ai entendu une critique sur ce livre culte attendu depuis si longtemps en Français.





Je l'ai lu .



Je comprends qu'il ait fallut du temps pour le traduire.





Etait ce vraiment nécessaire ?????



Histoires emmêlées , personnages inutiles qui se font tuer!



Futur improbable et loufoque ( admettons l'existence des Assassins en Fauteuil Roulant ....)



On y apprend ( à part la liste exhaustive de tous les médicaments pouvant servir de drogue) que si on ne rentre pas dans une université américaine, on ne peut pas devenir joueur pro de football américain.



plus simple à lire qu'Ulysse de James Joyce quand même !



Après 3 mois à me tapper ce livre , j'enchaine avce le Goncourt 2015, La Boussole , un pur bonheur !
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L'infinie comédie

Ce livre, on ne peut même pas l’utiliser pour caler un véhicule en pente. Pour se déplacer avec ce machin au bout des doigts, il faut un port d’armes. On peut facilement assommer quelqu’un sans effort particulier. Le livre n’est pas seulement assommant pour le lecteur mais pour tout crâne normalement constitué. Les gens qui aiment ce genre de logorrhée ont surement dû être estourbi avant par un malfrat au coin de la rue des âmes du purgatoire littéraire, version intellectuelle de la purge intestinale, avant de se livrer à cette auto flagellation.
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Le sujet dépressif - Petits animaux inexpress..

Mon édition ne contenait que la première narration quant au trouble dépressif. Malgré tout mon intérêt quant au sujet (situation personnelle connue); les longueurs extrêmes des phrases et l'ajout de c-a-d référant systématiquement à qui parle à ce moment là, m'a rendu totalement indigeste la lecture. Je l'ai donc abandonnée. Je ne noterai pas.
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La fonction du balai

J'ai lu ce roman sur les recommandations de Titou Lecoq dans le podcast "Le Book Club" et je pensais lire un monument de la littérature américaine que chaque Français intéressé par le sujet aurait déjà lu ou prévu de lire. Que nenni ! Au vu du peu de critiques Babelio (et zéro critique sur la Fnac !), j'en déduis que ce petit bijou de littérature est resté bien secret.



Alors, effectivement, c'est très long (704 pages), c'est parfois confus (une trentaine de personnages importants, les noms et le contexte n'est pas toujours donné), mais ça se lit relativement bien : j'ai dévoré ce roman en quelques jours.



Au programme, nous avons : Lenore, une jeune standardiste dont l'arrière grand-mère linguiste s'est échappée de la maison de retraite, Rick qui est aime Leonore sans que ce soit vraiment réciproque, tous deux allant chez Jay le psychologue sans éthique qui raconte tout à tout le monde, Vlad l'Empaleur le perroquet de Lenore qui se met à prêcher la bonne parole après avoir mangé de la nourriture scientifiquement modifiée, et de nombreux personnages hauts en couleur.



C'est extrêmement créatif et imaginatif, des idées foisonnantes à chaque ligne. L'aspect philosophique est omniprésent, pas toujours limpide : une des thèses principales de l'auteur (d'ailleurs détenteur d'un doctorat de philosophie) est que tout est langage. De fait, le langage lui-même devient également le sujet du roman, et également une des nombreuses problématiques des personnages chez qui le langage pose problème et les empêche de communiquer.



Difficile d'en dire plus sur ce roman très particulier, je vous invite plutôt à le lire pour vous faire votre propre avis !
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Considérations sur le homard

Une compilation d'essais, dans laquelle Wallace parvient toujours à nous garder amusé, intéressé dans ce qu'il a à dire. La technique d'écriture de Wallace, parfois un peu brouillon dans Infinite Jest, a ici sa place, dans des essais au sujet précis.



Ce livre contient des articles ; parmis eux l'un traite des AVNs awards (une sorte de cérémonie des oscars du porno) et un autre est une critique d'un dictionnaire (que l'auteur arrive a rendre informative et amusante, un tour de force). Il y a de nombreux autres articles dans ce livre, mais ces deux là m'ont paru être les meilleurs.



