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Critiques de Florence Aubenas (557)
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L'inconnu de la poste

Un fait divers dont je n'avais jamais entendu parler : en 2008 dans la petite ville de Montréal-la-Cluse, la postière Catherine Burgod est retrouvée assassinée un matin lardée de 28 coups de couteau.

C'est la journaliste reporter au Monde, Florence Aubenas, qui va se rendre sur place et mener une enquête sur une durée de 6 ans.

A ce jour, la police n'a toujours pas trouvé le coupable, après de nombreuses arrestations et suppositions.

Il s'agit d'un essai mais on se croirait facilement dans un polar. J'ai aimé le style de Florence Aubenas car elle se place vraiment à la bonne distance des personnages, ni trop près ni trop loin. Elle possède un don pour décrire les lieux et l'ambiance, on s'y croirait. Elle sait rendre attachants tous les personnages.

Ce qui fait la particularité de ce fait divers c'est la personnalité du suspect principal, il s'agit de Gérald Thomassin. Celui-ci est un acteur qui a obtenu le César de l'espoir masculin en 1990 pour le film de Jacques Doillon "Le petit criminel". Il a tourné d'autres films mais a sombré dans la drogue et l'alcoolisme et s'est marginalisé. De plus, son appartement est situé en face du bureau de poste, il possède un couteau et se vante souvent . Tout l'accuse.

Un ouvrage intéressant qui se lit facilement mais j'avoue que j'avais préféré la démarche de Florence Aubenas dans "Le quai de Ouistreham".





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Ici et ailleurs

Depuis plus de 35 ans, la journaliste Florence Aubenas nous permet de saisir toute la singularité et l’acuité du monde grace à une pratique immersive du monde pour montrer les choses en mouvement, que ce soit la société dans son ensemble ou un fait divers judiciaire.



Avec Ici et ailleurs, elle propose de partager sa quête boulimique de moments de vérités prenant le pouls de la société francaise et meme internationale et nous invite à ouvrir nos yeux sur la société. Ici et ailleurs, recueil d’enquêtes réalisées ces dix dernières années, nous rend plus proches des réalités qui nous sont étrangères ou simplement lointaines: au bord mystérieux de nos périphéries.



Cette journaliste de renom, qui a parcouru le monde à la recherche de la vérité, nous éclaire sur des sujets qui nous semblent parfois insignifiants. Elle nous questionne et nous fait réfléchir sur le fonctionnement de la société d’aujourd’hui, ses points forts mais aussi et surtout ses points faibles.



À la différence du Quais de Ouistreham — son ouvrage paru en 2010 (L’Olivier) — elle avance ici à découvert, sans taire son identité. Florence Aubenas donne une voix à ceux qui n’en ont pas.



En Grèce dans la tornade des crises financières auprès des conducteurs de cars, au coin d’un brasero avec des Gilets Jaunes ou à Bruxelles dans le quartier de Molenbeek après les attentats, ses sujets exigent de longs temps d’immersion. Florence Aubenas a une accointance avec les oubliés, les déclassés.



Huit années d'enquêtes se retrouvent condensées dans cet ouvrage, des gilets jaunes à la guerre en Ukraine, tout y est.



"On est le 6 décembre 2018, il est midi. Trois semaines que le mouvement a démarré, avec l’impression, ici, que tout ne fait que commencer. »
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'inconnu de la poste

Un crime et une disparition non élucidés...



Florence Aubenas, journaliste au Monde, essaie de relater les circonstances tragiques du meurtre de la postière dans un petit village, Montréal-la-Cluse, en 2007...



Qui a tué Catherine Burgot, en plein jour, de 28 coups de couteau... pour un vol de 2 600 euros... ?

Personne n'a rien vu, ni entendu... L'enquête piétine...



Les soupçons se portent vers des marginaux, dont Thomassin, un acteur cesarise, qui vivote entre alcool et drogue...

Il nie, mais est détenu en préventive pendant 2 ans (de 2013 à 2015)...

Libéré dans l'attente de son procès, il disparaît en 2019...





Malgré les sept années d'enquête de la journaliste, vous n'en saurez pas plus...



