AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de François Place (464)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La reine sous la neige

Je connais surtout François Place pour ses illustrations, en particulier pour celles qui accompagnent Tobie Lolness. De lui, j'avais aussi lu "La Douane Volante". Alors quand cette couverture toute bleue s'est présentée sous mes yeux à la librairie, je n'ai pas hésité longtemps. Et puis cette fameuse petite figurine qui représente le salut de la Reine avait de quoi intriguer !



Le roman se lit vite, c'est bien écrit, je me suis particulièrement attachée à Kahn et à sa maman. Mais je l'ai trouvé un peu trop fouillis. On passe d'un personnage à un autre et les histoires ne sont de ce fait qu’effleurées. Alors, on ressent tout de même une certaine frustration.



L'un des sujets, est probablement très très proche de ce qui pourrait se passer, puisque François Place nous parle du



Ce qui est certain, c'est que je ne regarderai plus ces petites figurines du même œil :) peut-être une façon pour que ce roman ne sombre pas totalement dans l'oubli.
Commenter  J’apprécie          150
Olympe de Roquedor

Une héroïne qui n'a pas froid aux yeux dans ce roman de cape et d'épées.



J'ai beaucoup aimé le caractère de l'héroïne Olympe, vaillante jeune fille au caractère bien trempé et éprise d'indépendance, ainsi que la galerie de personnages qui l'entoure, notamment Décembre et Oost qui forment un duo des plus sympathiques.

J'ai également apprécié les dialogues avec l'utilisation d'un vocabulaire adapté à l'époque et d'expressions savoureuses.



C'est frais, rythmé et on ne s'ennuie à aucun moment.



Un roman plein de panache  qui n'est pas réservé qu'aux adolescents et que je ne peux que vous conseiller si vous avez soif d'aventures !
Commenter  J’apprécie          130
Olympe de Roquedor

Cela faisait un bon moment que je n'avais pas lu un roman de cape et d'épée ! A cela s'ajoute une dose de féminisme avec une héroïne forte et qui se débrouille plutôt bien à l'épée ! Ici pas de princesse à sauver, mais une folle course poursuite d'Olympe pour échapper à son destin qui ne lui plaît pas du tout rêver.

Beaucoup d'aventure mêlant de l'amitié, de la sorcellerie, des secrets dévoilés font de ce roman une très belle découverte !

Les très belles illustrations qui ponctuent l'histoire apporte une touche d'élégance au récit.
Commenter  J’apprécie          130
Angel, l'Indien blanc

Dès les premières lignes du roman, Angel l'indien blanc lève le voile sur l'origine de son nom. Nous sommes au XVIII ème siècle. Avant qu'il vienne au monde, sa mère, une française, traverse les Pyrénées pour entrer au service d'une famille aisée espagnole qui migre rapidement en Amérique. Là, la jeune femme se fait enlever par une tribu indienne, et devient une esclave. Violée, elle donnera naissance à un garçon. Un jour, les soldats américains découvre la tribu et l'abat sur le champ. Le teint clair d'Angel le sauvera de la barbarie... mais sa vie ne sera pas plus douce. Vendu à un marchand de Buenos Aires, l'enfant est brutalisé et humilié. Un des jeux favoris du méchant homme est de jeter Angel dans l'eau pour montrer au gens de passage que les indiens ne savent pas nager...

Les années passent et voilà qu'Angel voit entrer dans la baie de Buenos Aires Le Neptune, majestueux vaisseau aux gigantesques voiles blanches, le jeune homme y voit son salut, sa liberté. Il monte clandestinement à bord et part ainsi pour le Grand Sud, en Terres Australes.

Découvert par le capitaine qui le gardera comme matelot, Angel entame un voyage époustouflant, qui le changera à jamais. Avec ses compagnons de voyage, matelots et érudits scientifiques, il lui faudra lutter contre le froid et combattre les tempêtes, naviguer dans des eaux troubles et dangereuses, chasser et sauver sa peau. Il sera fait prisonnier par les Woanoas, le peuple des hommes à deux bouches... La vie à leur côté ouvrira des portes insoupçonnées à Angel, le bien nommé.

