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Critiques de Doris Lessing (528)
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Le carnet d'or

Anna Wulf a rencontré un certain succès à la publication de son premier roman, sur les ventes duquel elle parvient d'ailleurs encore à vivre. Malgré tout, l'inspiration manque désormais, la crise existentielle est elle, au contraire, omniprésente. Contre ces diverses crises, amoureuse, identitaire, politique, littéraire, Anna se raconte, enfin raconte plusieurs pans d'elle-même, dans quatre carnets qui lui servent tant d'exutoire que de pont entre tous ceux-ci, désormais éclatés, pour se retrouver, entière, et donc elle-même.



En mettant au jour les carnets d'Anna, au même titre que l'histoire qui nous mène tant à la découverte de ces carnets qu'à leur écriture, Doris Lessing montre avec brio, dans une mise en abyme particulièrement réussie, le processus d'écriture en cours, le dérèglement de soi qui nuit à ce processus, toute la personnalité de sa protagoniste, dans ses bons comme dans ses mauvais côtés, et derrière elle toute l'histoire aussi, d'une époque, celle de l'après Seconde Guerre Mondiale en Angleterre.



Quant à la forme, j'ai été vraiment convaincue, enchantée par la structure narrative éclatée choisie qui correspond totalement à ce qui veut nous être décrit ; quant au fond, cependant, j'ai fini par me lasser et de certains carnets, un peu trop rébarbatifs au fil des pages, et d'Anna, qui m'est devenue de plus en plus antipathique et creuse - comme ses carnets en somme -.



Une découverte en demi-teinte de la Prix Nobel anglaise, dont j'ai surtout apprécié la modernité narrative.



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Le carnet d'or

Un de mes romans préférés de la prix Nobel anglaise. Je sais que ce livre a fortement décrié la chronique lors de sa sortie, qu'on le cite principalement comme un manifeste féministe. Or, ce n'est pas du tout l'impression que j'ai eue en le lisant. Je l'ai d'abord lu comme un journal de la page blanche, un exercice de construction littéraire noyé dans l'histoire d'une femme militante communiste qui cherche son identité dans le regard des hommes pour finalement s'apercevoir qu'elle est seule maître de son existence. Autrement dit, l'histoire n'est qu'une prétexte pour approfondir l'idée impossible de décrire une feuille blanche. Le résultat bien sûr est ce fameux carnet d'or, qui n'est pas directement accessible à travers le texte mais dont on perçoit des bribes dispersées dans le roman, au milieu d'autres carnets sensés chacun représenter un état mental, une émotion face à cette page blanche.

Magistral.
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Le cinquième enfant

Banlieue de Londres, David et Harriet, jeune couple désirant plein d'enfants. Ils achètent une maison un peu trop grande (mais le père de David va les aider), une maison que la famille et les cousins investissent pendant les vacances (mais Dorothy, la mère d'Harriet vient aider).



L'atroce cinquième grossesse annonce la naissance du monstre, chromosome néandertalien, Ben au regard glacial mais pour qui se battra sa mère, quitte à menacer la vie de la famille.



Passionnante écriture de Doris Lessing qui donnerait presque l'impression que ça sent le vécu.

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Le carnet d'or

Hello !

J'ai eu ça en cadeau de Noël et, vraiment, cette lecture me fait suer. J'en suis à la page 123 et je n'ai ressenti jusqu'ici qu'agacement et ennui.

Doris Lessing est prix Nobel de littérature et cet ouvrage est censé être son œuvre majeure, la synthèse de sa vie, de son art, de sa pensée or je me fais chier comme un rat mort.

Le livre est découpé en sections:

- celles intitulées "Femmes libres" où deux connasses, euh deux copines, se retrouvent après une absence d'un an. C'est très théâtralisé et leur conversation à propos de leur psy et de leur haine des hommes ne m'intéresse absolument pas. Le fils de l'une est un petit bourgeois oisif qui ne veut ni étudier ni travailler et j'ai envie de le gifler.

