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Critiques de Edmond Rostand (484)
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Cyrano de Bergerac

Ah ! Cyrano ! Cyrano ! Je défaille à ton nom, à ta seule évocation, noble Sire, anneau de mes épousailles avec la lyre, avec la fougue, avec l'immatériel. Fasse que jamais ne meure le soucis de la rime en tes accents sublimes ni choir la fière petite plume qui vient couvrir ton chef de son panache blanc...

Il y a quelque chose d'une époque révolue, quelque chose comme on n'en fait plus. Même pour l'époque de Rostand, un je-ne sais-quoi, un parfum 1600, un mélange de Cervantès et de Shakespeare, un mélange de sveltesse et d'élixir.

Des mots qui répugnent à dire leur âge tant ils sont éternels : on les croirait tombés, au hasard, d'un manuscrit perdu, d'une poche oubliée de Beaumarchais ou de je ne sais quel autre de ses devanciers ou de je ne sais quelle muse des temps du beau français.

Et l'on a beau marcher, par avant, par après, rien de comparable ne s'est jamais rejoué.

Cyrano de Bergerac est l'ultime avatar de ces temps où le français était un art, ou dentelle ou brodé, piqué, surpiqué un fil d'or de douze pieds ; un art qu'on plaçait comme un étendard pour dire : " Vous voyez, je suis Français, jugez comme ça sonne, oyez comme ça claironne ce qui sort de mon gosier ! " Et des quatre coins de la Terre on accourait pour l'écouter.

Pas comme désormais où l'on ne jure que par l'anglais, le chinois, l'arabe, le russe ou le javanais.

" Vous parlez français ? Qu'est-ce que ce dialecte malsonnant difficile à apprendre ? Do you speak english ? No, really ? I'm sorry ! Next, please. "

Ah ! le français d'Edmond Rostand, aaaaahhh !, bon sang !, ça vous fait frétiller les coronaires, ça vous fait chanter les artères, ça vous fait swinguer les ulcères !

Que pouvons-nous dire ici-bas de cette pièce culte ?

Drôle à crever, triste à périr ; c'est un saut, c'est un vol, c'est un jet,

Que dis-je, c'est un jet, c'est une catapulte !

Bon allez, rien que pour le plaisir de la redite,

C'est un top, c'est un hit, c'est un feu,

Que dis-je, c'est un feu, c'est une dynamite !

N'aurait-il fait que cela, l'ami Rostand, qu'il pouvait s'arrêter là, une légende était assurée.

J'évoquais plus haut Cervantès et Shakespeare et je souhaite m'en expliquer.

Indéniablement, il y a du Don Quichotte dans Cyrano, une chevalerie d'un autre temps, batailleur pour un rien et surtout si c'est inutile, pour les motifs les plus anodins qui égratignent ou qui heurtent son sens de l'honneur qu'on sait assez sensible à la moindre stimulation.

Le personnage ou le nom même de Don Quichotte est mentionné dans la pièce. (Acte I, Scène 7, Cyrano : J'ai dix coeurs ; j'ai vingt bras ; il ne peut me suffire de pourfendre des nains... Il me faut des géants ! et Acte II, Scène 7, de Guiche : Avez-vous lu Don Quichot ? Cyrano : Je l'ai lu.)

Il y a également dans son amour illimité, irréfléchi pour Roxane une bonne dose de celui de l'hidalgo pour sa Dulcinée du Toboso. Mais au lieu de le rendre grotesque comme son illustre père littéraire, Rostand le rend touchant, pathétique, mélancolique et ajoute au comique le tragique tel que sut le faire Lope de Vega, éveillant en nous un fort élan de compassion et de commisération.

Il y a aussi indubitablement des accents shakespeariens tels que la fameuse scène du balcon de l'acte III, qui évoque sans ambages Roméo et Juliette.

Bon, il va sans dire également que l'auteur emprunte probablement beaucoup, pour son Cyrano, au D'Artagnan d'Alexandre Dumas, pour forger un côté un peu plus pittoresque, mais aussi, peut-être, pour réactiver cette image de mousquetaire vaillant, très présente dans l'imaginaire d'alors. D'ailleurs, Dumas lui aussi comparait son héros à Don Quichotte.

Pourtant, on ne peut pas dire qu'Edmond Rostand n'emprunte également beaucoup aux textes mêmes du véritable Cyrano de Bergerac, je pense notamment à sa pièce le Pédant Joué, auquel on doit l'inspiration du nez (excusez-moi, c'était facile) qui précède en tous lieux d'un quart d'heure son propriétaire.

