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Critiques de Georges Rodenbach (79)
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Bruges-la-morte

J'aimais beaucoup les poèmes de Rodenbach. Malheureusement ce roman ne m'a pas convaincu. Je me rappelle encore la joie que je me faisais de le lire lors de son achat... Et finalement je ne l'ai pas terminé. Ecriture trop "lourde", rythme qui ne marche pas, exagérations... Je me demande bien à quoi il pensait lors de l'écriture. Je crois avoir la réponse : il devait être dans sa poésie. Or écriture poétique et roman c'est comme dans la salade anglaise (vous savez celle faite avec des oranges et des tomates, essayez vous allez voir) ça ne se mélange pas. Alors une seule solution pour apprécier ce livre : retrouver tous les alexandrins, sonnets ou autre forme poétique, dont le livre est truffé, sans s'attacher à l'histoire.
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Bruges-la-morte

L'inconsolé Hugues Viane ne se remet pas de la mort de sa femme.

Pour faire son deuil, il erre comme une âme chagrine dans la grisaille des rues de Bruges.

L'atmosphère ( brumeuse, feutrée, indécise, et enrobée de silence, très caractéristique des recherches symbolistes ) qui se dégage de cette ville est propice à établir de discrètes correspondances entre le monde extérieur ( les eaux mornes, les lieux solitaires, le ciel gris de Bruges) et ses propres rêveries, et ses états-d'âme ( mélancolique ).

Bruges-la-Morte se présente comme le roman le plus représentatif de l'idéal symboliste et " c'est Paludes ( satire,de A.Gide ) en sérieux"



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Bruges-la-morte

Ce roman est presque un poème.

Il y a pas mal à dire sur la figure du double, sur la passion et la culpabilité, mais l'essentiel est plutôt dans la Ville, comme personnage à part entière.

Il y a de très belles descriptions des atmosphères, du béguinage, des églises, de la procession du Saint-Sang. Bruges est présentée avant tout comme "morte" (la mer s'en est retirée), habitée seulement de vieilles bigotes. La religion y est omniprésente, les rumeurs et le qu"en-dira-t-on" aussi. Finalement, l'image de la ville est essentiellement triste et mélancolique. Elle agit sur les personnages: Viane était venu s'y réfugier parce qu'elle lui ressemblait (elle est morte, il est en deuil), et elle a fini par le récupérer: l'amour et la vie n'y ont pas de place, seule la mort et la piété y sont permis.

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Bruges-la-morte

On se laisse facilement emporter par la prose de Rodenbach qui , dans Bruges-la-Morte, nous invite à d'étranges déambulations entre les rues mornes et les eaux stagnantes. Bruges-la Morte, c'est un peu une histoire, celle d'un veuf inconsolé depuis dix ans qui croise une silhouette, un visage : une femme qui ressemble à la morte vénérée. C'est surtout une prose poétique et épurée, toute d'effets de rythmes et de sonorités. Description de la ville y vaut description d'un état d'âme : les rues, les canaux, les pignons des bâtiments, les flèches des églises sont autant d'ombres portées sur l'esprit d'Hugues Viane. Celui-ci a choisi Bruges par analogie : au chagrin qui hantait son coeur, il fallait "les silences et la mortelle transparence d'Ombre de cette cité à part."



En ce sens, le travail sur les descriptions de la ville est proprement remarquable : au-delà d'un simple et sec réalisme, Rodenbach bâtit l'image d'une ville changeante et fantomatique. "Plus de description, mais [...] des coïncidences du dedans au dehors." Abolies, les frontières entre rêve et réel ; Bruges nous apparaît sous un jour nouveau.


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Bruges-la-morte

Bruges est la Venise du Nord, et si Georges Rodenbach a choisi cette ville pour son roman : c'est pour son romantisme légendaire et sa beauté, mais aussi parce qu'il voulait valoriser cette cité ou, d'ailleurs il n'a jamais vécu !

Rodenbach est un écrivain, un poète qui avec Mallarmé sont des représentants du symbolisme au XIX ième siècle, c'est pour cette raison que son roman ressemble beaucoup à un tableau en évoquant en toile de fond les canaux, les églises, les clochers, le béguinage de Bruges avec des" fondus" de gris, de tons sombres et diffus.

