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Critiques de Florence Aubenas (557)
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Ici et ailleurs

Ce livre est un recueil de reportages d'actualités parus dans les pages du Monde, journal pour lequel travaille Françoise Aubenas. On débute notre lecture chronologique en mars 2015 en suivant deux cousins des cités de Nanterre en vacances en Thaïlande, sur un ton sympathique d'analyse sociétale teintée d'humour fin. En mars, c'est une enquête au plus près des français et le phénomène d'abstention aux élections. On fera un détour en Grèce pour entrevoir le gouffre de cette crise économique sans précédent avant que le ton ne devienne plus sombre pour arpenter les rues de Paris au soir des attentats de novembre 2015. Pour chaque enquête, Françoise Aubenas va au contact de Monsieur et Madame Tout-le-monde. Elle interroge mais surtout, elle recueille la parole « vraie », sans fard, sans faux-semblant. On y entend le bon sens populaire, la peur, l'angoisse, les hésitations de ce que l'on peut dire et de ce que l'on doit taire. En 2016, le terrorisme fait peser une chape de plomb sur la France et les populations de tous bords s'interrogent, se rassemblent ou se repoussent, dans un élan de solidarité comme dans un reflux de crainte. Puis c'est le Covid qui s'installe et bâillonne à coup de masques - FFP2 ou bricolés maison – notre société malade avant que l'économie cloue au pilori nos agriculteurs et Poutine le peuple ukrainien sur le front d'une folle guerre fratricide. On tourne les pages, épouvanté par ce condensé d'horreurs auxquelles nous avons tous du faire face au cours de cette décennie et que le recueil condense. La lecture se termine sur un gros chapitre réservé à l'Ukraine que j'ai terminé le coeur au bord des lèvres, nauséeuse par cette suite de tragédies humaines et de morts inutiles et injustes. le style de Florence Aubenas mêle la volonté de témoigner et de dénoncer les folies de notre monde à un choeur de voix d'hommes et de femmes qui donnent corps aux drames dénoncés. On ne peut refuser d'entendre les cris et les gémissements de cette humanité piétinée par-delà une frontière ou au fond d'une ferme dans le département voisin. Certains reportages ne me quitteront pas avant longtemps : le récit tragique de Jérome Laronze, le pot de terre fracassé contre le pot de fer de l'administration d'état ou encore l'immersion au sein des équipes de l'Ehpad des Quatre-Saisons, ou bien encore de ces allers sans retours de Kherson à Hostomel en passant par Izioum. Il faut être accroché quand même pour s'avaler le recueil d'une traite tant on frôle tous l'overdose de malheurs. L'entrée par thèmes et par "picorage" – comme quand on déploie le journal – reste une bonne approche pour découvrir la plume si particulière de cette grande dame du journalisme qui représente pour moi une icône de la femme libre, intègre et engagée, juste un modèle, quoi !
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Le Quai de Ouistreham

Le nom, le visage et la voix de Florence Aubenas sont célèbres en particulier depuis sa longue période de captivité en Irak en 2005 . Cela ne l'a pas empêchée d'endosser le rôle d'une femme en quête d'emploi dans la région de Caen de février à juillet 2009.



Voilà donc Florence Aubenas en femme proche de la cinquantaine, bachelière mais n'ayant pas travaillé depuis quinze ans qui se présente au Pôle Emploi de Caen alors que l'on ne parle partout que de la "crise" depuis 2008.



Seule issue pour un cas désespéré comme elle, faire des ménages et encore, son cas est si difficile qu'il est confié à une agence d'interim. Elle apprend à rédiger un CV et à trouver quelles passions peuvent y être inscrites pour intéresser un employeur de femmes de ménage !



Entre espoir ténu de trouver quelques heures ici, quelques autres heures plus loin et peur continue de perdre ces emplois qui pourtant n'en sont pas, c'est la précarité au quotidien que nous fait découvrir ce livre : Partir à l'aube, s'aventurer dans des Zac déshumanisées, prendre sur soi pour ne pas sentir la douleur dans les muscles et les articulations, pour rester insensible à l'humiliation permanente, à l'angoisse du lendemain puis rentrer fourbue à la nuit, après des heures supplémentaires qui ne seront jamais payées, avec à peine de quoi vivre et croiser sur son chemin beaucoup d'autres précaires qui enchaînent les CDD mais se secouent pour continuer.



Le travail le plus stable qu'elle ait trouvé : le nettoyage des "sanis" sur les ferries de Ouistreham, fonction réservée aux femmes ! La première fois, elle s’est précipitée pour tenter de rattraper Mauricette, la contremaître, qui lui a paru s’écrouler à terre dans « un sani ». Mais pas du tout ! Sa cheftaine lui montrait comment s’y prendre pour aller vite. Car le nettoyage ne doit pas durer plus de trois minutes par cabine ! L’escale du bateau ne dure qu’une heure.



