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Critiques de Fred Uhlman (459)
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L'ami retrouvé

En art comme en littérature, les œuvres en apparence d’une simplicité désarmante se révèlent souvent essentielles. Nul besoin de masquer ou d’embellir la réalité, dans l’ami retrouvé, les propos comme l’amitié sont sincères.

L’adolescence de Hans à Stuttgart en 1932 a un goût de nostalgie et de poésie au souvenir de Conrad. S’enrichissant de leurs différences et de leurs passions communes, les deux garçons deviendront inséparables. Qu’importe si l’un est juif et l’autre chrétien. Malheureusement la confrontation au monde clivé et sans pitié des adultes, l’avènement d’Hitler et l’endoctrinement mettront à mal cette belle relation laissant une blessure profonde à Hans. Exilé, privé définitivement de ceux qu’il aime, il gardera à jamais la sensation d’une histoire tronquée . Mais la vérité ne sera t-elle pas plus douloureuse que l’ignorance?



Un récit dense et intense sur l’amitié mais aussi sur l’amour parental, sur les différences qui dressent des barrières inexistantes pour les enfants et infranchissables sous le regard d’adultes peu éclairés. Poignant!
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L'ami retrouvé

Fred Uhlman : L'AMI RETROUVÉ (1971)



Un petit livre fort !

Mon collegue de français le fait lire à ses 3èmes.



1932, en Allemagne, à Stuttgart : Hans a 16 ans et lie une forte amitié avec Conrad.

Mais Hans est juif...

Les évenements et la politique va les séparer.



Extrait de lettre de Conrad à Hans :

"...tu seras scandalisé si je te dis que je crois en cet homme. Lui seul peut préserver notre pays bien-aimé du matérialisme et du bolchévisme..."



Ecriture simple, facile à lire, qui nous place du côté des allemands, que je n'ai jamais compris dans les années 30 (!!!)...

Ca démarre lentement dans le lycée de Hans et Conrad...Pour finir dans une explosion d'émotions forcément violentes dans ces années là !
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La lettre de Conrad

La lettre de Conrad est l'autre versant de l'amitié impossible, en Allemagne avant la 2e guerre mondiale, entre Hans, fils de médecin d'origine juive, et Conrad, fils de noble chrétien "pur" allemand, amitié qui commence pour nous lecteurs par L'ami retrouvé. "Pas de résurrection, s'il vous plait" est la 3e partie de l'histoire, bien que les personnages ne soient pas tout à fait les mêmes : on peut imaginer Hans revenir dans sa ville natale après Auschwitz et se confronter difficilement aux personnes de son passé, dont il ignore le comportement pendant la guerre.

L'édition précise que bien que parues de manière distincte, les trois "nouvelles" (ou romans courts) formaient un tout dans l'esprit de l'auteur, qui pose la question du choix, du poids de la société, des relations, de ce qu'on accepte ou pas, questions qui ont nécessairement une légitimité particulière lorsque, comme Fred Uhlman, on a dû quitter l'Allemagne en 1933...

Des livres précieux sur une page d'histoire qui a bien des résonances.
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L'ami retrouvé

Nous sommes en 1932 à Stuttgart et Hans Schwarz a seize ans. Il fréquente le lycée Karl Alexander Gymnasium, un lycée fréquenté par la société argentée de la ville.

De père médecin juif assez nanti, Hans est un garçon réservé, sans amis qui se fait sans trop de difficultés aux moqueries dont il est parfois la victime de la part de ses camarades…

Et puis c’est l’arrivée, un beau matin dans sa classe de Conrad Graf von Hohenfels . Hans est comme subjugué par la prestance de ce fils d’une des plus prestigieuses familles d’Allemagne dont certains ancêtres se sont illustrés dans l’histoire. Il n’aura de cesse de devenir son ami…

Il réussira dans son entreprise et les deux adolescents deviendront inséparables.