Des portraits sans concession de tous les intervenants, un style trop sec, on reste totalement sur sa faim avec ce bouquin...

Bien sûr, il y a la vie de la France "profonde", mais décrite sans âme et sans émotion, insipide... On dirait une caricature dessinée par une journaliste parisienne !



On se croirait dans le magazines "Détective" !





Quel est l'intérêt de publier cela ?



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En France

Florence Aubenas, au travers de ces courtes chroniques d' En France, prend la température d'un pays... ou plutôt d'un certain pays.

À travers ces portraits, ces lieux, ces situations humaines, l' auteure nous emmène à la rencontre de ceux et celles qui subissent, font des choix, font ce qu'ils peuvent, souffrent, vivent ou survivent enfin.

Apparaît alors au lecteur de ces pages captivantes, une population souvent inconnue pour lui...ou alors vue ou fantasmée à l'aune de ses préjugés.

Les reportages de l'auteure, et les constats qu'ils amènent, sont parfois désespérés ou/et désespérants.... Toujours humains.

Un livre actuel et passionnant, donc, mais sans concession ni angélisme.

Grand merci donc, à Florence Aubenas pour ces "tranches de vie".
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L'inconnu de la poste

J'admire beaucoup le travail et l'implication de Florence Aubenas que je trouve d'une grande humanité.

J'ai lu ce livre comme un polar social. L'histoire d'un enfant de la DDASS, petit délinquant devenu jeune acteur authentique... qui va se trouver pris au coeur d'un film de Chabrol au sein d'une communauté montagnarde avec sa bourgeoisie, ses élus et sa population, la peur des marginaux, la rumeur...

Thomassin était au mauvais endroit au mauvais moment, il était connu pour ses addictions et sa misère et habitait juste en face du lieu d'un crime crapuleux.
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Le Quai de Ouistreham

A Caen, Florence Aubenas, journaliste, s’est glissée dans la peau d’une demandeuse d’emploi et raconte son expérience.

C’est en 2009, pendant la « crise »

Elle témoigne de toute la complexité de Pôle Emploi et de la misère des petits boulots auxquelles sont confrontés des milliers d’êtres humains chaque jour.

Démarches kafkaïennes

Stages bidons

Compromissions pour obtenir quelques heures de ménage à des endroits différents

Galères de temps perdus en déplacements

Rythme infernal imposé par les employeurs

Humiliations

……………..

Il ne s’agit même plus de trouver un travail, mais de trouver « des heures » pour un salaire de misère.

Partout dans la région, comme dans le reste de la France d’ailleurs, des plans sociaux, des cessations d’activité, des mise au chômage massives.

Dix ans après rien ne s’est arrangé au contraire ;

Toute une tranche de la population continue à être exploitée, méprisée voire oubliée.

C’est absolument scandaleux et révoltant

Il y a deux ans un mouvement de révolte s’est créé, a résisté, existe encore même si tout est fait pour l’étouffer.

Espérons que la voix de tous ces gens soit entendue et que le respect leur soit rendu.

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Le Quai de Ouistreham

J’entrais dans ce livre un peu à reculons, mais j’ai vite été convaincue de son utilité. Florence Aubenas s’était donné pour but de s’installer dans une ville inconnue d’elle, sous son identité, mais sans autre bagage qu’un baccalauréat, et en n’annonçant aucune compétence ni expérience particulière. Elle arrêterait l’expérience dès qu’elle obtiendrait un contrat de travail à durée indéterminée. « Agent d’entretien, c’est l’avenir. » lui annonce sa conseillère, et c’est donc vers ce domaine qui ne requiert aucune qualification (quoique…) qu’elle se dirige. La multitude de ses expériences, ses rencontres avec d’autres agents de propreté, sa formation, les situations kafkaïennes au guichet du Pôle Emploi, tout est minutieusement décrit, avec une dose d’humour qui fait parfois sourire de situations où l’on ne voudrait pas se retrouver.