François Place est un conteur merveilleux. Dans ce roman, nous embarquons littéralement avec Angel sur Le Neptune pour un voyage étonnant aux confins des Terres australes. Nous suivons ses aventures trépidantes et extraordinaires dans des paysages étonnants, au contact d'habitants presqu'irréels. Car la frontière entre la réalité et le fantastique est mince et l'imaginaire si grand.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
Commenter  J’apprécie          132
L'enfant, le peintre et la mer

Un nouvel album de François Place est forcément un évènement. Et quand en plus il aborde le thème de la peinture, autant se préparer à être ébloui !

Inspiré par Ricardo Cavallo, peintre qui compose des paysages gigantesques à partir d'une multitude de carrés, "L'enfant, le peintre et la mer" est - évidemment - somptueux.

Au départ, il y a la belle rencontre entre l'enfant et le peinture, qui va permettre d'aborder l'importance du regard de l'artiste et la transmission (qui habitait déjà "Le vieux fou de dessin" il y a quelques années). Car Ricardo accueille petits et grands dans l'école d'art qu'il a créée, où il les encourage et les invite à se plonger dans l'histoire de l'art en leur prêtant ses livres. Un beau projet, qui existe réellement à Saint-Jean-du-Doigt.



J'ai été particulièrement sensible au discours sur le rôle de l'art dans la vie. Ainsi, alors que le papa de Paul pense que le monde serait toujours le même sans art, sa maman pense que "[le monde] serait bien triste sans la poésie, la peinture, la photographie, la sculpture, la musique, la danse, le cinéma, le théâtre...", vision que je partage totalement.

Pour être honnête, je ne suis pas très sensible à la peinture de Ricardo Cavallo (les amateurs ne manqueront pas le documentaire que Barbet Schroeder lui a consacré). Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier les illustrations pour lesquelles François Place se fond dans son œuvre. Car, et c'est là la beauté de la transmission, l'important est d'inviter les gens à regarder et à trouver leur mode d'expression, même s'il est très différent du "maître".

Pas de doute, François Place a trouvé le sien et c'est toujours un bonheur lorsqu'il nous invite dans son univers.
Commenter  J’apprécie          120
Olympe de Roquedor

"Olympe de Roquedor" est extrêmement bien écrit. Je n'en attendais pas moins du binôme formé par Jean-Philippe Arrou-Vignod et François Place. La promesse d'un roman de cape et d'épée, une jolie couverture, un résumé attractif, François Place qui illustre en plus de co-écrire... Tous les ingrédients étaient réunis pour un coup de coeur.

Mais voilà, Olympe arrive après Serine, Mirella et Sadima, les héroïnes hautes en couleurs de Flore Vesco. Et l'on attend plus d'une figure féminine qui se veut moderne que d'avoir du répondant, de savoir escalader et manier l'épée. La jeune femme semble pleine de ressources, pourquoi est-elle systématiquement sauvée par le Capitaine Décembre et Oost ? Ces deux personnages sont charmants, mais leur quasi-omniprésence étouffe l'héroïne qui perd rapidement en éclat et en intérêt.

Ceci ajouté au fait que certaines révélations sont très prévisibles donne une petite déception qui n'enlève rien à la qualité du texte.
Commenter  J’apprécie          122
Rois et reines de Babel

J'adore les illustrations de François Place. Ses romans ont beau être d'une grande qualité, son trait me manque toujours et je n'arrive pas à les apprécier autant que ses albums.

Voici donc "Rois et reines de Babel", son dernier né. Un album très grand format, qui permet d'admirer à loisir le goût du détail de l'illustrateur. Chaque dessin, délicatement coloré à l'aquarelle, est un tableau époustouflant. Dans la première partie, on cherche le cerf blanc. Puis on découvre l'évolution de Babel et de son peuple.

L'auteur, lui, poursuit son questionnement sur la quête de savoir de l'homme et sa mission civilisatrice. Tous les savoirs sont-ils bons à connaître et à partager ? Son évolution permet-elle à l'homme de modifier son environnement ? La réponse proposée varie selon les romans et les albums, mais le thème perdure.