Rostand intitule sa pièce "comédie héroïque", j'écrirais plus volontiers tragi-comédie car constamment, derrière des bribes de comique, il y a de la douleur, du tragique, des souffrances pudiquement retenues qui évoquent en nous, lecteur ou spectateur, des larmes qui n'ont rien d'un rire. (On se souvient à ce propos que Pierre Corneille trouvait le terme tragi-comédie désuet et qu'il lui préféra, pour désigner ses propres tragi-comédies, une appellation de sa création, à savoir la comédie héroïque. Tout s'explique donc, sauf qu'à cette appellation, je trouve trop peu de résonance en moi ou de fallacieuses tandis que tragi-comédie, n'importe qui perçoit de quoi il s'agit.)

Cette pièce, vous le savez tous est une histoire d'amour, enrobée dans beaucoup d'autres choses, mais une histoire d'amour.

L'amour d'un homme qui porte une plaie béante, énorme, en plein milieu de la figure, comme un pied de nez à ses autres talents, immenses, mais qui lui interdit d'accéder à la félicité, être aimé par celle qu'il voudrait.

Cyrano est vibrant, touchant, de loyauté envers celui qui lui prête sa belle figure pour approcher sa belle cousine. le sens de l'honneur mis au plus haut degré, plus haut que tout, certains diraient, jusqu'à la bêtise, d'autres pensent que non, que c'est ça la grandeur, même si elle est terrifiante...

J'en ai assez dit, je pense, sur celle, cette oeuvre, que tout le monde connaît et que chacun adore ou chérit, à sa façon, en un coin de son coeur.

Non, encore un mot cependant. Ce Cyrano, si laid dehors, si beau dedans, touche à l'inconscient collectif, à la perception que l'on a communément de nous-même, cette impression, lorsque l'on aime, que si l'autre nous connaissait du dedans, il y verrait nos trésors qui palpitent, mais que malheureusement, notre enveloppe charnelle occulte.

Peut-être est-ce là, le vrai secret de Cyrano, de matérialiser, d'être le symbole de cette incompréhension du monde à notre charme et à notre beauté, qui sait ?

Il est des oeuvres nobles et par delà les modes et par delà les siècles, Cyrano de Bergerac, assurément figure parmi celles-là.

Plus rien, à présent, laissez-vous faire et venez croiser le fer avec ce héros au long nez rehaussé d'un plumet qu'on appelle...

... SON PANACHE.



Ah oui, j'oubliais... ceci n'est que mon avis, un amuse-bouche au moins aussi maigre que ceux qui remplissent l'estomac du héros de ce livre, autant dire, pas grand-chose, face à l'immensité, face à l'oeuvre, qui elle est consistante, qui elle nourrit pour des jours, pour des nuits, pour des décennies, ceux qui s'en repaissent goulûment et qui ont bien raison...
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Cyrano de Bergerac

J'ai troqué mes cliques et mes claques

Contre des cloques et des flaques

Un sac à dos pour oublier

Qu'avant c'est toi qui me pesais



Extrait chanson Vianney "Je m'en vais"

que je m'eusse permis de rajouter

Contre vents et marées, via Nez. Voilà le décor est planté, j'ai utilisé le Plus que Parfait, parce que Cyrano de Bergerac a, lui, décidé d'être admirable en tout et pour tout !



Une ballade se compose de trois couplets de huit vers,

Point ne t'inquiétasses, j'en écris qu'Un, je m'évapore, je m'éthTer

MI-NEZ mais NEZ c'est Cer-videz moi votre verre

Jusque là, j'eusse rempli à tous les Kritter

Bergerac, moulin à rimes, un vrai Don qui Choque

Cuculle par terre, vous décroche la lune, par les aimants rejoint le firmament

Mieux que tu valusses prendre tes clics plutôt que ses claques, qu'il te Pèrefourasse de son Estoc

Que j'eusse encore besoin de votre ....

Aide, mon Rostand. (Comme promis : TER)



Que Huit verres pour un si bon moment

Que dis-je , ... pour un vrai Monument :-)









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Cyrano de Bergerac

Sur une île déserte avec moi Cyrano

Saurait me rappeler que les mots furent beaux

Avant les SMS qu'on appelle texto

Et la médiocrité érigée en credo.

Oui, lire Cyrano c'est refuser le pot

De soupe moulinée pour deux milliards de sots

Qu'on nous prie d'avaler sans piper un seul mot.



C'est rêver, s'échapper et encore rêver

C'est tenir l'idéal, jamais l'abandonner

C'est courir dans les cieux, tempêter, exiger

Toujours mieux, toujours plus; croire et espérer.

C'est créditer l'esprit de qui semble si laid.

C'est de l'envol des mots être persuadé.