Hugues Viane son anti-héros est veuf, inconsolable, ténébreux et a décidé de s'installer dans cette ville car elle convient à son deuil ! Il erre le long des quais, sans but et, Rodenbach qui inaugure le récit-photo, interpose tout au long du roman des " clichés " de la ville .

Quand il aperçoit une silhouette qui ressemble à celle de sa bien aimée : illusion ou réalité ? il la suit, la rencontre, la fréquente et, ne voit en elle avec ses cheveux longs blonds que la réincarnation de son amour. Jane est une danseuse qui va profiter de cette ressemblance et de cette transposition d'amour pour le faire accéder à tous ses caprices. Il ira même, contre la volonté de Barbe la pieuse servante jusqu'à la laisser pénétrer dans le" mausolée" ou se trouvent les objets intimes de la défunte et, en particulier sa tresse ! Hugues, face à cette réalité et à la confrontation avec l'illusion qu'il a bercé, la tue !

Bruges la grise, Bruges la fervente, Bruges la morte vient de vivre un drame de l'amour !

L.C thématique d'août 2021 : un nom de ville dans le titre.
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Bruges-la-morte

Il ne s'agit pas d'un roman sur Bruges. Ce qui se passe ici c'est qu'on ne pense pas forcément à Bruges quand on lit le texte, mais on pense au texte quand on va à Bruges.
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Bruges-la-morte

Ce roman est une petite merveille de la fin du XIXe siècle !



Bruges dont la mer s'est retirée et qui est laissée pour morte, Bruges dont le béguinage est lui-même une ville de silence dans la ville morte ("si vide, si muette, d'un silence si contagieux qu'on y marche doucement qu'on y parle bas comme dans un domaine où il y a un malade"), Bruges ne pouvait être que la seule ville où Hugues, après avoir perdu sa jeune épouse, a pu venir réfugier son prégnant veuvage. Il erre le long des canaux et la mélancolie du lieu l’imprègne si profondément que la ville devient comme un personnage plein de compassion pour celui qui, inconsolable, a perdu son âme sœur.



Soudain, est-ce un rêve, une hallucination ? Une femme, ressemblant à s'y méprendre à la disparue, croise Hugues sur le chemin d’une de ses tristes promenades nocturnes. Vous lirez la suite...



Le charme de ce texte réside dans la capacité experte de son auteur à rendre l'atmosphère de la ville ; si vous vous y êtes trouvé un soir d'hiver après que la circulation automobile a cessé et que le bruit dominant soit le silence transpercé par les notes des carillons, si vous avez vu les perspectives ouatées des venelles et canaux dans la brume formant "un amalgame de somnolence plutôt grise", vous referez au long de ces pages une promenade pleine de réminiscences.



Dans son avertissement, Georges Rodenbach (ami de Villiers de l'Isle-Adam, des Goncourt et Daudet), précise que "cette Bruges qu'il nous a plu d'élire, apparaît presque humaine... Un ascendant s'établit d'elle sur ceux qui y séjournent". De même, par l'alchimie de l'écriture, ce très court roman exerce par contagion sur son lecteur un effet agréable et durable malgré la dominante sombre du décor et du récit.
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Bruges-la-morte

Une nouvelle en forme de promenade, de déambulation, de méditation et en fait d'abime. De la littérature, dans ce qu'elle a de meilleure, romanesque, romantique, inventée et inventive.
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Bruges-la-morte

Voilà un livre lu il y a peu et que j'ai d'ailleurs présenté en vidéo ici : http://happinessofreading.wix.com/happiness-of-reading



Mon impression face à ce chef-d'œuvre symboliste est plutôt positive. La taille du roman ( presque une nouvelle au final ) m'a assez étonnée sauf que cela a été suffisant pour en faire un très beau récit. Pour ce qui est de l'écriture poétique, elle nous en fait presque oublier le livre en lui-même. La simplicité de l'histoire où seuls deux véritables personnages interagissent y est très bien perçu. Pour les calés en littérature, les quelques références que nous propose ici Rodenbach les rendront peut-être heureux. L'ambiance oppressante ressentie durant chaque ligne de ce roman compose cependant le gros point sombre de ce roman. Bruges nous apparaît telle une ville fantôme ce qui est plutôt dommage. Je recommande donc ce petit livre captivant à tous ceux qui n'auront pas peur de suivre, durant quelques petits jours, un récit mortuaire situé entre le spleen et la tristesse, dépourvu de beaucoup de personnages, mais dont l'écriture sort de l'ordinaire.


