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Critiques de François Place (464)
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Le peintre et le guerrier

Ce livre est une ode à la patience et à l'effort.

Ashikaga est un redoutable guerrier dans le Japon impérial moyenâgeux. Sa soif de conquêtes et son caractère irascible sont aussi légendaires l'un que l'autre. Il accumule les victoires, les territoires, les richesses et les morts sur son passage. Sa cruauté peut s'en donner à cœur joie, toujours dans l'immédiateté.

Tous tremblent devant son sabre et c'est le cas des peintres du pays lorsque ce shogun les mandate pour lui faire la représentation d'un cheval, sauvage et fougueux comme lui peut l'être.

Malgré l'appréciable récompense que promet Ashikaga, aucun des peintres ne semble à même de le satisfaire.

Soudain, au milieu de l'orageuse colère du guerrier, quelqu'un soumet l'idée d'en parler à Sesshû, un vieux peintre oublié mais dont les talents semblent rares.

Aussitôt dit, aussitôt fait, le shogun envoie ses hommes quérir le peintre et faire la demande.

Celui-ci accepte moyennant une rondelette somme d'argent et un délai d'un an. Au bout d'un an, alors qu'Ashikaga demande son cheval, Sesshû lui fait savoir qu'il demande un an de délai supplémentaire et à nouveau la même somme d'argent.

Ce petit manège dure encore un an si bien qu'excédé, Ashikaga décide d'aller lui-même se déplacer auprès du vieux fou de peintre, bien décidé à lui trancher la tête s'il n'exécute pas sur l'instant sa commande... Je vous laisse bien évidemment le soin de découvrir par vous-même la chute.

Ce vieux peintre ne peut que nous faire penser, tant physiquement que par sa façon d'aborder son art au célèbre Hokusai, bien que ce dernier ne vécût pas au Moyen-Âge.

C'est donc une magnifique allégorie sur l'acquisition d'un savoir ou d'une compétence et l'exercice et la patience qu'ils nécessitent. C'est précisément de cette patience dont les enfants ne possèdent pas le tout premier atome, aujourd'hui moins que jamais, aujourd'hui où nous sommes entrés dans l'ère de l'immédiateté, c'est précisément disais-je de ce genre d'ouvrage dont nous avons besoin pour leur signifier qu'on obtient jamais tout, tout de suite et sans effort.

Bref, une pensée essentielle, servie avec des illustrations qui miment parfaitement le style japonisant. Donc une fort belle réalisation, mais, bien évidemment, ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.

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Olympe de Roquedor

Jean-Philippe Arrou-Vignod et François Place rendent hommage aux feuilletons populaires et aux romans de cape et d’épée du 19ème siècle, mais en bousculant allègrement les codes puisque le premier rôle revient à une jeune fille, la bien-nommée Olympe !



Cette aventure moderne et féministe nous est donc offerte dans un écrin historique, avec ce qu’il faut de châteaux, de cavalcades, de tavernes, de bandits et de chasses aux sorcières. On s’y croit. C’est une époque où l’on dispose des jeunes filles comme du bétail, qu’il s’agisse de les jeter au couvent ou de les marier. Mais Olympe semble indomptable. Déterminée à échapper au destin que le compte de Saint-Mesme a tracé pour elle, la jeune marquise se cabre et ne recule devant aucun danger. Elle a plus d’un tour dans son sac. Et un don pour se faire les alliés les plus improbables – et les plus mystérieux…



Olympe est flamboyante. On s’attache immédiatement à elle, partageant son désarroi et sa lutte désespérée pour défendre sa liberté. Ses péripéties sont portées par la plume généreuse des deux auteurs. Il y a de l’action et de la liberté, du souffle et du mystère, des combats et de la subversion. Les dialogues sont plus vrais que nature, dignes de Molière ou Alexandre Dumas. Et le final juste parfait de notre point de vue.



Un brillant récit d’aventure dont nous n’avons fait qu’une bouchée. Touche !
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Le vieux fou de dessin

Le décor est planté au Japon au XIXème siècle, Tojiro, jeune garçon, vendeur de rues , rentre au service de Katsushika Hokusai, un vieillard fantasque, un génie du dessin.

Entre eux va naître une belle complicité, le Maître appellera son petit assistant "Moineau".

Tojiro est fasciné par son talent, devient l'ami et l'apprenti de ce grand maître des estampes, inventeur des mangas.