Les événements en Allemagne les sépareront inévitablement, Hans le juif et Conrad dont la mère hait les juifs…

Trente ans plus tard, Hans, diplômé de Harvard est un avocat prospère. Il reçoit, au titre des anciens élèves du lycée Karl Alexander Gymnasium, une demande de contribution à la mémoire des élèves tombés à la guerre ; une demande de contribution accompagnée d’une liste de noms…A la lettre H… le nom de Conrad, exécuté pour avoir participé au complot qui visait à assassiner Hitler… Enfin, l’ami retrouvé….



Drôle de façon de retrouver un ami d’enfance que celle là…

Qui n’a pas eu à l’adolescence un ami fusionnel, dont le souvenir des années plus tard, réveille des actes et des pensées enfouis sous les strates du quotidien ? Personne, je l’espère… même si Brassens à raison de dire (avec Antoine Paul l’auteur du texte des « passantes ») que « pour peu que le bonheur survienne, il est rare qu’on se souvienne des épisodes du chemin ».



« L’ami retrouvé »… Un texte fort, bien plus fort que le « Sibermann » de Jacques de Lacretelle par sa fin tragique.

Un texte qui me met encore des frissons rien qu’à son évocation dans le cadre de cette modeste chronique…Indispensable.

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L'ami retrouvé

1932 Stuttgart en Allemagne.

Un récit autobiographique poignant, la rencontre de deux jeunes adolescents solitaires et la naissance d’une amitié forte alors que le nationaliste commence à monter et le nazisme à gangrener le pays, les relations interpersonnelles.



Le père de Conrad a été ambassadeur en Turquie et au Brésil. Celui de Hans est médecin. Le premier appartient à l’aristocratie allemande, de second est juif.



La vague hitlérienne va être plus forte que tout sentiment. A l’occasion d’une soirée à l’opéra, Hans va être ignoré par son ami présent avec sa famille.

Est-ce la honte, la peur, la lâcheté, un peu de tout ceci qui va guider l’attitude de Conrad?



Ce qui est certain est que la mère de ce dernier, issue d’une famille polonaise distinguée, jadis royale, hait les juifs et ne supporterait pas que le blason de Hohenfels soit entaché d’une relation amicale entre son fils et un garçon juif.



Plusieurs questions émergent dans ce témoignage dont la puissance est inversement proportionnelle au nombre de pages : celle de la responsabilité d’un enfant quant à l’attitude de ses parents, celle de l’intolérance religieuse ou raciale ou celle du mécanisme du long processus de déracinement…



Cette non rencontre à l’opéra sera le commencement de la fin de leur amitié et de leur enfance.

Dans la même lignée qu’Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, alors que l’antisémitisme n’a rien de dépassé, on ne peut qu’espérer que ce petit livre soit donné en lecture aux plus jeunes pour qui Shoah et fascisme ne sont que des mots dans des livres….



PS. A noter la leçon donnée dans la dernière phrase...



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L'ami retrouvé

Un très court roman,qui est beaucoup lu et étudié au collège ou au lycée, je crois.

Ce fut pour moi une découverte.

En 1932,à Stuttgart, l'histoire d'une amitié sincère entre deux adolescents.Mais voilà, l'un est juif et l'autre catholique et issu de la haute bourgeoisie très conservatrice,la montée du nazisme avec l'arrivée d'Hitler va mettre à mal cette belle amitié.

Un roman poignant et émouvant. A recommander.⭐⭐⭐⭐

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L'ami retrouvé

Si j'en juge par les notes données par ceux qui m'ont précédés, je suis passé à côté de ce livre. J'en attendais sans doute beaucoup plus. La guerre n'y est pas relatée, seulement la période juste avant. Une histoire d'amitié entre un jeune juif et un descendant de nobles allemands, moins d'une centaine de pages très vite lues mais qui m'ont laissé sur ma faim. Il ne se passe pas grand chose, je ne sais même pas quel message en retirer. Je vais aller lire les autres critiques pour comprendre ce que je n'ai sans doute pas su voir.
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La lettre de Conrad

Il y a dans ce récit une force exceptionnelle. C'est un récit simple, pourtant, mais l'antisémitisme s'y trouve dénoncé avec force.

