AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de David Le Bailly (181)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Autre Rimbaud

Sur sa photo de communiant, Arthur Rimbaud affiche sa gueule d’ange. Le futur grand poète est magnifique, droit sur sa chaise, dans son costume sombre, la coiffure impeccable.

Cette photo célèbre cache pourtant un secret. C’est une photo trafiquée. A l’origine Arthur n’est pas seul sur ce cliché, son frère Frédéric se tient à ses côtés. Pourquoi et comment Frédéric Rimbaud a disparu?



Entre enquête journalistique et biographie, David Le Bailly nous révèle qui était l’autre Rimbaud. En fouillant les archives il tente de reconstituer l’existence d’un homme haï par sa mère et sa sœur au point de le rayer des mémoires. Ces femmes vont le déposséder de tout, notamment de son statut d’ayant droit, jusqu’à ce que l’histoire l’oublie.



Intelligemment, l’auteur met en parallèle sa propre expérience de fils. Le cas des Rimbaud évoque le mystères des fratries, des secrets de familles, des non-dits.



Sans être une grande rimbaldienne, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette enquête minutieuse qui éclaire sur la fabrication du mythe Rimbaud et réhabilite un homme mal aimé, écornant au passage l’image du poète qui se révèle moins poète maudit que fils profiteur, moins poète romantique que frère sans cœur.
Commenter  J’apprécie          90
L'Autre Rimbaud





C'est un très bon livre de la rentrée littéraire 2020 . Un vrai coup de cœur qui se lit d'une traite, grâce à une écriture limpide et très aérée. Voici un texte qui va marquer mon parcours de lecteur pendant de nombreuses années.

J'ai découvert Arthur Rimbaud, lorsque j'ai étudié en classe de seconde, son poème "Le dormeur du val". Je ne connaissais rien de sa vie personnelle, si ce n'est sa relation amoureuse avec Verlaine. Sa vie familiale m'était totalement inconnue.

J'ai découvert une mère, maîtresse femme autoritaire, méfiante, revêche, orgueilleuse, quittée par son mari et qui se déclare veuve. Une mère castratrice qui imposait, ordonnait, régentait. Ses enfants qu'elle avaient élevés seule, à coups de punitions et de privations marchaient au pas. Ils rêvaient de liberté. De même j'ai fait la connaissance de ses sœurs dont l’une mourut très jeune. Enfants, Arthur et Frédéric étaient inséparables,fusionnels, objets de tous les soins, de toutes les craintes de leur mère et adulés par leurs soeurs. Adultes, leurs relations se sont détériorées.Leurs chemins se sont séparés. L’un a été élevé au rang de génie, tandis que l’autre, conducteur de calèche vu comme un moins que rien. Arthur n'avait plus que dédain pour son frère Frédéric.



Pourquoi lire ce livre? Frédéric Rimbaud, portant le même prénom que son père, est né le 2 novembre 1853 (soit un an avant Arthur) et décédé en juillet 1911 à Vouziers alors qu’il habitait Attigny. Ce livre est une enquête passionnante sur le mystère du frère d'Arthur Rimbaud, rayé de l'histoire, rayé de la mémoire collective. David le Bailly considère que son rôle est de lui redonner la parole.Comme lui,J'ai voulu savoir pourquoi, pourquoi la famille l'a considéré mort? pourquoi elle a décidé de gommer son existence?. Pourquoi était- il gênant? Pourquoi vouloir absolument l'éliminer? Frédéric Rimbaud est un sujet bien embarrassant.

À la source de ce livre, il y a ce qui existe, bien souvent, et dont nos vies sont saturées, les secrets de famille dont les lecteurs (dont je fais partie) sont friands; surtout quand ils touchent, la famille d'un auteur illustre comme Rimbaud qui a marqué son siècle.

Le récit de ce roman historique, fort bien documenté,



On y apprend aussi que le célèbre poète n'était pas un saint, toujours à la recherche de sensations nouvelles, vertiges, délires, hallucinations, dans les excitations sensorielles mises à la dispositions de l'homme, dans l'ivresse de l'alcool, du tabac, de l'opium et des voyages. Ses frasques, ses insolences, lui ont valu beaucoup d'inimitiés.On l'avait rendu responsable du coup de folie de Verlaine, d'avoir quitté femme et enfant, pour aller vivre, à Londres, avec lui. On est bien loin du poète romantique.