Et comme toujours chez François Place, la fin ouverte invite à la réflexion.
Commenter  J’apprécie          122
Les derniers géants

Je connais François Place pour son travail d'illustration dans Tobie Lolness, qui reste à ce jour un énorme coup de coeur !



C'est bien tardivement, que je viens de découvrir cet album (de 1993), écrit et illustré par François Place.



C'est un récit qui commence par une longue quête à la recherche du pays des géants, c'est beau, et émouvant. Le texte est très bien écrit. Les illustrations d'une grande finesse et très détaillées. Mais quelle claque sur la fin...Brrr...j'en frissonne encore !



C'est un récit qui pose de nombreuses questions sur les quêtes que l'on mène pour la gloire / la richesse...et sur les conséquences désastreuses qu'elles peuvent avoir.



A cause de la fin de l'histoire, je pense que ce récit est à lire à partir de 10 ans. Où alors, lisez le avant, pour décider en fonction de la maturité de votre enfant.
Commenter  J’apprécie          120
Les derniers géants

C'est un bel ouvrage.

Il est souvent classé dans la littérature jeunesse, mais cette histoire n'est pas destinée aux enfants. Ou alors, aux grands enfants. En effet, les propos sont recherchés et j'ai trouvé le tout assez métaphorique. C'est touchant. Poétique et touchant.

Les images accompagnent joliment le texte. J'aime beaucoup le style utilisé. L'ensemble texte/image est vraiment beau. Triste mais beau.
Commenter  J’apprécie          120
Le vieux fou de dessin

Lecture d'album, pour une fois même si ce n'est fréquent, j'apprécie beaucoup les albums et celui-ci est très agréable même pour un adulte.



On découvre le grand maitre Hokusai à travers le jeune Tojiro qui devient son élève, celui à qui il va transmettre son art. Avec lui nous nous ouvrons à la culture de l'estampe.



Ce livre est un joli mélange d'histoire, de culture, de poésie, d'humour et de sagesse. Il nous apprend tout en nous distrayant.



Les copies des estampes originales de Hokusai sont là elles aussi et apportent à cet album une belle dimension esthétique.



"Apprends à regarder en silence, si tu ne veux pas que le bruit chasse devant tes yeux, la beauté des choses fragiles. "



On sent chez François Place une véritable admiration pour cet art séculaire japonais et je le comprend car je suis moi aussi totalement conquise.



Je me rends compte d'ailleurs que le dessin est aussi important pour moi et je trouve que je ne lui accorde pas assez de temps, je gagnerais en zénitude peut être à plus le pratiquer...



Hokusai, a consacré sa vie au dessin pour notre plus grand bonheur et sa quête est éternelle.



" A cent ans, j'aurais définitivement atteint un niveau merveilleux, et, à cent dix ans, chaque point et chaque ligne de mes dessins aura sa vie propre. Je voudrais demander à ceux qui me survivront de constater que je n'ai pas parlé sans raison. "



Cet album met en avant la notion d'apprentissage.

Cette histoire accorde une valeur très importante à la transmission

des savoirs grâce à l'expérience de nos ainés.



Une belle leçon à retenir.



Un livre à consulter et à méditer.



Dessinons, soyons fous !




Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          120
La douane volante

Ce roman est le parcours de Gwen, adolescent breton qui, suite à ce qu'il croit être la mort, est emmené au pays des 12 Provinces, territoire sous la coupe de la douane volante.

D'abord Tousseux, puis Rebouteux, Gwen va grandir, évoluer dans un monde qui n'est pas le sien, au contact des douaniers, des contrebandiers, des médecins, des chiffonniers...