La prose et le style de Wallace reste avec nous longtemps après la lecture de ses livres, et elle est ici riche, mais retenue, contrairement à d'autres de ses œuvres. C'est pourquoi je recommande ce livre à toute personne qui voudrait se lancer dans Wallace, c'est un très bon point d'entrée dans son univers.
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Le roi pâle

Intéresser un lecteur à la vie médiocre d’un employé du service des impôts , son boulot répétitif, ses collègues grisâtres englués dans les mythologies « corporate » … L’ennui, l’ennui , l’ennui ,toujours recommencé .En voilà un défi ! Et pour moi ça a marché car ce roman ( ?) un peu monstrueux , posthume et inachevé ,m’a fasciné . Une métaphore de la condition humaine bureaucratique , un « Bouvard et Pécuchet » américain … Angoissant et addictif.
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C'est de l'eau

Dans ce bref essai (publié Au diable vauvert), David Foster Wallace se prête à l'exercice compassé du "commencement speech", ces discours donnés à l'occasion des remises de diplômes, et livre le fond d'une philosophie de vie que l'on sent poindre dans ses grands romans, de la Fonction du balai à l'Infinie Comédie.

Loin des maximes hypocritement optimistes qui truffent habituellement ces discours, Wallace invite les étudiants à qui il s'adresse à regarder en face la vie qui s'ouvre à eux - ses difficultés, son ennui parfois... Pour mieux leur rappeler la liberté de pensée et d'action que leurs études leur auront permis d'acquérir.
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Brefs entretiens avec des hommes hideux

Recueil de nouvelles, très variables dans leur longueur, leur style ou leur intérêt, cependant marquées par une forte originalité dans les thèmes et dans leur composition, associant à la fois humour, causticité et propension à créer de l’inquiétude, une sorte de malaise subversif.

Cet ouvrage est traversé par diverses tendances : cynisme mêlé de délicatesse, de méticulosité, fort intérêt pour la relation humaine mâtiné d’une subtilité parfois trompeuse et d’une sérieuse affinité pour l’auto-reproche et la justification. Tout cela peut paraître fallacieux, mais aussi envoûter le lecteur, le séduire quand il s’accroche à des ratiocinations spécieuses, que l’auteur soumet à un interlocuteur silencieux dont on peut parfois deviner les réactions ou les questions, à partir des “blancs“ qu’il exprime ou des réponses à ces “blancs“.

Il se dégage de nombre de ces nouvelles un intérêt certain pour des histoires relevant de la psychiatrie ou de la sexologie. Relations conjugales, difficultés dans le couple, ruptures, drague, sexe, violence, fantasmes divers sont des thèmes souvent abordés dans un langage parlé ou avec des mots crus. Ainsi ce dialogue entre deux hommes qui voudraient refaire les genres, ne débouche finalement que sur des clichés, des poncifs, des idées reçues sur la « soi-disante émancipation féminine, un ramassis de conneries », ce qui ne les empêche pas de citer Foucault et Lacan, avant de reconnaître que « comme mères, elles sont sensass. »

Autre frustré, cet homme, exemple parmi d’autres de phallocratie, miné par la culpabilisation, qui ne peut que tomber amoureux fou des multiples femmes qu’il rencontre, jusqu’à les rendre fortement investies dans une relation qu’elles pensent sérieuse, et alors, à ce stade, patatras, « impossible de conclure… quelque chose s’emballe en moi, je panique et je fais machine arrière. » Le sachant, ce Don Juan est terrorisé à l’idée de récidiver et de faire souffrir la femme qu’il tient dans ses bras et “qu’il aime“. Cet aveu, fait “le plus sincèrement du monde“, peut avoir en fait pour effet de faire fuir - à bon compte - sa “dulcinée“.

Cet autre procède toujours de la même façon : il fait la conquête d’une femme qu’il invite à trois reprises chez lui, et quand survient la troisième fois, que la confiance règne, il lui propose de l’attacher, nue, sur son lit avec des liens en satin, cela dans le plus grand respect de sa personne et de sa réponse qui peut être négative, mais l’est rarement en fait. Résultat de conditionnements familiaux dans l’enfance, ce comportement lui procure une excitation majeure qui se clôt dans des larmes.