- celles intitulées "Les carnets" qui sont les carnets de notes de l'une des 2 copines censée être écrivain.

Je lis le premier de ces carnets qui rassemble les souvenirs d'Anna quand elle était en Afrique du Sud et qu'elle évoluait dans une cellule communiste. Tu parles d'une cellule communiste ! Un groupe de bourgeois blancs alcooliques oisifs, donneurs de leçons, méprisants, boursouflés de suffisance et persuadés de participer au Grand soir alors qu'en réalité ils passent leur temps à picoler dans un hôtel, servis par des boys.

Bref, je n'en peux plus.

Donnez-moi s'il vous plaît de bonnes raisons de continuer ou de bonnes raisons d'abandonner.

Merci d'avance.
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Les Grand-mères

Court roman où l'on suit deux vieilles femmes, voisines, et leur amitié fusionnelle. Les deux auront des fils à la même date et les élèveront comme des jumeaux. Quand ils seront adolescent, chaque mère entamera une relation avec le fils de l'autre. Éventuellement, les fils partirons, iront faire leur vie, se marieront, auront des enfants.



C'est là que l'histoire commencent. Les femmes sont grands-mères maintenant. Plutôt détestables, d'ailleurs. Et les fils, belles-filles suspicieuses, et petits enfants viennent pour les vacances.



Tout cela forme un roman plutôt déconcertant où la Nobel de littérature (qui avait alors 86 ans) soulève plus de questions qu'elle n'en répond. Est-ce un roman féministe? Agiste? Toutes ces réponses? Je ne sais pas. Et je ne sais même pas si cette incertitude est la force ou la faiblesse du livre.
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Les Grand-mères

Roman très court (94 pages).



J'ai bien aimé l'écriture mais il n'y a pas assez de pages pour que je puisse m'immerger dans l'ambiance ou encore m'attacher aux personnages.Je préfère le film pour cela.



J'aurais aimé plus de descriptions et de détails... C'était bien quand même !
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Ces prisons où nous choisissons de vivre

La complexité des problèmes soulevés condamne les attitudes dogmatiques de ceux qui sur les questions morales controversées, la banalité du mal ont toujours une réponse toute faite et sans appel, c'est à dire du contact vécu avec les problèmes moraux tel que la vie nous l'impose. Il est cependant remarquable de constater que le travail de Doris Liessing survit à toutes ces critiques portant sur son origine, comme si celles-ci lui servaient toujours à purifier et à rectifier une aspiration jamais découragée sur la philosophie du subconscient sensible à la résignation.

Livre coup de coeur à conseiller toutes générations confondues.
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Mara et Dann

Une épopée post-apocalyptique qui se veut réaliste, sans concession, et attendrissante car les enfants Mara et Dann sont pris malgré eux dans une guerre des clans. Ces enfants princiers ont été sauvés de justesse et cachés auprès d'une vieille dame bienveillante mais misérable, dans un village où ils seront victime de la haine des villageois contre les étrangers.

Le grand frère se sauve, abandonnant sa jeune sœur, qu'il retrouve dix ans plus tard, lors d'un exode massif des populations à la recherche d'eau et de tranquillité.

Survivront-ils à l'exode? Retrouveront-ils leur trône?
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Le cinquième enfant

Le cinquième enfant...



C'est ce que je vais accueillir dans notre vie de famille recomposée d'ici avril alors le titre m'a attiré simplement dans mon choix de lecture... Doris Lessing traite de la fraterie et de l'amour familial à travers cet écrit joliment traité



Différence, singularité, Maternité... Le cinquième enfant tend la main vers la vie a l'image de cette couverture. JOLI

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Le carnet d'or

Après avoir lu les captivants romans L'été avant la nuit et Vaincue par la brousse, j'ai enfin eu le courage de m'attaquer à l'impressionnant roman de Doris Lessing, Le Carnet d'or.