Florence Aubenas a mené cette vie aux côtés de Marilou, Victoria, Marguerite ou Philippe mais elle avait elle quelques atouts : sans compter la certitude d'une autre vie possible, elle a dans le livre l'atout de ne pas avoir mal aux dents comme au moins deux des femmes rencontrées et la possibilité d'utiliser une voiture qu'elle surnomme "le tracteur" : cette voiture, prêtée par l'amie d'une amie, lui permet d'accepter des heures de ménage loin de son deux pièces de Caen.



Ce livre s'inscrit dans une longue lignée de livres d'enquête "dans la peau de..." parmi lesquels Dans la peau d’un Noir, de John Griffin, (1961), Tête de Turc de Gunther Walraff (1986), Dans la peau d’un intouchable, de Marc Boulet (1994)... et nous ouvre les yeux sur le monde dans lequel nous vivons !
Lien : http://www.lirelire.net/arti..
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Ici et ailleurs

J'aime beaucoup ce que fait Florence Aubenas. Ce livre ce sont des chroniques du Monde de 2015 à 2022. Ici ou ailleurs. Je les ai lues dans le désordre en fonction de mes intérêts. Beaucoup m'ont fortement secouées. Les attaques terroristes en 2016 Ce chapitre se nomme La peur, mais c'est exactement cela. L'auteure nous met l'émotion à fleur de peau. Et cette immersion dans le quartier de Molenbeeck est glaçante. Le confinement. Sujet numéro 1 pendant des mois nous replonge dans un moment surréaliste. On est au cœur de l’Ehpad et c'est vraiment moche, autant pour le personnel que pour les résidents, avec de jolis moments d'humanité. Les ronds-points, la grande distribution... Là aussi des vies que l'on découvre. Un long chapitre sur un jeune agriculteur, poussé vers le pire. Et 2022 c'est l'Ukraine. Toutes ces choses que l'on entend ou voit mais sur lesquelles on ne veut pas s'appesantir. Je me souviens de ce jeune soldat qui avait tué, sans raison cet ukrainien qui marchait près de son vélo.

Une somme de papiers assez anxiogène, c'est percutant et passionnant. Ici ou ailleurs. A lire bien évidemment.
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L'inconnu de la poste

Fait divers réel: le meurtre de la postière d’une petite ville de l’Ain. Florence Aubenas s’empare du sujet et poursuit son enquête sur plusieurs années. Un ouvrage très bien documenté et réussi.



Du meurtre, on n’en parle peu finalement. Les suspects, eux, prennent toute la place dans le roman, notamment Roger Thomassin, césar du meilleur espoir masculin pour « le petit criminel ».



Au delà de ces portraits, Florence Aubenas peint une France rurale, besogneuse, résignée et parfois à la marge (délinquance locale faite de larcins en tout genre: drogue, larcin, extorsion de fonds) .



De l’auteur du meurtre, aucune certitude absolue: le doute plane toujours. Intrigue d’autant plus folle qu’à aujourd’hui Roger Thomassin a disparu des écrans radars.



Bref, une excellente intrigue portée par la plume toute éditoriale et efficace de Florence Aubenas.
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L'inconnu de la poste

J'ai eu un grand plaisir à lire ce livre.. Au delà du fait divers qui a fait parler de lui par la présence ( et l'absence) de Gérald Thomassin , Florence Aubenas nous livre une peinture tout en clair-obscur d'un coin de province .Elle décrit avec une grande justesse et une réelle tendresse tout aussi bien les vagabonds et les marginaux que la petite bourgeoisie.

Il est rare de sentir une aussi grande humanité de l'auteur pour ses personnages.

Néanmoins au delà d'une étude sociologique, ce livre se lit avant tout comme un roman.

L'archétype d'une lecture enrichissante ( divertissante et instructive)!

un grand livre..
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L'inconnu de la poste

Florence Aubenas, journaliste et grand reporter au Monde, s’est fait aussi une spécialité du livre documentaire. Après « La méprise : l’affaire d’Outreau » en 2005 où elle nous interpellait sur l’erreur judiciaire d’une manière générale, et «Le quai de Ouistream » en 2010 où elle partage son immersion dans le milieu des femmes vivant d’emplois précaires, elle publie en 2021 « L’inconnu de la poste ». 7 de travail, d’enquête, de rencontres, d’entretiens pour étudier un fait divers survenu dans le Bugey en 2008.



C’est par hasard que Florence Aubenas découvre cette histoire. Et parce qu’elle tombe sur l’information dans une période calme, elle décide de partir pour ce village de Montréal-la-Cluse. Ce qui devait être un grand article va se transformer en livre.