Celui-là exprime à son interlocuteur muet une vision tout à fait existentielle du viol, qu’il condamne vivement, mais qui constitue à ses yeux une expérience qui permet d’en savoir plus sur soi, d’élargir sa vision des possibles, de donner du sens à des concepts comme celui de situation dramatique (le viol) ou de déshumanisation de l’être (comme l’enfermement en camp de concentration). Prétextes ?

Autre thème, le sujet dépressif, assez longue nouvelle, raconte l’interminable plainte d’une femme, qui a dû avoir une dure enfance de pensionnat en pensionnat, ses parents étant divorcés et en guerre pour la prise en charge du coût de soins orthodontiques. Elle manifeste une terrible dépendance vis à vis d’une part de sa psychothérapeute qui la soutient tant bien que mal, mais qui l’abandonne en passant de vie à trépas (suicide, pense le “sujet dépressif“ - qui n’a pas d’autre nom), d’autre part des amies vivant à l’autre bout du pays, qu’elle a connues dans les internats et qu’elle sollicite régulièrement par téléphone à toute heure pour placer ses jérémiades et qui constituent ce qu’elle appelle son “Échafaudage émotionnel“. L’auteur met là un soin particulier et méticuleux à relater le cheminement de cette thérapie, introduisant distance et ironie au sein d’une forte dose d’empathie et de perspicacité psychologique.

On ne peut passer sous silence une des dernières nouvelles, modèle de haine, de mépris, de dégoût d’un vieil homme mourant à l’égard de son fils, en particulier quand il était nourrisson, avec toutes ses sécrétions physiologiques, son asthme, son impétigo, ses attitudes égocentriques de “grand malade“. Quelle force dans l’acrimonie et la détestation !

Histoires expérimentales, surréalistes, fantastiques, ces nouvelles constituent un ensemble inégal, hétérogène, et ne se lisent pas toutes avec facilité ou plaisir, certaines même avec agacement, mais elles se révèlent symptomatiques d’un monde désorienté qui a perdu ses repères, d’une angoisse existentielle masquée par des attitudes péremptoires, d’une violence plus ou moins patente, et en même temps de la pensée quelque peu chaotique, mais sincère, morale, exigeante d’un auteur hors-normes.
Lien : https://lireecrireediter.ove..
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La fonction du balai

"La plupart des très jolies filles ont de très vilains pieds, et Mindy Metalman n'échappe pas à la règle, comme le remarque soudain Lenore"....



C'est par cette vison très "quentintarentinonesque" que nous faisons connaissance de Lenore (2eme du nom). Lenore Beadsman rend visite à sa soeur Clarice, qui est en première année dans une université pour filles, Mount Holyoke. La jolie Clarice (blonde aux yeux bleus) partage sa chambre avec la rondouillarde Sue Shaw (rousse aux yeux verts) et la ondulante et sublime Mindy Metalman (brune aux yeux noirs). En ce jour de 1981, Lenore a quitté Cleveland dans l'Ohio, pour apporter quelques provisions, un peu de nouvelles, et de l'herbe fraîche à sa sœur...

Un évènement dans la soirée, va faire en sorte que Lenore quitte la scène...



Puis, nous retrouvons Lenore en 1990. Depuis 1981, Lenore s'est adoucie...

Bien qu'issue d'une famille nantie de Cleveland, dont la fortune est inestimable, Lenore travaille comme simple standardiste dans une sombre maison d'édition qui n'édite pas grand chose.

Rick Vigourous en est le directeur, et l'amoureux-transi de Lenore.

Candy Mandible est sa collègue et sa colocataire.

Vad l'Empaleur est sa perruche.....



Puis beau jour, Lenore est convoquée par le directeur de l'hospice où réside, en autre, Lenore (1ere du nom). Son arrière-grand-mère, octogénaire vibrante, a pris la poudre d'escampette, et entraînant avec elle une vingtaine de personnes, résidents et membres du personnel.... Et même le docteur-directeur suppose, suppute que certains membres de familles du personnel s'y sont joints....

