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Critiques de Doris Lessing (528)
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Alfred et Emily

Rentrée littéraire 2008

Nouveau roman de notre dernière Prix Nobel de littéraure



une honte ! pas encore pris le temps de lire un livre de Doris Lessing...

Engagement de réparer cet oubli...pour l'année 2009





Pendant la Première Guerre mondiale, Alfred Taylor, blessé à la jambe par des éclats d’obus, fut amputé et obligé de porter une jambe de bois ;



sa femme, Emily McVeagh, soigna pendant quatre ans les blessés de la guerre en tant qu’infirmière en chef du St Georges’s Hospital.



Alfred et Emily eurent une fille, Doris Lessing, prix Nobel de littérature 2007.



Lessing nous propose un livre en deux temps : d’abord la vie qu’elle imagine pour ses parents si la guerre n’avait pas eu lieu, puis la réhabilitation des faits, détails biographiques et photos à l’appui. Et si l’autobiographie n’était rien d’autre qu’une fiction ?



Dans Alfred et Emily, Lessing se fait à la fois auteur et critique de son oeuvre.



"En écrivant sur les vies imaginaires de mon père et de ma mère, je ne me suis pas contentée d’extrapoler ou d’amplifier des traits de caractère, je me suis fondée également sur des inflexions, des soupirs, des regards mélancoliques, des indices aussi infimes que ceux dont se servent les traqueurs émérites.



Il est arrivé plus d’une fois à mon père d’observer en riant, à propos de telle ou telle amie de sa jeunesse : « Mais j’aimais encore mieux sa mère. » De là est sortie l’intimité d’Alfred avec Mary Lane.



Un jour à Banket, en Rhodésie, je ne me souviens plus pourquoi, nous avons reçu la visite d’une Danoise. C’était une grande femme rieuse, au teint coloré. J’étais toute petite à l’époque. Je me rappelle que j’étais assise sur ses genoux, serrée dans ses bras, et que je pensais : « Elle m’aime bien, mieux que ne m’aime ma mère. » Et je suis presque certaine que mon père l’appréciait beaucoup."







L'Auteur :

Doris Lessing est née en Perse en 1919 et a vécu une grande partie de son enfance en Rodhésie du Sud (Zimbabwe).



Devenue célèbre dès son premier livre, Vaincue par la brousse (1950), elle est aussitôt apparue comme un écrivain engagé aux idées libérales.



Prix Nobel de littérature 2007, elle est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages

dont le fameux Carnet d’or (prix Médicis étranger).

Chez Flammarion, elle a entre autres publié Les Grand-mères (2005), Un enfant de l’amour (2007) et Vaincue par la brousse (2007).

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Le carnet d'or

J'ai fini Le carnet d'or hier soir, et c'est sans doute la chose la plus importante que j'ai faite cette semaine.

Je suis toujours un peu sceptique et ironique quand je lis sur une 4ème de couverture des phrases comme "On ne dira jamais assez combien ce livre a compté pour les jeunes femmes de ma génération." Mais le livre une fois refermé, je capitule : oui, c'est une lecture fondamentale, non seulement pour les femmes, mais pour les hommes aussi.



Lire la suite : http://aimez-vous-lire.blogspot.com/2008/04/le-carnet-dor-de-doris-lessing.html
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Le Rêve le plus doux

La nouvelle vient de tomber. Doris Lessing a obtenu le Prix Nobel de Littérature. Née en 1919, écrivain engagé, lucide, libéral, ce prix vient couronner une oeuvre, une vie, des idées. Ce matin, j'ai posté la chanson "Imagine" et voilà que les médias m'apportent cette information. Je ne peux m'empêcher de relier les deux et de mettre en valeur, parmi les nombreux livres, "Le Rêve le plus doux".



Portrait d'une génération des années 60 et 70, idéologies meurtries, bafouées, femmes battantes, jeunesse déboussolée, rêves humanitaires et humanistes, bref une interpellation venue d'une époque où l'on croyait que tout était possible et où l'on ne pouvait imaginer qu'une trentaine d'années plus tard, la société serait aussi individualiste, les guerres plus que jamais présentes en un coin ou l'autre du monde, les lois élémentaires du droit à la vie inexistantes en maints endroits de la planète, la détérioration de notre Terre (Al Gore et le Giec : Prix Nobel de la Paix) et le questionnement : quel avenir pour nos enfants?



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Les Grand-mères

Pour moi aussi, c'était la découverte de Doris Lessing que je connais de réputation. Je suis ravie de l'avoir découverte via ce livre certes sulfureux mais finalement, je me rends compte qu'on se laisse entraîner dans l'histoire comme si c'était une situation "normale". Et c'est en achevant le livre que là, on est interpellé sur cet étrange quatuor. L'auteur a voulu provoquer mais ce n'est pas gratuit puisque cela permet de réfléchir et pour moi, le bon livre c'est celui qui nous fait nous interroger sur des thèmes de la vie. Un auteur qui mérite grandement que l'on s'interresse à son oeuvre, ce que je vais faire.
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Les Grand-mères

Depuis que le Prix Nobel de Littérature lui a été descerné, je tenais à découvrir un roman de Doris Lessing. Et voilà que l'on m'offre celui-ci ! Quelle chance ! J'ai été très surprise par son ton, très vif et incisif, et par sa liberté de style, que j'ai apprécié. Le thème de ce roman est loin d'être évident, je dirais même sulfureux, je vous laisse le plaisir de le découvir. Et pourtant, il est très agréable à lire et me donne envie d'être curieuse à nouveau, et d'aller lire autre chose d'elle, encore !