Le fait divers c’est un crime qui va traumatiser un village et une région. Catherine Burgod, employée de la poste, fille d’un ancien maire du village, est tuée de 28 coups de couteau dans l’arrière-salle de la petite agence qu’elle tenait seule depuis des années. Personnalité solaire, appréciée de tous, son meurtre est un choc. L’hypothèse du crime passionnel perpétué par son ex-mari est vite écartée. Les soupçons se portent alors sur un marginal : ce Thomassin qui vit dans sa grotte (appartement sombre) en face du bureau de poste.



Je ne connaissais pas non plus ce fait divers mais j’ai rapidement été happée par le récit de Florence Aubenas, par son enquête qui se lit comme un roman. L’auteure semble elle aussi être tombée sous le charme de Thomassin. Elle dresse le portrait d'un gamin fragile, qui toute sa vie cherche des preuves d'amour et d'affection que le cinéma et la reconnaissance de la part de la profession (César de l’espoir masculin) n'a jamais réussi à sortir d'une vie de galère. C'est comme s'il avait peur de trahir ses copains de la Ddass et de banlieue en acceptant ce que le cinéma aurait pu faire de lui. Alors il retombe inlassablement dans l’alcool et la drogue, fuyant à chaque fois plus loin un monde dont il ne cesse de parler et qui ne l’a pas oublié. Aucun de ceux qui l’ont côtoyé ne peut croire en sa culpabilité, sauf peut-être certains de ces copains de galère.



La force de ce récit est également dans la qualité de l’écriture. La description de la région, de la ville, de son histoire et de son activité, est fournie, précise. On visualise complètement les lieux. Les personnalités sont également très fouillées, les parcours détaillés avec beaucoup de sensibilité, qu’il s’agisse de la victime Catherine Burgod, solaire et fragile, de son père personnage respecté et brisé qui veut connaître la vérité mais ne veut pas se tromper de coupable, des différents protagonistes plus ou moins importants. Elle nous plonge également au sein d’une communauté qui vit en marge de la société, chacun pour ses raisons propres, des gens qui se craignent et se protègent les uns les autres. On sent également la perception que les habitants ont ces marginaux. Et il n’est pas surprenant que Thomassin, l’étranger au village, soit l’objet de tous les soupçons. Il faut dire que son comportement a de quoi susciter le doute malgré l’absence de preuves matérielles.



« L’inconnu de la poste » c’est aussi le portrait d’une région : le haut-Bugey. Au sein de la vallée du plastique le petit village de Montréal-la-Cluse c’est l’image du mélange de nature et d’industrie. Il reste quelques agriculteurs mais depuis l’après-guerre la plasturgie fait travailler beaucoup de familles. On lit à travers ce récit les bouleversements d’une région qui s’est transformée au fil du temps et qui s’étiole. Proche d’Oyonnax, Montréal-la-Cluse vivait tranquillement loin du monde. Ici tout le monde se connaît sans pour autant se surveiller. Florence Aubenas décrit une certaine tranquillité mais aussi un grand ennui. Dans cet univers le crime fait l’effet d’un tremblement de terre. Dix ans plus tard l’affaire n’est toujours pas résolue, le principal suspect a disparu, mais la douleur est toujours là.

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L'inconnu de la poste

Pour faire diminuer cette montagne à lire avant l'arrivée de la rentrée littéraire, j'ai suivi les conseils de mon ami Mathieu en me lançant dans L'inconnu de la poste : un true crime, un récit à mi-chemin entre l'enquête journalistique et le roman policier.



La journaliste Florence Aubenas qui travaille au journal Le Monde s'est donc intéressée à un fait divers tragique de ce mois de décembre 2008 qui s'est déroulé à Montréal-la-Cluse dans l'Ain, à quelques kilomètres de la frontière Suisse.



Ce jour-là, Catherine Burgod est sauvagement assassinée de vingt-huit coups de couteaux dans la salle de détente du bureau de poste où elle travaillait. Parmi les suspects, un homme fait figure de candidat idéal : marginal vivant juste en face du bureau de poste où il avait l'habitude d'aller chercher l'argent de son RMI, fréquentant des toxicomanes et petits délinquants, il parle beaucoup, probablement trop.



Cet homme, c'est Gérald Thomassin, un acteur issu de l'aide sociale à l'enfance arrivé un peu par hasard devant la caméra, qui décrocha un César pour son premier rôle. Un homme que tout accable mais qui clame son innocence.