Ce témoignage très intéressant se lit avec facilité, et éclaire sur des conditions de vie que ne font parfois qu’imaginer ceux qui ont la chance d’avoir « la sécurité de l’emploi ». La démarche de Florence Aubenas est courageuse, il aurait été tellement plus facile d’aller réaliser un reportage d’une quinzaine de jours dans la région de Caen, et d’aligner des interviews ici et là. Ce changement radical de vie lui a permis d’approcher les problèmes au plus près, et d’en rendre compte d’une manière absolument pas didactique, et sans réduire les demandeurs d’emploi à des nombres ou à des pourcentages. Ils s’appellent Philippe, Mimi, Marilou, Françoise ou Marguerite, pratiquent mieux que quiconque la solidarité et l’entraide, et tentent contre vents et marées d’assurer une maigre subsistance à leur famille au prix d’un combat de tous les jours. Et je vois ce livre comme un hommage qui leur est rendu.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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L'inconnu de la poste

Ce récit relate un fait divers atroce réel, l'assassinat par arme blanche d'une jeune femme postière dans une petite ville de montagne française. L'autrice reconstitue avec minutie et délicatesse le décor, la victime, les villageois, le père de la victime, son ex, son nouveau, et les petits voyous du coin qui furent suspectés de ce meurtre, dont Gérald Thomassin. Celui-ci est un jeune acteur qui obtint notamment le César pour son rôle dans le jeune criminel de Jacques Doillon. L'autrice s'attache à nous raconter le parcours difficile du jeune Gérald (c'est là le véritable propos de ce bouquin), enfant issu d'un milieu difficile ( et c'est un euphémisme) , qui perça dans le cinéma mais demeura dans un mode de vie précaire, et qui fut soupçonné de ce meurtre pendant 10 ans!, qui fut incarcéré pendant 3 ans! et qui obtint finalement un non-lieu. À ce jour, la justice n'a pas encore été rendue dans cette affaire qui date de 2008, c'est complètement révoltant, autant du point de vue des proches de la victime, que de celui du jeune Thomassin, qui semble avoir eu pour seul tort d'habiter en face et de vivre à la marge. Récit troublant, très touchant et frustrant.
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L'inconnu de la poste

Montréal la Cluse, petit village tranquille de l'Ain non loin du lac de Nantua et à mi-chemin entre Lyon et Genève. Catherine Burgod, l'employée du bureau de la petite poste locale a été assassinée sauvagement au couteau pour un butin dérisoire. L'enquête s'enlise et les policiers peinent à trouver le coupable. Mais que faisait ce jour là Gérald Thomassin, acteur césarisé mi marginal mi voyou qui avait choisi de s'installer récemment dans ce petit village ?



Comme dans ses précédents récits, Florence Aubenas excelle à se saisir d'une histoire a priori banale et à creuser la réalité qu'elle recouvre. Ici elle entremêle l'histoire de Catherine Burgod, la postière assassinée, fille d'un notable locale, en instance de divorce, l'enquête policière et surtout le destin mystérieux et particulièrement romanesque de Gérald Thomassin. Gamin placé en famille d'accueil, petit voyou des cités, ce dernier a été repéré par Jacques Doillon pour son film Le Petit criminel et a ainsi connu le monde du cinéma et la célébrité, recevant le César du meilleur espoir masculin. Sa vie sera ensuite une alternance de tournages et d'errances que reconstitue parfaitement Florence Aubenas. Au passage, elle dresse le portrait des autres laissés pour compte de Montréal la Cluse, les uns peu différents, un peu compliqués, ceux qui ont connu une trajectoire compliquée, drogue, galères, manque d'argent.



L'inconnu de la poste a été une lecture agréable mais je n'ai pas retrouvé l'enthousiasme que j'avais ressenti à la lecture des précédentes oeuvres de Florence Aubenas (Le quasi de Ouistreham, En France). Côté positif, on retrouve le talent de l'auteur pour s'intéresser aux lieux et aux personnes qu'on ne voit jamais d'habitude, ici un petit village de ce qu'on qualifie un peu péjorativement de "France profonde", ces campagnes oubliées où rien de particulier n'attire le passant, et un acteur voyou au parcours atypique, incapable de réellement construire sa vie malgré ou à cause des opportunités que le cinéma lui a données. Le récit se lit agréablement, la plume est toujours aussi précise et fine. Malgré tout, j'ai trouvé que ce récit avait quelques longueurs et que la construction était parfois bancale. Florence Aubenas entremêle plusieurs histoires, celle de la postière, celle de certains habitants, celle de Thomassin, plus l'enquête proprement dite et on se perd parfois dans les méandres du récit ou dans les changements de point de vue, abandonnant un personnage auquel on s'était tout juste attachés. J'ai aussi trouvé que cette histoire avait moins de force que ses précédents récits, c'est une photographie intéressante de ce petit village mais sans réel point du vue ou conclusion, peut être du fait du caractère inachevé de l'enquête et du mystère qui subsiste.



