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Citations de François Marchand (17)


Nous étions immatriculés 75, en toute logique. Pour circuler dans certaines zones du pays, si l'on est parisien, il faut adopter une attitude de clandestin. Prendre le train, louer une voiture immatriculée localement. Inutile dans les zones civilisées, comme le Nord, la Normandie ou la Charente. Mais indispensable par exemple en Samouse, région qui se pique de brocarder les "Parigots", peut-être à raison d'ailleurs. Oui, je me sentais comme un juif à Salonique en 1944 ou un pigiste de Je suis partout n'importe où en France la même année.
Sur ces entrefaites, Aurélie décida de modifier notre emploi du temps. Nous irions voir Jarjalesse plus tard.La visite aux cousins Ragonneau redevenait, dans l'esprit trop structuré de ma femme, une affaire à ne plus négliger. Encore fallait-il trouver Carbonnat-les-Cayrouses. Je dus allumer la loupiote au-dessus du tableau de bord de ma voiture, tant l'atmosphère était sépulcrale. Je consultai avec inquiétude ma montre : il était pourtant midi. Mais la Samouse semblait avoir noué un pacte avec les ténèbres. Hélios, qui nous dardait ses bienfaits en des temps qui me semblaient lointains - pas plus tard qu'hier, en fait -, ne daignait pas illuminer une région aussi ingrate.
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Pour se rabibocher avec sa femme, il y a une solution irrécusable : l’emmener chez Ikea (p.36).
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D'un certain côté, Proserpine me fascinait. Ce n'était pas la pire conne qu'il m'ait été donné de contempler, non, de ce côté-là, mon palmarès personnel comportait, y compris parmi mes anciennes petites amies, des spécimens hors catégorie. C'était la conne médiane. On prend toutes les connes de ce pays, on en fait deux groupes selon leur place dans la hiérarchie de la connerie. Celle du milieu, qui se retrouve sans groupe, si le panel compte un nombre impair de filles, c'est Proserpine.
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Je vis à nouveau des jeunes, tous à vélo ou en rollers. Encore une génération et ils naîtraient directement avec des roulettes à la place des jambes.
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Lorsque vous êtes invité à un anniversaire, vous payez ("Salut, c'est Charlotte, je centralise la somme pour le cadeau de Max, on va lui payer une thalasso, ça coûte 7600 euros en tout. C'est cool, non? Sinon, vous apportez quoi à la soirée d'anniv ?"). Lorsque vous êtes invité à un week-end à la campagne, vous payez "une participation" (pour le barbecue, pour je ne sais quoi, c'est encaissable d'avance). En fait, inviter quelqu'un signifie aujourd'hui: je t'invite mais c'est toi qui paye. Tout le monde trouve ça normal. Il ne sera pas pardonné beaucoup à cette génération.
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Regardez-moi ces cons-là tout contents d'avoir inventé le vélo. Quand je pense que j'ai mis trente ans à m'acheter une bagnole pour pouvoir trimbaler ma famille ! Et c'est pour voir les bourgeois arrêter de faire des enfants et vivre toute leur vie justement comme des enfants, tout seuls sur leur vélo. Misère de misère.
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Ce n’est pas tout à fait du baratin, le « stress » d’un patron. D’un vrai patron qui a des usines, pas d’un connard au vingt-cinquième étage d’un tour, qui se croit PDG parce que ses potes de l’inspection des Finances ou de l’X-Mines l’ont pistonné là. Ces patrons-là, le seul stress qu’ils ont, c’est de comparer dans le magazine Capital leurs rémunérations respectives.
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Des nuisibles, il y en aura toujours. C'est le déni de la réalité que je n'ai pas supporté. Le fait de mentir en permanence. Un gangster ne prétend pas, lorsqu'il braque un fourgon, développer le cash-flow de la banque.Le cadre supérieur, après avoir coûté des millions à sa société, prétend lui être dévoué, alors qu'il ne rêve que d'une chose : être viré avec un gros chèque.
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"Face à la crétinerie triomphante, j'ai une stratégie bien rodée, inspirée de la pratique du poker : je renchéris."

"J'aurais dû fuir à cette minute. Lorsqu'on trahit son instinct secret, pour de bas motifs d'obligation sociale, on est, à juste titre, puni."

"Pour se rabibocher avec sa femme, il y a une solution irrécusable : l'emmener chez Ikea."

"Un lecteur non averti pourrait se faire une mauvaise idée du narrateur.
De tout façon, avant de me juger, allez passer un week-end en Samouse.
On en reparlera ensuite.
Si vous êtes toujours vivant."
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Plus elles étaient bouffies de bons sentiments pour l'humanité, plus elles se révélaient égoïstes et méchantes avec leurs proches.
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je vais pas raconter l'histoire, mais un week end en famille, est un roman a prendre au troisième degrés, certes une histoire vrai, mais complétement irréaliste.
j'ai bien apprécié se roman, au point que je n'arriver pas a décrocher, je voulais savoir le pourquoi du comment tous cela va se terminer.

a recommander pour passer un bon petit moment
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Aurélie ne pouvait pas dire "oui". A la place, on avait toujours droit à :"C'est clair."
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Mes études ne me préparaient à rien de spécial. J'avais gagné l'université dans l'idée de ne rien faire. Sur ce plan, j'avais parfaitement réussi. Afin d 'éviter tout malentendu sur ce point, j'avais choisi la faculté d'histoire qui, débonnaire, m'octroya après cinq ans un diplôme, la licence,qu'un étudiant consciencieux obtient en trois.
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je vais pas raconter l'histoire, mais un week end en famille, est un roman a prendre au troisième degrés, certes une histoire vrai, mais complétement irréaliste.
j'ai bien apprécié se roman, au point que je n'arriver pas a décrocher, je voulais savoir le pourquoi du comment tous cela va se terminer.

a recommander pour passer un petit moment sympa
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À aucun moment [elle] n'était menacée par la pédanterie. Elle avait conscience des béances de son savoir, ce qui est la marque d'une femme très cultivée.
Sa pensée était une suite de questions destinées à augmenter sa compréhension des choses et des hommes. Ses propos étaient toujours orientés, non pas vers des sujets qu'elle maîtrisait, mais vers ceux qu'elle connaissait mal.
Elle était un vaccin contre la cuistrerie et l'ignorance.
(p.60)
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Le client de bistrot parisien semble n'avoir qu'un but supérieur : quémander la complicité du serveur. Peut-être éprouve-t-il une honte secrète à être servi, et tend-il de ce fait à renverser la situation en affichant une obséquiosité que le garçon accueille avec l'indifférence blasée d'un aristocrate de jadis.
(p.48).
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"Lorsque vous paraîtrez devant votre Créateur, qu'aurez-vous à lui dire, sinon que vous avez brillamment monté en un après-midi, grâce à la clé dotée de pouvoirs magiques fournie par l'enseigne [IKEA], une armoire Breskrand ? Samousien, qu'as-tu fait de tes talents ?"
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