C'est un roman-enquête passionnant et concis que signe là Florence Aubenas (si je compare à Jaenada), je me suis plongé dans son récit méticuleux qui donne la parole à tout le monde, famille, témoins, enquêteurs, voisins, mis en cause, sans pour autant prétendre résoudre l'enquête. À lire !
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L'inconnu de la poste

N'étant pas un grand cinéphile, je n'avais jamais entendu parler de Gérald Thomassin (bien que le film "le petit criminel" me dise vaguement quelque chose). Quant au fait divers dont il est question ici (l'assassinat en 2008 d'une employée du bureau de poste de Montréal-la-Cluse), et dans lequel Thomassin était impliqué, celui-ci m'était totalement inconnu...



C'est donc avec une certaine curiosité que j'ai débuté "L'inconnu de la poste"... et je dois avouer avoir été vraiment séduit par ce livre. L'enquête menée par Florence Aubenas est approfondie, méticuleuse, passionnante. Le récit est empreint de réalisme, mais aussi d'humanité. Le lecteur est happé par ces trajectoires tragiques, aussi bien celle de la victime que celle de l'espoir déchu du cinéma français. Happé aussi par toutes ces questions sans réponse...



Ce qui fait la différence avec cet ouvrage, qui lui donne une dimension supplémentaire, c'est que nous ne sommes pas dans une fiction, mais bien dans la "vraie vie". Une histoire presque incroyable, avec son crime sordide et son personnage central au destin hallucinant... jusqu'à sa disparition inexpliquée en 2019. Même le cinéma ne pouvait imaginer un tel scénario, je crois ...
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L'inconnu de la poste

Le 19 décembre 2008, à Montréal-la-Cluse, un gros village tranquille sur les rives du lac de Nantua dans le Haut-Bugey, a eu lieu un crime abominable. Catherine Burgot a été assassinée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Mère de deux enfants, enceinte de quelques mois, elle était issue d'une famille de notables, fille unique de Raymond Burgos, ancien secrétaire de mairie et ancien élu municipal. Un drame qui a marqué la communauté villageoise et la région toute entière.



Gérald Thomassin, un acteur qui réside en face de l'agence depuis plus d'un an est accusé. Cet acteur, sacré à dix-sept ans César du meilleur jeune espoir masculin en 1991 pour son premier rôle dans Le Petit Criminel de Jacques Doillon, a tourné une vingtaine de films entre lesquels il disparaissait systématiquement pour mener une vie de marginal. Gérald a un lourd passé, une enfance effroyable ballotté de la Ddass en foyers d'accueil, toxicomanie, séjours en hôpital psychiatrique, tentatives de suicide...



Florence Aubenas, journaliste et écrivaine, a mené une enquête de sept ans sur ce drame et a rencontré plusieurs fois Gérald Thomassin. Le 29 août 2019 tous deux avaient rendez-vous devant le palais de justice de Lyon juste avant la convocation de Thomassin pour ce qui aurait pu être le dernier volet de l'interminable instruction du meurtre de la postière. Gérald Thomassin, que de nouvelles preuves ADN innocentaient, ne s'est pas présenté à cette confrontation qu'il attendait avec impatience alors qu'il avait toujours répondu aux convocations de la justice. Il est porté disparu depuis ce jour.



C'est donc l'histoire d'un crime et d'une disparition non élucidés que nous raconte Florence Aubenas.



Grand reporter au quotidien Le Monde, Florence Aubenas a couvert ce fait divers pour son journal en 2014, ce livre est le résultat de son enquête de sept ans. Elle brosse le portrait d'une région et nous offre une belle galerie de portraits avec en premier Gérald Thomassin, un acteur sauvage et solitaire, "attachant et décourageant" selon Jacques Doillon, un homme au passé effroyable qui a été aidé par Dominique Besnehard, Béatrice Dalle et l'avocat Eric Dupont-Moretti qui l'a défendu gratuitement mais Thomassin n'a pas pu lâcher son milieu et échapper à son destin. Il y a aussi le père de la victime, une personnalité très forte et sans doute écrasante pour sa fille, dévasté par la mort de son unique enfant. La bande de copines de Catherine qui se réunissaient tous les matins dans la salle de repos de la poste. Tintin et Rambouille, les copains de Thomassin aussi déglingués que lui. La victime qui présentait de multiples fragilités.



Florence Aubenas montre, de façon objective sans prendre parti, l'engrenage dans lequel peut être pris un être marginal. Aux yeux de la justice et de la presse Thomassin, "un gars qui n'est pas du coin, menant une vie de patachon", à l'attitude ambiguë, parfois incohérente, était le coupable idéal dans cette affaire où aucune piste n'avait abouti.



J'ai aimé le sérieux et la précision de cette enquête, Florence Aubenas expose les faits, rien que les faits, sans jamais porter de jugement et en s'effaçant complètement derrière les protagonistes de cette histoire compliquée. J'aime son regard plein d'humanité et de bienveillance que j'avais déjà beaucoup apprécié dans ses deux précédents ouvrages "La méprise" et "le Quai de Ouistreham". J'ai aimé qu'elle ne tombe pas dans le pathos en n'évoquant pas la souffrance des enfants de la victime après le drame.



