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Critiques de Françoise Henry (71)
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Juste avant l'hiver

Juste avant l’hiver de Françoise Henry est la complainte poignante et poétique d’une vieille femme désenchantée, spectatrice il y a vingt ans d’une histoire d’amour qu’elle n’a pu contrôler, qu’elle n’a pu que deviner. D’une histoire d’amour brisée par un régime politique dictatorial. Son long et terrible monologue s’adresse à la jeune et candide Anna, cette resplendissante serveuse Slovaque qui servait dans son café à Prague, en 1969...



[...]



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La lampe

LA LAMPE, Françoise Henry, Gallimard, 2003



SYNOPSIS : Pendant l’occupation allemande, dans un village où tout le monde se connaît, “cousine bobine connaîtt la solitude des personnes qui font partie du paysage, qui sont toujours là, qui appartiennent un peu à tout le monde. On en oublie qu’elles ont un nom, des désirs, des besoins… Et la petite couturière décide de résister au couvre-feu, en maintenant sa lampe allumée, pour ne pas se dissoudre dans la nuit…



POURQUOI CE LIVRE M’A PLU : Car cette plume est délicate, comme le personnage. Le livre tout entier vit au rythme des pauvres battements d’ailes du papillon de nuit qui a trouvé refuge chez la couturière. Il ne se passe pas beaucoup de choses dans ce petit livre. Le silence, le froid, la solitude, la peur… tout est si bien esquissé… Un joli roman qui se lit vite, et qui amène le lecteur à se demander s’il ne connaît pas une cousine bobine lui aussi ; car finalement, n’est elle pas une victime de la solitude et de l’abandon…?

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Un amour malheureux

Un hiver très enneigé dans la Bresse

Une femme, Mlle Cazot, 40 ans, aide-soignante, qui vit avec sa mère et aime à parcourir des kilomètres à pied dans la campagne.

La solitude de Mlle Cazot suinte à chaque page, comme cet hiver qui n’en finit pas. Que ne donnerait-elle pas pour vivre un amour, fusse un amour malheureux !

Ce n’est pas une lecture qui amène le sourire aux lèvres. C’est même plutôt déprimant, à la longue, de la voir traîner son mal-être.

Et pourtant, si paradoxal que ça puisse paraître, on tourne les pages avec plaisir.

Et somme toute, ce roman se lit bien.

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Juste avant l'hiver

Une fois n'est pas coutume, je vais reprendre la 4e de couverture "Prague 1969. Dans un café, la patronne acariâtre et jalouse, épie sa jeune serveuse. Elle assiste en voyeuse à l'éclosion et au massacre d'un amour, qui lui rappelle une blessure de jeunesse.



Ce n'est que parce que c'est un court roman (140 pages) que j'en suis venue à bout. Je m'y suis ennuyée, je ne suis pas du tout entrée dans l'intrigue. A mon sens, l'histoire est à peine effleurée et au bout d'un moment, trop de non-dits tue le non-dit et j'ai refermé ce livre en ayant l'impression de n'avoir pas le moins du monde progresser dans la compréhension, ni dans l'histoire.
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Le drapeau de Picasso

Je n'ai pas terminé ce livre, pourtant guère épais. En fait leur couple n'évolue pas, on s'englue dans l'histoire et surtout, on n'y voit pas d'issue et il y a beaucoup de choses répétitives. Comme on ne sait ni comment ni quand ni pourquoi il a été défiguré, c'est assez casse-pieds. J'ai eu l'impression que la façon dont était écrit ce texte était à l'image de la relation de ce couple : on ne voit pas d'issue et tout est répété sans aucune amélioration ou évolution.
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Le rêve de Martin

J'avais déjà été agréablement surprise par Juste avant l'hiver. Rebelote donc avec Le rêve de Martin.



"J'ai décidé de t'écrire cette lettre, Martin. Je sais que tu en entendras les mots un jour ou l'autre. Peut-être nous rencontrerons-nous enfin quand tu mourras, puisque cette lettre est posthume, puisque je suis morte. Tu es mon fils, Martin".





