Citations de Fred Bernard (208)
L'homme est un bonsaï qui se prend pour un arbre.
Depuis toute petite, Zara aimait l'art et la peinture.
- Pensez à vos enfants quand vous leur conterez cette histoire, bon Dieu !
- Ils ne me croiront jamais, dit l'un.
- Je n'ai pas d'enfant, dit l'autre.
Planté dans la coque d'un vieux vaisseau, enchâssé entre les mâts brisés et les cordages, se dressait un arbre superbe et fier. [...] Les racines de l'arbre plongeaient dans les entrailles du bateau et avaient depuis longtemps soulevé et vrillé planches et madriers. Les branches avaient arrachés les vergues, tranchés les haubans et s'élançaient vers le ciel, immenses.
Comme j'étais heureuse ! Comme j'étais naïve...
Sous le charme de la cité et de ses richesses, Don Ignacio songea à Venise. Mon père avait remarqué nos échanges de regards et me demanda de lui servir de guide et de lui faire visiter le Grand Marché. Je montai pour la première fois Soleil Noir, serrée contre ton grand-père. J'en tremblais ! Je crus que mon coeur allait exploser et que l'homme et la bête pouvaient l'entendre tant il battait fort !
Le petit arbre prenait rapidement possession de mon crâne et faisait courir ses racines sous ma peau. Un à un tombèrent mes poils, mes cils, mes sourcils et mes cheveux. Et seul se dressait sur ma tête nue cet arbrisseau qui me faisait de l’ombre et des désagréments.
Tu vois, si on irrigue des vignes, les racines n’iront pas plus loin, elles trouveront ce qu’elles cherchent en surface, à savoir de l’eau. En revanche, moins elle trouve, plus elle creuse. Elle est comme ça, la vigne : opiniâtre, courageuse et résistante ! Et plus les racines plongent dans le sol, plus elle risque de traverser des strates différentes en minéraux et intéressantes pour le vin. Et hop ! Elle remonte tout ça dans le fruit… C’est ça le terroir ! Une vigne, c’est un lion chasseur qui se dépense sans compter pour se nourrir ! Une vigne irriguée, c’est un gros chat en cage qui s’empâte !
Avec ses sabres, Masumi Musashi voulait rendre le monde plus beau. A l'époque, il n'était pas animé par un esprit de vengeance, il ne se battait pas avec colère, il voulait faire le bien, juste une larme de bien dans l'océan du mal.
C'est dur à avaler, mais je crois que si tu es tombé du nid quand tu étais petit, c'est foutu ! Même si on essaie de te remettre dedans, tu rameras toute ta vie.
Raymond Devos, héros de bande-dessinée, après tout, ce n'est pas si étonnant. Contemporain de nos idoles d'enfance, Raymond n'avait pas son pareil pour mêler les textes et les images. Comme chacun des auteurs qu'on trouve dans cet ouvrage, c'est encore sur les planches qu'il s'exprimait le mieux.
Extrait de la préface de François Morel.
Mon coeur bat à tout rompre quand nous apercevons le frêle esquif dans la brume. Un grand silence s'est abattu sur notre navire. Aucun bruit dans les feuilles. Aucun bruit d'eau. Pas une brise. Aucun son de créatures vivantes quand nous approchons des deux silhouettes immobiles. Juste le silence avant les cris. (6)
Je me souviens du jour où Roland Garros traversait la Méditerranée sur son aéroplane qui n'était pas encore une machine de guerre... Ce même jour j'ai réussi à tuer un merle avec la carabine de Firmin. Le cousin avait chanté : "Victoire!"
Mais quand nous avons ramassé le petit corps tout doux et encore chaud de l'oiseau, nous avons éclaté en sanglots comme deux couillons.
Partis en août, la fleur au fusil et le sourire aux lèvres, nous serions de retour avant même que les hirondelles ne quittent la France pour l'Afrique. Mais c'est l'Afrique qui est venue à nous, avec nos tirailleurs ! Grelottant, découvrant le froid et le givre en même temps que l'horreur. Tous dans le même panier de crabes. Tous dans le même enfer.
Quel frisson quand Monsieur Loyal fait son annonce :
"Elle nous arrive d'Amérique Latine, MARINA ANTS et ses fourmis magiques !"
Elle est grande, elle est élégante. Elle entre en scène et pose une petite table devant elle. Les caméras descendent et les écrans s'allument. Les fourmis rouges y sont visibles, agrandies. Immobiles et en rang, comme des petits soldats anglais.
Toi, encore baigné des vapeurs âcres du métal à chaud, de graisse, de limaille et de sueur. Elle, empêtrée dans les dentelles, les plumes et les parfums, pour ta fête.
Pourtant, il pensait qu'il serait plus difficile encore de vivre avec les Blancs qu'avec les loups. Et Ushi avait tout à fait raison.
Comment protéger une petite fille qui déborde d'imagination, ne tient pas en place, n'en fait qu'à sa tête, n'a peur de rien et répond à qui veut l'entendre : "Qu'on vienne me prendre, je saurai me défendre, je me battrai, je tuerai cette chose, et je reviendrai à la maison, avec du sang sur les mains s'il le faut !"
Je suis bien placé pour le savoir, je suis le temps ; quand on raconte une histoire qui nous tient à cœur, on oublie tout, on ne me voit pas passer...
_ Et tu trouves légitime de dépenser des fortunes à chercher une vie extraterrestre tandis que le "Fonds mondial pour la nature" annonce que ces 50 dernières années, la moitié des individus de toutes les espèces sauvages a disparu de la surface de la terre?
_ Moi aussi j'ai longtemps cru qu'il suffisait d'avoir raison. Et en cela même, j'avais tort.