On y rencontre Anna Wulf, une femme libre, vivant seule avec sa fille, dans les années 50 à Londres. Autrice d'un seul roman, elle s'interroge sur les relations hommes-femmes, sur l'engagement politique (au sein du parti communiste) et sur l'acte créatif d'écrire. Elle note ses réflexions dans 4 carnets de différentes couleurs, pour les classer par thème. Le roman n'est pas sans quelques longueurs, mais je suppose que pour l'époque (le livre date de 1962), évoquer la vie sexuelle d'une femme seule et ce de manière assez crue, était assez novateur.

A la fin, Anna rédige le Carnet d'or, qui synthétise quelque peu l'aboutissement de ces réflexions et lui permet de prendre des résolutions tant au niveau politique que sentimental.
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Les Grand-mères

Un récit tout court, qui commence par une scène gênante de confrontation entre plusieurs personnes d'une même famille. Pourquoi les belles-filles semblent-elles haïr les belles-mères, sous l'œil impavide de leurs fils ? Que s'est-il passé pendant toutes ces années dans ce coin reclus du monde, doré et bleu, qu'on s'imagine en Australie, mais qui pourrait se situer partout au bord de la mer, où les gens sont beaux et où le temps s'arrête ? Les spectateurs du très beau film "Perfect mothers" ("Adore" en anglais) d'Anne Fontaine ne seront pas surpris du déroulement du récit. Mais ils seront peut-être déçus, malgré l'apparition appuyée des personnages des belles-filles, de l'aridité du style. La sensualité est ici totalement évacuée au profit de l'ellipse et du non-dit. C'est beaucoup plus malin et pervers, mais on perd en plaisir et en ambivalence. Dommage !
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Les Grand-mères

Petit roman de quelques 100 pages, ce livre se lit en quelques heures. Il est fort agréablement écrit (auteure nobelisée) et porte un sujet sulfureux : des amours scandaleuses entre 2 femmes,

amies depuis l’enfance, et le fils de chacune d’elle. À la limite de l’inceste puisque comme le dit l’un des jeunes hommes, il considère son amante comme sa seconde mère. L’histoire est donc dérangeante, et en tant que lectrice je ne contredis pas cette analyse.

Je ne sais que penser d’autre de cette lecture.
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Alfred et Emily

Roman trainant dans mes bibliothèques depuis très longtemps ( papier jauni avec son odeur caractéristique … )

Enfin lu je ne l ai pas regretté

Que sait t on réellement de nos parents ? de leur jeunesse , de leurs rêves? En a t on jamais parlé avec eux ?



Doris lessing se penche sur le passé de ses parents et leur donne une deuxième chance , une autre vie , et si …

Démarche originale d une romancière anglaise de talent (prix Nobel de littérature ) que la poussière recouvre petit à petit , le temps passe et l intérêt s émousse
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Le monde de Ben

Doris Lessing observe "Ben dans le monde" (traduction littérale et bien plus pertinente du titre original), un jeune homme qui n'a l'air ni jeune ni homme : poilu, trapu, musclé, farouche, intellectuellement limité et profondément primaire dans l'assouvissement de ses besoins, il tient plutôt de l'Australopithèque. À partir de ce postulat à l'allure de fable, l'autrice nous interroge sur nos réactions face aux différences (rejet, exploitation à visée de divertissement ou d'études scientifiques), notre incapacité à voir l'humanité dans chaque humain et notre propre inhumanité, si l'on se compare à ce pauvre Ben, chercheur d'affection et d'attention avant tout.

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Notre amie Judith

pas de complaisance pour Doris Lessing



un recueil de nouvelles hétéroclites, et (pour moi) d'inégal intérêt, une écriture sans empathie ni réprobation, un regard un peu froid d'entomologiste pour Doris Lessing, à qui rien n'échappe.



Un livre qui ne rend pas vraiment justice ni à l'écrivain, ni à la femme.
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Chercheur de vérite - récits, dits et contes so..