J'ai passé un agréable moment de lecture. L'auteur nous épargne l'histoire d'amour à l'eau de rose, histoire à laquelle on a rarement la chance d'échapper ! L'évolution du caractère de certains personnages ne m'a pas toujours plu (je pense à Jorn principalement). Et j'aurai aimé en savoir plus sur le pourquoi du comment du passage entre les deux mondes... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai vraiment l'impression d'être passée à côté de quelque chose pendant ma lecture...
Commenter  J’apprécie          120
Le vieux fou de dessin

Il est particulièrement savoureux à découvrir un texte illustré de François Place consacré à Katsushika Hokusai. 



D'abord parce que raconter l'histoire d'un auteur-illustrateur quand on l'est soi-même révèle forcément quelque chose de sa vision de l'art : "Garde toujours ce yatate à la ceinture. Et n'hésite jamais à t'en servir, où que tu sois, à tout moment, en toute occasion. C'est notre sabre, à nous autres, les dessinateurs". Ensuite parce qu'on connaît le goût de l'auteur pour le voyage et l'histoire, qui sont exploités à plein ici. Et enfin parce qu'on apprend au passage plein de choses sur le dessin à l'encre de chine, la gravure et les estampes (les pages 30 et 31 sont pratiquement documentaires).  



Mais, avant tout, c'est l'histoire d'une rencontre et d'une transmission. 

Que le personnage de Tojiro est vif et amusant ! On comprend bien l'intérêt que lui porte le vieux fou de dessin, la fraîcheur qu'il apporte à son quotidien. Cette relation complice est au cœur de ce récit, et François Place sait la rendre très touchante. La danse-bataille avec des pinceaux en est le parfait exemple. 



Et que dire des illustrations ! Dès la vue de la ville d'Edo, avec le Mont Fuji en arrière plan, nous voilà partis au Japon. François Place mêle avec bonheur les dessins originaux d'Hokusai et les siens. Ceux consacrés au temple shinto sont somptueux. 



L'une de mes œuvres préférées de cet auteur, ce qui n'est pas peu dire !
Commenter  J’apprécie          112
Olympe de Roquedor

La liberté avant tout.



Pour Olympe il n'est pas question de se marier. Seule héritière du domaine de Roquedor, son tuteur a décidé de lui faire quitter son couvent dans lequel il l'a enfermé il y a quatre ans afin de lui faire épouser son fils et récupérer ainsi tous ses biens.



Elle s'enfuit donc à la première occasion. Il faut dire que son père décédé lui a légué une éducation proche de la nature, mais aussi les capacités de se défendre notamment à l'épée.



La jeune demoiselle croise la route de Décembre, un homme qui souffre d'amnésie sur son passé et Oost, un jeune homme en fuite lui aussi.



Saisis par le dynamisme et la volonté d'Olympe, ils vont tout faire pour tenter de la protéger dans sa fuite et l'aider à rejoindre son domaine.



Mais est-il encore possible d'échapper à son destin ?



J'ai bien aimé l'action omniprésente tout au long du récit. Ainsi que le portrait de l'héroïne, une femme hors norme pour le 17e siècle.



Il y a aussi le vieux baroudeur qui n'a plus grand-chose à craindre et qui est prêt à tout donner pour les valeurs qu'il défend.



Les auteurs s'amusent à nous faire traverser les bois pour mieux ensuite nous plonger dans une chasse au trésor avec énigme.


Lien : https://www.nouveautes-jeune..
Commenter  J’apprécie          110
Rois et reines de Babel

Cet album est un nouvelle pépite de François Place. Aux allures de conte, Il propose une belle réécriture du mythe de Babel accessible pour un large public. Les illustrations et le format sont à l’image de la Tour de Babel et de l’artiste, remplie de gigantesque à partir du minuscule ! Le prince Nemrod découvre une terre inconnue, riche et abondante. Au pied d’un immense rocher, il bâtit une vaste tour afin d’y loger son château et son royaume. Débute alors la dynastie des rois et reines de Babel. Tous ne seront pas de bons souverains, remplis de soif du pouvoir, cupidité, jalousie, avarice… jusqu’au jour où une lignée de reines choisit d’utiliser les richesses pour le bien de tous. Babel devient alors une cité des arts et du savoir multiculturelle et joyeuse, la huitième merveille du monde ! Un album qui modernise et rend hommage au mythe de manière magistrale.
Lien : http://www.liresousletilleul..
Commenter  J’apprécie          110
Si on chantait !, tome 1

Trois très bonnes raisons de lire ce roman :

1. Les bénéfices en sont reversés au Secours populaire français pour favoriser l'accès à la culture.

2. Il est écrit par treize autrices et auteurs parmi les meilleurs de la littérature jeunesse française.

3. La seule vraie raison de lire un roman : il est excellent ! (Sans cela, les raisons précédentes seraient sans intérêt !!)