C'est abattre en douceur l'homme infatué

Dégonfler les baudruches, percer les vanités.

C'est aimer bien ou mal mais aimer sans compter

Tendre un fil entre deux fait de phrases celées.

C'est s'enchanter d'un trait, jouir d'un quolibet

Servi avec panache et quelqu'hilarité

C'est le rustre puissant qui se fait brocarder

C'est l'homme-éléphant qui va se faire aimer.



Cyrano c'est cela et aussi davantage.

C'est tellement pour moi bien qu'avancée en âge;

Comme à l'adolescence j'admire sans partage

Et je sers cet hommage proche du bredouillage.

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Cyrano de Bergerac

Cyrano aime Roxane qui aime Christian qui aime Roxane : il y en a un de trop… oui mais à Cyrano il manque la beauté, à Christian il manque l’esprit : qu’à cela ne tienne, à eux deux ils ne formeront qu’un pour séduire et se faire aimer de Roxanne, Roxanne pour qui amour rime avec esprit et beauté.

Le panache, la grandeur, le désintéressement, la générosité, autant de vertus magnifiquement célébrées par les parfaits alexandrins de Rostand ; la quintessence de la comédie et de la tragédie réunies en un texte sublime et extraordinairement indémodable, capable de tirer autant de rires que de larmes, aux enfants comme à leurs grands-parents

Et je cite un adolescent sortant du théâtre où il était allé voir la pièce « ouais, ça déchire grave cette pièce : Cyrano, il a un texte trop cool ! »

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Cyrano de Bergerac

Cyrano, Cyrano, tes mots qui m'émerveillent

Coulent comme un ruisseau, perles d'or et de miel

Ils s'animent, tour à tour glaives ou aveux velours

Ils s'impriment en moi et m'émeuvent toujours

Que j'aime ton panache, ton goût du tac-au-tac

Ta verve, ton humour, tes idées enthousiastes !

Tu portes haut et juste honneur et loyauté

On ne peut que louer ta belle intégrité

De ton indépendance tu peux être très fier

Tu traverses la vie tel un joyeux éclair

Mais tu le devines bien, ce qu'en toi je préfère

C'est cette blessure, cette douleur secrète

Ton long nez que tu moques,objet de dérision

Noir obstacle à tes voeux, chagrin sourd et profond

Amoureux de Roxane, tu n'oses rien lui dire

Et à travers Christian, c'est ton coeur qui délire

Tes murmures au balcon m'ont tant donné la fièvre

Comme un frisson de flamme,tout un printemps de sève

Si tendre Cyrano, tes phrases embrasent la nuit

Et même après ta mort, ta belle âme en nous luit.

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Cyrano de Bergerac

Ah que la littérature peut parfois offrir de plaisir, je dirais même de bonheur !

Ce n’est pas ma première lecture de cette merveilleuse pièce d’Edmond Rostand mais j’en sors toujours bouleversée. Pièce qui commence en comédie et finit en tragédie.



Il y a bien sûr ces vers si beaux :

« Eh bien ! écrivons-la,

Cette lettre d’amour qu’en moi-même j’ai faite

Et refaite cent fois, de sorte qu’elle est prête,

Et que mettant mon âme à côté du papier,

Je n’ai tout simplement qu’à la recopier. »



Et tant d’autres qu’il faudrait pouvoir tout citer. Mais il y a aussi ce drame d’un homme sensible, déchiré par l’amour qu’il croit ne pouvoir mériter. Et qui plutôt que montrer sa faiblesse en rajoute dans la provocation, dans l’excès.

Le personnage de Raguenau aussi me touche, lui qui sait ses limites, mais essaie tout de même de tirer le plus grand plaisir de son amour des vers. Qui feint d’être dupe des poètes qu’il nourrit, afin de ne pas les froisser. Puis qui reste léger face à l’adversité.

Roxane, tellement aimée, mais qui ne sait qui elle aime réellement, flouée par le mensonge de Christian et Cyrano.

Il y a bien sûr d’autres thèmes comme la dénonciation de la réussite à tout prix, le ridicule de l’amour de Roxane basé non sur la sincérité des sentiments mais sur la seule qualité de leur expression pourtant c’est la solitude profonde de Cyrano, malgré ses amis, que je vois. Cyrano, privé depuis toujours d’amour «Ma mère ne m’a pas trouvé beau.», mais acceptant de s’effacer deux fois sans une plainte. Aurait-il su se laisser aimer ?



Combien conviendraient ces vers d’un autre poète :

" Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là

" Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ;

" Qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile ;

" Qui pour vous donnera son âme, s'il le faut ;

" Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut. "



Critique faite dans le cadre du Challenge ABC 2014-2015

Et dans celui du Challenge 19ème siècle.