Pourtant, des milliers d'hommes et de femmes à travers le monde vouent un culte presque religieux à son œuvre et à sa vie. D'ailleurs une association "les amis de Rimbaud" a été fondée en 1929. Cette association avait pour mission d'éditer une revue intitulée "Rimbaud vivant"Arthur a fait l'objet d'une littérature abondante. En revanche, il n'existe quasiment aucun écrit, aucune thèse sur Frédéric Rimbaud. Frédéric faisait figure de laissé-pour-compte, de mal-aimé, un pauvre diable mal équilibré. Tous les biographes de l'époque préféraient s'en remettre au jugement de sa sœur Isabelle qui ne l'aimait pas. Frédéric avait toujours le mauvais rôle, celui de l' aîné resté sur les terres familiales, plein de ressentiment. Et pourtant c'était un garçon gentil, attentionné, et bienveillant. Je me suis attaché à lui. Il est difficile de constater, que sa propre famille passe son temps à le dénigrer. Les relations familiales s'enveniment considérablement, Frédéric décide d'épouser Blanche Justin,une femme bien en dessous de sa condition soc Sa mère est totalement opposée à cette union. Elle va donc pourrir la vie du jeune couple. Pourrir la vie est l'expression utilisée dans le texte.

Ce roman dresse aussi le portrait d’un Arthur Rimbaud peu flatteur. Son image est sérieusement écornée.Le poète romantique, sensible doux et rêveur laisse place à un être humain avec un coeur de pierre.


Lien : https://www.babelio.com/monp..
Commenter  J’apprécie          91
L'Autre Rimbaud

On dit souvent qu'il doit être difficile d'être "le fils de", "le frère de". Le Bailly vient rendre justice à l'un des frères les plus méconnus, et pour cause, puisque toute sa famille a fait en sorte qu'il disparaisse des livres d'Histoire. Non pas qu'il ait eu une vie trépidante, non. Mais l'acharnement de cette famille vaut bien la démonstration de l'injustice faite à l'ainé face au génie du poète. Très intéressant.
Lien : https://www.facebook.com/liv..
Commenter  J’apprécie          90
L'Autre Rimbaud

L’autre Rimbaud, c’est Frédéric, ce frère commodément oublié par les biographes et rayé des photos de famille, dont David Le Bailly tente tant bien que mal de reconstituer la vie. Qu’a-t-il fait, ou pas d’ailleurs, ce pauvre homme pour être ainsi renié par les siens, condamné à l’oubli le plus profond, alors même que c’est avec lui qu’Arthur Rimbaud a partagé ses premiers écrits, lus à haute de voix dans leur chambre commune du Quai de la Madeleine ? Inlassablement, l’auteur questionne, tente de combler les zones d’ombre en épluchant les dernières ressources documentaires disponibles, en rencontrant les derniers descendants encore en vie, frappé par leur indifférence quant au sort de leur aïeul.



Choisissant un axe plus documentaire que romanesque, David Le Bailly intercale, au milieu des morceaux de vie de la famille Rimbaud, ses propres réflexions, ses tâtonnements, ses découvertes d’enquêteur. Il nous offre ainsi un aperçu du processus de création littéraire demandé par un livre de ce type, biographie non-officielle d’un homme qui n’a rien fait pour qu’on écrive un jour sa vie, mais aussi ses idées sur ce parcours atypique, sur cette homme taiseux et soumis, sur cette fratrie décidément dysfonctionnelle. Explorant le passé et la psychologie des personnages de manière poussée, il nous offre une vision nuancée de chacun d’entre eux, évitant de réduire la mère Rimbaud à une simple marâtre, Frédéric à un simplet, Isabelle à une vieille fille aigrie, Arthur à un génie incompris. Chacun révèle une complexité unique, où plusieurs facettes de sa personnalité ou de son histoire d’affrontent, laissant les autres membres de la famille indécis parfois face à ces multiples personnages qui habitent l’un ou l’autre.



Finalement, plus que l’histoire d’Arthur et de Frédéric Rimbaud, ces deux frères que tout oppose, ce roman est également un portrait sans pitié d’une époque, celle de la fin du XIXème siècle, où ambition et enrichissement devaient être les priorités de chacun dans les classes aisées des campagnes françaises, un portrait vivace et indispensable pour comprendre le destin des frères Rimbaud. L’un, génie ingrat et imbu de sa personne, a gagné les faveurs de la mère en dédiant sa vie au négoce, faisant ainsi oublier ses frasques adolescentes, quand l’autre, honnête et gentil, s’est aliéné sa famille en essayant simplement d’être heureux à sa manière.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          92
L'Autre Rimbaud