J'ai lu d'une traite ce fait-divers captivant relaté comme un polar, le récit est remarquablement construit et fort bien écrit d'une écriture limpide. Justesse et sobriété.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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En France

J'ai trouvé cet ouvrage très intéressant. C'est écrit dans un style journalistique mais avec aussi une certaine empathie, dans la même veine que "le quai d'Ouistreham". Il s'agit d'une sorte de kaléidoscope de la France d'aujourd'hui, un portrait des Français : ceux d'Henin-Beaumont au lendemain des élections de 2012, ceux qui ont voté FN, ceux de la France rurale qui fréquentent la CAF, les jeunes qui n'ont plus de travail ni d'espoir. Un constat assez négatif, déprimant mais malheureusement réaliste.
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Le Quai de Ouistreham

Comment peut-on reprocher à Florence Aubenas, dans "Le quai de Ouistreham", que son jeu n’en vaut pas la chandelle, puisqu’elle ne pourra jamais être totalement à la place des précaires et ainsi ressentir exactement comme eux leurs émotions quotidiennes ? Je crois que c’est faire peu de cas de la finesse d’analyse et de l’intelligence d’esprit de Florence Aubenas. Elle était consciente des limites de l’exercice quand elle s’est lancée dans ce projet. Elle n’a pas cherché à devenir du jour au lendemain une fan de Johnny Halliday, une accro des hypermarchés et des promenades dans les jardineries le dimanche ou encore une adepte des apéros aux alcools frelatés bon marché. Justement, on sent dans son reportage qu’elle n’oublie jamais son rôle, comme une actrice cherchant à paraître vraisemblable tout en conservant sa conscience de soi. Et c’est pour cette raison que j’ai aimé son récit. Il y a de l’empathie, bien sûr, on connaît les combats politiques de l’auteur ; mais elle tente, en grande professionnelle du journalisme, de rester objective jusqu’au bout. Décrire du mieux possible ce qu’elle vit pour que le plus grand nombre puisse se faire une idée de la précarité du travail aujourd’hui. Et le plus intéressant n’est pas d’apprendre que les petits boulots sont mal payés et sous évalués, mais de comprendre les mécanismes de cette situation : l’égoïsme, l’individualisme à outrance. Cet individualisme joue à tous les niveaux. C’est parce qu’un patron ne pense qu’à récupérer le marché d’un concurrent qu’il oblige ses salariés à travailler plus pour gagner moins, c’est parce qu’un délégué syndical pense à sa propre carrière qu’il bafoue les missions premières du syndicalisme, c’est parce qu’un conseiller de Pôle Emploi pense à sa prime qu’il y a moins de chômeurs inscrits qu’il n’y en a en réalité.
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Le Quai de Ouistreham

Florence Aubenas est de ces femmes inspirantes et courageuses qui n’hésitent pas à payer de leur personne pour aller au bout de leurs engagements.

Chez elle, être journaliste d’investigation n’est pas un vain mot, l’investissement es total.



Pour ce livre, Florence Aubenas va littéralement se glisser dans la peau d’une femme, armée uniquement d’un baccalauréat et sans expérience professionnelle. Pour cela, elle va partir à Caen, s’installer dans un mini-studio, s’inscrire à Pole Emploi et courir les agences d’intérim.

L’objectif : obtenir le graal d’un CDI, ce qui lui prendra environ 6 mois.

6 mois durant lesquels elle courra après des missions aussi précaires qu’exigeantes, horaires découpés, temps de transports indécents et tâches ingrates.

Jusqu’à l’épuisement, jusqu’à l’absurde parfois aussi.



Mme Aubenas donne sa voix aux invisibles, ceux que l’on ne voit pas et dont le travail nous semble pourtant aller de soi, à tort.

On n’apprend « rien », dans ce livre, intuitivement on se doutait déjà bien que le monde de l’emploi dans les entreprises de ménage était bien loin d’un paradis rose, mais au final on découvre une jolie galerie de personnages, touchants et bien mis en valeur, ils sont les vraies réussites et les vrais héros de ce récit.



Je reste tout de même au final sur ma faim : le texte est très descriptif, on reste en surface. Il n’y a pas réellement d’analyse, l’auteure nous a simplement présenté son parcours, ses galères, de manière factuelle et cette impression de superficialité crée un vrai manque dans son témoignage.

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Ici et ailleurs

Avec Ici et ailleurs, Florence Aubenas revient sur le devant de la scène littéraire avec sa compilation d’articles parus dans le journal Le Monde de 2015 à 2022 et elle prouve encore qu’elle est une excellente journaliste !