"
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Cyrano de Bergerac

Quel plaisir de relire Cyrano. C’est qu’il n’est pas piqué des vers le gaillard. Il les chante. Quelle verve, quelle éloquence ! C’est flamboyant, truculent, une savoureuse bombance, un vrai régal. J’ai encore une fois été subjuguée, émerveillée, amusée, attendrie, attristée. J’ai beau connaitre l’histoire, la magie des mots m’a emportée avec la même virtuosité. Chaque acte (cinq en tout) a une musicalité qui lui est propre. J’ai même redécouvert certaines tirades sous la clarté d’un autre jour. Ce texte est décidément d’une grande richesse. Il est généreux, pudique, drôle, fantasque mais derrière la drôlerie, la tragédie pointe son nez… connu comme chacun le sait pour être protubérant.

Ainsi que le déclame Cyrano lui-même (Acte I, scène IV) : « À la fin de l’envoi, je touche ! » Oh que oui, pour toucher, il nous touche, et avec panache et élégance, il fait mouche. Clap, clap, clap ! Chapeau bas monsieur Cyrano de Bergerac !

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Cyrano de Bergerac

De cette pièce qui oscille magistralement entre comédie et tragédie, tout a été dit. Tout le monde connaît ce brave au long nez, qui se pâme d'amour pour sa cousine aussi précieuse qu'inaccessible et offre ses rimes au bellâtre qu'elle aime.



Et pourtant, de lire le texte ravive la vision du spectacle mais surtout la passion pour ce texte fabuleux. S'il fallait en faire lire un seul pour faire aimer la langue française, ce serait bien celui-ci. Il nous emmène loin des messages estropiés d'aujourd'hui par lesquels nous pensons communiquer et nous redonne l'envie de manier le verbe avec couleur et panache.



Quelle puissance ! Quel bonheur !
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Cyrano de Bergerac

Une représentation de théâtre est sur le point de démarrer à l'hôtel de Bourgogne. Les spectateurs affluent, mais pas seulement pour la pièce elle-même : un acteur se produit alors que Cyrano de Bergerac le lui a formellement interdit. Osera-t-il interrompre la représentation comme il l'a dit ?



Et oui, il osera ! Car Cyrano est un personnage entier, qui refuse les compromis, qui agit sans se soucier des conséquences de ses actes et des inimitiés qui en résulteront. Ajoutons à cela un esprit vif et une langue agile qui s'allie pour mettre en pièce les adversaires, et on obtient un héros presque parfait. Mais presque seulement, puisque son long nez le défigure et le complexe horriblement.



Cyrano aime en secret sa cousine Roxane, qui elle est amoureuse de Christian. Mais ce dernier n'a pas grand chose dans la cervelle. Qu'à cela ne tienne ! Cyrano se sacrifiera, lui écrira ses poèmes et ses déclarations, lui soufflera les répliques qui lui feront gagner le cœur de sa belle.



Cyrano de Bergerac est une pièce magistrale, à mi-chemin entre comédie et tragédie. On peut qu'aimer ce personnage plein de panache, et qui va jusqu'au bout de ses idées. Les tirades sont admirables et restent gravées dans la mémoire (j'ai dû apprendre le tirade du nez il y a presque dix ans, j'ai été ravi de constater que je n'en avais pas perdu grand chose).
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Cyrano de Bergerac

Cher Cyrano de Bergerac, que voulez-vous...

Il m'aura fallu la faveur d'un bel été

Emplie de livres et de vins à satiété

Pour venir ébloui par vos vers jusqu'à vous



Un héros, fût-il fort, n'est rien sans le panache

C’est l’esprit qui voltige, le pas de côté

La grâce mise à la pointe de votre épée

Éloignant les bellâtres les sots et les lâches



C’est comme un sourire une bravoure pudique

Le délicat refus de se prendre au tragique

C’est de l’esprit, que dis-je, de la gourmandise

Faire avec vos vers de sublimes friandises



Héros déçu par le silence de Roxane

A-t-elle au moins entendu frémir votre cœur

J’ai vu des larmes cachées par de la pudeur

Que les gestes des autres ignorent ou profanent



Mais comment guérir d’un chagrin d’amour vivant

Dans l’ombre de Christian votre cœur est venu

Vous étiez deux finalement deux survivants

Deux pour un seul amour qui n’a pas survécu



Votre Papa Edmond Rostand peut être fier

Il aimait votre panache comme une fête

Vous lui avez échappé comme une comète

L’existence théâtrale n’est que poussière



À cause d’un nez il y eut tant de douleur

De secrètes blessures posées sur ces mots

Parfois cachent dans les vers un cœur en sanglot

J’aime votre style votre âme et votre pudeur



Je voudrais tant rester accroché à ce nez

Comme un funambule merveilleux sur son fil

J’aime vos chemins nous avons rêvé tant d’îles

Vous attendant aux rivages insoupçonnés



Mon Cher Cyrano je dois à présent conclure

Désormais vous plaire sera mon seul plaisir

Rire aimer les fleurs les vers et puis vous servir

Vivre les promesses d’une belle écriture.