De David Le Bailly j'ai beaucoup aimé La captive de Mitterand (encore une enquête sur une face cachée) et j'aime lire les articles et enquêtes journalistiques. Et ici, il y a bien sûr matière à titiller l'intérêt d'un journaliste qui aime tenter d'éclairer les faces sombres. Surtout qu'en ce moment, Arthur Rimbaud est à la fête avec la chronique matinale quotidienne de Sylvain Tesson sur France Inter et des articles qui fleurissent un peu partout. En partant à la rencontre de ce frère volontairement effacé de l'histoire, David Le Bailly met à jour la crudité d'histoires de famille pas très reluisantes, comme on en trouve pratiquement dans toutes les familles, faites de jalousies, de tensions et de méchancetés. On découvre le portrait d'une mère assez épouvantable, dure, injuste et parfois cruelle, adulant le fils prodige parti à l'autre bout du monde et conspuant, voire chassant celui qu'elle juge "raté" (on aurait imaginé un crime ou un acte odieux pour mériter tel traitement, mais non, même pas...), pourtant resté proche d'elle. Au milieu, une sœur et un beau-frère profiteurs se chargeront de gérer l'héritage et d'écrire la légende Rimbaud en se gardant bien de révéler ces détails sordides. Quant au pauvre Frédéric...ce livre a le mérite de lui redonner une place et un nom que sa propre famille lui ont rognés pour des motifs qui apparaissent si futiles qu'ils peuvent attiser la colère.

Pourtant, difficile de lui donner réellement chair, le travail de David Le Bailly révélant plus un portrait en creux d'Arthur Rimbaud, moins reluisant que le mythe, que celui de son frère oublié de tous et que personne n'a envie de voir resurgir dans les notices biographiques de la famille.

Un livre et une enquête qui interrogent sur la notion de réussite et bousculent le mythe sans pour autant le faire vaciller.



Commenter  J’apprécie          90
Hôtel de la Folie

Le narrateur s’adresse à sa grand-mère, Pià Nerina, ou plutôt il se souvient d’elle. 1987, alors qu’il n’est encore qu’un ado, elle bascule de sa fenêtre, un acte totalement délibéré. Le narrateur mettra des années à pouvoir s’interroger sur elle, à remuer le passé. Il se l’était toujours interdit, pour sa mère, ou peut-être à cause de sa mère. Mais alors qu’à son tour, elle n’est plus, il va pouvoir remonter sur les traces de Pià Nerina. Le voilà, la quarantaine passé, à se questionner.



Qui était cette grand-mère, venue d’Italie. Tant d’énigmes, de secrets et de non-dits. Photos, souvenirs et recherches, le mèneront à en savoir davantage sur elle, à mieux la comprendre : ses choix, ses envies, les hommes de sa vie. Revivre la naissance de sa fille, puis l’arrivée de son petit fils, qu’elle voulait protéger de la folie. Affronter les démons et dévoiler les vérités, voilà ce qui attend notre narrateur. Quand chaque odeur, des lieux ou de simples évocations font remonter d’émouvants instants avec Pia.



On déambule à Paris, croisant au coté du narrateur, le fantôme de Pia. Une femme libre, moderne et forte. Une femme énigmatique et pleine de mystère. Un roman intime, en huis-clos avec ce trio de personnages. 3 générations dans un schéma familial atypique.



Ce roman, au goût de confidence et de quête initiatique m’a captivée. Tout est calme, plein de langueur, et pourtant à travers ces lignes, c’est un énorme cri que semble nous délivrer le narrateur : un besoin de comprendre, de pardonner et peut-être de s’affranchir de ces deux femmes. Un cri de colère, oui ! Mais aussi un beau cri d’amour à l’égard de Pia Nerina.



Je n’ai pas bien saisi la frontière entre le réel et la fiction dans ce roman. Le narrateur est-il notre auteur ? L’homme à l’enfance fragile, qui s’est construit avec la présence de cette grand-mère sur son épaule est-il le même qui écrit les lignes de cette histoire? Peut-être. Ce que je sais par contre, c’est que ce narrateur m’a complètement bouleversée. J’ai été touché par ce récit intime, et ce roman mérite un joli succès. Je ne doute pas de ce dernier point.
Commenter  J’apprécie          80
Hôtel de la Folie

En 1987, David a 14 ans. Il vit avec sa mère et sa grand-mère à  Paris, avenue Montaigne. On pourrait imaginer un jeune garcon privilégié, pourtant après une énième violente dispute avec sa fille, sa grand-mère adorée Pia Nerina se défenestre sous ses yeux. Trente ans plus tard, au décès de sa mère il va vider l'appartement et  avec des papiers, des photos,  tenter de comprendre qui était cette grand-mère dont finalement il ne savait pas grand chose, allant jusqu'à Naples dont elle était originaire et dont elle était partie très jeune sans un sou.



Il va coucher sur le papier en une longue lettre adressée à sa grand-mère, le résultat de cette enquête qui,  il faut bien le reconnaître, est loin de lui apporter les réponses qu'il espérait. C'est avec un certain effarement qu'on comprend l'atmosphère délétère dans laquelle il a grandi, faite de violences verbales et physiques de la part d'une mère déséquilibrée qu'il haïssait, son seul rempart et repère affectif stable étant cette grand-mère qui n'hésitait pas à s'interposer et à prendre les coups à sa place. Pour autant cette femme a eu une vie compliquée, faite de secrets, de mensonges, de fuites perpétuelles, avec un riche amant catalan, personnalité publique dont il fallait préserver l'identité. Sa fille plus tard vivra elle aussi dans le mensonge et la mythomanie.

