Citations de Françoise Dolto (293)
Si l'adulte existait sans désir ce serait un mort vivant.
Que la réalité demeure dans les mots de la réalité.
Maman aurait voulu que je ne continue pas. « Des études, fais en si tu veux, mais ne passe pas le bac. Non. Une fille qui a son bac n’est plus mariable ! » Et elle le croyait. Mes frères aînés disaient comme elle.
Ce qu'on appelle "éducation nationale" n'a rien d'éducatif. Ce n'est qu'un instructif. D'ailleurs sous la 3e République, on l'appelait plus modestement "instruction publique"! On a voulu substituer l'État à la Famille en proclamant : "Faisons de l'éducation nationale." C'est épouvantable, cette éducation. S'il y a éducation, c'est de l'éducation au pouvoir du plus fort. Ce qui est de l'anti-éducation.
La clé de la lecture des évangiles, c’est qu’il faut se projeter pour recevoir.
Evidemment, j'ai peut-être, comme tout le monde, très peur du
vieillissement, très peur de n'avoir plus les moyens de communiquer? Je
suis désolée quand je vois que je perds un peu la mémoire, surtout celle
des noms - c'est un commencement de vieillissement - et je me dis :
"Qu'est-ce que je gagne en échange ?" Pas beaucoup, je trouve. J'espère
qu'il y a quelque chose que je gagne en échange, je ne sais pas, mais comme
théoriquement je le pense, alors je me dis ;: "Ca doit être vrai." (Rires.)
... si nous avons souffert d'un deuil, cela fait partie de l'histoire de la famille et de ceux qui naîtront après, ça leur appartient car ce mort qui a vécu fait partie de la richesse vivante, symbolique de la famille, et il ne s'agit pas de le laisser comme un petit parce que son corps était petit, si
c'était un jeune enfant quand il est mort. Dire ; "Ton frère ainé", et ne jamais donner le nom de cet enfant mort à un autre.
Si l’amour existe entre deux personnes, l’harmonie sexuelle s’ensuit.
Dans l’expérience que j’ai pu avoir, lors des visites de jeunes filles en désarroi, il s’agissait toujours de suites de relations sexuelles qui n’avaient pas eu de sens pour elles, au moment où elles s’étaient laissées prendre aux moqueries de leurs camarades et des garçons devant leur réticence à se donner, alors qu’elles n’éprouvaient ni désir ni amour. Finalement, elles se laissent avoir pour ne pas paraître stupides, et aussi parce que court chez les jeunes filles la crainte d’être frigides. Or, bien sûr, elles se mettent justement dans les conditions de le devenir, si elles se donnent sans que ça ait aucun sens, ni éthique ni esthétique, ni symbolique, pour elles au moment où elles se donnent.
L'importance de la parole chez l'enfant. L'importance de stimuler le langage chez notre enfant.
Si le désir est toujours satisfait, c'est la mort du désir.
Lui dire "Non" offre l'occasion de verbaliser autour de l'objet du refus, à condition de respecter chez l'enfant son droit de faire une scène.
"Je ne fais pas ce que tu veux, tu as raison... Et moi j'estime que j'ai raison de ne pas le faire."
Une tension est alors créée, mais de cette tension découle une relation vraie entre cet enfant qui émet un désir et l'adulte qui exprime le sien, étant entendu que rien ne manque à l'enfant, quant à ses besoins vitaux. Deux sujets qui soutiennent chacun leur désir.
La phrase la plus entendue ces dernières années, dite par des adolescents et des moins adolescents, c'est : "Nous n'avons pas demandé à naître."
Ils n'ont peut-être pas "demandé", mais ils ont "désiré"... La demande et le désir, ce n'est pas pareil. Le désir est inconscient et la demande est consciente. Ils l'ont désiré, sans ça ils ne seraient pas là. Ils assument le désir de survivre. En fait, c'est une plainte, un cri.
[...] le péché c'est cette contradiction inhérente à notre vie humaine : nous essayons de vivre notre désir mais la peur de s'y risquer, les évènements qui barrent notre route, la violence de notre dynamique, l'éthique de notre groupe, les facilités du chemin nous arrêtent.
Freud a désigné par le terme de résolution oedipienne la mutation organisatrice de la personne qui résulte du dépassement de ces conflits.
Le problème que pose votre divorce,ce n'est pas vous,mais votre enfant et l'age qu'il a .
Une psychanalyse pour moi c'était un exercice philosophique.
Je reviens à la question que mes frères me posaient toujours:"Mais pourquoi fais tu ça? Pourquoi?". Ils ne comprenaient pas.
"Parce que je sens que c'est le bien".Je n'avais jamais d'autre réponse.
Le phénomène punk c'est celà aussi,c'est se faire remarquer parce que c'est sacré de se faire remarquer,étant donné que si on était seulement le fils ou la fille des parents qu'on a,on aurait honte de soi.
En découvrant la femme en moi, et en abdiquant ces revendications masculines intérieures, l'intéret pour les diplomes et les triomphes des examens disparait.
Ils vont vers la vie et il se trouve que cela les mène à la mort (p25)