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Critiques de Georges Bataille (112)
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Ma mère

Titre très étrange que celui-ci. Le héros, Pierre, raconte comment sa mère l’a initié à la perversion. C’est un récit qui met particulièrement mal à l’aise, bien que très court, et nous entraîne dans une spirale infernale des plus malsaines. La débauche qui amène un quasi inceste rend le lecteur malade, et en même temps Pierre continue à aimer et idolâtrer sa mère. Le dégoût et le respect se mêlent dans une danse orgiaque qui ne peut mener qu’à la mort.



100 pages suffisent à vous retourner. C’est avec ce genre de texte qu’on se rend compte que les mots ont un pouvoir. Bref, une claque.
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Ma mère

(1)♪♪♪ les yeux grands ouverts sur le mystère, j'ai étranglé la solitude,

puis par la seule force du vice, je me suis lancé dans le vide...

..et même si ma bouche blasphème, si elle se nourrit de poison,

c'est la pureté et l'innocence, qui la font hurler de passion,

c'est elle qui embrasse, qui mord, qui lèche et qui blesse,

quand on a que la haine en partage et comme seul héritage...♪♪♪



Comme expliqué en préface, Mme Edwarda (nouvelle de l'auteur), devait faire partie d'un ensemble de quatre textes.

L'un d'eux était au moment de la mort de Georges Bataille, rédigé, corrigé et prêt à l'impression. Ce texte est celui-ci (ma mère)

L'examen des papiers n'étant pas terminé, il fût difficile de définir la présentation exacte qu'il aurait voulu donner à l'ensemble. le titre lui-même, n'est pas certain.

À la lecture des feuillets et notes retrouvés, plusieurs fin étaient possibles. le final de ce livre (de la page 119 à 126, dans la version des éditions 10/18), n'est donc qu'un résumé proposé et non, le choix de l'écrivain lui-même.

(Ai-je été assez clair ?)

___ ___ ___

Suite à la mort de son père, alcoolique et violent, le fils, Pierre (notre narrateur), va apprendre de la bouche de sa mère (qu'il idolâtre), la vraie nature du couple parental. Vérité et secrets lui seront ainsi crachés à la face sans aucun ménagement...

(p18/19):



On est loin de la romance.

Viol, violence, haine, alcool, non-amour, et surtout SEXE, gravitent autour de maman.

La mère vit sexe, respire sexe, boit sexe, se brûle sexe, elle et ses amies : Réa ; Hansi et Loulou...complices dans la débauche.

Pour ou par amour, le fils va la suivre sur les chemins de la perversion...



(2)♪♪♪ Aussi, j'ai adoré les serpents, quand j'ai découvert le venin...♪♪♪





___ ___ ___

Après "Eugénie de Franval", je viens tout dernièrement de terminer ma lecture d' "Ernestine", du Marquis de Sade.

Eh bien, honnêtement, que ce soit pour son côté provocant, ou par la beauté de son écriture, g.Bataille n'a pas à rougir du divin Marquis.

Je ne m'attendais pas à trouver ici, un aussi beau phrasé, allez j'ose... poétique.

Ah bon ? Et pourquoi ça ? Me direz-vous.

Peut-être à cause du vague souvenir du film de christophe Honoré, avec i.Huppert dans le rôle de la mère. Je m'attendais à lire des dialogues plus hystériques et modernes.

Pour le coup... Bonne surprise !

Le ton colle parfaitement au texte.

Comme dans mes deux lectures De Sade, vous ne trouverez ici, rien de pornographique.

Tout y est suggéré.

(Bon, pour celui qui suggère bien... quelques images assez chaudes, risque de le traverser) hummmmm....!!!

pardon !..

( Allez, on est plus des enfants...

On est des Babéliotes aguerris...

On en a LU d'autres, non? :-))



On trouve également, beaucoup d'allusions Bibliques. (Il est vrai que Bataille avait envisagé d'entrer dans les ordres, étant jeune). Mais ici, il laisse plutôt la part belle à ses péchés...