Un livre original donc, non pas écrit à plusieurs mains, comme certains, avec des allers-retours entre auteurs, mais "successivement".

Il se dit que Susie Morgenstern a écrit le premier chapitre, décidant de l'idée de base et des personnages (et quels personnages !!) et qu'ensuite chaque auteur à son tour a reçu le roman par mail avant d'écrire son chapitre.



Une famille de 8 enfants qui vit dans quelques mètres carrés, avec une mère théoriquement présente mais sur qui on ne peut pas compter. Efficace seulement quand il s'agit de faire des bébés, ou de dénicher un nouveau père pour le prochain, généralement le plus nul possible voire dangereux.

Et c'est donc Ambre qui mène toute la maisonnée.

Un petit air des Enfants des Feuillantines ? Pas vraiment en fait.

Car Ambre est au collège, un peu jeune pour prendre en charge une telle fratrie, surtout quand sa mère s'envole pour un paradis fiscal avec Sébastien son dernier compagnon, encore plus louche que les précédents. Et on a ici surtout un roman d'aventure et de suspense, même si l'ambiance familiale compte pour beaucoup.

Ambre a un ami, très proche depuis le CP et à qui elle rêve souvent, mais elle découvre soudain leur énorme différence : Louis-Edmond vit dans une famille richissime, seul enfant de parents qui peuvent le gâter mais ne prennent guère de temps pour s'en occuper.

Différence dont ils ne s'étaient pas préoccupés jusque là, mais entre l'enseignante qui leur donne en sujet d'exposé "Les inégalités de richesse dans le monde", l'odieux Sébastien qui cible des remarques qui déstabilisent, et les visites de l'un chez l'autre, difficile de ne pas s'en rendre compte.

On voit d'entrée le monde qui les sépare, même dans les prénoms ou les distractions.

On voit aussi que le plus heureux n'est pas forcément celui qui "a tout" pour l'être.



On rit beaucoup aux diverses mésaventures, au décalage entre les personnages, mais certains sujets abordés sont plus profonds et moins drôles, notamment quand on s'inquiète d'une maltraitance qu'on voit pointer de la part du nouveau "beau-père". Heureusement, les enfants ont du répondant !



J'ai particulièrement aimé la mise en abyme de Victor Dixen au chapitre 9 : la voyante cite des prénoms de personnes qui doivent être importantes pour la vie d'Ambre "Je vois ... une Susie ... un Timothée, une Clémentine, un Yves, etc. Ambre ne voit pas du tout de qui il peut s'agir, nous oui !



On aurait pu craindre un roman un peu décousu, vu la diversité d'auteurs, et, (ce qui prouve qu'ils sont excellents) ce n'est pas du tout le cas ! Si on ne le savait pas d'entrée (et on a la liste chapitre/auteur à la fin), je ne m'en serais probablement pas aperçue, tant il y a de cohérence dans l'histoire. Les personnages gardent leurs personnalité, l'histoire se tient d'un bout à l'autre, et se dévore, c'est drôle et palpitant. Et aussi forcément souvent inattendu !



J'ai vu que pendant le confinement, ce roman était en libre accès lu par chaque écrivain. Je regrette énormément de l'avoir raté car j'aurais beaucoup aimé entendre des auteurs dont je ne connais que les écrits (à part Jean-Claude Mourlevat et Susie Morgenstern, que j'ai eu le plaisir d'écouter et qui m'ont enchantée.)

Cependant, je préfère avoir lu le roman d'abord, sans les voix différentes, un roman unique !