Son absurdité est démontrée, et il suffit d'une lettre fictive pour nous exaspérer contre tous les antisémitismes du monde.

Quelle force !... Quelle force il y a dans ce texte si simple !... Et pourtant, les moyens littéraires utilisés sont pauvres : ni grand style, ni grande psychologie, ni grande histoire, et aucun univers particulièrement fouillé et complexe… Juste la voix d'un jeune garçon d'une grande famille noble allemande qui nous conte l'amitié qu'il a eu, envers et contre tout, pour un jeune homme juif, dans les années 30...

Juste une voix forte, qui nous dit la douleur et les difficultés qu'il rencontra. Juste une voix forte…
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L'ami retrouvé

Ce très court roman de 120 pages environ, m'a vraiment bien plu. On suit l'histoire de Hans, jeune lycéen juif, qui se lit d'amitié avec Hohenfels, tout nouvellement arrivé dans sa classe. Nous suivons le fil de leur amitié sans rien soupçonné, seulement on sent une certaine retenue de la part des deux adolescents, et le dénouement que je ne vous dévoilerais pas, cela va de soi, est vraiment une ode à l'amitié. J'ai vraiment aimé ce court roman qui est vraiment intéressant jusqu'au dernier mot. Si vous avez une heure ou une heure et demie devant, n'hésitez pas foncez sur ce livre, vous ne le regretterez pas.
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L'ami retrouvé

Il y a des livres qui vous comblent sans réserve.



En effet, l'écriture est belle et fluide, les chapitres sont ramassés, les personnages intéressants, le contexte est historiquement riche et la chute émouvante.



Bien sûr, je lis ici et là que certains trouvent ce livre trop court ou parfois trop lent, mais pour ma part je vois essentiellement, dans ce court roman, une opportunité de se souvenir de cette époque trouble et de méditer sur l'effroyable destin qu'ont subi les Juifs.



Certes ce livre est petit par sa taille mais il est également grand par sa résonnance. Et pour peu qu'on ait une once d'empathie, on ne peut que ressortir de cette lecture ébranlé.



Mais rassurez-vous, même si le sujet est intense, voilà un livre qui fait du bien.

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L'ami retrouvé

L’histoire, dans l’Histoire, d’une amitié entre deux adolescents, Hans, et Conrad, dans l’Allemagne des années 30.



Conrad, fils de nobles Allemands, qui ont foi en Hitler, se laisse séduire également.



Les parents de Hans le sauvent en l’envoyant aux Etats Unis lorsqu’Hitler arrive au pouvoir.



Au début, le père de Hans, Juif médecin, peu religieux, qui se considère surtout comme Allemand et déteste le sionisme, n’est pas inquiet.

« Je connais mon Allemagne. Ce n’est qu’une maladie passagère, quelque chose comme la rougeole, qui disparaîtra dès que s’améliorera la situation économique. Croyez-vous vraiment que les compatriotes de Goethe et de Schiller, de Kant et de Beethoven, se laisseront prendre à cette foutaise ? Comment osez-vous insulter la mémoire de douze mille Juifs qui sont morts pour notre pays ? Für unsere Heimat ? »

Il voit sa Croix de fer et son épée d’officier de la 1ère guerre mondiale comme un talisman.



Le réalisme l’emporte et il sauve son fils en l’envoyant aux Etats-Unis.



Des décennies plus tard, Hans, encore hanté par cette amitié, découvre ce que Conrad a fait, et ce qu’il est devenu.



Un petit roman, proche du témoignage, qui sonne juste.