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Cyrano de Bergerac

Oh Cyrano,

Pourquoi es-tu Cyrano ?

Ah non, zut, c’est erro-nez…

Ça c’est une autre pièce, qui vient d’être détrô-nez !

Mon Cyrano, tes vers et ta poésie mon entraî-nez,

Dans un voyage i-nez-péré !

Toi que rien ne dévaste,

Tu n’es pas né(z) faste,

L’amour a pointé le bout de son nez,

Mais comment le déclarer sans qu’on te rie au nez ?

La beauté resplendissante d’un autre a a-nez-antie,

Tout espoir que le cœur de Roxane te soit acquis.

Tu ne peux briller à côté d’une médaille,

Quand tu n’es qu’un nez-pouvantail !

L’évidence te vient comme le nez au milieu de la figure,

T’allier avec Christian pour devenir sa doublure.

Je n’ai rien de nez-gatif à déclarer,

Puisque rien n’a été nez-gligé.

Sous les traits de Cyrano un chef d’œuvre est né(z),

J’en suis encore estomaquée!

Bon je vais m’arrêter,

Avant que vous ne piquiez du nez !

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Cyrano de Bergerac

Pépite !

Truculent, osé, humoristique, sublime , la plume d'Edmond Rostand a autant d'élégance et de panache que Cyrano !

Adolescente, il faisait et fait toujours partie de ma garde rapprochée! Par coeur je le connais........grandiloquence, personnage prolixe en la matière, de la passion, bref du panache, cher Cyrano ! ces rimes magnifiques qui fusent comme une partie de ping pong ! Toujours aussi ingénieux dans les effets, ce texte fait des merveilles .. aujourd'hui cette partie du visage fait partie intégrante de banales opérations "self hic" et le bonheur des chirurgiens "esthé Hic ".. Qu'il est loin l'art du bon mot et de la joute oratoire !

Vu et revu au théâtre au festival d'Avignon, c'est toujours énergisant et jubilatoire!

Ses doux mots portés à mon oreille seraient les bienvenus d'un galant sans aucun autre pareil !

Intemporel, l'amour cadet de tous les soucis du monde, fi Cher Cyrano, vous pourriez ici bas converser avec M. Lucchini sans souci ! Roxannnneee !

"Comme une bombe, je tombe de la lune"...et un grand Merci à M. Michalik pour son Edmond !
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Cyrano de Bergerac

Et alors ? Et alors ?

On est de suite plongés dans l'ambiance d'un théâtre parisien en 1640.

Cyrano est un des Cadets de Gascogne de la Compagnie de Carbon. Il a beaucoup de panache et de bravoure.

L'acte I se déroule donc à l'hôtel de Bourgogne, transformé en théâtre. Une pièce très moyenne s'y joue ; un acteur ventripotent et bègue entre en scène. Cyrano se lève et apostrophe l'acteur....

QUESTION : comment vont réagir les spectateurs à la provocation de ce malotru ?

.

Trois hommes sont amoureux de la belle Roxane, actrice.

De Guiche est marié ; Christian est beau ; Cyrano a un nez énorme, mais versifie avec talent.

Cyrano, complexé par son grand nez, est capable de tuer en duel, malgré l'interdiction du Cardinal en 1626, quiconque lui en parle.

Christian, nouveau cadet à la Compagnie, provoque Cyrano sur son nez, sujet sur lequel ce bretteur est très susceptible, mais il a fait la promesse à Roxane de protéger Christian qu'elle aime .

QUESTION : qu'est ce qui va l'emporter chez Cyrano : laver son honneur de l'insulte, ou tenir la promesse à celle qu'il aime, mais qui aime Christian ?

.

Mais il a bon coeur ; il va même, dans l'acte III, caché par la nuit, déclamer des vers sous le balcon de Roxane, ceci pour Christian qui ne sait pas parler aux Dames.

QUESTION : montera-t-il à son balcon comme l'y invite la belle, alors qu'il est horriblement complexé par ce nez ?

QUESTION : qu'est ce qui est plus important pour la femme : le physique de l'homme ou son âme ?

.