Si j'ai craqué sur ce roman, c'est avant tout quand j'ai vu la liste des auteurs, presque que des noms qui me donnent envie de lire ! (Il y en a un que je ne connaissais pas, il n'a écrit je pense que pour les grands ados, un autre dont j'achète les livres pour la bib, mais toujours pas lu. Les autres, que des coups de coeur !!)

Même l'illustrateur, qui a concocté une couverture idéale !

Mais je n'ai vraiment pas regretté, un vrai bon roman.
Lien : http://livresjeunessejangeli..
Commenter  J’apprécie          110
Si on chantait !, tome 1

Je crois que je n'ai jamais lu un roman aussi vite, proportionnellement au nombre de pages.



Je n'avais jamais prévu de l'achater, bien que j'en ai entendu parler.

Alors, lorsque je suis allée en librairie pour aller chercher la bonne vingtaine de livres que j'avais commander et que je l'ai vu en rayon, je me suis laisser tenter par un simple "pourquoi pas ?".



J'avoue avoir à faire un confidence : je l'ai, au début bien-entendu, plus acheter pour une auteure qui me plaisait bien (Christelle Dabos) que pour l'histoire ou l'action qu'il soutient. Allez-y, vous pouvez me jetter ce que vous voulez à la figure, je ne m'en plainderai pas, promis.



Par la suite, j'ai été conquise par une hisoire fantastique et très drôle, et aussi -surtout- par la spécificité de ce roman : car Si on chantait ! est un cadavre exquis littéraire, qui a pour projet de soutenir Le Secours Populaire ! Treize auteurs jeunesses incroyablement talentueux, bien que je n'en connaisse pas la plupart (allez-y, jettez moi ce que vous voulez, une nouvelle fois encore), se sont passés le fil d'Arianne pour écrire cette histoire rocambolesque.

Bien que je redoutais assez que l'histoire n'est ni queue ni tête, j'ai été agréablement surprise de découvrir un récit qui se tient et qui plus est fantastique !



L'histoire nous immerge dans deux extrêmes : Ambre et Louis-Edmond (Led pour les intimes) sont meilleures amis, pourtant tous les opposent : Ambre vit dans un minuscule appartement, avec sept frères et soeurs à sa charge et une mère qui ne pense qu'à faire des bébés avec des pères bien souvent différents; et Louis-Edmond s'ennuie dans son manoir où rien ne se passe et où ses parents sont trop occupés par leur travail pour rester et jouer avec Louis-Edmond.

Poutant, lorsqu'Antoinnette, la maman d'Ambre, ramène à la maison un étrange et excécrable compagnon, et que, par la suite, elle disparaît avec lui, nos deux compères n'ont plus qu'une seule idée en tête : la retrouver...

S'en suit alors une hisoire au ryhtme effrénée, où s'enchaîne actions et révémations toutes plus surprenantes les unes que les autres, pour le plus grand plaisir des lecteurs !



Voilà donc dans quoi nous embarque les treize auteurs !

J'ai adoré suivre les aventures de ces enfants de 10 ans aux situations bien caricaturales. Le livre nous fait part d'un humour s'en faille, et où la plume des talentueux auteurs nous tient hors d'haleine du début à la fin !

Chacun a donc écrit un chapitre, avec leur style à eux, et le plus beau, c'est que chacun s'est approprié les personnages et l'histoire à sa manière, leur ajoutant un trait de caractère par ici, un toc par-là, sans pour autant rendre l'histoire incompréhensible !



Si on chantait ! est donc un merveilleux cadavre exquis littéraire qui sera conquir le coeur de tout lecteur ayant envie d'évasion, d'action et de fou-rire dans un véritable livre addictif !
Commenter  J’apprécie          111
Le secret d'Orbae

Elle est petite, l'étiquette "fantasy", perdue aux milieu des autres qualifications du "Secret d'Orbæ". Parce que ce roman n'est pas du même style que les gros barbus qui s'étripent entre eux, ça ne peut surtout pas en être. Et pourtant, il y a les deux caractéristiques réunies dont une seule aurait suffi à justifier sa classification : le surnaturel est communément accepté et nous sommes dans un monde secondaire purement inventé. Que l'on suive des marchands à travers un périple exotique n'y change rien.