Là on se dit : " oh oh .... c'est un peu "frèrescohenesque" comme situation... un doigt de "Big Lebowski" ?"....



Puis, quand tout à coup, Vad l'Empaleur se met à débiter des phrases sans arrêt et sans a-propos, on se régale.... D'autant plus, que Vad n'a pas sa langue dans sa poche ; et devant les propos obséquieux tenus par Vad, Lenore, choquée se met en tête de lui apprendre des passages bibliques.... Mais Vad n'est pas versé dans les Ecritures saintes, et mélange (pour notre plus grand plaisir) le sacré et le profane....



A cela s'ajouteront bien d'autres choses qui vont entrainer Lenor à nous dire ... "oh là !.... ça devient un peu "davidlynchesque, non ?"....



'La fonction du balai" de David Foster Wallace est un livre où l'humour est toujours présent. C'est un livre épais, vu le nombre de ses pages, mais l'humour y est si fin, qu'on tourne les pages avec plaisir.

Toutefois, on peut s'y perdre, voir même s'égarer en route, étant donné la multitude des personnages, et les phrases d'une longueur extrême (mais au vocabulaire si riche !)....

Mais, une fois retrouvé Vad l'Empaleur et ses propos de néo-télévangéliste-avant-garde on passe un bon moment de lecture et de détente...

Et là on se dit : " Tiens donc, mais à quoi ça me fait penser ?..... à rien ? Normal : ce Wallace est un gros mythe à lui tout seul..."
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La fonction du balai

L'histoire en elle-même est assez décousue pour qu'elle ne soit pas spécialement le fil conducteur du livre, laissant la vedette à l'absurde, au cynisme, à la folie de l'Homme, à son incapacité à vivre avec l'Autre, à ses névroses, sa religion souillée par les paillettes, à son environnement tout à fait anti-naturel, à ses déviances sexuelles, ses thérapies familiales... Tout y passe, sans aucune pitié. Le portrait que l'auteur fait de son contemporain est volontairement exagéré, parfois légèrement surnaturel, mais il n'en est alors que plus authentique, et si l'on y trouve un côté un peu biographique, on peut aisément comprendre la difficulté pour quelqu'un comme lui de se satisfaire d'un monde comme ça.



C'est un écrivain que je place aux côtés de Tom Robbins et de Chuck Palahniuk, mais dont la plume se démarquera toujours plus de par son incroyable complexité, voire même totale excentricité. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ses livres mettent si longtemps à être traduits, si l'on prend en compte les jeux de mots, les subtilités de langage, les notes en bas de page, les références inconnues... J'attends de pouvoir lire Infinite Jest, son roman de plus de mille pages, considéré comme une des pierres de l'édifice de la littérature américaine actuelle, à paraître (bientôt ?) dans sa version française.



Il fait partie de ces gens avec qui j'aurais aimé pouvoir avoir de longues discussions philosophiques et sarcastiques sur le Monde, les choses, la vie, les gens, sur la fonction du balai et sur la fonction d'un livre, sur sa capacité à tout chambouler sans que rien en change, et pourtant. Pavé dans la mare ou météorite dévastatrice, à vous de voir.



(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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L'infinie comédie

Un chef d’œuvre, un vrai : “L’Infinie comédie”, roman monstre et intraduisible de David Foster Wallace, sorti en 1996 alors que l’auteur n’avait que 34 ans, est aujourd’hui publié en France aux éditions de L’Olivier. Une satire explosive et visionnaire de la société du spectacle, devenue l’une des matrices de la littérature anglo-saxonne contemporaine.
Lien : https://www.tessmag.com/2015..
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L'infinie comédie