Romane lit ce petit roman en CM1 dans le cadre de son rallye lecture " amitié".

Elle est venue loger et ce matin, en descendant, elle est passée devant la reproduction de la vague, situé dans un salon avec d'autres reproductions d'estampes. Elle est remontée et a comparé avec l'illustration de François Place dans son livre.

Un très beau petit roman avec des illustrations qui intriguent le jeune lecteur.

De nombreuses scènes sont humoristiques, emploient un vocabulaire avec des termes japonais expliqués comme le "Shogun" qui sonnent agréablement aux oreilles.

La personnalité fantasque du vieux peintre a beaucoup amusé et séduit Romane qui aime les personnes qui savent rire d'elles-mêmes comme c'est le cas dans cette histoire.

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Les derniers géants

En 1849 à Londres, Sir Archibald Léopold Ruthmore acquiert une dent de taille impressionnante. Convaincu qu’elle appartient à un géant, le savant entreprend un périlleux voyage dans l’espoir de rencontrer les derniers géants de la planète. Leur découverte dépassera ses attentes, mais la révélation de leur existence aura des conséquences dramatiques.

La poésie du texte la beauté des images font de cet album un petit bijou de délicatesse. J’ai aimé retrouver mon âme d’enfant le temps de cette lecture.



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Le vieux fou de dessin

Ce petit roman, je l'avais choisi pour mon fils depuis longtemps intrigué par la Grande Vague de Katsushika Hokusai, mais aussi parce que le thème en est le dessin, l'apprentissage du dessin. Parfait pour mon petit gars dont

c'est l'un des principaux passe-temps.

Ca n'a pas raté, après la lecture, il s'est emparé de son crayon avec une grande envie de s'y remettre.



Le texte est simple mais à la fois léger et instructif. On y découvre pêle-mêle le Japon du 19ème siècle, la technique de la gravure, la vie et l'oeuvre de Hokusai, le tout sous forme d'initiation. Une belle réussite qui ne sombre pas dans la pédagogie pure. Le grand artiste y apparaît comme un vieillard pétillant au mieux de sa forme et le glossaire en fin de livre apporte un plus, pour les plus grands.
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Si on chantait !, tome 1

Un roman en forme de cadavre exquis, les stars de la littérature jeunesse française l’ont fait ! C’est Susie Morgenstern qui a pris la plume pour nouer l’intrigue autour de l’amitié d'Ambre, qui cohabite avec une ribambelle de frères et sœurs dans un petit appartement de la tour F, et de Louis-Edmond qui se sent bien seul dans l’immense villa de ses richissimes parents. Ce premier chapitre a été envoyé à Timothée de Fombelle, qui a passé le relai à Clémentine Beauvais… et ainsi de suite jusqu’au treizième et dernier chapitre, signé Jean-Philippe Arrou-Vignod. Imaginant les rebondissements rocambolesques déclenchés dans la vie de nos deux amis lorsque la mère d’Ambre disparaît avec un individu peu recommandable. Où l’on croise, entre autres, un digne majordome anglais, une armure, une madame Irma, des palmiers, une bétaillère et une flopée de fruits et légumes !



Cela aurait pu donner quelque chose de décousu, et bien pas du tout ! La mayonnaise prend parfaitement et j’aurais été incapable de deviner qui a écrit quoi. Les chapitres rebondissent les uns sur les autres avec force péripéties, clins d’œil et running gags. Impressionnant ! L’ensemble donne un roman joyeusement loufoque qui nous a tenus en haleine de bout en bout et fait hurler de rire. Cette solide dose de bonne humeur était bienvenue dans le contexte actuel. Ce roman n’en pointe pas moins le gouffre abyssal qui sépare riches et pauvres.



Et puisqu’on en parle : les bénéfices tirés des ventes de ce livre sont intégralement reversés au Secours populaire pour favoriser l’accès à la culture pour toutes et tous. Vos 7,90€ seront utilisés par l'association pour offrir des sorties culturelles à de très nombreuses familles. Faites-vous plaisir, c'est pour la bonne cause !



Pendant le confinement, vous pouvez écouter gratuitement les auteur.e.s lire chacun leur chapitre par ici (lien accessible via l'article de mon blog ci-dessous). N'hésitez pas !
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Le vieux fou de dessin

Un très beau livre, mi-conte, mi-roman graphique, qui nous fait (re)découvrir la vie et la démarche artistique d'un grand peintre japonais, Hokusai.

