Tina Modotti, photographe et militante politique italienne, a marqué l'histoire de la photographie par son engagement politique d'extrême gauche. Soucieuse des classes laborieuses et défenseuse des idées révolutionnaires et marxistes, elle a photographié toute une histoire économique, des paysans mexicains aux manifestations du 1er mai.
En quoi les photographies de
Tina Modotti dénoncent-elles les conditions de vie des défavorisés et les inégalités sociales et économiques dans le Mexique du début du XXe siècle ?
Pour parler de ses travaux, Tiphaine de Rocquigny reçoit :
Gérard de Cortanze, essayiste, traducteur et critique littéraire
Eugénia Palieraki, maîtresse de conférences en histoire et civilisation de l'Amérique latine à Cergy Paris Université.
#photographie #mexique #economie
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L'artisanat textile avait fait la réputation du Frioul à l'époque de la République de Venise. Partout on travaillait le lin, la laine, la soie surtout. À l'aube du XXe siècle, c'est toujours la première activité frioulane : elle emploie 44 % de la main-d’œuvre. Une grande usine textile est installée dans les faubourgs d'Udine : les filatures Domenico Raiser et Fils. Tina s'y présente, elle est engagée Elle a un peu plus de dix ans... L'âge idéal ! Dans les ateliers de filature, l'agilité, la souplesse, la petite taille des enfants sont particulièrement appréciées : ils peuvent attacher les fils brisés sous les métiers à tisser en marche, nettoyer les bobines encrassées, ramasser les fils de coton. Autant de tâches harassantes, mal payées ; elle sera rouetteuse, encaneuse, moulinière, dévideuse, ourdisseuse... C'est la seule à rapporter un salaire à la maison susceptible de nourrir sa mère et ses quatre frères et sœurs. Cette lutte incessante contre la pauvreté va la marquer à jamais.
Violette était hors d'elle. Le sport féminin était en pleine déconfiture. L'allocation gouvernementale venait d'être diminuée de près de vingt pour cent. La Fédération féminine de football avait si peu d'argent que les seuls déplacements à l'étranger de l'équipe de France se réduisaient à Bruxelles. Le cyclisme féminin sur route et sur piste venait d'être supprimé et l'athlétisme étouffait par manque de subventions. En réalité, derrière toutes ces mesures et tous ces lâchages se cachait un seul et même discours : toutes ces femmes libérées, autonomes, indépendantes, aux cheveux courts, dont beaucoup militaient pour l'obtention du droit de vote, ternissaient l'image de la femme telle que la souhaitait une société qui ne voulait voir en elles que d'humbles ouvrières travaillant pour la natalité nationale, toutes dévouées à la gloire de leur mari. Et de plus, constater qu'un certain nombre d'entre elles étaient lesbiennes ne faisait qu'ajouter à l'opprobre et au rejet.
Mais la vie n'est jamais une ligne droite. Il faut toujours que le bonheur soit entaché de marques plus ou moins profondes de malheur.
Vous n'y êtes point du tout, messieurs. Je souhaite me rendre en Normandie, sur les bords de la Manche, à Cherbourg.
⁃ En Normandie ?
⁃ Sur les bords de la Manche ?
⁃ À Cherbourg ?
⁃ Quel beau trio de perroquets ! Je sais bien que l’époque est aux singes et aux serins et que nous avons tous lu Les Voyages du Perroquet de la Visitation de Nevers de monsieur Jean-Baptiste Gresset, mais tout de même ! Messieurs, je veux aller au-devant de mon peuple. J'ai le sentiment, désagréable, qu'on ne veut me laisser voir que ma toute-puissance. Qu'on me cache le malheureux état des provinces de l'intérieur, où habite la misère, où l'impôt dévore le pain de tous ces malheureux. Qui, dans mon entourage, a donc si à craindre que quelque homme vrai ose me parler, avec franchise, et me présente les abus et les injustices qu'on perpètre en mon nom ?
⁃ Mais, Sire..., tenta de Coste.
⁃ Taisez-vous ! Tout cela doit cesser ! Un parti hostile nuit à ces retrouvailles, je le sais. Sous prétexte du bien public, il sert avant tout ses passions, ses jalousies et travaille à ses seuls intérêts.
La presse écrite ne vaut guère mieux. Minute, dans une prose rappelant les heures les plus sombres de l'histoire de France, assure que nombre de jeunes français, dans un geste de salubrité publique, seraient prêts à accompagner Cohn-Bendit à la frontière, pour ne pas abandonner la rue à la chienlit des enragés. L'aurore voit dans ces événements la "main de véritables commandos sur le mode "prochinois", conduits par "des meneurs étrangers". L'Humanité, jouant les Ponce Pilate, renvoie dos à dos les forces de répression avec leurs matraques et les aventuriers gauchistes .......Le Figaro fait de ces étudiants des "jeunes relevant de la correctionnelle plutôt que de l'université. Le Parisien titre " Paris en état de siège"
On ne renonce pas à la mer, jamais.
Au début, on peut prendre ça pour un jeu, et puis, très vite, la mer et le navire font de vous leur esclave consentant.
- Il arrive un jour où vous croyez les dominer, être leur maître. Mais c'est faux, on ne possède pas la mer, on est possédé par elle.
- Oui, on a toujours à apprendre d'elle. C'est étrange pour un roi qui n'a jamais vu la mer, qui n'est jamais monté sur un bateau, cet univers vous paraît si familier ...
-Je sais. C'est sans doute mon drame et ma richesse. Vous avez la mer, j'ai le peuple de France. J'ai toujours à apprendre de lui.
Je ne le posséderai jamais. Il me possédera toujours ...
( En Amérique ) la société change, elle aussi très vite. Notamment en cette année 1920 qui voit la ratification de l'Amendement de la Prohibition qui met l'alcool hors la loi. Mais aussi par la place de plus en plus importante prise par le pouvoir combiné de l'Église catholique, des clubs féminins et des groupes de "réformateurs" qui peuvent déclencher, du jour au lendemain, un boycott puritain, capable de paralyser l'industrie cinématographique s'ils le jugent nécessaire.
Antoine est déçu. Déçu de cette révolution avortée. Depuis que la distribution d'essence a repris, tout est redevenu normal, ou presque. La France est redevenue la France: celle des shadoks et des Gibis. La France de ceux d'en haut qui ont les pieds en bas et de ceux d'en bas qui ont les pieds en haut;
Citation à propos de la fin des événements de mai 68
Quand Tina monte dans le train en gare de Friedrichstrasse, en ce début d'octobre 1930, sous la protection de Vittorio, la situation en Allemagne s'est terriblement dégradée en quelques mois. De la misère galopante aux prétentions nazies de plus en plus agressives, la terreur brune est en marche.
Observant la mine déconfite des trois hommes, Louis jouit de leur détresse qu'ils avaient tant de peine à cacher. Qu'allaient-ils bien pouvoir lui opposer pour qu'il annule ce voyage ? Les arguments ne se firent pas attendre.
- Il y a quelque chose de très pauvre et de malpropre chez ce peuple du Cotentin. Dans ses vêtements, dans ses chaumières, dans ses manières. Les peuplades qui vivent dans ces régions sont tenues à l'écart de toute civilisation. La dégradation des chemins vicinaux y est telle qu'elle apparaît comme une véritable source de misère. C'est une zone reculée, inhospitalière. Habitée par...
- Des sauvages, Ségaut, c'est cela ? Des nègres d'Afrique ? demanda le roi.