Un duo infernal avec un enfant au milieu.



L'histoire est racontée de façon assez détachée, quoique fiévreuse parfois. On ressent cependant très bien l'immense attachement à sa grand-mère et l'énigme qu'elle continue de représenter pour lui. C'est très journalistique. Certainement, plus encore, cathartique pour l'auteur...



Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette lecture privilégiée.
Commenter  J’apprécie          80
Hôtel de la Folie

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m’avoir confié la lecture du livre de David Le Bailly, Hôtel de la folie.

Quel titre ! je baptiserais volontiers ce bouquin « Sigmund, Au secours !!! »

Je lis régulièrement DLB dans l’Obs et je confirme que ce garçon a un regard et sait écrire, encore faut-il qu’il ait un sujet.

Dans ce bouquin, il part à la recherche de sa grand-mère, qu’il adorait, et qui s’est défenestrée quasiment sous ses yeux. Je ne dévoile rien, cette scène ouvre le récit (roman ?) de DLB.

L’auteur a, sans doute, quelque peu apaisé sa souffrance en expurgeant son traumatisme, la scène est résumée en page 185 de l’ouvrage, je me garde de la révéler pour celles et ceux qui voudrait lire ce récit.

Pour les autres, inutile de perdre 3 ou 4 heures de votre temps.

Quiconque souhaite voir une création (un enfant) échapper à son créateur complice, relira Mary Shelley et son Frankenstein, ou souhaite lire des réminiscences de souvenirs enfouis tout en déambulant dans les rues de Paris ou sur la Côte d’Azur, relira Modiano, ou alors suivre une enquête pour retrouver une inconnue, lira le formidable Grégoire Boullier, ou souhaite se mettre dans les pas d’un détective historien, ira voir Jaenada, ou souhaite deviner la vie d’une immigrée dans la France du 20°siècle, lira Cavanna ou Benacquista, entre autres.

Par surcroît tous ces auteurs talentueux engendrent du plaisir, de réels moments de bonheur et parfois même de franche rigolade.

Ici rien. Pas le moindre humour, pas d’émotion, pas d’intrigue, pas « d’angle », ni vrai parti-pris, ni colère, ni accablement, vacuité absolue sur un peu moins de 200 pages.

C’est bien écrit et c’est à peu près tout ce qu’il faut en retenir. En effet, nous imposer un extrait de sa psychanalyse d’enfant issu d’une lignée de demi-mondaines est parfaitement indigent.

Il ne restera sûrement aucune trace de cette lecture après quelques jours.

Dommage, il y avait sûrement un sujet.



RD

Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Voici un titre bien intrigant. Un titre qui attire immanquablement l’attention.



Quoi ? Il y aurait donc un autre Rimbaud, un autre homme de talent (ou une femme, d’ailleurs, pourquoi songe-t-on d’emblée à un homme ?) que le génie du grand Arthur aurait éclipsé ? Forcément, on s’imagine tout de suite le destin contrarié et tragique de celui qui a souffert d’être dans l’ombre de l’enfant terrible de la poésie française, et l’on n’a qu’une envie : en savoir plus…



Le Rimbaud en question n’est autre que le frère aîné du poète. Dans la famille Rimbaud, vous aviez bien entendu parler de la mère, sèche et acariâtre ; de la jeune sœur aussi, peut-être, Vitalie, dont Arthur se sentait proche. Et si vous êtes vraiment un amoureux du poète, il se peut même que vous connaissiez l’aînée des deux sœurs, Isabelle, qui hérita du caractère opiniâtre de la mère. Mais Frédéric, non, vraiment, ça ne vous dit rien. A vrai dire, j’en ignorais moi-même l’existence. Mais j’ajouterais que les grands prêtres de l’œuvre rimbaldienne en savent à peine plus que vous et moi.



Et c’est bien ce qui a intrigué David Le Bailly. Alors qu’on connaît à peu près de tout de la vie d’Arthur, que le moindre détail de son existence a été révélé, scruté, que sa correspondance a été soigneusement glosée, que, comme tous les grands auteurs classiques, il a fait l’objet d’innombrables études, thèses et autres biographies, on ne sait quasiment rien de Frédéric.



Et pour cause : il a été résolument écarté de la famille, escamoté des photographies, privé du droit d’approcher de sa maison natale, empêché de renouer un dialogue que madame Rimbaud mère avait tout fait pour rompre définitivement. Pour quelle raison ? Et comment la relation qu’entretenaient les deux frères dont l’écart d’âge n’était que d’un an a-t-elle pu se distendre au point qu’Arthur finisse par se désintéresser de son aîné ? C’est tout l’objet de ce récit.