Cyrano de Bergerac mérite sa cinquième étoile ! Il y a tellement de rebondissements, tellement d'imprévus, que je suis comme un petit enfant qui lève des yeux tous ronds, et la bouche bée, vers son grand père qui raconte l'histoire... Belle réussite d'Edmond Rostand !

.

De plus, je pêche, encore ici, plusieurs éléments qui me serviront pour "LOUISE"... un peu de patience pour le lire ...

En attendant, youpi ! je dédicace au Cultura de Beauvais le 18 mars !

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Cyrano de Bergerac

Je l’avoue, Cyrano est une de ces pièces qui aNEZanti en moi toute retenue : je peux alterNEZ iNEZpuisablement la plus franche hilarité avec les larmes les plus iNEZpuisables !



La folie et les rêves empenNEZ de panache m’ont toujours étonNEZ , subjuguée, entraîNEZ .. Impossible de résister à ce torrent, à ce NEZvé, à moins d’être NEZ avec un cœur de pierre, d’avoir l’alacrité d’un NEZanderthal, la barbarie d’un NEZrvi…



Cyrano c’est notre double imagiNEZ, notre frère aîNEZ, notre amour forceNEZ…



ImagiNEZ NEZanmoins qu’il faille vivre sans lui : ce ne serait pas une siNEZcure…Faites un NEZsai…NEZgation de la poésie inNEZrente à la vie… NEZant absolu…
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Cyrano de Bergerac

Une oeuvre opulente, foisonnante de renseignements, d’anecdotes. Mais la lire est encore plus enrichissant, plus ludique car cela permet de mieux se replonger dans l’Histoire du XVII e siècle (la Guerre de Trente ans et le siège d’Arras..) , d’avoir plus de temps pour apprécier les références littéraires qui sont pléthores , de savourer le lyrisme verbal, de mieux capter les néologismes fantasques , les jeux de mots truculents , de croiser, retrouver de nombreux personnages illustres, de saliver en découvrant les mets somptueux entreposés dans la boutique de Ragueneau … J’ai fait de très fréquentes pauses pour développer les informations, les précisions données par Rostand , grâce à internet.

Quels puits de science cette pièce !

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Cyrano de Bergerac

Pour moi le héros d'Edmond Rostand se nomme Sorano de Bergerac. J'ai découvert cet immense comédien en 1960 grâce à Claude Barma et à l'ORTF ou la RTF... tout enfant devant le poste de télévision familial en noir et blanc.

L'homme et le personnage, dès le début de l'envoi me touchent.

À la fin de la représentation, leur panache me fait fondre en larmes.

Je n'ai jamais oublié l'extraordinaire Daniel Sorano... disparu en 1962... et ce, en dépit de la truculente démonstration d'un Gérard Depardieu inspiré comme jamais.

Avant de rentrer dans les petites explicitations historiques, mondaines ou techniques de ce chef-d'oeuvre patrimonial, quelques mots encore sur Sorano de Bergerac qui, comme Gérard Philipe dans le costume du Cid, se fera inhumer dans celui de Cyrano... avec son épée mais sans son nez postiche... conservé par sa femme.

Et pour terminer sur celui qui est "mon" Cyrano... en ce soir de 1960, il y avait comme distribution... on dit casting de nos jours ... :

"Françoise Christophe est Roxane, Michel Le Royer est Christian de Neuvillette, Jean Topart joue Le Bret, Michel Galabru joue Ragueneau, Philippe Noiret Lignière et Jean Deschamps le Comte de Guiche."

Comment voulez-vous après "ceux-là" que l'on puisse imaginer un autre Ragueneau ou un autre Lignière ?

Cyrano écrit par Edmond Rostand, un écrivain jouissant d'une certaine estime mais sans plus, protégé de Sarah Bernhardt, est une "commande" ou une demande formulée par Coquelin, le Raimu ou le Depardieu de l'époque.

C'est une rupture en cette fin de XIXème siècle avec le théâtre "social" et celui plus boulevardier.

Rostand s'inscrit dans la grande tradition "classique" des pièces en vers et des histoires de cape et d'épée.

Cyrano est un mélange de D'Artagnan, de Don Quichotte... avec quelques accents shakespeariens de Roméo et Juliette.

Le personnage de Cyrano a été inspiré à Rostand par le vrai Savinien Cyrano de Bergerac, "auteur de quelques livres et pièces de théâtre qui ont connu du succès à leur époque. Il avait aussi une réputation de bien profiter de la vie en fréquentant les bars et les cabarets...", né, lui... à Paris... donc pas Gascon.

C'est une des nombreuses libertés prises par Rostand avec L'Histoire.