L'inconnu de la poste reste une lecture agréable et intéressante mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce livre me passionne vraiment et soit un coup de coeur. A découvrir malgré tout comme une petite fenêtre sur un monde qu'on a tendance à ignorer.
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L'inconnu de la poste

Avant d’ouvrir ce livre , je n’avais jamais entendu parler de ce crime non élucidé .

Florence Aubenas mène une enquête approfondie sur le meurtre de la postière Catherine Burgod , sur le suspect principal , l’acteur Gérald Thomassin , enfant de la ddass puis jeune prodige du cinéma français , il obtiendra un Oscar puis sera rattrapé par ses démons , menant une vie instable . L’acteur aujourd’hui âgé de 46 ans a disparu mystérieusement en 2019 .

Découverte de l’auteur , du fait divers et surtout du livre audio .

J’ai beaucoup aimé la voix de la lectrice , une très belle réussite ce partenariat .

Après un tout petit temps d’adaptation j’ai apprécié ce moyen de lecture nouveau pour moi .

Je remercie NetGalley ainsi qu’audiolib pour ce très beau partage .
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L'inconnu de la poste

Gros taff.



Tant au niveau journalistique qu'au niveau littéraire, 7 piges d'un travail d'enquête fourni sur un true-crime français sont couchés sur papier avec brio.



Un peu moins d'une trentaine de coups de surin pour enlever la vie d'une postière et se barrer avec la caisse..c'est timbré.



Le récit est passionnant et aussi saisissant que la quantité de travail phénoménale qu'il a du nécessiter en amont.

Passionant car Florence Aubenas a le talent pour peindre avec objectivité et sobriété le quotidien d'un petit bourg et ses habitants qu'on à l'impression de connaitre comme de vieux copains au bout de quelques lignes seulement.



Et puis il y a cette trame narrative fine, solide, habillée de petites ellipses discrètes qui nous plongent dans le passé de tous ceux qui passent sous sa plume, l'autrice passe très habilement du passé au présent, saisissant avec subtilité l'essence des personnages sans émettre de jugement elle reste factuelle et cite énormément ce qui encre encore plus le récit dans le réel.



Et puis ce qui est prenant, c'est cette essence tenace du journaliste-reporter qui suinte du livre, elle compile, reste factuelle, précise, et objective nourrit un récit à la part fictive finalement contenue, dissèque, liste et présente des vérités sans les maquiller.



Cette quête de vérité apparait comme une peinture triste mais réelle d'un crime qui interroge avec adresse et empirisme sur des thèmes societaux actuels.



Captivant, absorbant, subjuguant.









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Le Quai de Ouistreham

Depuis dix ans, date de sortie de ce livre, rien n’a changé. Les Gilets Jaunes sont dans la rue. Ce témoignage parle d’un univers cruel, le nôtre. La précarité, la souffrance au travail, le salaire de misère, le temps partiel imposé, les horaires inhumains. La recherche d’emploi - un sport de combat. L’auteure évoque aussi l'absence d’action syndicale : le contexte de cette activité précaire rend inopérante toute action de contestation.

Sans oublier les mornes zones périurbaines, friches, plates-formes à l'abandon - le décor de leur quotidien sans illusions.



Je sais pourquoi ils/nous/la société n’approuve pas le projet de Benoît Hamon, le revenu universel : il n’y aurait plus personne pour récurer les toilettes d’Ouistreham.



Heureusement, des gestes de solidarité illuminent ce témoignage touchant.

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Le Quai de Ouistreham

En lisant la quatrième de couverture, je n'étais pas forcément emballée par cette lecture. Mais voilà, je suis normande, étudiante caennaise de surcroît, et donc j'ai voulu voir ce qu'il se passait près de chez moi.