Même si je suis une lectrice de ce journal, la réunion de ses papiers révèle ce que le travail de journaliste a d’immensément nécessaire : rendre compte en s’attachant aux vécus des personnes rencontrées, laisser le lecteur s’imprégner d’une situation et surtout, ne jamais prendre parti, juste s’effacer devant les rencontres, les récits et les témoignages.



Jamais de “Je” dans Ici et ailleurs, juste des mots choisis avec soin pour s’effacer derrière le sujet. Sept ans pendant lequel le monde a basculé ! De la nuit des attentats de 2015 à la guerre en Ukraine, Florence Aubenas décrit la venue de la peur dans le quotidien, la fin des certitudes et l’arrivée du présent pour chacun.



Mais, Florence Aubenas ne quitte jamais sa posture de journaliste : informer en toute indépendance même si son angle d’approche, singulier entre tous, est quand même assez unique actuellement. Je me suis amusée à relever les détails de pures informations que j’ai encore appris. Par exemple, la famille d’Abdelslam vit sous la houlette de la municipalité dans un logement social malgré leur revenu alors que 17 000 dossiers sont en attente ! Etc.



Florence Aubenas a maintenant un statut très particulier au journal Le Monde, après avoir longtemps fait partie de la rédaction de Libération. Grand reporter, elle applique les mêmes méthodes qu’en reportage à l’autre bout du monde.



Ici et ailleurs est à découvrir, non seulement parce que la plume de Florence Aubenas rappelle celle des premiers grands reporters, mais aussi permet de se retourner sur ces quelques années qui ont bouleversées notre quotidien et ainsi, donner les clefs les meilleures pour sa compréhension.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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L'inconnu de la poste

UNE JOURNALISTE AU PAYS DES TAISEUX.

Florence Aubenas, grand reporter de guerre (prisonnière-otage enlevée à Bagdad et détenue pendant cinq mois), excelle également dans le journalisme d’investigation. On l’avait connue dans « l’Affaire d’Outreau », on dévore ici le pas à pas d’une enquête sur un crime non encore élucidé. Avec une écriture fluide, aisée à lire et très journalistique càd neutre objective et sans parti pris, elle relate son enquête qui a duré 4 ans. Elle reprend les articles de presse, les minutes, interroge les témoins de l’époque pour une affaire qui n’est pas banale : l’assassinat d’une jeune belle et avenante postière d’un petit bourg d’une vallée de l’Ain. Le principal suspect, Gérald Thomassin, est un enfant de la DASS devenu acteur de cinéma à 16 ans, recruté sur casting par Doillon pour le film « Le Petit Criminel » (!). Succès foudroyant : il obtient d’ailleurs un César pour son rôle. Malheureusement le gamin, sans doute fragilisé par son enfance, va alterner tournages et zonage, fortune et misère sur fond d’alcool et de drogue. « Un pied sur le tapis rouge et un pied dans le caniveau ». Il atterrit dans le bourg de Montréal pour tenter un sevrage au bon air de la montagne. Bien que marginal érèmiste, il a un charisme pas possible et attire la sympathie des villageois.

Le meurtre a eu lieu quasiment à huis-clos : dans la petite poste, qui n’a qu’une seule porte entrée-sortie, située dans une petite rue d’un centre ville très passager, à huit heures du matin, heure d’affluence et de départ à l’école. L’assassin en est ressorti couvert du sang de la victime qu’il a massacrée de 38 coups de couteau. Malgré cela, personne n’a rien vu, et l’enquête va patiner dans ce monde de montagnards taiseux. Et pourtant, des indices il y en a : l’arme du crime (un couteau) sac de sport et empreintes de l’(ou de l’un des) agresseur.

Cette enquête est un vrai livre policier avec tous ses ingrédients : drame, enquête, suspects.

Bien écrit et passionnant.
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L'inconnu de la poste

Je ne connaissais pas Gérald Thomassin, ni le tragique meurtre de Catherine Burgod, postière, alors enceinte. Ce livre a été encensé par la critique et du coup j'ai voulu le découvrir. Voici ce que j'en retiens.



Florence Aubenas a un talent incroyable, plus que la plume de journaliste, on sent la conteuse d'histoires qui a su s'immerger auprès de ce microcosme de Montréal-la-Cluse pour les retranscrire avec une telle fidélité. On est en empathie avec tous les personnages, leur chemin de vie, leur motivation, leurs dérives.



Un crime atroce a été commis. La famille de la victime est anéantie. Gérald Thomassin, après une vie de souffrance entre la DASS et la dépendance, est accusé, à tort, puis disparait sans laisser de traces. Aucun coupable n'est désigné, plus de 14 ans après les faits.