"_je ne suis pas un philosophe, mais peut-être un Saint..... peut-être, un Fou".

G.Bataille.



___ ___ ___

Conclusion :

La littérature érotique et subversive, quand elle est de ce niveau là... c'est quand même vachement bien !

___ ___ ___

(3) ♪♪♪

Quand je fais le bilan, de tout ce qui m'amuse, je me dis qu'au bout du compte, mon seul plaisir c'est le Blasphème ! ♪♪♪

___ ___ ___

extraits musicaux :

(1) et (2)♪♪♪ : _quand on a que la haine.

(3)♪♪♪ : _blasphème.

Du groupe : O.T.H

















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Ma mère

~ Souillure & transgression ~



Certains aiment Sade, d'autres préfèrent Louÿs, moi, quand il est question de littérature transgressive, mon préféré c'est Bataille ! Voilà c'est dit !



Roman inachevé & publié posthume, Ma Mère raconte l'histoire complexe d'une mère perverse & dépravée, mais pas que, Madame entraîne dans sa chute son fils, Pierre, fruit d'un viol.

La folie, l'alcool, l'enfermement, sexe & solitude s'emparent de cette œuvre torturée qui traite notamment de relations incestueuses. Il ne s’agit pas d’une œuvre pornographique. Il n’y nullement de descriptions crues des débauches auxquelles s’adonnent les personnages. Tout est suggéré, aucunement détaillé, leur plaisir est intrinsèquement lié à un sentiment de souffrance, sans lequel il ne peut exister !



Bataille n'épargne personne, encore moins le divin, ne rend pas la lecture aisée. J'assiste, impuissante, à la soumission progressive & constante de ce jeune garçon aux désirs les plus fous de sa mère. Brillant dans les idées qu'il véhicule & dans la manière qu'il a d'exposer les tréfonds les plus sombres de l'âme humaine, il ne s'agit là que du brouillon sur lequel l'écrivain n'a cessé de travailler de son vivant, ce dernier n'aurait certainement pas publié ce roman en l'état, ainsi, on obtient un roman à l'ambiance étrange, ivre & pesante !



Bataille à une vision bien déchirée de l'érotisme & de l'amour, pour lui ce qui fonde le désir, c'est avant tout la transgression d'interdits & non le besoin d'assouvir les pulsions sexuelles. Il n’a eu de cesse de dynamiter la philosophie, de mettre en miettes le bien, le juste, la mesure. Passé de l’autre côté du miroir, il est le penseur du mal, de l’excès, du négatif, de l’érotisme qu’il considère comme autant d’expériences intérieures, Il en fait de ce dernier, le lit d'une extase mortuaire & du plaisir un sacerdoce de la faiblesse humaine !



Déjà adapté au cinéma par Christophe Honoré, avec Isabelle Huppert & Louis Garrel !







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Le Bleu du ciel

Georges Bataille met quasiment 20 ans à publier le bleu du ciel, et c'est une chose qu'on peut comprendre une fois le livre terminé. le personnage principal, Troppman est ce qu'on appellerait aujourd'hui un véritable sadique, un paranoïaque, un manipulateur obscène. Mais l'est-il complètement, comparé au décor du roman qui gronde derrière les lignes ?



On le suit à travers toute cette Europe pré Seconde Guerre Mondiale, à chaque fois entouré de femmes (dont la sienne) avec qui il ne cherche qu'à se détruire tout en les détruisant à leur tour psychologiquement.



De Paris aux bars malsains londoniens, des insurrections communistes de Barcelone aux rues d'Allemagne peuplées d'enfants nazis, on suit toute cette histoire comme un cauchemar moite, un lendemain de cuite sans alka seltzer, et pourtant. Pourtant.