L’auteur a mené une enquête scrupuleuse, lu les ouvrages qui pouvaient l’éclairer, interroger les descendants, ouvert les archives... Et l’on apprend que Frédéric était infiniment moins brillant qu’Arthur, qui raflait les premiers prix de latin et que ses professeurs portaient aux nues, qu’il embrassa d’abord la carrière militaire pour marcher dans les pas de son père avant de devenir cocher, qu’il dut quémander pour se marier l’autorisation maternelle qui lui fut refusée jusque devant les tribunaux, qu’il finit miséreux sans jamais pouvoir profiter du confortable patrimoine familial et qu’il fut dépossédé de tout droit sur l’œuvre de son glorieux cadet.



Mais sur Arthur, me demanderez-vous ? Que découvre-t-on ?



Eh bien, peu de chose, ma foi. Si ce portrait de l’aîné produit bien un portrait en creux du cadet, il n’en ressort rien de bien neuf. Mais ce n’est peut-être pas là que se loge la clé de ce récit, qui ne se révèle pourtant dénué ni d’intérêt ni de charme.



Car la question qui tarabuste Le Bailly, c’est celle de la nature du lien fraternel, de la manière dont celui-ci se construit… et peut se briser. C’est la question de savoir comment deux enfants recevant exactement la même éducation, partageant tout – chambre, jeux, secrets – peuvent être à ce point dissemblables que l’un soit frappé du sceau du génie quand l’autre est perçu comme un incapable. C’est aussi le rôle joué par la mère au sein de cette étonnante fratrie qui est au cœur de ce livre. L’auteur qui fut enfant unique et souffrit, semble-t-il, d’une relation conflictuelle avec sa propre mère fait preuve d’une émouvante empathie à l’égard du personnage auquel il a décidé de rendre une place et un nom. Il en ressort un récit d’une très grande sensibilité qui nous immerge en outre dans la petite bourgeoisie provinciale de la fin du XIXe siècle. Avarice, mesquinerie, commérages, formes et espaces de sociabilité, Le Bailly restitue cela avec un tel réalisme que plus d’une fois au cours de ma lecture, je me suis crû plongée dans une nouvelle de Maupassant. C’est vous dire si j’ai pu prendre plaisir à lecture de ce texte que j'ai littéralement dévoré…




Lien : https://delphine-olympe.blog..
Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Ce livre m'embarrasse pour tout dire . Comme beaucoup j'ai idolâtré A Rimbaud à mon adolescence , le poète , le beau jeune homme ; j'ai pleuré avec le dormeur du val . Il n'a pas écrit très longtemps ,dommage . Puis j'ai connu un autre pan de sa vie , moins glorieux , le trafic d''armes entre autres .Avec ce livre , on fait connaissance de la famille , de la fratrie et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'en sort pas grandi ..Famille bancale ; on comprend qu'il ait voulu la quitter , son frère en a payé les pots cassés . Je ne veux pas mélanger l'oeuvre et l'homme et lui garde mon admiration pour son talent d'écriture mais il me reste un arrière goût d'antipathie

Commenter  J’apprécie          82
L'Autre Rimbaud

Il se prénomme Frédéric et il est l’autre Rimbaud, renié, ignoré. Il est l’aîné de la fratrie, un an plus âgé qu’Arthur, enfants ils étaient complices. Peu à peu la rancune s’est insinuée, pourquoi ?

Pourquoi cet être simple, souriant et bon vivant a-t-il été effacé, des photos de famille puis de la mémoire collective ?

L’auteur remonte le fil du temps, rembobine l’histoire pour, sur l’échiquier familial, remettre en place l’autre Rimbaud.

C’est un récit très documenté, une enquête minutieuse, rondement menée et bien ficelée qui lève le voile sur un secret de famille longtemps entretenu par les biographes d’Arthur.
Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Qui ne connaît pas Arthur Rimbaud le poète, son dormeur du val, une saison en enfer, le bateau ivre, ou ses frasques avec Paul Verlaine.

On peut trouver tout ce qu'on veut sur Arthur et son oeuvre.

En revanche, qui a déjà entendu parler de son frère Frédéric ? Personne !

Et c'est bien ce que nous propose l'auteur, de le réhabiliter, lui ce frère maudit qu'on a purement et simplement effacé de la photo aux côtés d'Arthur. Lui, qui toute sa vie s'est vu affublé d'idiot, de petit, de misérable, ne valant rien ou franchement pas grand chose à côté d'Arthur. Avec le soutien de sa fille Isabelle, Il aura fallu toute la force, la méchanceté, l'âpreté et la pingrerie de Madame sa mère envers ce pauvre Frédéric pour être évincé.

Il a essayé de se battre de toute ses forces pourtant. Il s'est battu pour épouser Blanche en allant devant les tribunaux à 3 reprises, il l'a pourtant aimé ce frère génial qui l'a pourtant renié également. J'ai vraiment aimé les parties plus actuelles dans lesquelles l'auteur explique son travail de recherche, ses rencontres avec les descendants de Frédéric Rimbaud. Bravo pour le travail ! Et Encore une fois bravo aux éditions iconoclaste !
Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Une "vie minuscule" ? Un ouvrage passionnant sur le frère d'Arthur Rimbaud, présenté par sa famille comme un raté et complètement oublié, rayé de la famille, au point que même ses descendants ignoraient ce lien familial (au passage, Arthur, le poète, n'en sort pas grandi).