Car c'est un Orient fantasmé qui nous est décrit, avec des références constantes à notre monde : les dragons géants de Komodo, les îles Simbdad... En-dehors d'une allusion maladroite à Shéhérazade page 365, les amateurs de voyage se feront une joie de les décortiquer. Dans la même volonté de se rapprocher de notre monde, il n'y a qu'un seul soleil, une seule lune et une étoile Polaire.

Soit dit en passant, ce n'est pas particulièrement fait pour la jeunesse. Il n'y a aucun côté gamin, encore moins ado, dans ces textes, et les adultes pourront apprécier autant sinon plus que les enfants, moins habitués aux descriptions et aux temps morts (on va y revenir...). Je pense que l'appellation "tout public" aurait mieux convenu, mais comme François Place a débuté dans la jeunesse, les éditeurs se sont dits qu'ils ne se casseraient pas la tête. Et qu'ils n'allaient pas s'embêter à chercher un nouveau public.

Voilà pour les petites remarques. Même si le monde présenté a beaucoup de similitudes (parfois trop) avec le notre, ça ne l'empêche pas d'être atypique, complet, coloré, et puis de la fantasy exotique FRANÇAISE, ça ne se trouve pas tous les jours sous les pneus d'une voiture, pas vrai ?

À présent, passons à l'histoire en elle-même. Elle est en deux parties à peu près égales et se déroulant sur la même période, la plus longue suivant le beau Cornélius à travers ses voyages vers la mythique île d'Orbæ, de marchandages en pérégrinations, et la seconde raconte le voyage de la belle Ziyara, qui elle traverse les océans. Dans chacune des parties, ils vont se rencontrer, chacun de leur point de vue... Devinez ce qui doit arriver ?

Bref, je vous épargne les spoils qui suivent, et aller droit à l'essentiel. Le voyage de Cornélius nous permet de découvrir des tas de lieux différents, le problème, c'est que c'est LENT. Affreusement lent. Horriblement lent. Je veux bien qu'on décrive un peu le monde autour de lui et ses relations avec ses compagnons de route, seulement il y avait tellement de chapitres durant lesquels l'histoire se prélassait que j'ai arrêté de lire ce livre plusieurs années. Je sais, à l'époque, j'étais un petit jeune impatient qui était habitué à tout ce qui bouge. Mais nom d'un chien, depuis le temps qu'il compte aller sur cette montagne bleue qui se trouve au bout du monde, pourquoi est-ce que ses histoires de commerce prennent toujours le dessus, pourquoi est-ce qu'on n'y fait allusion que toutes les 50 pages ? Au final, on se retrouve avec quelque chose qui se prélasse, qui prend tout son temps durant près de la moitié du livre, avant de rattraper un peu le retard causé pour nous amener à la fin.

Celui de Ziyara est plus rapide, s'attarde moins sur les détails tout en gardant la poésie qui caractérise l'auteur, et j'ai rudement apprécié. Par contre, sitôt qu'elle et Cornélius arrivent sur l'île d'Orbæ, tout n'est que redites de ce qu'on sait déjà parce qu'on l'a lu auparavant. Heureusement qu'on se rattrape un peu avec la société des cosmographes, nettement plus agréable que la resucée littéraire que l'on a dû avaler dans les chapitres précédents.

Un mot aussi sur le style, tant qu'on y est. Il y a des moments où François Place sait nous révéler son talent de conteur, mais bien souvent on retombe dans les mots soutenus et les juxtapositions inutiles rallongeant les phrases. On aurait pu avoir une plume de nettement meilleure qualité par moments. Du reste, je vous épargne comment Ziyara a pu devenir marine, un deus ex machina beaucoup trop facile à mon goût.