C'est un regard lucide sur ce à quoi peut ressembler la crasse de cette époque ; les personnages sont perdus et tentent par tous les moyens de réduire leur vie face aux dégoûts des horreurs de la réalité.



On ne pourrait pas offrir le bleu du ciel à n'importe qui à part à soi-même, disons pour les moments de désespoir et c'est beaucoup trop beau et nihiliste pour l'échanger. C'est exactement ce petit éclat d'encre noir, que j'aime par dessus tout !
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Histoire de l'oeil

Publié sous pseudonyme par un Georges Bataille qui n’en avoua jamais la paternité, HISTOIRE DE L’ŒIL se présente comme un court roman pornographique écrit à l’envers de 170 fiches de lecture de la Bibliothèque Nationale, où l’auteur était conservateur. Il le rédige en pleine cure psychanalytique et le roman se montre peu soucieux de cohérence, allant d’un tableau à un autre sans souci de progression dramatique ou d’une quelconque caractérisation des personnages. Il s’agit d’une suite de séquences « osées » (où l’érotisme, en tant que tel, est souvent absent) qui décrivent diverses perversions avec une prédominance des watersports et autres golden shower. Bref, les deux « héros », emportés dans leurs dépravations baisent beaucoup et, plus encore, se pissent joyeusement dessus. Le narrateur s’associe ainsi à la très délurée Simone avant d’inviter dans leurs orgies la pieuse et virginale Marcelle qui finit par se laisser aller, elle-aussi, à la débauche. Par la suite, Marcelle devient folle, est internée, libérée par notre duo et se pend. Bataille situe la suite du récit en Espagne et démontre sa fascination pour la tauromachie avec des passages étranges, notamment celui où Simone, en assistant à une corrida, s’introduit une couille de taureau. L’histoire se termine par une série de profanation commises dans une église avec un prêtre à qui Simone arrache un œil qu’elle s’enfonce dans le vagin dans un délire de sperme et d’urine.

Difficile de s’intéresser au récit, des critiques sérieux ont cependant démontré le symbolisme de la plupart des scènes. Soit. Admettons. Le dernier chapitre, en effet, explique la manière très psychanalytique dont le roman a été écrit. Cela dit il n’est pas toujours nécessaire de transformer son parcours analytique en bouquin. Le tout, finalement, se limite à un catalogue d’audaces et de provocations : viols, inceste, sadisme, urologie, scatologie, tortures, meurtres,…Au-delà de l’aspect rentre-dedans peu à se mettre sous la dent : on frôle souvent la parodie plus ou moins consciente (« et si j’essayais à tout prix de choquer le bourgeois ? ») mais sans le côté rigolo d’un Apollinaire (LES ONZE MILLE VERGES) ou l’extrémisme d’un Sade (LES 120 JOURNEES DE SODOME). Ca intéressera sans doute les amateurs de surréalisme ou de « jeu littéraire » mais la majorité des lecteurs risquent de rester sur la touche. Un comble pour un livre vendu comme érotique…


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Ma mère

Mon premier Georges Bataille, sans doute pas le dernier, même si c'est plus ou moins son dernier à lui, apparemment. J'écris apparemment car je ne sais pas si c'est vraiment un livre en tant que tel, c'est une sorte de reconstruction d'une histoire a posteriori, un choix éditorial relativement décevant. Si cet écrit n'est pas abouti et pas tout à fait cohérent, j'ai vraiment apprécié le style et ce ton sans complaisance, qui touche à nos viscères-vices-airs... Ce n'est pas donné à tout le monde d'écrire comme ça. Donc c'est à suivre, peut-être avec un peu plus d'ordre... Ahah.
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Ma mère

Ce livre dérange les conventions sociales et laisse une impression peu agréable une fois la lecture achevée.

Tout est dans le style de l'écrivain.

A relire pour peut-être en faire une analyse différente .....
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La mutilation sacrificielle et l'oreille co..

