Le titre ne me laissait augurer qu’une histoire d’amour….. Mais j’avais un challenge à respecter !!!! J’ouvre le livre et…. Je suis happée, prise par la main, impossible de lâcher le livre.
Deux histoires cohabitent dans ce livre.
Nous somme en 2008. Ella habite le Massachussetts, mariée, mère de 3 enfants, vie très pragmatique d’américaine bon ton, devient lectrice pour une maison d’édition. Elle reçoit son premier manuscrit : « Doux blasphème ». Là aussi, le titre me fait frémir… encore un roman à l’eau de rose ? Laissons tomber l’histoire de Ella qui est convenue et sert à introduire les quarante règles de Shams
« Doux blasphème » se déroule en 1242 en Turquie et, telle la danse lancinante des derviches, je suis entraînée et me laisse entraîner.
Kony, Turquie en l’an 1242. Rûmi, célèbre poète turc rencontre Shams de Tabriz, derviche soufi. Nait entre eux, une histoire d’amitié et d’amour si profonde qu’elle va bouleverser leurs vies.
Comme toute quête de l’absolue pureté, élévation, grand amour exclusif, Rûmi va s’isoler du monde sans se soucier du reste. Les dommages collatéraux seront très importants au sein de son entourage sans que cela engendre la moindre culpabilité des deux hommes.
Shams le derviche, rencontre toute une pléiade de personnages qu’il met en scène pour inviter Rûmi à passer les 5 portes tels Suleiman l’ivrogne, le zélote, Rose du désert la catin…..
Chaque partie a pour titre un des éléments : la terre (ce qui est solide, absorbé, immobile), l’eau (ce qui est fluide, changeant et imprévisible), le vent (ce qui bouge, évolue et nous défie) le feu (ce qui abîme, dévaste et détruit), pour arriver à la 5ème : le vide (ce qui est présent à travers son absence).
Shams et Rûmi ont mis 40 jours à discuter autour des 40 règles…. Tiens, cela me rappelle les 40 jours du déluge !!! Il est aussi question d’Abel et Caïn… A cette époque moyenâgeuse, beaucoup de religions cohabitaient. Rûmi, musulman, a épousé Kerra chrétienne, bien qu’Erudit et enseignant l’Islam….
Ce que démontre Shams est plus du domaine de la philosophie que de la religion. Mais voilà, il y a les hommes et leur interprétation de la ou plutôt des religions
J’ai bien aimé ce livre si facile et agréable à lire. J’ai comme une envie de découvrir plus avant la vie de ces 2 personnages. Comme je l’ai emprunté à la bibliothèque, je vais l’acheter pour l’avoir dans ma bibliothèque.
Quel plaisir lorsque Shams discute de la sourate concernant les femmes :
« Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs de Dieu accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes, et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leur époux, avec la protection de Dieu. Quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de raison contre elles, car Allah est, certes, Haut et Grand !
Voici la traduction de Shams :
« Les hommes sont les soutiens des femmes car Dieu a donné à certains plus de moyens qu’à d’autres, et parce qu’ils dépensent leurs richesse ‘pour subvenir à leurs besoins). Les femmes qui sont vertueuses sont donc obéissantes à Dieu et préservent ce qui est caché, comme Dieu l’a préservé. Quant aux femmes que vous sentez rétives, perlez-leur gentiment, puis laissez-les seules au lit (sans les molester) et venez au lit avec elles (si elles le souhaitent). Si elles s’ouvrent à vous, ne cherchez pas d’excuse pour les blâmer, car Dieu est, certes, Haut et Grand »
Une parole à méditer par tous !
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