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La lettre de Conrad

Plus jeune, j'ai dû lire "L'Ami retrouvé" une bonne dizaine de fois... C'est un oncle qui, connaissant mon gout pour L Histoire et la lecture, me l'avait offert en édition de poche, pour un Noël je crois. Je l'avais dévoré. L'année suivante, c'est une professeure de français qui nous le fit étudier en classe de troisième et je n'avais même pas été frustrée de déjà le connaître. Au contraire. L'histoire de Hans et de Conrad me bouleversait: la grâce de leur amitié, rendue d'autant plus belle qu'elle est contrariée et presque interdite par un contexte historique oppressant, cruel, barbare et implacable surtout; l'acuité de l'expression des sentiments des personnages et cette sensibilité dans l'écriture de Fred Uhlman. Cette chute enfin. Cette chute...

Lorsqu'un peu plus tard, j'ai découvert un autre chef d'oeuvre du genre, "Inconnu à cette adresse", je n'ai pu m'empêcher de comparer les deux textes. Il me semblait que l'un et l'autre se complétaient, faces opposées d'une même pièce. Pile et face. Blanc et noir. Comme si la nouvelle de Taylor était le reflet inversé du roman d'Uhlman. Cela m'a hanté longtemps... Ces sentiments exacerbés, ce contexte, cet art de la chute...

Je ne saurais dire laquelle des deux œuvres je préfère... Ce que je sais en revanche, c'est ma tendresse infinie pour "L'Ami retrouvé" découvert alors que j'avais à peu près l'âge des personnages et une conception un peu absolue de l'amitié moi aussi.

Pourtant, malgré ce petit coup de coeur, je n'ai appris l'existence de "La Lettre de Conrad" il n'y a que fort peu de temps. C'est étrange et je ne m'explique pas cette lacune... Mais j'aime à voir le verre à moitié plein: j'ai tant aimé découvrir ce versant de l'histoire, j'ai pris tant de plaisir à le lire qu'il me semble que je suis chanceuse d'avoir différé ce moment. "Hic et nunc" dirait le sage. Ici et maintenant, un ineffable bonheur de lectrice. Amen.



"La Lettre de Conrad", c'est la dernière missive de ce dernier, ce sont les derniers mots qu'il écrit avant son exécution et ils sont pour Hans.

C'est la deuxième voix du duo qui, enfin, se fait entendre. Elle explique, elle demande pardon, elle confesse, elle laisse enfin échapper tout ce qu'elle a tu.

A travers elle, Conrad qu'on ne connaissait qu'à travers la voix et les yeux de Hans s'incarne enfin, dans la douleur, dans le regret mais dans l'amitié surtout et à travers elle, Fred Uhlman n'en finit pas de dénoncer la barbarie du régime nazi tout comme il célèbre l'amitié, la culture, la beauté et la poésie, comme des étendards.



Au delà de la charge émotionnelle de ce texte poignant et sensible, il faut souligner la pertinence des paragraphes consacrés à "l'embrigadement" de Hans et leur acuité, celle de ceux qui évoquent la mécanique implacable de l'antisémitisme -comme dans un discours de Mme Morano, il y avait pour certains l'ivraie et le bon grain, mais pas trop quand même avant la haine- tout comme la finesse psychologique qui nimbe tout le texte et qui le rend d'autant plus puissant.



Bien sûr que je ne suis pas objective. J'ai trop aimé "L'Ami Retrouvé" pour ne pas tresser des lauriers à mes retrouvailles avec Hans et Conrad surtout -mon préféré, il faut bien le dire-. Des lauriers et des roses. Pour la beauté et pour la gorge nouée.

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L'ami retrouvé

Dans mes projets de lecture des temps prochains figure La lettre de Conrad de Fred Uhlman, mais il était logique de commencer par relire L'ami retrouvé, un de mes grands coups de coeur littéraire, que je n'avais pas rouvert depuis des années. A ce propos les arbres comptent les années en cernes de croissance, les lecteurs ont tendance à le faire depuis la découverte de telle ou telle oeuvre, mais ça fait tout de même un choc la première fois qu'on se dit: 'J'ai lu telle merveille pour la première fois il y a vingt ans...'