Je dois avouer que j’avais gardé ce roman pour la fin de l'aventure des #ExploLecteurs, car même si le résumé me tentait énormément, les 1400 pages (avec une police microscopique) m’ont légèrement découragé. Impossible de lire ce roman les pieds dans le sable (ou alors sur une île déserte), car il demande un minimum de concentration. En effet, la lecture de ce roman reste complexe, car l’auteur part un peu dans tous les sens et qu’il nous abreuve de précisions en toutes sortes. Je me suis d’ailleurs surprise à décrocher à certains moments, car j’étais totalement perdue. Il faut bien s’accrocher pour suivre l’auteur, car on ne sait pas du tout où il nous amène, même après une centaine de pages lues! Néanmoins, je n’ai pas abandonné ma lecture, et je ne regrette pas! Eh oui… passé les premières pages laborieuses, on ne peut vite plus se passer de L’Infinie Comédie.



Le style de David Foster Wallace est assez lourd et chargé, car il ne nous épargne aucun détail. En effet, il ne laisse rien au hasard : il ne s’est pas contenté de créer des personnages et un monde vaguement vraisemblables, non, il a véritablement créé un univers à part où rien n’est oublié ou mal expliqué. On comprend vite que c’est cet univers si parfaitement travaillé qui a fait de L’Infinie Comédie un roman culte aux Etats-Unis.



Parmi les nombreux personnages que l’on voit défiler au cours de notre lecture, certains sont récurrents, notamment la famille Incandeza. J’ai beaucoup apprécié suivre cette famille pour le moins atypique. Hal, un sportif surdoué mais dépendant à la marijuana, est un personnage qui m’a beaucoup marqué et touché. J'ai aussi aimé le fait que chaque personnage (même les moins importants) soit exploités en profondeur : ils ne nous semblent ainsi que plus réels. Mais vous l’avez compris, ce livre n’est pas un concentré d’actions, mais plutôt de descriptions, ce qui peut freiner la lecture. Heureusement, l’humour noir et mordant de l’auteur apporte un peu de légèreté au roman.



Au fil des pages, l'auteur nous dresse le portrait d'une Amérique qui va mal, et dont les habitants semblent s'être perdus dans la drogue. A travers son roman, l’auteur fait la critique d’une société basée uniquement sur le Divertissement - thème qui reste dangereusement d’actualité à notre époque.



Pour conclure, L’Infinie Comédie est un chef-d’oeuvre qu’il faut lire une fois dans sa vie.
Lien : http://attrape-mots.blogspot..
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L'infinie comédie

Roman encyclopédique réputé intraduisible et délirant, L'Infinie Comédie est son chef-d'œuvre.
Lien : http://www.lepoint.fr/cultur..
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L'infinie comédie

Si l'on accepte de s'y perdre, L'Infinie Comédie se montre aussi inoubliable qu'une finale mythique d'un tournoi du Grand Chelem.


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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La fonction du balai

La fonction du balai, par Davide Foster WALLACE. C’est un bien étrange roman, difficile à classifier et à commenter, une histoire qui s’épanouit dans le désordre, la fragmentation, entre ironie et parodie, un concerto inachevé pour jeune fille et ses amoureux, un récit magnétique qui agace et attache.

Lenore Beadsman, 25 ans, vit en colocation à Cleveland. Elle vient d’une famille d’industriels de la nourriture pour bébé dont elle n’est pas vraiment digne, et rend visite régulièrement à son arrière grand-mère, Lenore Beadsman également, dans sa maison de retraite, dont elle disparaît un beau jour, entraînant avec elle vingt-cinq résidents et soignants. Lenore junior se donne pour tâche de retrouver Lenore sénior, qui ne jure que par Wittgenstein et détient un secret industriel. Mais elle doit aussi gérer ses difficultés avec son travail de standardiste, alors que les consoles ont pris chaud et que toutes les lignes du quartier sont mélangées, mettant en exergue sans le dire que tout est détraqué dans ce monde, à commencer par les connexions entre les uns et les autres. Lenore doit encore manager sa relation amoureuse avec son patron, un éditeur peu flamboyant. Elle doit aussi faire face à un psy fou à lier qui attache ses patients sur des sièges éjectables montés sur rails, à un magnat industriel qui en pince pour elle, avale des plats par dizaines et pèse une demi-tonne, à son perroquet qui se met à déblatérer des bondieuseries au milieu d’insanités, à son père, un patron ambitieux, le regard braqué sur son concurrent Gerber, à son frère, un autre cinglé, brillant celui-là, défoncé, qui met ses connaissances universitaires au service de ses potes contre de la drogue, enfin à un beau blond bien monté qui s’éprend d’elle et la séduit, malgré sa promesse de ne pas trahir celui qui le protège, l’éditeur et «fiancé» de Lenore. Etc.