Je me doutais que la recherche d'emploi de Madame Aubenas serait laborieuse et précaire. Donc aucune surprise à ce niveau là. Ce qui m'a franchement intéressée c'est la description faîte des rouages de pôles emploi et le côté observateur de l'auteur, ce qui fait un bon journaliste d'ailleurs.

Je trouve que son idée d'investigation fut courageuse et judicieux. Son témoignage est intéressant et constructif. Ce n'est pas un livre que je relirais à l'avenir mais sa lecture permet tout de même d'ouvrir un peu plus les yeux sur le monde actuel. Finalement, une lecture utile.
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Le Quai de Ouistreham

Un livre déjà puissant, mais une adaptation exceptionnelle

Le livre de Florence Aubenas, d'une sobriété, d'une modestie, et d'une immense empathie m'avait déjà énormément plu. Ce qui y est dit est y donne très largement matière à réfléchir sur notre société. Un livre qui avait fait date et on le comprend.

Mais je dois dire, et c'est la raison de cette critique tardive par rapport à ma lecture, que le film d'Emmanuel Carrère est vraiment exceptionnel, et sans doute encore supérieur, ce qui n'est pas un mince compliment. D'une justesse constante, et incarné de manière phénoménale à la fois par Juliette Binoche et des comédiens et comédiennes non professionnelles...

Un film d'une grande puissance qui donne envie de se replonger dans le livre...
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L'inconnu de la poste

Décembre 2008 : la postière de Montréal-la-Cluse dans le département de l'Ain est sauvagement assassinée.

Quelques années plus tard Florence Aubenas mène l’enquête sur les circonstances du drame et l'accusation qui a lourdement pesé sur Gérald Thomassin, jeune acteur vivant à la limite de la marginalité.

Il s'agit donc ici d'un travail de journaliste mené avec clarté, sans prétention littéraire. S'il n'apporte aucune révélation sur le meurtre, il vaut surtout par la peinture qui est faite d'une France profonde à l'abandon et de beaucoup de ceux qui l'habitent, tentant comme ils peuvent d'échapper à la misère.
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L'inconnu de la poste

Florence Aubenas nous entraîne sur les pas de Gérald Thomassin, étoile filante du cinéma français, enfant cassé de la Ddass et marginal pris dans le tourbillon d'une affaire de meurtre dans le Bugey. Il avait tout du coupable idéal, mais a-t-il joué un rôle dans le crime atroce de la postière ? C'est ce que l'auteure va tenter de découvrir au fil de son enquête.



J'avais adoré "Quai de Ouistreham", j'ai moins accroché avec ce livre notamment le début. A partir du meurtre, quand l'enquête se lance vraiment, l'ouvrage m'a semblé plus fluide et agréable.

Par moment, grâce notamment à la plume de l'auteure, on en vient à se demander si on est dans du fait divers ou de la fiction, tellement certains personnages et certaines destinées sont romanesques.



Il m'a peut-être manqué un chapitre final dans lequel Florence Aubenas aurait expliqué son travail de journaliste en général et en particulier sur ce dossier.



Je voulais le lire depuis sa sortie, c'est fait grâce à la médiathèque de Saint Gilles Croix de Vie.
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L'inconnu de la poste

Je ne me souvenais pas de ce fait divers (apparemment, je ne suis pas la seule). J'apprécie beaucoup cette journaliste et sa conception du métier, même si certains ont critiqué son immersion. En plus, elle écrit bien: j'en oubliais que c'était de la non-fiction. Je l'ai lu "avec les oreilles"; je regrette que Babelio ne propose pas: "écouté" et cette version audio n'est pas répertoriée.

J'aurais aimé que ce soit lu par l'autrice car j'ai eu du mal avec la voix de Fabienne Loriaux, au début.

Que dire de plus que Kirzy? Je renvoie à sa critique, je ne peux pas faire mieux!

Saura-t-on un jour ce qui est arrivé à Gérald Thomassin?
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L'inconnu de la poste

Bof.

Je m'attendais à mieux.

Quelque chose de plus fouillé, de plus creusé.