Les reproductions sont belles, et les chapitres sont très variés, avec un contenu qui restitue bien l'ambiance du Japon à cette époque. C'est très animé, vivant.

Le petit Tojiro fait un personnage amusant, qui demande des explications au peintre et nous entraîne dans sa découverte de la lecture, du dessin, de la calligraphie, de la gravure ...

Très bien conçu et illustré, agréable à lire ... je vous le recommande.
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Si on chantait !, tome 2 : Prunille Président..

La fine fleur de la littérature jeunesse fait la lumière sur les stupéfiants événements de mars 2022, lorsque Prunille, onze ans, s'est présentée à l'élection présidentielle ! Les faits sont de ceux qu’on ne résume guère – vous n’y couperez pas, cet ouvrage incontournable doit être lu par toutes et tous ! Je me bornerai à noter l’implication d’un certain nombre d’éclairs à la vanille, de conseillers patibulaires, d’une horde de pêcheurs islandais et d’une vieille légende anglaise…



Comme Si on chantait ?, ce roman a été écrit suivant une formule de cadavre exquis : c'est à Jean-Claude Mourlevat qu'il est revenu d'entremêler les fils d'intrigue, puis ses complices se sont passé le relai jusqu’au dénouement imaginé par Timothée de Fombelle. Cela fonctionne à merveille, on pourrait croire que cette histoire a coulé d’une seule et même plume. On a juste envie, plus que d'habitude, de se demander après chaque chapitre quelles directions l’histoire pourrait prendre, comment l’auteur.ice suivant.e va se dépêtrer de certaines situations. Et c’est franchement réjouissant de se laisser surprendre par les péripéties qui naissent de leur imagination, les running gags et fils rouges tissés d’un chapitre à l’autre, la façon dont certain.e.s rebondissent sur un détail apparemment insignifiant glissé plusieurs dizaines de pages plus tôt. Chapeau !



Mon moussaillon et moi n’avons fait qu’une bouchée, à voix haute, de ce roman amusant, haletant et plein d’optimisme. Stéphane Michaka a raison d’écrire (chapitre 6) que « le travail de l’historien finit où commence celui de l’imagination ». Ce roman parle mieux qu’un ouvrage didactique de la politique et de la démocratie. Sur un mode joyeusement loufoque, il nous parle de ce que la vie politique peut avoir d’abscons, de centralisé et d’exclusif, du rôle des promesses électorales et de la communication politique, des protocoles et des conseillers, mais aussi de la solitude et de l’impopularité des gouvernants. Mais surtout, il pose LA question qui intéresse les jeunes lecteur.ice.s : pourquoi n’auraient-ils pas leur mot à dire ?



Une lecture jubilatoire à lire et à donner à lire sans hésiter. Et comme jamais deux sans trois : croisons les doigts pour que l’expérience soit reconduite très bientôt !
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Le vieux fou de dessin

J'adore Hokusai ! J'adore François Place ! Alors quand ce petit roman rassemble les deux, c'est forcément "satisfaisant" comme disent les jeunes aujourd'hui.



François Place nous entraîne sur les pas de Tojiro, un petit vendeur de gâteaux de riz, qui fera la connaissance d'un vieil homme bougon, un artiste.

Ce vieux peintre n'est autre qu'Hokusai.

Nous sommes à Edo en 1830.

Il ne reste plus qu'à se laisser porter par les mots et les illustrations de François Place, si habile dessinateur et talentueux conteur.



C'est une histoire touchante relatant celle d'une amitié improbable...mais c'est aussi une belle aventure pédagogique ! On y apprend la vie d'Hokusai, l'art de l'estampe, la naissance du Man-ga, les us et coutumes des japonais au XIX eme siècle.



Chouette bouquin ! Ah non, désolée, très "satisfaisant" !
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Le vieux fou de dessin

Un jeune vendeur des rues sera fasciné par le peintre Katsushika Hokusai qui, par la suite, le prendra dans son atelier. Le jeune garçon ira de découvertes en découvertes, notamment l’imprimerie. Un beau partage aura lieu entre eux. Les dessins illustrent bien le texte, et évidemment, sur deux pages, celui de la vague. Rencontre de l’auteur et dédicace avec un dessin représentant Tojiro. Une belle histoire de passion pour nos jeunes lecteurs.