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Les Grand-mères

Doris Lessing écrit à propos des grands-mères : "Prenez 'Les Grands-mères', cette histoire de deux amies, chacune ayant une liaison amoureuse avec le fils de l'autre. On y a vu mon goût de la provocation. Je me suis inspirée du récit que m'avait fait un ami d'un des deux jeunes hommes. C'était vrai, ces amours improbables et nécessairement contrariées. Je ne peux pas imaginer qu'un écrivain, entendant cela, renonce à se saisir d'un tel sujet."





« La beauté des jeunes gens, bon, ce n’est pas si simple…Il y a un âge, un âge éphémère, vers seize, dix-sept ans, où ils ont une aura poétique. On dirait de jeunes dieux. Il arrive que leur famille ou leurs amis soient intimidés par ces êtres qui ont l’air de visiteurs venus d’une atmosphère plus pure. Ils n’en ont souvent pas conscience, se faisant davantage l’effet de paquets mal ficelés qu’ils essaient d’empêcher de se défaire. »


J'ai beaucoup aimé ce court roman, qui je pense est plutôt à ranger dans les nouvelles, il est d'ailleurs initialement paru dans un recueil.


Je fais partie des enthousiastes parce que c'est avec brio que ces quelques lignes nous proposent un excellent exercice de style autour du montré/caché, non-dits/révélations.


Tout nous décrit l'apparence lisse et éclatante de deux femmes belles, brillantes, intelligentes, heureuses, épanouies dans leur travail et leur vie personnelle. Leur bonheur est construit autour de plaisirs simples de gens de classe sociale très privilégiée : maisons au bord de l'eau, plage où elles passent leur temps à bronzer, nager, et regarder leur famille grandir.


La serveuse du bar à la mode où ces grands mères encore belles sirotent leurs verres accompagnées de leurs fils et de leurs petites filles est subjuguée par le rayonnement que ces êtres dégagent


Et voilà qu'elle assiste à l'arrivée d'une des belles filles, en rage.


La rage de cette mère qui vient récupérer sa fille pour ne plus jamais revenir va nous être expliquée.


On aura l'occasion de lever le voile et de découvrir ce qui se cache derrière ce bien être apparent, ce bonheur de carte postale affiché.


C'est une drôle d'histoire, vécue par de drôles de dames.


Flirtant avec les tabous de la sexualité féminine, comme l'homosexualité et l'inceste mères/fils, ce texte nous raconte une histoire incroyable où des femmes, en prise avec ces versants cachés de leur libido, construisent un scénario acceptable pour la société : amies de toujours, elles cultivent une relation exclusive qui évincera les maris, puis, restées seules avec leurs fils, chacune vivra une relation amoureuse avec le fils de l'autre... Ces jumelles étranges et un peu effrayantes sont, sous la plume de Doris Lessing plus vraies que nature...


Destructrices et manipulatrices elles font souffrir leur entourage avec élégance mais de manière implacable.


http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/01/les-grands-mres-doris-lessing.html

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Le cinquième enfant

On rentre vraiment dans l'histoire, on ressent l'horreur de cette famille face à l'arrivée du fameux cinquième enfant. Terrible, prenant.
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Les Grand-mères

Lecture jeune, n°117 - Le soleil baigne la terrasse avec vue sur mer du Baxter’s. Là, est attablé un sextuor que nous découvrons à travers le regard fasciné de la serveuse : deux petites filles angéliques ; leurs pères, Tom et Ian, de séduisants trentenaires ; les mères de ces derniers, Roz et Lil, «assez belles pour que personne n’eût songé à les juger vieilles». La même blondeur, le même teint doré, la même aisance radieuse caractérisent ces êtres qui semblent nés pour le bonheur. Le charme est rompu par l’arrivée fracassante de Mary, la femme de Tom, «un petit bout de brune remuante, qui n’avait rien de l’assurance et du style de ‘‘la Famille’’» : au bord des larmes, visiblement choquée, Mary brandit à l’assistance un paquet de lettres défraîchies… Cette scène inaugurale saisissante soulève une foule de questions. Quels liens unissent vraiment les membres de cette extraordinaire tribu ? Aussi intriguée que le lecteur, la serveuse cède la parole à un narrateur omniscient qui ouvre l’album de famille. Inséparables, Roz et Lil se connaissent depuis leur plus jeune âge. Leur duo est si parfait que même leurs maris s’en sentent exclus. Roz et Lil élèvent donc seules leurs fils et la relation fusionnelle des deux femmes fait jaser le voisinage. Mais le scandale ne réside peut-être pas là où on le croit… Lorsque les garçons atteignent cet «âge éphémère, vers seize, dix-sept ans, où ils ont une aura poétique» et ressemblent à «de jeunes dieux», chaque mère se sent irrésistiblement attirée par le fils de l’autre. N’est-ce qu’un moyen détourné d’exprimer l’amour qu’elles se portent ? Révélations progressives, phrases courtes et limpides, style direct : à quatre-vingt cinq ans, Doris Lessing livre avec un mélange de calme et de malice un récit surprenant, impertinent, par lequel le lecteur est véritablement happé. Gaëlle Glin
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