Petit bouquin agréable et sympa à feuilleter pour se faire une première approche des enseignements de la sagesse soufi, dont on apprend notamment que les sources remontent bien avant la naissance de l'Islam...



Cette philosophie est ici présentée à travers plusieurs contes, anecdotes et petites histoires favorisant la méditation du lecteur en transmettant des réflexions spirituelles traditionnelles.



Par l'un de ses maîtres des plus connus en occident à l'époque de sa rédaction.
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C'est ainsi qu'un jeune noir du Zimbabwe a ..

"Les bibliothèques! ce mot disparaît petit à petit du langage courant : A présent, on les appelle des médiathèques, ça fait plus moderne, plus technophile. A la place des livres, on a des ordinateurs, des connexions internet, des podcasts et ... éventuellement quelques bouquins !

Pourtant, il reste de nombreux pays dans le monde et notamment en Afrique où les besoins en livres sont encore énormes (Voir article du Monde du 5 août 2019 « En Afrique, lire doit être la norme et non l’exception » . https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/05/en-afrique-lire-doit-etre-la-norme-et-non-l-exception_5496821_3212.html

Ce livre écrit par la brillante Doris Lessing en 2009 est un plaidoyer pour la création de davantage de bibliothèques bien équipées dans l'ensembles des pays d'Afrique. Dans une deuxième partie, l'écrivaine fait part de ses craintes de voir disparaître dans notre civilisation, le monde des livres au profit du monde des écrans avec pour conséquence un appauvrissement culturel des humains en général :

"Les bibliothèques, comme nous le savons tous, sont menacées. Des générations qui ont grandi avec pour ressource les biliothèques de quartier, les voient disparaître.

Ce texte est suivi d'un petit postface écrit par Alberto Manguel : "Doris Lessing en Afrique"

Edifiant!

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Victoria et les Staveney

158 pages - un seul chapitre - une police de caractère assez grande ... font de cet ouvrage un livre vite lu.

Deux mondes, deux oppositions. le racisme est présent entre les lignes ce qui est poignant et fait prendre conscience de ce problème de société tout en douceur et pudeur.



Instagram: visionbykri
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Alfred et Emily

Alfred et Emily : Doris Lessing (Prix Nobel 2007)

Ce roman autobiographique de Doris Lessing, évidemment la narratrice, met en relief le poids qu'a eu la Première Guerre mondiale sur la vie de son père, Alfred, en le brisant et le laissant infirme, et sur le destin de sa mère, Emily, après que la guerre et l'émigration en Rhodésie lui avaient ôté le goût de vivre. Alors, après ce constat, D. Lessing a imaginé l'existence de ses parents si l'histoire avait pris un autre cours, si par exemple la guerre n'avait pas eu lieu…, une guerre qui avait emporté une jambe à son père et montré tant d'horreurs à sa mère infirmière pendant quatre ans.

le pari romanesque de D. Lessing était audacieux, le résultat à mon avis n'est pas à la hauteur du talent de l'auteure.

le récit de la fiction commence de façon bucolique et heureuse en 1902 dans un joli style : « Les soleils des longs étés du début du siècle dernier ne promettaient que paix et abondance, sans parler de la prospérité et du bonheur. de mémoire d'homme, on n'avait jamais vu des journées aussi imperturbablement ensoleillées. » Puis on découvre par petites touches le profil des personnages qui vont animer dans un premier temps cette reconstitution, fictive je le rappelle, du passé.

Mrs Mary Lane est une femme influente et sa fille Daisy, une jeune fille rangée et docile, timide et effacée. Emily Mc Veagh, son amie, a alors 18 ans et a tendance à défier son père, une jeune fille de caractère qui ne veut pas aller à l'université mais devenir rapidement infirmière. Daisy et Emily sont très différentes et d'aucuns se demandent comment elles peuvent être amies.

Deux frères fréquentent le cours de cricket dont les parties sont regardées avec intérêt par les trois femmes ; Harry, l'aîné, l'idole de la famille Tayler, un brillant sujet réussissant tous ses examens avec talent, et Alfred, le cadet âgé de 16 ans, le mal aimé de sa mère, peu intéressé par l'école, doué pour les sports et notamment le cricket, le protégé de Mrs Lane.