Lien : http://happinessofreading.wi..
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Bruges-la-morte

Ce texte charmant et mélancolique à l'écriture un peu surrannée me fait penser à une vieille dame en crêpe et en dentelles sur fond de robe noire qui, telle Bruges en ses rues, nous raconterait à travers les méandres de ses souvenirs l'histoire d'un amour mort qui finira mal à trop vouloir en entretenir la mémoire en confondant passé et présent, réalité et imaginaire.

Jolie promenade au coeur de Bruges, ce récit nous plonge dans l'essence d'une ville qui, pour être devenue très touristique n'en demeure pas moins profondément authentique, et garde de son passé la beauté et l'austérité d'une ville du nord, entre nostalgie et présence d'un passé relativement ancien mais qui semble si proche. Bel écrin pour une histoire d'amour tragique, Bruges-la-Morte porte l'écriture infiniment poétique de Rodenbach comme une partition la musique, et nous emmène au coeur de ce qui ne reviendra plus mais ne s'oubliera pas.
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Contes symbolistes, volume III : Les Clefs ..

Symbolistes à souhait. Pas étonnant de la part de Mauclair et surtout du maître, oui, maître ! bien, maître ! - Rodenbach !
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Le carillonneur

On retrouve dans "Le Carillonneur", comme dans "Bruges-la-Morte", à l'avant-plan plutôt qu'en toile de fond, la ville de Bruges. le caractère dominant de la ville dans le récit est d'ailleurs bien reflété dans l'édition illustrée par Louis Titz (disponible sur Gallica), pour ainsi dire dénuée de représentations humaines. L'histoire débute par un concours organisé pour élire la personne qui succédera au défunt carillonneur de la ville. C'est l'architecte Borluut qui, inopinément, remporte le titre grâce à une prestation propre à faire revivre l'esprit flamand. Car Borluut fait partie des nostalgiques des temps alors révolus d'une Flandre puissante se distinguant par la richesse d'une culture qui lui est propre. C'est principalement la sauvegarde de la Beauté de l'art flamand, a fortiori architectural, que défend Borluut, plus modéré que ses amis rêvant d'une Flandre autonome. Tous se réunissent hebdomadairement chez l'antiquaire van Hulle où Barbe et Godelieve, ses filles, sont les fidèles spectatrices des entretiens enflammés du groupe. Ces présences récurrentes font tour à tour naître chez Borluut le désir et les sentiments amoureux, partagé entre l'attraction de la sensualité et la tendresse de la pureté. C'est dans la perte que le véritable amour de Borluut se révèle en fin de récit, que le lecteur connait l'identité de celle qui lui est indispensable.



Personnellement sensible à la plume de Rodenbach qui, souvent, donne envie de s'arrêter sur une phrase, de la consigner avec d'autres pour y revenir encore et encore, et appréciant le déroulement de l'histoire, j'ai pourtant ressenti le besoin d'entrecouper ma lecture d'une pause. Est-ce le fait de la pesanteur de l'ambiance d'une vie remplie de regrets, de la montée en tension des oppositions entre partisans du patrimoine flamand et défenseurs de la modernisation, d'un style malgré tout un peu chargé ? Quoiqu'il en soit, "Le Carillonneur" est pour moi un livre qui, bien que court, gagne à être lu par parties.

