Je ne peux pas dire avoir aimé lire ce livre. C'était assez pénible, de par le style d'écriture de l'auteur que j'ai trouvé brouillon (peut être peut-on y trouver un charme, pas moi) et répétitif quant il en vient au vocabulaire du sexe... j'ai pourtant apprécié le chapitre de l'œil de Granero!
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Lire l'ABbé C est un DEFi.
c'est un livre déroutant, un patchwork d'aphorismes, d'élucubrations sur le bien et la mal, le vice et la vertu, le courage et la lâcheté. Régulièrement interchangeable, ces binômes apparaissent au travers de deux frères jumeaux, Charles le pousse-au-pêché et Robert, l'Abbé luttant contre la tentation du pêché de chaire.
L'idée de combiner préface et postface d'un pseudo éditeur, d'attacher un manuscrit de Charles et des notes de Robert est très agréable et permet de lier histoire du livre et histoire des événements qui se déroulent dans le livre. Cela fait un peu penser au Village de l'Allemand de Sansal.
Le contenu est très souvent cryptique, incompréhensible malgré des lectures et relectures de certains passages. J'en suis arrivé à me demander si Charles et Robert n'étaient pas le même homme. Très vite, j'ai eu l'impression de trouver une structure narrative me faisant penser à Fight Club, où Eponine, (la maîtresse de Charles, prostituée, femme de "petite vertu" et amie d'enfance ) serait le point de liaison entre ces deux frères, ces deux amis, ces deux personnalités?
Ainsi Charles paie à la mère d'Eponine chaque relation sexuelle quand Eponine cherche à défroquer Robert à l'aide de son frère. Ne pourrait-on pas y voir une réinterprétation d'Esmeralda et Frollo, du Moine de Lewis ou encore de Thais d'Anatole France. et si l'Abbé Robert n'était finalement qu'un fanstasme de couple Eponine-Charles pour échapper aux vices des leur relation sexuelle?
Bien entendu, de nombreux faits matériels dans le livre prouveraient l'existence de l'abbé. Néanmoins, l'écriture par moment lunaire me fait divaguer et me fait m'éloigner d'un esprit cartésien. Je doute comme l'abbé donc je suis. et si je doute de son existence, ne serait-ce pas la preuve qu'il existe? comme le chat de Schrodinger, il est à la fois mort et vivant, une impossibilité physiologique? Peut-être l'abbé C est D. un Dieu évanescent que Charles et Eponine testent pour le faire sombrer et y parvenir.
Ce Dieu, lâché par les êtres qu'il aime le plus au monde, ne finira-t-il pas par les dénoncer sous les griffes des pires bourreaux?
Un livre âpre vite lu (heureusement, sinon je ne serai pas arrivé au bout) mais qui a l'immense mérite de nous bousculer dans nos conforts de lecture . Si par moment on a l'impression que Bataille se moque du lecteur rendant cette lecture horripilante, le livre induit une quête de sens qui est celle que le lecteur souhaite lui donner.
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Bon, faut l'avoir lu…
Très élégant, très classe, très bonne famille.
Avec de l'efficacité dans l'écriture du fantasme érotique, reconnaissons-le.
Amusant aussi parfois lorsqu'il sait garder une distance de bon ton devant sa petite perversité acidulée.
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Trois nouvelles érotiques, la troisième étant la plus connue, très portée sur le scatologique et sur le licencieux, jusqu'à la mort. Vraiment pas convaincue par ce genre d'érotisme.
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Il s'agit d'un court essai philosophique qui tente de faire le lien entre l'érotisme et la mort, en s'appuyant sur l'art de la préhistoire jusqu'au maniérisme (à peu près). C'était intéressant, parce qu'assez facile à lire. Je ne suis pas une grande fan de philo, j'ai souvent l'impression que ça tourne autour du pot pour finir par conclure que le ciel est bleu, mais je pense que cette impression est due au fait qu'inconsciemment (ou non), on a intégré la plupart de ces concepts dans nos sociétés occidentales sans forcément savoir que quelqu'un avant nous avait lui aussi était capable de "penser". Dans le cas de cet essai, certaines choses m'ont paru évidentes, d'autres un peu désuètes, notamment le rapport à l'érotisme aujourd'hui, qui n'a pas grand chose à voir avec celui des années 60 (date de parution de ce livre, le dernier signé de Bataille juste avant "Ma mère", publié à titre posthume). Aujourd'hui on est plutôt bombardé par le sexe à longueur de journée, on a un rapport beaucoup plus décomplexé au sexe sans l'idée de procréation derrière, alors forcément, une partie de l'analyse de Bataille tombe un peu à plat. Ça reste toutefois une bonne idée de le lire, d'autant que j'ai commencé "Ma mère" et qu'on y retrouve ce qu'il a tenté de développer dans "Les larmes d’Éros". Par contre, c'est vraiment dommage de ne pas avoir de support image. L'histoire de l'art, ça va, je tiens à peu près la route, donc j'avais une idée assez précise des tableaux ou artistes cités, mais ç'aurait été un vrai bonus d'avoir un beau livre dans les mains avec toutes les images, afin d'appréhender plus facilement son approche.
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Insupportable, délibérément, expressément, volontairement insupportable, mais insupportable quand même. Un des rares livres dont j'hésitais à tourner la prochaine page. Mais je les ai tout de même tournées toutes, bien sûr.
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Un livre complexe qui ne m'aura pas apporté grand chose ! Heureusement que la lecture en est rapide.
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La quête d'amour, de soi, au travers d'une vie de "débauché" entre alcool, sexe, guerre. Une superbe écriture rythmée, une langue parfaite. J'ai beaucoup aimé. Je dois lire d'autres œuvres de Georges Bataille.
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Si j'aime, à l'occasion, un bon roman érotique, je déteste la pornographie. J'ai donc détesté ce livre et ne lirai jamais plus rien de cet auteur.
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