Je ressors de ce livre avec une profonde tristesse pour tous les protagonistes. Voués à l'échec chacun à leur manière, malgré leurs multiples tentatives de changer le cours de leurs vies. Comme si les cartes avaient été distribuées à la naissance. Le bonheur est fugace dans ce livre.

Et personne n'en ressort vainqueur.



Cette enquête se lit comme un polar de qualité mais aussi comme une étude détaillée de la condition humaine. Après ma lecture longue, une seule question : comment faire pour que cela ne se reproduise pas ?



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L'inconnu de la poste

L'enquête sociale (plus que policière) de Florence Aubenas sur le meurtre sanglant d'une postière dans un petit village de l'est de la France. Pendant longtemps, le soupçon s'est porté sur Gérald Thomassin, acteur français marginal à la dérive.



La journaliste se penche sur le passé douloureux de l'acteur, sa vie en marge de la société, ses nombreuses addictions et leurs conséquences, ainsi que sur les indices qui le désignent comme le coupable idéal. Mais au-delà du crime, Aubenas propose le portrait social des habitants de Montréal-la-Cluse, petite ville de l'Ain.



Etant plus intéressée par l'aspect judiciaire que social de l'affaire, certains passages m'ont paru longs, s'éternisant sur le décor plus que sur l'intrigue.



Le portrait de Thomassin est aussi fascinant que bouleversant. La journaliste retranscrit sa complexité, ses blessures et permet de comprendre ses égarements. On sent son empathie pour cet homme brisé et il est impossible de ne pas en ressentir soi-même.



Un livre étonnant qui se lit comme un roman.
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L'inconnu de la poste

Ain, 2008. La postière d’un village est assassinée. Les soupçons se portent rapidement sur un marginal, connu pour être un acteur césarisé.



On est dans le true crime, l’autrice explore le contexte et l’enquête suite à un meurtre commis dans un village et dont un acteur relativement connu avait été accusé.



Le sujet était intéressant, mais la façon dont c’est écrit et raconté ne m’a pas convenu. L’autrice se concentre sur les personnes impliquées mais finalement assez peu sur l’enquête. D’autre part, j’ai eu l’impression (peut-être erronée, mais tenace) qu’elle considérait son sujet de façon un peu hautaine, par moments on aurait dit qu’elle méprisait les personnes dont elle parlait (les habitants d’un petit village et les marginaux des environs), alors qu’elle (grande reporter parisienne) semblait éprouver de l’empathie pour l’accusé (un acteur reconnu pour son art).



D’autre part, elle se met régulièrement dans la tête des protagonistes de l’affaire, expliquant ce qu’ils ressentaient. On n’est pas dans un roman, à moins que la personne témoigne de ce qu’elle a ressenti, personne ne peut faire d’affirmation à ce sujet.



Pour moi, ce genre de livres se doit d’être irréprochable au niveau de l’objectivité pour être crédible, ce n’est pas ce que j’ai trouvé ici. Lecture décevante.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'inconnu de la poste

Une fois encore, Florence Aubenas, grand reporter au journal Le Monde, nous éblouit par son immense talent « d’écrivaine-enquêtrice ». Spécialiste de récits particulièrement bien documentés, sur des affaires « hors norme », elle nous relate l’histoire glaçante de Gérald Thomassin, grand « accidenté de la vie » à la carrière brisée. À l’enfance dramatiquement cabossée … Dont le coup de pouce inespéré de Jacques Doillon aurait pu le propulser au sommet de la gloire cinématographique … Dont le talent naturel d’acteur aurait dû lui ouvrir toutes les portes (si les démons de son passé catastrophique ne lui avaient malheureusement coupé les ailes …) Si les addictions à l’alcool et à la drogue lui avaient laissé la possibilité de faire les bons choix … Maudit, jusqu’à se retrouver accusé d’un meurtre épouvantable (probablement parce que présent au mauvais endroit, au mauvais moment …) Accusé également pour délit de « sale gueule », lui qui avait pourtant un visage encore enfantin (bien que marqué !) à quarante-six ans …



Après un cauchemar de dix ans qui semble enfin arrivé à son épilogue (non lieu), il s’évapore à Nantes, alors qu’il se rendait à Lyon pour y témoigner une dernière fois, en aout 2019. Pour ne jamais ré-apparaître … C’est fort, c’est touchant, c’est terriblement mystérieux et troublant ! Même si, à 99%, Gérald Thomassin n’est certainement plus de ce monde (assassinat ? Suicide ? Accident ? Overdose ?) – il restera toujours un doute – tant que son corps n’aura pas été retrouvé … Une recherche journalistique très bien menée, qui ne laissera personne insensible, devant cette (courte ???) existence aussi malchanceuse que douloureuse …
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L'inconnu de la poste

Un fait divers meurtrier dont on a beaucoup parlé parcequ'un des principaux suspects avait une petite réputation dans le milieu cinématographique, récipiendaire d'un César du meilleur espoir masculin.