Ça commence mal. On se dit : pas guilleret. Et on a raison, car Le rêve de Martin, c'est l'histoire d'un secret de famille, celui d'une mère contrainte à d'abandonner son enfant au début des années 1940, un enfant devenu vieux, à qui elle adresse cette confession tardive à titre de pardon, comme dans une longue phrase ininterrompue où elle trouverait la réponse de cette incompréhension rétrospective.



"Ces horribles mots que j'écris là, Martin, sur ma lettre de poussière".



C'est là tout le talent de Françoise, qui, partant d'un sujet plutôt tarte à la crème, parvient à construire un récit digne, d'une justesse époustouflante, où le texte simple sonne vrai, sans fioritures et presque sans un mot en trop. On évite utilement les larmoiements habituels de ce genre de littérature ; en bref, c'est un peu à l'eau de rose, mais c'est bien écrit. C'est plus réussi dans la première partie, je trouve, avec des passages desquels se dégagent une incroyable justesse, voire même une certaine grâce (la mémoire, le mensonge, l'amour maternel, la tension et les non-dits), ce qui parvient à faire oublier le caractère interminable de la fin.



Cela dit, l'histoire reste assez sinistre. A éviter, donc, en période de déprime.
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Juste avant l'hiver

Prague, printemps 1969, Ivana trône à l'accueil d'un grand café sur la rive de la Vlata. La quarantaine austère, elle observe d'un oeil implacable son personnel. Tomas, le fidèle chef de salle, Heinrich l'Autrichien, élégant, rêveur et pianiste d'ambiance de l'établissement, les serveuses, et notamment Anna, jeune Slovaque d'à peine vingt ans qui danse entre les tables sourire aux lèvres et plateau à bout de bras. De son poste, Ivana assiste à la naissance d'un amour impossible, fulgurant, entre Anna et un client, l'étudiant Pavel qui jour après jour va savoir la conquérir. Une passion chaotique va s'en suivre dans une Prague encore groggy par la gueule de bois soviétique qui lui a définitivement ravi son printemps de liberté en Août 68.



"Peut-être qu'alors on ne pouvait tomber amoureux, à Prague, que dans l'interdit ou le grotesque."



Si d'emblée on pourrait percevoir Ivana telle un cerbère à la solde du régime - on sait que faits et gestes de ce jeune couple d'amants sont enregistrés sans concession par son regard froid ou recueillis grâce à l'aide du trouble Tomas - on comprend vite que derrière tout cela se cache autre chose. Les blessures et silences intimes des divers protagonistes ont tous à voir avec la situation politique du pays et nous sont distillés peu à peu avec toute la retenue des êtres meurtris.



Prague la secrète, la mystérieuse, protège de son brouillard les amours clandestines des révoltés, étouffe les cris des espoirs déçus et les regrets muets de ses habitants lâchés par les Occidentaux. Et si l'été donne une faible illusion de légèreté, la chape de plomb est bien trop lourde pour se faire oublier et ne laisse s'échapper que la nostalgie de ce qui a failli advenir.



A la violence politique se mêle celle des sentiments fougueux, à la triste atmosphère accablant la ville se mélange celle confinée, un brin surannée de ce café où, comme derrière une vitrine ou une scène de théâtre, on suit la duplicité des personnages et on assiste à la collusion tragique de la petite et de la grande Histoire.



On chemine dans cette histoire à pas feutrés, soucieux de ne pas déranger, presqu'honteux de toutes nos libertés chèrement gaspillées. Une fragile sensualité accompagne le lecteur dans la mélancolie de tous ces rendez-vous manqués et on savoure la pudeur empreinte de dignité qui habille les acteurs figés dans le glacis de la dictature. Un émouvant retournement final et du très beau travail d'équilibriste sur un fil tendu entre deux révolutions. En dessous, un vide de vingt ans se réfléchissant dans un miroir et dans lequel se sont engouffrés le temps de la jeunesse et les regrets.