Lenore est au centre du jeu, elle semble subir les évènements, alors qu’elle voudrait les maîtriser. Déterminée, encore qu’assommée par chacune des anicroches rencontrées, fragile malgré un bonne résistance aux agressions et aux diverses déclarations d’amour, Lenore émeut le lecteur, car elle a pris le bien pour cible.

Ce livre, bourré de moments cocasses ou absurdes, est aussi parsemé de réflexions pseudo-philosophiques, pseudo-intellectuelles parodiant les discours attendus ou l’inculture générale. Mais l’on devine, entre les lignes, la critique à peine voilée d’un système où la réussite, l’argent, la psychothérapie de bazar, l’évangélisme télévisuel occupent une grande partie de l’espace.

Un livre excentrique et génial, premier roman d’un écrivain désespéré qui mit fin à ses jours en 2008.

[http://lireecrireediter.over-blog.com
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La fonction du balai

Métafiction tragique et loufoque, La Fonction du balai constitue le point d’entrée parfait dans l’œuvre névrosée, puissante mais souvent hermétique de David Foster Wallace, immense écrivain américain trop tôt disparu...
Lien : http://goodnightmary.blogspo..
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L'infinie comédie

Je ne joue pas au tennis. Je fais du vélo.

Je ne me drogue pas. Je ne bois que du vin.



J'aime bien ce récit de science-fiction où le Canada a déplacé ses frontières jusqu'à Boston, Massachusetts.



Parce que je suis citoyen du Québec, Wallace réussit à m'intéresser avec le sujet du FLQ et du séparatisme.



(Q = Québécois, E = écologiste, S = Séparatiste, V = Violent, VV = Extrêmement Violent)



Les Assassins en Fauteuil Roulant (Q, S, VV)

Le Bloc québécois (Q, S, E)

Les Fils de Montcalm (Q, E)

Les Fils de Papineau (Q, S, V)

Le Front de libération du Québec (Q, S, VV)

Le Parti québécois (Q, S, E)

La Phalange calgarienne procanadienne (E, V)



Si vous recherchez une lecture sans effort, ce n'est pas le livre que vous recherchez.



Ce roman n'est pas simple. le thème est celui du plaisir :

À propos de notre capacité à souffrir la promesse de ce plaisir, combien de dégâts cela peut nous faire, et parfois combien cela peut être tellement important jusqu'à nous obliger à subir un retrait angoissant dans l'espoir d'obtenir une sorte de plaisir spirituel à la place.



En plus, c'est hilarant. Et ça fait mal. Et ça a des mots cachés dans des concepts qui peuvent être suffisamment difficiles ou déroutants pour qu'au final vous soyez tellement désorienté pour finalement comprendre que vous pourriez être trop distrait pour remarquer avec «Fackelmann que tout ça, c’étaient des conneries ».





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La fonction du balai

Cleveland 1990, rien ne va plus pour Leonor Beadsman fille rebelle d’un magnat du Middle West. Son petit ami et patron l’étouffe d’une jalousie névrotique, le standard de la maison d’édition pour laquelle elle travaille reçoit tous les appels de la ville, sa perruche se met à débiter des insanités et son arrière grand mère s’est évadée de son hospice avec des complices. La structure du roman est déroutante, les scènes souvent difficiles à suivre, les personnages caricaturaux, des réflexions psychologiques voire philosophiques au travers de dialogues tellement tarabiscotés que finalement on ne comprend pas. Finalement un roman qui se veut distrayant et qui ne l’est pas ; conclusion abandon au bout de 200p sur 700p !
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