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Le secret d'Orbae

Carnet de voyage imaginaire, quête de l'impossible. Cornélius, fils de marchand découvre un tissu merveilleux. Il va passer sa vie à tenter de trouver son origine et la montagne bleue qui est son seul repère. Mais sa liberté est en permanence entravée, par sa famille, par les codes sociaux, par la politique...Son périple afin de retrouver l'Imprononçable sera ponctué par les sens, et par la nécessité de cartographier les lieux traversés. Animaux merveilleux, légendes, coutumes exotiques marqueront les différentes étapes de son voyage. Arrivera-t-il à trouver la "toile à nuage" ou bien sera-t-il riche d'autres connaissances?



La beauté du récit tient par la densité du monde imaginé par François Place. Peu à peu se dessine devant nous un monde fait de couleurs, d'odeurs, de bruits, d'êtres bien distincts telle une carte vivante d'un nouveau monde. Les noms eux-même appellent au voyage, à l'imagination : foires capricieuses dont il est impossible de connaître le lieu exact à l'avance, oiseaux-marcheurs, arbres-tueurs, carte mère, éveilleuse de pierre...Il est question de vie et de mort et d'une quête éternelle qui ne tient qu'à nous de prolonger !


Lien : http://0z.fr/D4Psd
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Le vieux fou de dessin

Cet album jeunesse est très bien fait. Sur la base de la fiction d'une amitié qui se noue entre un petit garçon vendeur de biscuits et le peintre Hokusai, François Place nous apprend plein de choses sur ce très grand dessinateur japonais du XIX siècle mais aussi sur la vie quotidienne à Edo, ses coutumes, ses religions. On y découvre que ce vieux fou de dessins est le créateur des Man-ga ce qui signifie "dessins au fil de la pensée". L'ouvrage est constitué de petits chapîtres ce qui est bien adapté pour de jeunes lecteurs. Chaque chapître a un thème par exemple "chez le vieux peintre" ou " promenade au temple"...Au fil des pages on emmagasine vraiment beaucoup d'informations sans que cela soit contraignant. Il y a de l'humour, de la tendresse, de l'action et l'idée d'axer le récit sur l'amitié d'un gamin de 9 ans avec un viel homme de 90 ans facilite certainement l'identification par l'apport d'émotions que cela procure. Les dessins sont très beaux, dans le respect de la tradition japonaise, les couleurs sont chatoyantes, les traits soignés avec une multitude de petits détails qui donnent envie de s'attarder sur l'image et qui complètent très bien les informations données par le texte. L'insertion d'estampes du grand Maître est évidemment un plus fort appréciable.

Pour les parents désireux d'appronfondir le sujet, je recommande le roman d'Aude Fieschi, " le viel homme aux mille dessins: le roman d'Hokusai" qui est également très agréable à lire.
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Concours de nouvelles 2012 des Etonnants Vo..

Cela commence à se savoir : quand on m’offre un livre, je ne refuse que très (très) rarement de découvrir une nouvelle littérature, de nouvelles idées, un nouveau format, etc. Ainsi, lors du dernier festival des Etonnants Voyageurs de Saint-Malo en ce mois de mai 2013, était offert le recueil du concours de nouvelles de l’année précédente, concours ouvert aux élèves des collèges et lycées de France de 11 à 18 ans.



Nous avons là les cinq nouvelles lauréates du concours, ainsi que la dizaine de finalistes. Les premières ont été revues et corrigées via un atelier d’écriture avec les auteurs partenaires, les secondes sont, elles, dans leur état initial. Nous n’allons évidemment pas détailler chaque nouvelle, mais nous pouvons déjà affirmer que le niveau d’ensemble est vraiment homogène. Ces contributions avaient comme consigne de créer une suite à un des deux sujets présentés : un sage assiégé dans la montagne qui envoie un mystérieux manuscrit par messager, d’un côté ; une Amazone dans le désert qui tente d’échanger avec un jeune marchand un collier orné d’un serpent, de l’autre (en gros, évidemment, je schématise). "Dans la poussière des chemins" nous invite au voyage par l'intermédiaire de l'imaginaire de ces jeunes élèves.