Un sorte de réhabilitation des gens de peu, sans ambition (destructrice parfois), mais qui luttent pour vivre et recherchent le bonheur.

C'est aussi un livre en train de se construire : les passages où l'auteur parle de ses recherches ne sont pas les moins intéressants.

Une œuvre entre biographie et roman.
Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Dans les quelques premières pages de son livre, David Le Bailly écrit:



"Il faut se méfier des livres que les autres ont échoué à écrire"



Dommage qu'il n'ait pas tiré les leçons de sa propre prophétie (surtout quand "les autres" sont des types comme Pierre Michon...)



A un moment, il faut arrêter de se mentir: si personne, aucun biographe, n'a parlé de Frédéric Rimbaud, le frère oublié d'Arthur, c'est peut-être parce qu'il n'y a rien à en dire... En tous cas rien qui vaille 384 pages.



Je m'attendais à un parcours, à une vie écrasée par l'ombre du frère, on parlait de "vie sacrifiée sur l'autel de la gloire d'Arthur"... mais en vérité il n'y a rien de tout ça.



L'histoire de ce frère est d'un banal à pleurer: un père absent, une mère autoritaire, un fils prodigue (celui qui part loin), un autre mal aimé (celui qui reste), ajoutez à ça une mésalliance alléguée et la famille choisit son camps.



Dans n'importe quelle famille on trouve ce genre d'histoire, et à mon sens il ne suffit pas que l'une des parties soit célèbre pour qu'elle présente un intérêt.



Le Frédéric, il a eu une vie banale, pas spécialement heureuse, pas non plus la plus malheureuse (si l'on considère les standards de l'époque), mais il n'a pas touché le pactole des droits d'auteurs... la belle affaire.



Après si c'est l'occasion pour certains de découvrir qu'Arthur Rimbaud d'un ange n'avait que la tête, pourquoi pas, mais ça n'est pas franchement un scoop en 2020.



L'absence de fond n'est malheureusement pas vraiment compensée par la forme, qui m'a laissée pour le moins perplexe.



Un mélange de roman non fictionnel et de récit d'enquête qui fait qu'à un moment on ne sait même plus ce qu'on lit.



Je n'ai pas compris l'intérêt de cette construction qui m'a semblée fort malhabile.



Il est notamment acquis qu'on dispose de tellement peu d'informations sur Frédéric Rimbaud que ses propres descendants ne savaient même pas où il était enterré.



Partant de ce rien, je trouve gênant le parti pris de faire de Frédéric une victime de la méchanceté des siens, seule âme pure au milieu d'une famille de dégénérés... C'est un peu facile et le procédé me parait un peu grossier.



Il manquait sûrement de la matière, en conséquence l'extrapolation va à mon sens trop loin pour être honnête.



Bon après, ça se lit facilement, ça on peut pas dire.



Peut-être que Jaenada aurait fait de ce sujet un livre tout à fait flamboyant.



En l'occurrence, ça donne un livre qui, à part sa couverture, présente bien peu de relief et qui, comme ce bon Frédéric, tombera je pense rapidement dans l'oubli.
Lien : https://chatpitres.blogspot...
Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Arthur Rimbaud. Le mythe du poète maudit. Mais que sait-on de son frère, Frédéric Rimbaud ? On le dit raté et imbécile, mais qui était-il vraiment ?



L'auteur de ce roman-enquête, retrace ce qui aurait pu être la vie et les tourments, les joies et les peines de cet homme que même sa famille a occulté et effacé. Pourquoi ? Qu'avait-il à cacher ? Entrecoupé des recherches de l'auteur dans le peu d'archives restantes, nous suivons son parcours dans les rues de Charleville, sur les pas des rares descendants de cet homme taiseux et discret qui s'est élevé contre sa famille pour pouvoir épouser celle qu'il aimait.



L'auteur questionne les rapports complexes d'une fratrie, ce qui peut conduire à des vies totalement différentes. Sommes-nous conditionnés, la biologie fait-elle tout le travail ? Où est le libre arbitre dans tout cela, existe-t-il ou nos moindres choix sont-ils déjà inscrits dans la grande histoire du cosmos ?
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
Commenter  J’apprécie          80
L'Autre Rimbaud

Frédéric Rimbaud est le frère ainé d’Arthur Rimbaud. Fusionnels, ils grandissent l’un à côté de l’autre dans un petit village d’Ardennes et partagent la même chambre, la même école et la même famille.