Notons qu'à l'exception de Roxane... qui est une "fiction" aux emprunts familiaux et autres, les personnages qui entourent le Cyrano de Rostand sont, théâtralisés, des proches du Cyrano né plus de deux siècles avant son illustre transposition rostandesque.

C'est une pièce en cinq actes qui, en dehors de ses vers célébrissimes, offre cette singularité d'être une sorte d'ode à la nourriture.

Il n'est pas un seul acte où cet élément majeur dans l'oeuvre ne soit présent... en abondance ( acte 2 avec Ragueneau )... ou en manque... ( acte 4 au siège d'Arras )... ou dans les duels : - Où vais-je te larder, dindon ? ( Acte 1 )

Je ne vais pas refaire le résumé connu de tous de cette pièce qui valut une gloire immédiate et oppressante à son auteur... juste me contenter d'évoquer quelques moments forts du "mythe".

Je ferai l'impasse sur la tirade du nez que je connais, comme beaucoup, par coeur.

Je me limiterai en matière de tirade à mentionner une que j'adore et que j'appelle "la tirade des non, merci !" et qui se clôt par ce vers inouï et sublime : " Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !"

Et puis, je vous proposerai quelques passages privilégiés.

- Parce que ?

-Parce...

Que je n'ai pas d'argent !

- Comment ! Le sac d'écus ?...

-Pension paternelle, en un jour, tu vécus !

- Pour vivre tout un mois, alors ?...

- Rien ne me reste.

- Jeter ce sac, quelle sottise !

- Mais quel geste !...

Je continue le partage.

-Lequel ?

- Mais le plus simple, de beaucoup

J'ai décidé d'être admirable en tout, pour tout !

Vous en voulez encore, j'en suis persuadé.

- Ce nez qui d'un quart d'heure en tous lieux me précède.

Encore ?

Alors, quelques calembours dont la pièce ne manque pas.

-Si vous sentiez mon nez, Monsieur, entre vos doigts,

Il jaillirait du lait !

- Hein ? du lait ?...

- De la Voie

Lactée !...

....

- L'autre Ourse est trop petite encor pour qu'elle morde.

....

- J'ai traversé la Lyre en cassant une corde !

L'avant dernier... vers.

- Mon tortil de baron pour un peu de Chester !

Et enfin :

- Mais aussi que diable allait-il faire,

Mais que diable allait-il faire en cette galère ?...

Philosophe, physicien,

Rimeur, bretteur, musicien,

Et voyageur aérien,

Grand riposteur du tac au tac,

Amant aussi - pas pour son bien ! -

Ci-gît Hercule-Savinien

De Cyrano de Bergerac

Qui fut tout, et qui ne fut rien...

J'aime cette immersion dans cet univers que Rostand a su rendre exaltant, héroïque, chevaleresque, touchant, émouvant, tendre, drôle, truculent, spirituel et terriblement attachant.

Chaque relecture de Cyrano est un plaisir chaque fois renouvelé.

Chaque relecture est un rappel ou une ou plusieurs découvertes.

Cyrano et son panache, tout comme Don Quichotte, D'Artagnan, Roméo... ne sont pas prêts de quitter la scène... car l'immortalité ne cesse de les bisser.
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Cyrano de Bergerac

Quelle magnifique pièce dont je ne connaissais que le nom et pour laquelle j'avais tout à découvrir. L'histoire de Cyrano et de son amour pour Roxane est très touchante, parfois drôle et parfois tragique. Le texte surtout est magique, ces vers, ces dialogues, je suis complètement tombée sous le charme du verbe et de la verve de Cyrano et de son grand nez.

Que dire de plus sur ce grand classique sans trop en dire pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette pièce? Pas grand chose en fait, si ce n'est que si on ne connaît pas encore cette oeuvre du patrimoine littéraire français c'est une faute a réparer. Quel que soit son niveau scolaire ou littéraire, rien ne devrait vous empêcher d'accéder à ce texte vivant et indispensable.

Je n'avais plus lu de pièces de théâtre depuis des années, je pense que j'ai réussi mon retour et que Cyrano m'a rendu mon engouement pour ce genre littéraire.



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Cyrano de Bergerac

Je ne sais pas pourquoi mais pendant le confinement j’ai eu envie de relire quelques livres lus dans mon adolescence. Après ma relecture de « Orgueil et préjugés », une autre relecture avec « Cyrano de Bergerac ». Il n’y a pas grand-chose à dire d’une telle relecture. Je ne vais pas revenir sur la beauté enchanteresse de la langue. Sublime, magnifique ! Mais cette relecture m’a permis de constater que le texte n’est pas le seul tour de force de la pièce. Lors de cette relecture, j’ai été frappée par le prodige réalisé par Rostand concernant le personnage de Christian. Sous la plume d’un auteur moins talentueux, Christian n’aurait été qu’un bellâtre insipide qu’il aurait été facile de détester. Rostand en fait un personnage très émouvant et attachant. Son amour envers Roxane, si sincère et total, est très touchant et ce même s’il ne sait pas l’exprimer d’aussi belle façon que Cyrano. A aucun moment on ne ressent de la détestation envers Christian. Bien sûr on regrette que Roxane et Cyrano ne puissent être réunis mais jamais on ne souhaite le malheur de Christian.