Je connaissais Georges Bataille pour ses récits à la fois captivants et intrigants. Qui ont défié à eux seuls ma pensée, et ébranlé mes certitudes.



L'auteur renouvèle son art en écrivant ici un livre sur la mutilation sacrificielle, il rapproche deux faits : L'oreille coupée de Van Gogh avec le doigt arraché de Gaston F.



Une écriture brillante ! Décidément, c'est un auteur que je conseille pour régaler sa curiosité et sa soif de connaissance. Par contre, âmes sensibles s'abstenir : Chaque roman de Georges Bataille vous fouille les tripes, et vous porte une estocade ;)



Je ne remercierai jamais assez mon chéri de m'avoir fait découvrir cet auteur :)
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La littérature et le mal

Dans la littérature et le mal, Georges Bataille analyse les œuvres littéraires d' Emily Brontë (les Hauts de Hurle-Vent), Baudelaire (les fleurs du mal), Jules Michelet (la sorcière), William Blake, le marquis de Sade, Proust, Kafka et Jean Genet.



Georges Bataille explique la conception du mal pour ces différents auteurs et les rapports qu'ils entretiennent avec. Si les idées développées dans cet ouvrage sont toutes assez intéressantes, l'ouvrage reste néanmoins assez difficile à lire, surtout si comme moi, on ne connait pas entièrement les œuvres littéraires de tout ces auteurs.
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Madame Edwarda / Le mort / Histoire de l'œil

l'amour et l'amort étroitement lié

l'amour jusqu'à la déchéance

la déchéance jusqu'à l'amort
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Le Bleu du ciel

~ Eros & Thanatos ~



« Un peu plus, un peu moins, tout homme est suspendu aux récits, aux romans, qui lui révèlent la vérité multiple de la vie. Seuls ces récits, lus parfois dans les transe, le situent devant le destin. Nous devons donc chercher passionnément ce que peuvent être des récits - comment orienter l'effort par lequel le roman se renouvelle, ou mieux se perpétue »

Avant-propos



Ne vous fiez pas au titre, ce livre est un ciel en dépression, il nous entraîne avec lui de manière vertigineuse !



Un homme fuit tout le monde et surtout lui-même à travers une Europe qui gronde entre deux guerres, tourmenté de ses pulsions perverses & ses pulsions de mort, Troppman fréquente trois femmes qui suscitent en lui tantôt, l'amour et le désir, tantôt la répulsion et l'écoeurement.



Bataille a un style très maîtrisé, aucun mot n'est laissé au hasard, paradoxalement poétique en dépit de l'ambiance macabre qui y règne !



Transgressif, vertigineux, moite & violent ! Force est de constater que l'œuvre Bataillienne est Beaucoup plus faite pour les alcôves que pour les bibliothèques.
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Le Bleu du ciel

Le livre commence dans un bouge de Londres et se termine dans une gare de Francfort. Entretemps, entrelieu, nous suivons Henri Troppmann à Paris et Barcelone.



Que dire à propos de ce livre? Que Bataille l'avait abandonné et qu'il ne fut publié qu'à la suite de l'encouragement de ces amis? Que le livre est écrit en 1935? Qu'il y déploie les salissures de l'âme humaine et de sa passion morbide pour la mort. Troppmann ne fantasme-t-il pas sur la nécrophilie? ne va-t-il pas jusqu'à imaginer faire l'amour à sa mère qui vient de mourir?



C'est un peu tout cela. Tous les personnes du roman sont mus par une vague autodestructrice, malades, illusionnés et désillusionnés, au bord des fenêtres à de multiples reprises, au bord de l'abîme.



Des débuts de la guerre civile espagnole à la rencontre avec les jeunesses hitlériennes, la fin du roman donne une ampleur insoupçonné au reste du livre qui, il faut bien l'écrire, n'est pas agréable à lire.

Ses relations aux femmes de "sa vie" sont nauséabondes et obscures, sujets de passion et de d'exécration.