Au final, "Le secret d'Orbæ", c'est un voyage avec un grand V, avec l'odyssée de deux vies par-dessus, mais certains moments sont à rallonge, qui plus est par moments maladroits. Alors je vous entends dire qu'il y a tout de même le format à l'italienne, un portfolio de 18 images, une carte à déplier, mais non, mes bichons, je n'ai rien eu de tout ça ! C'était l'édition d'avant qu'il n'aille en grandes pompes aux Imaginales, sans doute des années avant, avec seulement trois misérables dessins. Trois ! En comptant celui de la couverture, le seul en couleur.

En résumé, si vous aimez les voyages, l'aventure, l'exotisme, ce bouquin est fait pour vous. Par contre, au niveau de l'aspect "divertissement pur", on trouve mieux ailleurs. Ce livre change un peu la conception de la SFFF, mais pour autant ses amateurs préféreront quelque chose qui bouge un peu plus.
Commenter  J’apprécie          110
La douane volante

Il faut lire ça comme un conte pour adultes, en même temps que pour les adolescents que nous ne cessons d'être sous la carapace des ans accumulés . Se laisser emporter au fil du récit (d'autant que l'auteur a un bien joli brin de plume--et de crayon ! ) et faire abstraction de la vraisemblance pour ne garder que lapoésie d'une aventure dans le pays d'outre-rêve.

On entre ou on n'entre pas . Je suis entré et c'était délicieux .
Commenter  J’apprécie          110
Le secret d'Orbae

Avis de Penny Dreadful (Chroniqueuse chez Léa Touch Book) :



Très gros coup de cœur pour Le Secret d’Orbae de François Place ! Je crois que la dernière fois que j’ai ressenti un tel émerveillement et une telle ivresse de lecture, ce fût lors de mon enfance en découvrant L’Histoire Sans Fin de Michael Ende. Vous savez, le genre de roman qui fait bien attention aux petits détails, qui tisse délicatement un monde. Un ouvrage savoureux auquel on prend grand plaisir à chaque découverte.



Difficile de décrire le roman de François Place tellement il est unique, et à part. Disons que c’est comme si vous découvriez, lors d’une promenade sur la plage, ou d’une plongée dans un vieux grenier, une malle qui aurait voyagé dans moult territoires, qui aurait suivi le chemin et les tribulations d’un explorateur hors du commun, pour enfin dévoiler les récits contenant les souvenirs de ce dernier. Et ces histoires sont désormais entre vos mains, contenant les visions d’une époque où toute découverte était encore source d’émerveillement, où la Terre n’avait pas finie d’être explorée, où le monde à lui seule pouvait être la source de tant de magie.



Mention spéciale pour les personnages auxquels j’ai pris beaucoup de bonheur à découvrir les affres mais aussi les surprises et les grandes joies. Avec Cornélius, j’ai eu la sensation de lire le journal d’un très bon ami connu de longue date.



Que dire de plus, tout est si bien travaillé de main de maître : les descriptions, la psychologie des personnages, le tempo des aventures, etc. Je n’ai qu’une seule chose à rajouter : n’hésitez pas à vous plonger au plus vite dans l’odyssée de Cornélius et Ziyara. Vous ne serez pas déçus !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          111
La douane volante

Gwen le Tousseux, orphelin à la santé fragile est l’élève du vieux Braz, le rebouteux du village. Avec lui il apprendra à décrire les nuages, à soigner avec les plantes, à ressentir le Fluide mais aussi à subir l’ingratitude, la jalousie, la moquerie. La connerie humaine comme disait le vieux Braz. Mais un jour, alors que le rebouteux a déjà été emporté par une vilaine toux, l’homme en noir emmène à son tour Gwen dans l’au-delà. A son réveil, il se trouve dans un monde entouré par les marais, ou il devra échapper à la maladie, aux jardins de Fer et surtout, à la Douane volante.



Ce roman remet en question deux grandes énigmes: le temps et la mort.

Il nous pousse à réfléchir sur les valeurs humaines et sur les notions de liberté. L’auteur à réussit un coup de maitre en écrivant ce livre et je le remercie que l’histoire se passe en partie en Bretagne. Un roman que je conseille à tous!



Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Place (1654)Voir plus


{* *}