L’ambiance de ce recueil-anthologie est parfaitement lancée par la préface, elle aussi sous forme de nouvelle, par François Place, l’auteur sollicité pour parrainer ce concours ; celle-ci est particulièrement drôle et tenace. La qualité des différentes nouvelles n’est pas à remettre en jeu, et les jurés du concours ont dû faire des choix draconiens pour les départager. La toute première a, par contre, elle, le mérite de glisser un cliffhanger intéressant par rapport aux fins plus classiques de toutes les autres nouvelles.



Plus que les textes en eux-mêmes, il nous faut donc saluer l’initiative qui a le valeureux mérite de faire travailler des élèves de toute la France dans le but de créer des textes inédits en puisant des mots et des idées au fond de leur imaginaire. Voilà bien l’esprit des Étonnants Voyageurs !



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Olympe de Roquedor

Olympe de Roquedor.

Un titre qui fleure bon le roman historique avec en première page de couverture une héroïne, vêtue d'un pantalon, l'épée en avant, prête à en découdre avec tous les ennemis qui viendront entraver son chemin.



Le tout couronné par deux auteurs de littérature de jeunesse de renom : François Place et Jean-Philippe Arrou-Vignod.



Franchement, il était difficile de résister et j'ai bien fait d'emprunter ce roman trouvé dans le rayon jeunesse de ma médiathèque préférée.



L'histoire relatée tient ses promesses.

Voilà un beau roman d'aventure porté par une héroïne qui n'a pas froid aux yeux et de ses deux acolytes, un vieux soldat borgne et un jeune homme bègue.

C'est bien écrit, c'est merveilleusement bien illustré, c'est trépidant...



A mettre dans les mains de nos jeunes lecteurs qui aiment les romans historiques et les petites marquises délurées !
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Olympe de Roquedor

Olympe de Roquedor est un condensé de tout ce que j’apprécie dans un roman ! Destiné à un public adolescent, ce roman de cape et d’épée s’adresse en réalité à tout lecteur, par sa portée historique et les valeurs véhiculées. Dans ce roman éponyme, l’héroïne, tout juste sortie du couvent, est promise à un homme qu’elle n’aime pas, représentant d’une famille qu’elle exècre. Déterminée à ne pas se laisser marier de force, elle profite d’un évènement inattendu pour prendre la fuite. Se retrouvant sur ses terres natales, au cœur d’une forêt hostile et sauvage, elle est loin d’imaginer les nombreux obstacles sur son chemin ni qu’elle est sur le point de rencontrer deux êtres qui vont changer sa vie !



Aventure, sorcellerie, féminisme, amitié, enquête, famille, secrets du passé, reconquête, voilà les ingrédients de cette histoire magnifique qui regorge de trésors au fil de ses pages ! Olympe est une héroïne charmante, rebelle, courageuse, éduquée par un père ouvert d’esprit, orpheline depuis ses 12 ans, qui sait se débrouiller toute seule. Malgré tout, sa route va croiser celle de Décembre, un ancien soldat borgne qui a oublié son passé, et Oost, un jeune homme en fuite, marqué par des années difficiles. Ce trio atypique a su toucher mon cœur ; entre l’intrépidité d’Olympe, la douceur de Décembre et la naïveté d’Oost, je me suis régalée !! Les « méchants » sont également dépeints avec réalisme, à l’image des Saint-Mesme (le père en tête, véritable démon), mais aussi Hercule, Ulysse, ainsi que l’ensemble des habitants bornés qu’Olympe a la malchance d’affronter.



A cela s’ajoutent les superbes illustrations de François Place, une écriture élégante, un contexte fascinant (reconquête d’un domaine -celui de Roquedor- au 17ème siècle) ainsi qu’une fin parfaite, qui font d’Olympe de Roquedor une lecture marquante et envoûtante ! Quel panache !



A lire !!





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Si on chantait !, tome 1

Un vrai festival d'humour et de fantaisie réalisé grâce à 13 auteurs jeunesse dont le talent n'est plus à prouver, et qui tous figurent en bonne place dans la plupart des CDI. Je connaissais déjà "13 à table", un peu sur le même principe : 13 auteurs reconnus qui écrivent chacun une nouvelle sur un thème commun, le bénéfice tiré de la vente du recueil étant reversé aux Restaurants du Coeur.