Un fait divers relaté dans un style 'journalisme d'investigation' par une auteure qui à fait la une de notre information quotidienne il y a quelques années pour avoir été prise en otage en Irak pendant 5 mois.



Un fait divers que l'on déroule comme on respire, sans y réfléchir, instinctivement, comme un besoin vital tant on veut tout en connaître dès que l'on s'y est intéressé, mais emprunt de romanesque cependant, les protagonistes nous étant présentés comme le seraient des personnages de fiction que l'auteur aurait ancrés dans une réalité argumentée afin de nous transporter autant dans un roman que dans une étude sociologique.



Il y a:

Le compte à rebours de la vie de la belle postière qu'elle va perdre sauvagement dans sa petite agence postale qui sert aussi de cadre à une espèce de club féminin ou viennent s'épancher les habituées,

Son mari, 'le futur-ex', qu'elle va quitter juste avant le meurtre et qui sera forcément le suspect numéro 1 ideal, dans un premier temps,

Son taciturne nouveau compagnon, 'le nouveau', tellement différent des hommes auxquels elle aurait pu prétendre,

Son père, une sommité locale incontournable et reconnue voire crainte,

Et tous ces petites gens installés voire échoués dans cette bourgade montagnarde (située sur les bords du lac de Nantua, réputée pour son industrie dans le domaine du plastique) parceque c'est là qu'il y a du travail.



Il y a surtout Gérald Thomassin, 'l'acteur', lauréat d'un César donc pour son rôle titre du 'petit criminel' dans le film de Jacques Doillon, Thomassin découvert lors du casting 'vérité' organisé par le réalisateur soucieux de réalisme et du réalisme il y en a dans la vie de ce jeune garçon d'alors déjà cabossé par une vie chaotique !



Est-ce une chance ou une tragédie que d'avoir été choisi pour ce rôle ?

Est-ce dans la lumière (artificielle) qu'il entre ou dans un sombre avenir improbable ?

Saura-t-il intégrer ce milieu particulier, ce miroir aux alouettes, lui qui jusqu'à présent cumulait foyers et 'familles d'accueil' ?



Ce fait divers qui nous est restitué, ce sont ces destins enchevêtrés qui vont nous être contés, destins qui s'embrouillent quand l'ennui l'emporte sur les espoirs déçus, quand la débrouille devient le mode de vie de l'espoir déchu, quand la vie vous emporte et vous broie dans un parcours impitoyable,

un tourbillon,

un toboggan,

une spirale.



Bon moment de lecture pour ma part que cet 'inconnu de la Poste' de Florence Aubenas ou le destin hors normes de Gérald Thomassin prend finalement le dessus sur le fait divers (dont la fin n'est toujours pas ecrite), non pas à la façon d'une biographie de célébrité, mais plutôt comme ces documents d'Arte ou de la 5 qui s'intéressent à ces gosses de la Dass, avec pudeur et sans complaisance, avec une redoutable descente sur le terrain pour bien montrer que le travail d'investigation a été réalisé avec sérieux et rigueur et que OUI, cela existe et que c'est très proche de chez nous.



Il y a du traffic, de la violence, de l'alcool, de la drogue, du sang et des larmes mais aussi de l'amour et de l'amitié même si leur expression n'est pas celle attendue.



Il y a surtout ici, un jeune homme broyé, pas armé pour affronter un destin impitoyable, une espèce d'animal sauvage tétanisé dans de trop puissants projecteurs, pas forcément ceux du cinéma.

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L'inconnu de la poste

Le 19 décembre 2008, à Montréal-la-Cluse, village serein où il ne passe pas grand-chose, deux destins basculent.



La victime est Catherine Burgod, dépressive mais depuis peu sur la bonne voie d'un nouveau départ. Elle est tuée de 28 coups de couteau à son arrivée dans le bureau de poste où elle travaille, juste après avoir déposé sa petite fille à l'école.



Le coupable tout trouvé est Gérald Thomassin, ex-enfant de la DDASS, acteur quasi clochardisé, torturé et brillant dans l'art de se mettre à mal, habitant depuis un an dans le village, juste en face du lieu du crime. Sa mise hors de cause sera confirmée le 26 juin 2020 face à l'absence de charges réelles. Lui aura disparu mystérieusement fin août 2019.



Le vrai coupable demeure à ce jour encore l'inconnu de la poste.



Florence Aubenas conte cette dramatique affaire dans un style remarquable, bardé d'émotions, sans le moindre a priori , et contraint son lecteur à ne plus être en capacité de lâcher ce livre ! Inoubliable !











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