A la fin du roman, Dirty s'inquiète de l'arrivée de la guerre, de l'inévitabilité de la mort des enfants, souhaitant la guerre tout en sachant qu'elle est un monstre.



Un concentré de misanthropie à l'aube d'une décennie effroyable pour l'humanité.

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Lettre à René Char sur les incompatibilités de l'..

Georges Bataille, Lettre à René Char sur les incompatibilités de l'écrivain.



En mai 1950, dans la revue Empédocle, René Char pose cette question ouverte " Y a t-il des incompatibilités ?".

Georges Bataille y répond par une longue lettre en abordant notamment le problème du langage comme mode de l'action dans une société en mutation.

"On ne saisit pas encore clairement que, dans les temps présents, c'est - bien qu'en apparence il ait fait long feu -, le débat sur la littérature et l'engagement qui est décisif ».
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Madame Edwarda / Le mort / Histoire de l'œil

Je viens d'éteindre la radio: émission sur Georges Bataille! Souvenirs pénibles d'une lecture obligatoire en fac. (choix du prof chargé de nous enseigner la littérature du XXè siècle ).

Je n'ai jamais pu aller plus loin que cette impression de glauque et de malsain qui émane des textes de Bataille. (Le seul intérêt de cet auteur pour moi fut de me faire découvrir Anais Nin, d'un érotisme moins morbide).

(Le prof -un certain J.L Steinmetz pourquoi ne pas le nommer- se prenait lui même pour un grand écrivain. le genre de "leçon morale" qu'il nous donnait: "Mieux vaut se faire écraser par un autobus avec le Monde dans sa poche qu'avec Ouest-France".

Pauvre mec.

et qui jugeait qu'en littérature il faut guetter la mort des collègues dont on veut occuper le "créneau" dès que la place se libère sur le "marché"...)
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Ma mère

Autant le style d'écriture est élégant, suave et épuré, autant le récit est d'un terrible ennui. N'ayant pas l'habitude de m'adonner à des lectures érotiques, et encore moins à tout ce qui est porté sur l'inceste, une bonne partie de l'histoire contient des passages pénibles à lire, à imaginer. On se lasse, on veut absolument les enjamber. Batailles, à travers cette œuvre inachevée, met en lumière le suc le plus sombre et le plus dégoûtant qui puisse se nicher dans un être libidineux. Comme lectrice, le thème abordé n'est vraiment pas ce que je cherche dans l'aventure littéraire. Toutefois, j'étais séduite par le style, bien que se soient des feuillets (donc des brouillons), Batailles offre des phrases courtes et longues à la fois, voire alambiquées dont la ponctuation n'est d'aucune aide. Mais leur beauté, au -delà du fond, était une source de jouissance pour moi, c'est, sans aucun doute, ce qui m'a permis d'aller jusqu'au bout de ma lecture.
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L'érotisme

Dans cet ouvrage composite (Un essai intitulé "l'érotisme et la transgression" et 7 études sur des auteurs divers mais en rapport avec le principal) Bataille met constamment en relation Eros et Thanatos . Soit l''érotisme comme antidote à la mort (fusion vs séparation) soit l'érotisme comme transgression et violence . C'est intéressant mais tout de même considéré à peu près exclusivement du point de vue du mâle . Et j'ajouterai , parfois un peu nébuleux.
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Lascaux ou la naissance de l'art

Livre lumineux, magnifique, sur l'exaltation première, ludique, de la pure expression artistique. Tout Georges Bataille semble être dans cet essai sur Lascaux : sa recherche éperdue de la transgression, du jeu, de la dépense sans ici insister sur la souillure ou la joie suppliciante. Toujours brillant non spécialiste, parfaitement impliqué dans son sujet, Bataille s'attache aux instants initiaux et décrit parfaitement le mystère et la fascination - vague et inextricable comme tout expression du tout autre - que continue à susciter Lascaux.
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Le procès de Gilles de Rais