Revenons à nos moutons : si vous ne l'avez pas encore lu, lisez L'ami retrouvé. Si, si, même si la littérature que vous préférez se trouve côté argentine ou que votre truc ce sont plutôt les polars. Ce texte est un déchirement, un appel , une beauté. Mon souvenir était étonnamment précis mais j'ai malgré tout pris tant de joie à cette amitié impossible, jusqu'à la dernière ligne. Surtout cette fameuse dernière ligne!
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L'ami retrouvé

8000 lecteurs, 320 critiques. Aucun doute, "L'ami retrouvé" est un classique !

À vrai dire, je n'avais conservé aucun souvenir de ma première lecture. Comment ai-je pu oublier ce pendant parfait d'"Inconnu à cette adresse" ?



L'amitié exclusive qui lie Hans à Conrad est aussi crédible que glaçante, car le lecteur ne peut faire abstraction de l'Histoire qui va rattraper la leur. La chute est attendue, comme en apnée. Quelle intensité !

Fred Ulmann vise l'efficacité et l'émotion. Pour cela point trop n'en faut.

Les liens se distendent, le drame frappe, le temps passe. La fin du roman est parfaite.
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L'ami retrouvé

50 ans déjà qu'Uhlman écrivit ce court récit, sur une histoire vieille de…?

Si chacun qui la lit en goûte l'inaltérable actualité comme la profonde éternité, c'est qu'il est moins question du contexte abominable que de la grande leçon toute aristotélicienne de la vertu d'une amitié « de bien », de cette amitié qui est le « bien le plus précieux » et le « principal fondement de la société ».

C'est ce qui oppose les hommes (le principe du même) qui détruit les mondes vivables, c'est ce qui les rassemble et leur permet d'aimer ce qui est autre, qui rend la vie supportable, car « sans amis, personne ne choisirait de vivre, même pourvu de tous les autres biens ».

Certes « il n'y a pas d'ami sans épreuve ni d'ami d'un seul jour , il faut du temps » dit encore Aristote dans son Éthique. Cette amitié-là se construit, est un apprentissage : de soi par l'autre, de la vertu en somme. Elle exige de s'oublier, mais pour mieux se trouver.

Hans et Conrad bâtirent leur amitié dans l'admiration réciproque et le souci l'un de l'autre. « L'amitié parfaite est celle que nouent les hommes bons les uns avec les autres et ceux qui se ressemblent sur le plan de la vertu ».

L'homme aura trouvé sa victoire sur le non-sens de la mort et l'ardeur de la vie, qui aura su construire une réelle amitié. Être vraiment n'a rien de personnel, ne se confond pas avec le verbe « avoir », ne craint pas la multiplicité des sujets, au contraire : « être » ne se conjugue jamais mieux que lorsqu'il est suivi de la préposition « avec ». Car se réaliser c'est vouloir et travailler, oui, mais pour un autre. C'est savoir aimer, réussir à pardonner, accepter de se sacrifier ; comprendre en somme que sans l'autre en soi, on est inachevé.

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L'ami retrouvé

Lu et relu pour l'aide aux devoirs.

Un commentaire un peu scolaire mais en concordance avec le travail exigé - DM ( devoir maison) - : rédaction d'une fiche de lecture , classe de quatrième, alors point trop n'en faut !

Le roman raconte l'amitié entre le narrateur , Hans Schwarz, 16 ans, fils d'un médecin juif, et Conrad von Hohenfels, jeune noble, fils d'une famille très riche et très puissante. L'action se situe en 1932, à Stuttgart (Allemagne) alors que le nazisme progresse.

Fréquentant le lycée Karl Alexander, Hans voudrait que Conrad devienne son ami .Il va attirer son attention grâce à ses performances en classe . Il fait tout ce qu'il peut pour devenir un élève brillant, il va même jusqu'à se porter volontaire pour réaliser des exercices particulièrement compliqués en gymnastique afin de montrer et de prouver au jeune aristocrate sa bravoure et sa force . Dernière tentative : il apporte en classe sa très précieuse collection de pièces anciennes en espérant que Conrad le remarque enfin. Mais peine perdue, ce dernier l'ignore royalement.