Les idylles amoureuses ne sont pas ma tasse de thé, mais le contexte historique de ce livre m'attirait et lui confère une profondeur particulière. Sa construction habile en complète le charme. Un court roman intense à ne pas rater !




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Plusieurs mois d’avril

C’est une histoire émouvante, présentée comme une histoire vraie et écrite de façon légèrement incantatoire, récit et poème à la fois.

Mes réactions ? Déconcertée au début par le style et finalement séduite par un charme certain et une tendre nostalgie émanant de ces trois femmes simples et exemplaires.
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Juste avant l'hiver

Nous sommes à Prague, en 1969, et le "printemps" tchécoslovaque n'est plus qu'un rêve brisé par les chars du pacte de Varsovie.



"Prague qui ne se livre jamais tout à fait à eux. "Prague est mystérieuse", diraient-ils, de retour dans leur pays. Puis ils diraient "C'est gris, c'est triste, ça serre le coeur". Ils ont beau cherche à percer ce mystère, avec leurs armes qui dans leur pays libre fonctionnent bien, armes de parole, de questions, de sourires qu'ils vous adressent à vous, serveuses, pour tenter d'en savoir plus, pour happer des détails dont ils sont curieux, ça ne marche pas. Ils ne comprennent pas que nous ne pouvons pas parler."



La gérante d'un café, la quarantaine aigrie, s'adresse à l'une de ses serveuses, une belle Slovaque un peu naïve à l'insolente gaieté dans ce pays si triste. Elle s'adresse à elle à vingt ans de distance, l'interrogeant et la harcelant à propos de son premier amour, un étudiant nommé Pavel.



C'est une histoire d'amour tragique, dont on sait dès le départ qu'elle se finit mal, mais dont on découvre au fil du livre comment. Le drame d'Anna et celui de sa patronne finissent par se répondre.



En peu de mots, la fragilité des uns, la cruauté des autres sont brossés avec finesse. Un rayon de soleil qui pénètre dans le café, les tiges des tulipes fanées d'un bouquet que l'on jette, une goutte de sang sur un napperon blanc, et c'est l'urgence de vivre qui surgit.



Dans un récit épuré, la tragédie de toute une famille d'êtres broyés. Sur un thème pourtant rebattu (les anonymes détruits par les rouages de l'Histoire avec un grand H), un petit livre surprenant. Un talent incontestable de conteuse, un style sensuel et percutant qui se déroule comme un discours intérieur. Une auteur que j'ai, du coup, bien envie de réessayer, après avoir littéralement dévoré Juste avant l'hiver.
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Juste avant l'hiver

Dans une longue lettre "intérieure", Ivana, patronne d'un café, raconte et se souvient :

Prague 1969, Anna est serveuse.

Sa gaieté radieuse dans un pays en plein régime, a provoqué chez Ivana une haine envieuse, une jalousie amère qui l'ont conduite à épier en secret la jeune serveuse.

Quand Anna rencontre Pavel, un étudiant recherché par la police, Ivana assiste sans état d'âme à la destruction de leur amour.

Un amour qui réveille en elle une douleur enfouie et qu'elle confesse 20 ans plus tard, au moment de la chute du mur.



C'est avec beaucoup de finesse et de pudeur que l'auteur développe cette histoire d'amour broyée par le régime.

Le monologue d'Ivana, poignante confession pleine de violence contenue, révèle à demi-mot la tragédie d'un pays soumis à une dictature subreptice et rampante, où les mots sont proscrits, où les sentiments doivent se refouler.

La jalousie, l'amertume, la déloyauté des protagonistes, loin de provoquer l'antipathie, soulignent ainsi la tristesse d'une Prague morne et grise, oppressée par le linceul de la peur.

Un bref et beau roman.
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Juste avant l'hiver

L'idée est bonne mais c''est dommage d'avoir à subir autant de longueurs...
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