J'ai envie de dire " Tout ça pour ça".

L'histoire m'a intéressée au début, puis l'auteure part en digressions, en récits qui n'apportent rien à l'oeuvre.

Nous sommes avec des drogués, des pauvres types dans les squats, des utilisateurs de Subutex.

Je pense qu'on a fait tout ce ramdam autour de ce livre parce qu'il parle d'un acteur, le sieur Thomassin, que certains fidèles de Doillon ont apprécié.

Soit.

Mais les dernier chapitres, quel ennui.

Je reprends à mon compte la critique très juste d'un Babélio qui parle de Laetitia de Jablonka, que j'avais lu avec une intensité incroyable, un style époustouflant et une véritable enquête, oui alors là nous sommes dans une vraie histoire passionnante.

Je ne sais pas vraiment pourquoi ce livre ne m'a plu que partiellement, les répétitions sans doute, les redites et puis les caricatures qui n'en finissent pas.

Non, cette fois-ci, le livre de Aubenas ne m'a rien apporté, à part une lecture fort ennuyeuse.
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L'inconnu de la poste

Après avoir subi les phrases alambiquées de Laurent Mauvignier dans Histoires de la nuit, lire la prose limpide de Florence Aubenas fut un réel plaisir de lecture. Quoi que le propos de L’inconnu de la poste ne prête guère à la réjouissance, bien au contraire, c’est ici plutôt la manière dont la journaliste raconte avec vivacité et simplicité ce qui aurait pu être une énième enquête policière longue et ennuyante.

Au matin du 19 décembre 2008, le corps sans vie de Catherine Burgod est découvert dans le bureau de poste où elle officie à Montréal-la-Cluse, transpercé de vingt-huit coups de couteau. Les habitants du petit bourg montagneux sont catastrophés et le lecteur aussi. Car, préalablement au jour de l’assassinat, Florence Aubenas avait fait les présentations; on connaissait la victime sous tous ses angles. C’est là que réside la force du récit qui nous entraîne au cœur d’une affaire dont la conclusion ne surviendra que dix ans plus tard. C’est aussi une suite de portraits d’êtres écorchés par la vie, particulièrement celui de Gérald Thomassin, jeune acteur prometteur, « solitaire et sauvage », toxicomane, longtemps soupçonné par les policiers, les avocats et les juges d’instruction, et disparu depuis, sans laisser de traces.

Un beau travail journalistique et littéraire!



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L'inconnu de la poste

On pourra d'abord objecter qu'à commenter des faits divers, on ne s'élève guère (à les lire aussi d'ailleurs…). On pourra aussi souligner le manque de patte de l'auteur dans son écriture et s'étonner de cet effacement : certes, me direz-vous, Florence Aubenas est avant tout une journaliste, mais quand même, tout le monde peut faire des efforts…

On pourra dire bien des choses, mais force est d'en reconnaître une : l'histoire vous prend jusqu'à la fin, jusqu'à ce dénouement en clair obscur qui nous laisse évidemment sur notre faim. En outre, les lieux sont remarquablement bien brossés, même si, çà et là, quelques petites imperfections hérisseront le lecteur local en mal de minutie.

Au fond, ce livre, il ne ment pas. Il vous donne ce que vous y êtes venu chercher, avec un supplément d'âme en plus, ce petit goût de mystère inachevé qui vous fait demander ce qui a pu se passer dans ces deux événements qui marquent le début et la fin du livre. Pour l'heure personne ne sait qui est l'assassin de la jolie postière, personne non plus pour dire où se trouve Gérald Thomassin, acteur auto-consumé par ses démons intérieurs, et suspect d'usage pour des gendarmes un peu dépassés par l'affaire.

Alors oui, il s'agit d'un fait divers, mais c'en est un que les circonstances ont patiné d'une épaisseur romanesque comme peu souvent. Il nous saisit d'entrée, nous prend par la main pour ne plus la lâcher et offre toute sa texture comme, en son temps, l'affaire Romand, un autre dossier ébouriffant dont l'Ain semble se faire une spécialité . Alors, ne boudons pas notre plaisir, de toute façon, cette histoire, elle ne demandait qu'à être racontée...
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