Après toutes ces vaines tentatives, Hans désespère de s'en faire un ami. Mais un jour de mars, alors qu'il rentre chez lui tout seul et triste de ne pas avoir réussi à attirer l'attention de Conrad, il l 'aperçoit . Il presse alors le pas afin de le rattraper . Une conversation s'engage. Une fois rentré chez lui, Hans est heureux , il s'est enfin lié d'amitié avec ce jeune homme qui l'intrigue tant. Pourtant, comme tous les adolescents, il est pris de doute. Et si cette conversation n'avait pas de suite ? Mais Hans est rapidement rassuré, Conrad affiche sa camaraderie devant tous les autres élèves. Les semaines suivantes leur amitié se renforce , ils deviennent inséparables . Ils partent à la campagne pour des expéditions amusantes,

enrichissantes. Hans peut enfin partager avec un véritable ami toutes ses passions comme la science ou la littérature, ils passent tous leurs loisirs ensemble.

Hans invite son camarade plusieurs fois chez lui et s'étonne que Conrad ne fasse pas de même. Enfin, cela se produit. Conrad convie Hans chez lui mais à chaque fois ses parents sont absents . Hans, vexé, lui demande des explications. Conrad explique à Hans que sa mère déteste les Juifs qu'elle considère comme étant des créatures de l'enfer .



Pendant ce temps, la situation en Allemagne dégénère, le nazisme progresse et même au lycée le changement se fait ressentir. Hans doit, désormais, faire face à des agressions de plus violentes, liées à ses origines, la haine s'intensifie, il reçoit des lettres de menaces .Un fossé s'établit entre ses camarades de classe et lui. C'est à ce moment crucial que Conrad décide de prendre de la distance, leur amitié se détériore.

Les parents de Hans, prennent conscience des vexations que subit leur fils au lycée, ils décident de l'envoyer aux Etats Unis chez ses grands-parents. Là, il va poursuivre des études de droit .

Ses parents se suicident .

Trente ans plus tard, Hans a réussi sa carrière professionnelle , diplômé de la fameuse université de Harvard, il est devenu un avocat reconnu et riche , il vit toujours aux États-Unis . Il reçoit du Karl Alexander Gymnasium, son ancien lycée, une demande de participation à une souscription destinée à l'édification d' un monument à la mémoire des élèves morts pendant la guerre. Elle est accompagnée d'une liste de noms, classée par ordre alphabétique, étrange liste dans laquelle Hans retrouve le patronyme d'anciens élèves de sa classe qui se sont battus contre le nazisme , sont morts pour éradiquer ce fléau Après une longue hésitation, il se décide à regarder à la lettre H, il découvre le nom de son ancien ami Conrad. Ce dernier a participé à une mission très secrète dont le but était de tuer Hitler . Hans prend alors conscience que son ami Conrad ne l'a jamais oublié, qu'il s'est battu , a sacrifié sa vie pour sauver un idéal .

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L'ami retrouvé

Depuis mes années collège, j'entends parler de ce petit livre. Je me souviens d'un professeur de français qui nous incitait fortement à le lire. En vain. Comme beaucoup de mes camarades j'ai fait l'impasse sur ce petit ouvrage.



Une critique sur le site a réveillé mon intérêt pour "l'ami retrouvé " et par un heureux hasard, je l'ai trouvé dans un vide grenier.



Cette histoire d'amitié dans les années 30 en Allemagne entre 2 jeunes, un juif, Hans et un protestant, Conrad, est touchante par sa sincérité et le profond respect que ces 2 garçons ont l'un envers l'autre. Ce sont des âmes soeurs qui ont plaisir à se retrouver, à discuter, à échanger. Mais la haine, la peur des Hommes auront raison de cette amitié. La montée de l'antisémitisme rendra Conrad plus distant, faisant souffrir Hans bien plus que les attaques de ses camarades.