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Le carillonneur

Dramaturge et romancier, mais avant tout poète, Georges Rodenbach est un auteur belge attachant et dont la prose agit tel un charme sur les lecteurs sentimentaux dont je suis. Personnellement, il m'est impossible de le lire sans penser à mon cher Zola même si le verbe est moins rude ; c'est la lutte du symbolisme et du naturalisme qui aboutit dans les deux courants à une narration très descriptive et tout empreinte d'émotions. Mais si chez Zola l'homme est au cœur du récit, avec Rodenbach, c'est la ville de Bruges qui tient le haut de l'affiche. Déjà, avec "Bruges-la-morte", j'en avais fait la délicieuse expérience, elle se renouvelle ici avec "Le carillonneur".



Joris Borluut remporte le concours de carillon de Bruges et installe ses quartiers dans le beffroi. Là, "au-dessus de la vie", il est libre d'exprimer par sa musique et le tintement des nombreuses cloches qui composent son carillon, ses rêves et ses espoirs. Son premier rêve, capital, est sans doute de voir sa bonne et belle ville de Bruges rayonner sur les Flandres dans un règne hégémonique incontesté et éternel. Joyau d'art, de mysticisme et d'humanisme, Bruges mérite tout ce qu'il y a de mieux selon lui et ses amis. Mais les projets les plus audacieux sont souvent sapés par les prosaïsmes de l'existence qui nous en éloignent pour un temps indéfini. Ainsi en va-t-il pour Joris dont les amours contradictoires et contrariées déchirent le cœur et le corps entre deux sœurs aux tempéraments diamétralement opposés.



"Le carillonneur" se divise en trois parties très distinctes dont seules les deux premières m'ont vraiment intéressée, d'où une lecture qui, quoique plaisante, s'est un peu étirée jusqu'à l'ennui dans son dernier tiers. Mon sentiment est aussi qu'il faut peut-être être belge et/ou flamand pour pleinement s'approprier ce roman et l'apprécier dans tous ses intimes développements.





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Le carillonneur

D'accord, Rodenbach écrit bien, mais cette fois j'ai eu du mal à supporter son lyrisme d'une autre époque. Dans sa critique, Gwen21 nous dit qu'elle a pensé à Zola : j'ai fait la même réflexion. Mais quel contraste entre la puissance d'évocation de Zola, l'enthousiasme qui émane de sa prose, et le lyrisme un peu mièvre de ce roman, qui a parfois failli m'endormir.

L'auteur nous conte la vie d'un architecte brugeois nommé carillonneur communal vers 1900, mais le personnage principal , ici encore, c'est Bruges, que Joris Borluut restaure tout en préservant son charme tranquille, sans modifier la moindre pierre, le moindre élément architectural: pour lui, Bruges doit rester "Bruges-la-Morte". Mais le monde politique n'est pas de cet avis et rêve de creuser un canal qui relierait à nouveau Bruges à la mer. Même ses amis l'abandonnent et le projet va sans doute se réaliser. Au passage, Rodenbach montre la vanité du mouvement flamand, qui ne mérite pas de rassembler tant d' énergie.

Tout rêveur qu'il est, Borluut n'en reste pas moins un homme confronté aux démons de la passion, aux charmes de l'amour. Il sera victime des premiers, connaîtra un temps les joies des seconds, pour finir seul, se consolant dans la contemplation de sa ville, du haut du beffroi, faisant tinter les cloches de son carillon en fonction de ses états d'âme. Mais bientôt les cloches se tairont...

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Le carillonneur

Après l’immense succès de son roman symboliste Bruges-La-Morte (1892), l’écrivain et poète belge Georges Rodenbach revient en 1896 avec Le Carillonneur, qui nous fait revivre, à travers une belle galerie de personnages, la ville de Bruges telle qu’elle était au XIXème siècle. On y découvre ainsi à travers l’intrigue les préoccupations de ses habitants, que ce soit celles d’un jeune architecte et carillonneur, d’un peintre, d’un antiquaire et bien d’autres, dans une ville magnifique en soi, mais quelque part morte dans son évolution...

...

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Le carillonneur

Bruges est à l'image des deux filles de l'antiquaire Van Hulle, la sanguine Barbe, héritière de sang espagnol et la spirituelle Godelieve aux cheveux de miel.