« Cyrano » c’est un texte que je n’ai pas fini de lire et relire. Je pense qu’à chaque lecture, je pourrais y trouver autre chose, une autre merveille, un autre miracle d’écriture.



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Cyrano de Bergerac

C’est les yeux plein d’eau que je viens de suite écrire ces quelques mots ! Mais comment puis-je rendre hommage à cette si grande œuvre avec mes mots… un beau problème ! Je ne connaissais de ce texte que la scène du balcon… et j’avais en tête qu’un très vague souvenir de Depardieu en Cyrano, et l’impression que j’en gardais n’était pas des plus enthousiasme. Je remercie grandement une copine dévoileuse d’avoir proposé le thème Cape et Épées pour le Multi-Défis 2017, sans quoi, je n’aurais probablement jamais mis le nez dans ce bouquin.

Un bouquin, que dis-je !!! Une œuvre majeure du 19e siècle !!! Un chef d’œuvre ! Un texte éblouissant, émouvant, prenant. Une histoire d’amour des plus tragiques ! Le genre de texte qu’on ne laisse plus, une fois la première phrase lue. Et avec de l’action en plus, comme un petit bonus. Vraiment les mots de Rostand enveloppent, nous prennent au cœur, nous font fondre, et nous amènent complétement ailleurs. On se retrouve plongé dans ce Paris des mousquetaires, on vit le siège d’Arras avec les personnages, on peut sentir le bon pain, la bonne chair, on entend les coups d’épées et on sent la faim au ventre… C’est un voyage magnifique et triste… On voudrait tant, dans ce jardin du cloître, que les mots de Cyrano ne s’éteignent jamais. Qu’il nous parle encore et encore d’amour, qu’il nous dise la gazette des petites et grandes gens… Sa verve, son intelligence, sa poésie vont me manquer.

Une pièce majeure à lire et relire encore !!!

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Cyrano de Bergerac

Magnifique, il n'y a pas de mot assez fort, assez puissant, pour donner son sentiment.

Les vers se déroulent au fil des pages et, veut-on les retenir qu'ils s'échappent déjà et s'en vont gentiment vivre leur vie.

Et ce ne sont plus des mots mais des gâteries qui s'écoulent de ces bouches fleuries.

Et le cœur est bien là, toujours à fleur de peau, toujours aux bords des lèvres, pour donner le ton, pour donner le la.

Mais que c'est beau, ces mots qui descendent vite mais qui peinent à monter ; ces mots qui tranchent dans le vif mais qui polissent l'émoi ; ces mots qui se noient dans l'ombre mais qui touchent la lumineuse clarté ; ces mots toujours qui jamais ne font défaut mais qui butent parfois tant le cœur est gros ; ces mots de l'amour par procuration qui sont tellement vrais qu'on ne les dit qu'une fois.

Enfin, je l'ai lu, et ce ne sera pas la dernière fois. Et si la tirade du nez m'était connue, que de répétitions avec les enfants lors de travaux scolaires, le reste, ma foi, restait toujours dans l'ombre. Mais quelle erreur quand on y pense que de ne retenir que ce nez finalement alors que ce cœur déborde et se répand tout du long d'un amour sans réserve. Tudieu, j'en pleure encore...



Et c'est tellement difficile de quitter un tel texte qu'il me faut sur le champ écrire une petite bafouille pour le résumer ;-)



Une pièce de théâtre me direz-vous, c'est un peu court !

Une biographie donc, il y en a un peu mais pas assez ;

Une longue tirade, mais non, c'est juste celle du nez ;

Une symphonie joyeuse où les sons riment avec toujours...

Une affaire de gascons, palsambleu vous en êtes très loin ;

Une petite poésie, que nenni, une grande j'en suis témoin ;

Une pantalonnade alors, qui percute et vaut le détour...

Une comédie, allons, allons, c'est trop vulgaire ;

Une tragédie, on pleure allez, ça ne va pas plaire !

Une histoire de cœur palpitant où juste prime l'Amour :-)

Une tragi-comédie romantique, que de qualificatifs,

Un texte magnifique, sublime, enfin les superlatifs !

Une romance où inséparables sont Amour et Toujours…
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