Là l'exercice est plus compliqué pour les contributeurs, car il s'agit d'une histoire complète, chaque auteur recevant à son tour les chapitres précédemment écrits par ses pairs. A lui (ou elle) de se débrouiller pour tenir compte des éléments rajoutés par chacun pour que l'histoire soit cohérente, tout en y mettant sa "patte" personnelle. Ce qui donne un récit rocambolesque à souhait, et même carrément tiré par les cheveux par moment, et c'est totalement réjouissant !

C'est avant tout une histoire d'amitié entre Ambre et Louis-Edmond, 10 ans, qui un jour vont s'apercevoir par hasard qu'ils vivent dans des mondes bien différents, et pourtant ils se côtoient et s'apprécient depuis des années. L'un a des parents richissimes, l'autre vit dans 50 mètres carrés avec 7 frères et soeurs et une mère...insouciante, dirons-nous !

A l'occasion d'un exposé qu'ils doivent réaliser ensemble, chacun va découvrir le monde de l'autre, ce qui occasionnera des prises de conscience parfois surprenantes. Là-dessus va se greffer une aventure délirante, quand la mère d'Ambre va s'enticher d'un drôle de coco, qui sera soumis au test fatidique du canapé...

Je vous laisse découvrir la suite, et accomplir du même coup une bonne action, puisque les quelques euros dépensés pour lire ce condensé de talents tomberont dans l'escarcelle du Secours Populaire Français, dans le but de favoriser l'accès à la culture pour tous.

Si vous avez envie de passer un moment de franche rigolade avec (ou sans) vos enfants, petit-enfants, élèves ou autres, ce recueil de 228 pages s'y prête parfaitement. Il se lit vite, se prête bien à la lecture à voix haute, et chaque auteur y a apporté un petit plus avec son style personnel. Ils sont d'ailleurs répertoriés en fin d'ouvrage, avec pour chacun d'eux une courte biographie.

"Si on chantait", un vrai roman choral, à s'offrir et à offrir sans modération !



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Le vieux fou de dessin

Au cours de ses pérégrinations pour vendre ses gâteaux, Tojiro, un petit marchand ambulant va croiser la route d'un vieux peintre excentrique. Celui-ci n'est autre que le grand Hokusai. Tojiro va devenir son apprenti.



Ce court récit destiné à la jeunesse n'est pas une biographie, plutôt une évocation du grand artiste. Le texte est bien écrit, simple et très vivant. "Le vieux fou de dessin" permet aux enfants de découvrir une autre culture à travers le quotidien d'un petit garçon japonais du 19ème siècle. Le dépaysement est là, on se promène dans les rues au milieu des échoppes, on rencontre le petit peuple de la ville, le jeune lecteur apprendra comment sont gravées les estampes...

Les illustrations de l'auteur sont agréables à l'oeil, et sans être des copies rendent un bel hommage à Hokusai en respectant l'esprit de ses estampes.



"Le vieux fou de dessin" concilie de belle façon plaisir de lecture et intérêt pédagogique. Une vraie réussite.

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Le Roi des Trois Orients + fresque

Peu d'auteurs d'albums illustrent leurs histoires ! François Place a renforcé la sienne avec les dessins qui parlent autant que le texte, sinon plus. Pour rendre hommage au Roi des Trois Orients, une longue caravane de cavaliers, seigneurs, artistes, etc. va parcourir de nombreux pays. Ils partent, je suppose, de la Méditerranée, puis traversent les montagnes, le désert, et pleins d'autres paysages à deviner pour atteindre les hauts plateau. Un musicien sauvera une princesse et...
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Olympe de Roquedor

Quel plaisir de terminer la sélection MoseL’Lire avec cette super aventure féministe, engagée, prenante et distrayante ! Je me suis régalée aux côtés d’Olympe, jeune fille en fuite, promise à un homme qu’elle n’aime pas. Cette demoiselle débrouillarde va sans cesse faire preuve de bravoure, de ruse, d’adaptation, de vivacité et de capacités jugées « masculines » pour l’époque (ex : grimper en altitude, nager, se battre, monter à cheval, s’opposer à la gent masculine, etc.). Son périple sera incroyable et sans temps morts, si bien qu’il est impossible de s’ennuyer !