Le carillonneur Joris Borluut succombera aux deux soeurs mais, investi dans la rénovation authentique de sa ville, il combattra les promoteurs de travaux gigantesques destinés à en refaire un port de mer.



L'écriture est très belle mais reste accessible.

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Le règne du silence



"L'eau mélancolisante commande des oeuvres entières comme celles de Rodenbach, de Poe" Gaston Bachelard, "L'eau et les rêves".
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Le Rouet des brumes

Ce que Rodenbach donne à voir, c'est encore le regard d'une âme soudain immobile et qui contemple...

Comme Fernand Khnopff, son "frère astral", exécutant le frontispice de "Bruges-la-morte" ou bien encore quelque songeuse dont la chevelure de feu éclaire de sa lumière inquiète les rivages de l'Art Nouveau !
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Les Tristesses: Poésies

Nous connaissons le merveilleux auteur de "Bruges-La- Morte"...et en ce premier week-end de "confinement"... je me suis attelée, après avoir pris des nouvelles de mes proches, à un exceptionnel rangement de printemps...



Triant des ouvrages moins accessibles dans mon espace, je suis tombée sur ce livre de la fin du 19e, acquis il y a des années, lorsque j'étais catalographe en livres anciens... et que je fouinais, en plus, très fréquemment chez des bouquinistes ou autres libraires d'antiquariat... Retrouvé ce recueil épuisé de cet important artiste belge, personnalité complexe, grand mélancolique !



Lisant plusieurs poèmes avec grande émotion.. j'ai souhaité laisser ce jour une trace de cette plume magnifique, et de ce recueil moins connu. Ce sont des vraies histoires, en vers, avec une intrigue, des personnages, un début, une fin, un décor...

Histoires pathétiques, bouleversantes qui justifient largement le titre choisi par l'écrivain-poète belge: "Les Tristesses"



Parmi ces différentes narrations en vers, une préférence pou un long poème adressé à un autre poète, un de ses grands amis, François Coppée, qui nous prend "aux tripes" , que l'on peut aussi trouver trop larmoyant... mais le choix, la musique des mots, la fluidité, le rythme , tout concourt

à nous entraîner sans qu'on y prenne garde !... Il n'y a pas que les drames , tragédies des humbles, la souffrance du poète [1er texte, " La naissance d'un poète" ], il y a aussi la poésie de la nature flamande, la poésie de l'amour des siens...



Et je rejoins cette appréciation du grand Victor, que je viens de dénicher, en faisant quelques recherches complémentaires sur ces "Tristesses"!



"[9 août 1879]

Je lis de temps en temps une page charmante. Il y a plus d'une joie pour nous dans vos -Tristesses-. Je suis heureux, Monsieur, de savoir où envoyer mes remerciements.

Victor Hugo "





" Infamie éternelle



A François Coppée

(...) I.



C'est un bien triste jour le jour où l'on se pare

Pour se quitter; le jour qui divise et sépare

Ceux qu'au même foyer la tendresse a groupés.

Car il est de ces noeuds du coeur ourdis dans l'ombre

Dont on ne sent la force impénétrable et sombre

Qu'à l'heure où le destin cruel les a coupés !...



On ne croyait pas tant s'aimer. Dans la demeure

Il semblerait que tout s'éteigne et que tout meure,

Car celui qui s'en va paraît le plus chéri.

Tous pleurent: les enfants plus jeunes, l'air farouche,

Regardent sans comprendre et le doigt dans la bouche

La grande soeur qui met son beau chapeau fleuri. (...)

(p. 57)



Quasiment, chaque longue poésie est dédiée à d'autres écrivains et amis,

comme Verhaeren, Louise Ackermann, Jules Bailly, Théodore de Banville, mais aussi aux êtres chers : sa mère, sa soeur...etc.



Après ce moment de lecture , poignant... je vais m'occuper délicatement les

mains, en tentant de réparer ce volume,très fragilisé,qui toutefois ne fait pas son âge [ 141 ans - Cent-quarante et un ans !! .. ]...[[ ****Paris, Alphonse Lemerre, 1879 // Seconde édition ]

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