On retrouve tout ce petit monde en 1905 : Alfred a 19 ans, il travaille dans une ferme, celle des voisins, les Redway, dont le fils Bert devient un camarade. Daisy et Emily sont devenues toutes deux aides soignantes, étudiant pour devenir infirmières.

En 1907, on retrouve Emily toujours en froid avec son père John et sa belle mère ; Emily a perdu sa mère à l'âge de 3 ans. Elle est diplômée infirmière, comme son amie Daisy et toutes deux décident de donner une soirée dansante pour fêter l'événement. Là vont avoir lieu des rencontres décisives et se lier des destinées ; autant Daisy, courtisée par Alfred, triomphe sur la piste de danse, autant le souvenir de cette soirée est à oublier pour Emily.

Alfred, toujours encouragé par Mrs Lane sa « mère adoptive », a rencontré une jeune femme, Betsy : les fiançailles sont célébrées puis le mariage peu après ; pendant ce temps, Emily annonce qu'elle va épouser William Martin-White, le cardiologue de l'hôpital où elle travaille.

On retrouve les personnages en 1916 : Alfred et Betsy ont un enfant, Bert est devenu alcoolique et c'est Betsy qui tente de l'aider à vaincre ce fléau. Puis deux jumeaux vont naitre chez Alfred et Betsy.

William le mari d'Emily succombe en 1924 à une crise cardiaque. Emily, âgée alors de 40 ans, sans enfant, est perdue s'étant toujours reposée sur son mari et de grosses difficultés naissent au moment d'ouvrir le testament : la famille Martin-White refuse le droit à Emily de conserver la propriété berceau de famille, quand bien même William lui a tout légué. Les complications ne font que commencer…

Dans cette fiction, l'Angleterre est alors riche et en plein essor économique. le pays est en paix depuis la guerre des boers (1899-1901). Emily met en place une oeuvre de bienfaisance avec l'aide de Cédric son neveu et Fiona la femme de celui-ci et crée les écoles Martin-White.

Dans une seconde partie, l'auteure évoque des souvenirs qui eux sont la réalité vécue, en Angleterre puis en Rhodésie, avec la maladie de son père et la dépression de sa mère en toile de fond. Des souvenirs narrés dans un certain désordre et frisant l'ennui, racontent la faillite de la vie d'Alfred et Emily.

Autant j'avais bien aimé « Vaincue par la brousse », autant ce roman m'a vu indifférent me laissant comme un goût d'inachevé et d'incohérence.

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Le cinquième enfant

D'une écriture sèche, courte et précise, Doris Lessing nous raconte l'histoire d'une famille Anglaise ordinaire confrontée à l'imprévu de l'existence. le couple veut des enfants, six, sept, peut-être huit, il en aura beaucoup en effet, jusqu'à ce que le cinquième enfant Ben ne mette un coup d'arrêt à leur ferveur procréatrice. Ben est différent, il ne ressemble à personne et peut-être n'est il pas un enfant comme les autres, il est comme un enfant venu d'ailleurs et sa différence fait peur et divise peu à peu la famille, le couple, l'environnement amical. Le cinquième enfant est un conte moral, une parabole sur l'étrangeté, peut-être même sur ce qu'on pourrait nommer la monstruosité et nous interroge sur notre capacité à la comprendre et à l'accepter. Il y a t'il une place dans notre structure mentale pour intégrer ce qui dérange, ce qui nous déstabilise jusqu'à la peur et plus jusqu'à l'abîme de l'effroi ? Récit à la frontière du fantastique, le Cinquième enfant nous fait réfléchir aux limites de notre compréhension du monde, il secoue, choque et perturbe durablement: une histoire utile remarquablement écrite qui nous laisse chaos et nous fait réfléchir à ce que nous sommes !!!
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