Honnêtement, j’avais peur de me perdre lorsque j’ai réalisé que les auteurs proposaient une narration plurielle, avec une multitude de personnages. Il n’en fut rien ! Ces individus sont principaux, secondaires et, parfois, antagonistes à Olympe. De ce fait, on a une bonne vision d’ensemble et on cerne assez bien ce qu’il se trame en coulisse… Ainsi, si vous aimez les complots, les duels à l’épée, les chasses aux sorcières, les sauvetages, les recherches de trésors et les meurtres en douce, alors cette épopée devrait vous plaire autant qu’à moi… Il est d’ailleurs à noter qu’il y a du vocabulaire d’antan. Certes, cela ne sera pas compréhensible par les très jeunes ados toutefois, les plus grands et les adultes devraient apprécier l’ambiance d’époque que ce lexique apporte.



De façon générale, j’ai apprécié la ribambelle de personnages ! Ces derniers ont pour avantage d’être ni blancs, ni noirs : ils sont remplis de nuances, de failles et de vécu sensible. C’est notamment le cas du trio principal ! Olympe, l’héroïne, est une jeune fille aussi attachante qu’exemplaire. Elle m’a impressionnée à plusieurs reprises. J’ai surtout été charmée par le fait que, malgré son côté vaillant et acharné, elle n’est pas toute puissante. Souvent, elle va même se trouver en difficulté ! Le destin et autrui seront des éléments clef lui permettant de s’extirper de ce bourbier… Oost, un jeune homme rencontré près d’une rivière, a su me surprendre. Comme la plupart des protagonistes, je me faisais une image simple et faussée de lui. Le récit de son passé a commencé à modifier ma vision de lui. Puis, au fil de l’aventure, j’étais charmée par ses actes…



Évidemment, cette histoire ne serait rien sans Décembre, un ancien capitaine borgne traquant Olympe dès les premières pages. Le rôle de cet homme est plus complexe qu’il n’y paraît… À mes yeux, il est autant le héros de cette histoire que la belle marquise en fuite ! Au fil des chapitres, on va apprendre à cerner ce chasseur de têtes qui dissimule bien des secrets !



On a là un livre intelligent, plein de rebondissements et de messages modernes (liberté, condition de la Femme, égalité des sexes, jugement hâtif, peur de la différence, valeurs familiales, résilience, etc.). Le tout est garanti sans romance, ce qui est très agréable ! Enfin, on notera de chouettes illustrations complétant bien ce texte de capes et d’épées. Bref, je recommande. C’était vraiment bien !
Lien : https://lespagesquitournent...
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Les derniers géants

Levi-Strauss expliqué aux enfants…



Un érudit, au prix d’un voyage éprouvant, découvre une vallée secrète où neuf géants vivent en paix depuis des milliers d’années, observant les étoiles et retournant dans leurs gigantesques têtes des rêves inconnus. Il deviendra leur ami, les étudiera, apprendra leur langue. Puis rentrera chez lui, publiera ses aventures, se battra pour établir la vérité, triomphera… Avec de terribles conséquences pour ses amis.



Mon fils de trois ans n’est pas encore prêt pour une telle dose de nostalgie et d’amertume, moi-même je ne l’étais pas s’agissant d’un livre étiqueté ‘’enfant’’. Je ne m’attendais pas non plus à tomber nez à nez avec le célèbre dilemme des ethnologues : faut-il préserver l’isolation des peuples n’ayant pas encore été bouffés par la mondialisation, ou au contraire partir du principe que ce n’est qu’une question de temps et aller vivre parmi eux pour enregistrer tout ce qui peut l’être, quitte à accélérer allègrement le processus ? De même, un lieu magnifique doit-il être tenu secret et préservé, ou supposant là encore son caractère éphémère, faut-il révéler son existence pour qu’un maximum de gens aient la chance de le contempler, quitte à ce qu’il recouvre très vite de papiers gras et de boutique de souvenirs made in China ?



C’est sans doute la question que se posent aujourd’hui les premiers voyageurs ayant pénétré dans les royaumes himalayens du Mustang ou du Dolpo. Ou certaines zones d’Amazonie ou de Bornéo. Mais au Brésil, certaines tribus n’ont-elles pas été exterminées avant même d’avoir été répertoriées ? Paysans sans terre, braconniers, chercheurs d’or, bûcherons, éleveurs de bétail, guérilleros, mafieux, trafiquants de drogues… Les menaces ne manquent pas pour ceux qui ne demandent qu’à vivre en paix et à préserver un mode de vie ancestrale.



Livre magnifique aussi bien par ses illustrations que son texte, pour faire découvrir aux enfants à partir d’une dizaine d’années la complexité du monde.

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