Ce n'est pas "encore " une histoire dramatique sur la montée du nazisme, c'est une belle et sincère histoire d'amitié qui a débuté au mauvais moment. C'est un petit livre, rapide à lire que je conseille à tout âge. Arthur Koestler a raison quand il précise dans son introduction que "ce mince volume trouvera sur les rayons des bibliothèques une place durable"
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La lettre de Conrad

La lettre de Conrad est la suite, ou plus exactement l'autre versant, du célèbre roman de Fred Uhlman, L'ami retrouvé.

Le narrateur profite de ses dernières 48 heures avant son exécution à mort, en raison de sa participation à l'attentat contre Hitler, pour s'adresser à un vieil ami juif.

Cette lettre est une confession avec ce que cela comporte comme vérités jusques-là non dites et d'aveux.



C'est également une lettre de pardon, pleine de regrets, adressée à son ami, au seul et unique que le narrateur, un jeune issu de la haute noblesse, a eu dans sa jeune vie et qu'il a trahi en raison du contexte politique de l'Allemagne de années 30, ainsi que du suivisme et de la faiblesse du narrateur...



Autant j'avais trouvé L'ami retrouvé excellent, autant La lettre de Conrad m'a plutôt parue longue et moins percutante. Peut-être que l'idée que ce livre puisse être une lecture obligatoire au collège explique ma réticence.
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L'ami retrouvé

Une magnifique histoire d'amitié entre Hans Schwartz, jeune garçon de seize ans issu d'une famille juive, et Conrad von Hohenfels, un jeune aristocrate fréquentant le même lycée que Hans. Les deux garçons deviennent très vite inséparables mais Hans, qui est ici le narrateur, va très vite se rendre compte que son meilleur ami a honte de le présenter à ses parents parcequ'il est juif et que sa mère en a peur. Deux amis qui se sont rencontrés au mauvais endroit et au mauvais moment. La montée du nazisme progressant, les parents du narrateur vont donc décider de l'envoyer en Amérique afin de l'éloigner des troublent que subit le pays en cette sinistre période. Hans va donc refaire sa vie et s'efforcera tant bien sue mal d'oublier son passé...un passé qui finira néanmoinspar remonter à la surface et ce, de façon tragique !

Magnifique récit / nouvelle (?) de Fred Uhlman traitant de la triste condition des juifs durant la périodes hitlérienne, à savoir que ceux-ci étaient la plupart souvent traités comme des bêtes et effrayaient même.
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L'ami retrouvé

Je ne sais pas pourquoi je suis passée à côté de ce livre.

Pourquoi n’ai je jamais entendu parler de Fred Uhlmann ?

Pourquoi mes lectures les plus diverses n’ont jamais croisé les thématiques abordées par ce texte.

Il est effectivement difficile de le qualifier … pas un roman, la fiction rappelle trop l’histoire … pas une nouvelle, l’histoire joue sur le temps long… pas un récit, les faits rapportés s’inspirent de la réalité mais ne se veulent pas retranscription.

Les thèmes abordés :

L’amitié, deux enfants qui se trouvent, qui partagent beaucoup de choses, qui découvrent le monde dans lequel ils vivent … et avec lequel il va falloir s’adapter.

Les différences de classes, il y en a un qui est issu d’une famille voyageuse et l’autre d’une famille traditionnelle … les années 30 en Allemagne est un handicap pour découvrir la fraternité.

Les blessures avec lesquelles il faut vivre toute une vie … fallait il rester et en mourrir ? … faut il reconnaître ses erreurs et peut être en mourrir ?

Un livre tout en finesse dont la lecture est aisée, abordable.

La version qui m’est arrivée entre les mains n’est peut être pas la plus claire, la non traduction des réparties en allemand et en latin, simplement signalée par un renvoi en fin de livre freine un peu la narration et n’apporte pas grand chose.
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