Ils font front ensemble contre leur mère, Vitalie Cuif, une femme intraitable et acariâtre. Le clan familial doit préserver l’honneur, la dignité et les terres. Si Arthur Rimbaud est un élève brillant et commence à écrire des poèmes d’une beauté fulgurante, pour autant les deux frères demeurent soudés face au caractère de leur mère.



Leur vie d’adulte va, peu à peu, les éloigner l’un de l’autre. Arthur Rimbaud quitte définitivement sa région natale pour l’Abyssinie tandis que Frédéric reste auprès de sa famille. Si Arthur, devient un négociant anonyme et relativement prospère, Frédéric continue à s’occuper des terres familiales puis devient un conducteur de calèche.



Sa mère a tout le loisir de l’observer et pose sur Frédéric un regard dur et intransigeant. Avec sa condition modeste, Vitalie Cuif semble ne pas le juger digne de reprendre l’héritage familial. Le départ dans un pays lointain d’Arthur Rimbaud fait au contraire de lui l’enfant prodige.



Puis, Frédéric avoue à sa mère son souhait d’épouser Blanche Justin, une jeune femme issue d’une famille indigne selon Vitalie Cuif. Ce mariage finit de discréditer Frédéric aux yeux de sa mère.



Opposée farouchement à cette union, sa mère refuse catégoriquement d’y consentir. Déchu du clan familial, Frédéric rompt brutalement avec elle. La rupture avec l’intégralité de la famille, y compris Arthur, est consommée.



Cette enquête extrêmement bien documentée nous fait découvrir Frédéric, ce frère renié et oublié, dont la mère a provoqué son effacement pur et simple du tableau familial. J’ai aimé me plonger dans ces secrets de famille et toute la complexité des relations entre ces membres.



David Le Bailly mêle enquête et romanesque avec réussite. Je dois néanmoins avouer avoir eu quelques difficultés à faire la part des choses entre l’oeuvre de fiction et la réalité historique.



En tout état de cause, un livre éclairant sur la part sombre de la vie d’Arthur Rimbaud à découvrir dans vos librairies à partir du 19 août !



Encore un grand merci aux éditions de L’Iconoclaste pour cet envoi
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
Commenter  J’apprécie          80
La captive de Mitterrand

Trouver la femme derrière l’icône, glaner le témoignage de « celle qui ne parlera jamais », tel est le défi que se fixe le journaliste David Le Bailly en s’attaquant à la biographie d’Anne Pingeot, la compagne secrète de Mitterrand et mère de sa fille.

Pas beaucoup de révélations, ni de sensationnalisme (et c’est un bon point) dans cette investigation, mais une étude solide sur la construction de deux parcours : celui d’un homme de droite qui deviendra le premier président de gauche, le second d’une jeune femme ultra classique et austère par ses origines qui en cassera néanmoins les codes par amour, quitte à rester à jamais dans le placard….

En toile de fond s’entrecroisent l’image d’une France provinciale et catholique des années 1950, l’univers des grandes institutions patrimoniales parisiennes (Le Louvre et le musée d’Orsay) et bien sûr les accointances entre le petit monde des affaires et de la politique.

La présence parfois un peu trop soulignée de Bailly dans le récit n’apporte pas grand-chose si ce n’est de démontrer combien Anne Pingeot a bien verrouillé la communication autour d’elle. Contrairement à nombre à d’autres documentaires de ce genre, l’auteur a su rester à distance de ses sujets d’études, ni hagiographie, ni portrait à charge.

Commenter  J’apprécie          81
Hôtel de la Folie

« Tu étais née à l'Hôtel de la Folie...» Épopée feminine et grande littérature. De loin, mon roman préféré de cette rentrée littéraire. 



Hiver 1987. La belle Pià Nerina se défenestre de sa prison du Triangle d'or sous les yeux de son petit-fils. « Tu es partie et je ne sais rien de ton histoire », lui écrit ce dernier dans une intense adresse posthume. Page après page, David Le Bailly ressuscite cette femme solaire qui l'a élevée, chemine sur les lidos de son enfance napolitaine et débouche sur les lourds secrets qui conduiront son héroïne de la riviera méditerranéenne à l'oppressant huis-clos des beaux quartiers parisiens. Casinos cannois, meublés, bals mondains de l'entre deux guerre... Et, surtout, fantôme de ce mystérieux Pyrrhus, alors maire franquiste de "la Grande Ville". Modianesque, cette écriture délicate et ciselée ausculte les déchirements intimes de Pià Nerina. Et si ça nous bouleverse tant, c'est bien parce qu'ils sont profondément universels. 
Commenter  J’apprécie          70
Hôtel de la Folie

je ne connaissais pas du tout cet auteur et c'est grâce à la Masse Critique de Babelio et aux Editions du Seuil que j'ai pu lire ce roman.



Le ton est donné dès les premières pages : le lecteur assiste à un drame. Les mots tombent, implacables comme la mort.