Un procès très intéressant malgré un auteur qui prend un peu trop parti d'après moi. La traduction est bien faite, il y a une chronologie très pratique, bref, pas grand chose à dire, à part que je me demanderai éternellement si tout est vrai, ce qui m'étonnerait un peu. Je pense (ce n'est que mon avis), que Gilles de Rais n'a peut être pas été aussi meurtrier qu'on le prétend, mais enfin, qui sait. Une bonne lecture, un peu soporifique, mais très accessible :)
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L'Abbé C

« L'abbé C. » Georges Bataille (folio, 185p)

Mon premier livre de Bataille, un auteur à la réputation sulfureuse ; le dernier aussi ?

Un livre à tiroirs, à strates, dont je n'ai guère pu ouvrir (et saisir) que le premier niveau ; le reste, c'est-à-dire près de la moitié, m'est passé complètement par-dessus la tête, incompréhensible. Est-ce l'ABC (ou l'abaissé) de l'érotisme pervers ? En tous cas pas dans la description de scènes particulièrement crues, ni dans le vocabulaire, même le mot « cul » est pudiquement éludé. Mais c'est fondamentalement un livre où se mêlent inextricablement toute notion du bien et du mal, l'une se fondant dans l'autre. Ce roman est, me semble-t-il ( ?), un tableau de ce que la perversité, comme jouissance du mal, (ou comme modèle du bien ?) peut produire, en même temps qu'une prétention à une réflexion philosophique d'un niveau et d'une expression qui me dépassent.

Dans une construction pour le moins baroque, faite pour perdre le lecteur, on découvre un récit (le premier tiroir que j'ai à peu près compris) enchâssé entre une préface (d'un éditeur fictif), et une sorte de postface (du même éditeur) où s'intercalent des notes additives d'un des personnages et des commentaires plus qu'obscurs d'un autre (oui, il faut suivre…)

Robert donc, abbé, est le frère jumeau de Charles, celui-ci étant le narrateur du livre qu'il a donné à l'éditeur. Charles raconte le piège qu'avec sa maîtresse Eponine, fille de très petite vertu (mais quel sens a ce mot ?) il tend à son frère le curé. Eponine, obsessionnellement désirante depuis toujours du jumeau en soutane, veut par-dessus tout, avec la complicité active de son amant, faire craquer le puceau ecclésiaste. Le dit curé qui résiste jusqu'à l'indécence (l'indécence du serment d'abstinence), mais qui en même temps jouit de sa mortifère chasteté… Qui est le plus tordu des deux frères ? Jusqu'à ce que la situation se complique, que le drame se noue, et qu'on découvre, dans les différents appendices de fin du livre, qu'on est en pleine seconde guerre mondiale, que la Gestapo et ses méthodes barbares ne sont pas loin…à pervers, pervers et demi.

Ecriture léchée, ici ou là une belle trouvaille d'écriture. Mais parfois des formulations emberlificotées, voire totalement absconses (je cite : « De même, le plus souvent, nos plus grands malheurs sont frivoles : seule les fonde la pesanteur, qui empêche d'y voir la même imposture que dans la mort. Même, en principe, nous n'avons rien de désespéré, sinon les phrases auxquelles l'improbité nous lie… » Etc...) Obscurité du langage qui renvoie à des sentiments, ou des positionnements intimes tout aussi cul-par-dessus-tête, des désirs contradictoires, un embrouillamini de l'Eros et de Thanatos qui veut tout et son contraire.

Sur Babélio, 3 critiques pour 80 lecteurs, c'est un ratio assez réduit, qui dit sans doute le nombre de personnes dubitatives. Bon, je suis allé au bout. C'était… une expérience… sans jouissance… Je n'ai décidément pas le niveau…

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La part maudite

chef d'oeuvre visionnaire
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