L'auteur nous emmène alors dans ses souvenirs, il veut comprendre, il ouvre les portes d'un huis clos extrême dans lequel la famille se déchire.



Journaliste de formation, il enquête, il cherche des preuves, il se déplace, il vérifie ses sources, il questionne. le style est, à ce moment, un peu froid, académique, détaché.



Mais, à d'autres moments, c'est l'enfant qui s'exprime. Un enfant en souffrance, en révolte, en colère. le style est alors plus intimiste, poignant, incisif. Malgré toute la douleur ressentie, ce livre est un cri d'amour pour cette grand-mère comme en témoignent les très belles dernières lignes.



C'est un livre difficile, à lire à petites doses, pour accepter une réalité dramatique.



C'est un livre authentique dans lequel les masques tombent et montrent une réalité bien cruelle.



C'est un livre qui n'apporte pas toutes les réponses car les circonstances de la vie restent parfois bien mystérieuses.



C'est un livre sur la famille : celle de l'auteur mais aussi celle de tout un chacun . Des familles où se mêlent les mensonges, l'ambition, les non-dits, les secrets, la violence, la détresse, la maladie, les relations familiales, les relations enfant-maman. Des émotions tellement fortes à porter qu'elles étouffent l'amour, la tendresse, l'épanouissement.



A réserver à des moments de sérénité.



A éviter pendant les périodes de conflits familiaux !
Commenter  J’apprécie          70
L'Autre Rimbaud

𝕃’𝕒𝕦𝕥𝕣𝕖 ℝ𝕚𝕞𝕓𝕒𝕦𝕕



➰𝙰𝚞𝚝𝚎𝚞𝚛 : David Le Bailly

➰𝙴𝚍𝚒𝚝𝚒𝚘𝚗𝚜 : Points

➰𝟸𝟹𝟿 𝚙𝚊𝚐𝚎𝚜.



♥️ COUP DE COEUR ♥️



🟠 Il s’agit d’une enquête romancée menée par David Le Bailly qui lui-même apparaît dans quelques chapitres sous la forme d’une écriture en italique.

Il regorge d’informations et d’anecdotes vraiment intéressantes qui ont suscité mon intérêt, ma curiosité mais également des émotions contradictoires à l’égard du poète que j’ai tellement idéalisé depuis mon adolescence.



🟠 Frédéric est l’aîné d’à peine une année du célèbre poète Arthur Rimbaud et de deux soeurs, Isabelle et Vitalie.

La famille vit sur le mensonge d’un père censément décédé alors qu’il a simplement fuit le domicile.

Durant leur enfance à Charleville dans les Ardennes, ils étaient très proches car quasi jumeaux : partageant la même chambre, leurs jeux et critiques à propos de leur mère qui leur semble acerbe. Il fut celui qui écouta avec beaucoup d’admiration, Arthur déclamer ses premiers vers.

Puis, le temps et l’incompréhension ont eut raison de leur complicité.



🟠 Frédéric n’a pas le goût des études leur préférant une « glorieuse carrière militaire » (comme son père qui était capitaine) qui ne durera que peu de temps.

De son côté Arthur s’éloigne également de sa famille mais certainement pas par esprit de patriotisme, se faisant remarquer pour d’autres faits d’armes….



🟠 Frédéric a été mal considéré par certains écrivains/ biographes qui se sont permis de le traiter d’imbécile alors que peu d’informations sont disponibles à son sujet. Est-ce parce que l’on est différent d’un frère poète que cela nous rendrait « idiot du village » ?

Au fil des pages je me suis pris d’affection pour ce frère qui aurait pu avoir une vie plutôt tranquille s’il n’avait pas été le fils d’une mère abusive à bien des égards et le frère d’un cadet dont la poésie de génie ne font pas oublier la personnalité égoïste et quelque peu hypocrite, réussissant à soutirer l’amour et l’argent de la marâtre.

Les rimbaldiens continuent d’envoyer des lettres au cimetière où Arthur Rimbaud repose.

En refermant ce livre, j’ai l’envie d’en composer une à l’égard de Frédéric….

Je remercie vraiment David Le Bailly qui m’a, grâce à cet ouvrage de qualité, sortie de ma naïveté et de ma béatitude.
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de David Le Bailly (478)Voir plus

Quiz Voir plus

12 films cultes d'extraterrestres

Eliott est un jeune garçon vivant avec sa mère divorcée, son frère et sa sœur. Une nuit, il se fait un ami pas comme les autres. Film de Steven Spielberg de 1982.

Alien : Le 8ème Passager
Predator
The Thing
District 9
Rencontres du troisième type
Starship Troopers
E.T. l'extraterrestre
Mars Attacks !
Abyss
L'Invasion des profanateurs
La guerre des mondes
Men in Black

12 questions
742 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fiction , cinema , extra-terrestres , aliensCréer un quiz sur cet auteur

{* *}