Ce livre est un reccueil de plusieurs nouvelles, relatant chacune une énigme résolue par le Père Brown. Celui ci est un prêtre qui fume le cigare, voyage beaucoup, au 19è siècle. Il est accompagné de Flambeau, un détective français.
Ils assistent à des meurtres, des intrigues en apparence surnaturelles ou diaboliques, mais que le Père Brown arrive toujours à éclaircir.
Un peu l'ancêtre des Sherlock, Poirot, ou Collins, complètement irréaliste, mais la lecture reste charmante et plaisante.
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Je découvre le père Brown et son auteur avec ce petit recueil de nouvelles.
G.K. Chesterton a créé ce personnage pour 51 histoires. La muse qui l’a inspiré est le père de sa paroisse à Beaconsfield, John O’Connor.
Chesterton est un contemporain d’Henri James. Journaliste, essayiste, poète, romancier, il a une belle prestance et une forte personnalité, n’hésitant jamais à clamer sa pensée. De l’avis contraire de Kipling sur l’impérialisme, il aime débattre et promulguer ses idées sur le libéralisme et sur le christianisme, quitte à se fâcher avec ses amis. Il se convertit au catholicisme en 1922.
Le père Brown… est un curieux personnage, armé d’un chapeau et d’un parapluie bien encombrants. Je ne sais pas comment il est décrit dans les autres nouvelles, mais il m’est apparu comme un homme doux, très rêveur et maladroit. Il est en apparence, le contraire d’Hercule Poirot qui est souvent satisfait de sa personne, mais en intelligence, il est aussi fin et brillant que lui. Leurs petites cellules grises fonctionnent aux mêmes degrés.
"Trois enquêtes du Père Brown" sont issues du recueil "La sagesse du père Brown" qui en compte douze au total.
L’absence de Mr Glass
Le Dr Orion Hood, criminologue et psychiatre à Scarborough, reçoit la visite du père Brown qui voudrait avoir son avis sur deux de ses paroissiens. Maggie, une jeune fille de bonne famille, souhaite se marier à James Todhunter, un locataire de la pension de sa mère.
Alors que le père Brown explique à Hood que malgré sa gentillesse, James est un personnage mystérieux, Maggie arrive affolée et annonce l’assassinat du jeune homme par Mr Glass, un homme qui s’était enfermé avec James dans sa chambre. Qui est ce Mr Glass que personne n’a vu ? Et pourquoi James est-il attaché par des cordes ? D’autres questions se télescopent à grande vitesse, surtout lorsqu’on s’aperçoit d’une chose surprenante et primordiale pour la suite de l’enquête…
Le paradis des voleurs
Le grand Muscari, un poète Toscan chaud comme la braise, tombe amoureux de la jeune Ethel Harrogate, la fille d’un banquier fortuné qui passe quelques jours de vacances en Italie avec son père et son frère. Dans la salle de son restaurant où il compte lui chanter une sérénade, il rencontre une vieille connaissance à lui. Ezza a été embauché pour servir de guide aux Harrogate le temps de leur voyage dans la région. Témoin de tout cela, le père Brown écoute d’une bonne oreille tout ce qui se dit, des retrouvailles entre Muscari et Ezza, de la séduction entreprise auprès de Miss Ethel et des histoires sur un célèbre bandit qui hante les montagnes, le Roi des Voleurs.
Tout semble normal… alors pourquoi le père Brown conseille-t-il à Muscari de faire attention à Miss Ethel et de rester sur ses gardes ?
Les naufragés des Pendragon
Le père Brown a été invité par son ami Flambeau à accompagner Sir Cecil Fanshaw pour une croisière le long de la côte des Cornouailles. Depuis quelques temps, le père Brown est malade. A trop se surmener, son organisme s’est affaiblit et l’air marin ne pourrait lui être que bénéfique. En fait… ça serait bien s’il n’avait pas le mal de mer ! A bord du petit yacht, son attention vagabonde de Flambeau à Fanshaw, et tout en essayant de se contenir, il les écoutent raconter les histoires du pays, du roi Arthur et de Merlin, de Drake et d’Elizabeth, des corsaires, des naufrageurs, des Pendragon… A l’embouchure du fleuve, le bateau remonte la rivière et le paysage se transforme petit à petit. Une tour se dresse, imposante, elle est la propriété des Pendragon, une vielle famille d’illustres capitaines. Cette tour a une histoire bien sombre que l’Amiral, héritier de la famille, va raconter aux trois amis. Une terrible malédiction semble habiter les pierres.
Contes et légendes ou histoires criminelles ? Le père Brown, qui se porte mieux sur la terre ferme, cherche déjà à élucider l’intrigue, surtout qu’une jeune fille mystérieuse fait son apparition. Shakespeare aurait pu s’inspirer de ces tragédies…
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De ces trois nouvelles, c’est la dernière que j’apprécie le plus. Plus longue, plus travaillée, étrange et meurtrière, elle a maintenu mon intérêt jusqu’au dénouement. J’ai aimé également les petites pointes d’humour, la distraction du père Brown, les descriptions des paysages et en particulier le découpage de la côte des Cornouailles et les pérégrinations sur les chemins de la Toscane. Ce que j’ai moins aimé, ce sont les phrases très longues et le manque de rythme. Peut-être que d’autres y trouveront du charme… Je préfère quant à moi, le style d’Agatha Christie et son héros Hercule Poirot, ou la vivacité des écrits de Conan Doyle.
Je ne pense pas continuer les enquêtes de ce bon père Brown, mais j’ai été ravie de le rencontrer car le personnage est charmant, simple et profondément bienveillant.
Les enquêtes ont été adaptées par la BBC et je trouve l’incarnation du père Brown parfaite.
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La première aventure du Père Brown a été publiée en 1911.
Le Père Brown n’a rien d’un Sherlock Holmes, un calme certain, une attitude débonnaire, une assurance de patriarche font de ce personnage un être unique. Il semblerait que son pouvoir de déduction soit dû à une simple absence de méthode scientifique ou logique. Ce bon père est un observateur hors pair, un fin connaisseur de l’être humain, expériences tirées du confessional ?
Ces quatre courtes nouvelles sont d’une simplicité reposante, un bon moment de lecture.
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Un ovni dans la littérature policière. Un roman policier qui n'est pas un roman, mais pas vraiment non plus un recueil de nouvelles (toutes les histoires sont liées entre elles et il est déconseillé de lire le livre dans le désordre), sans policier, avec très peu de morts et des mystères qui paraissent invraisemblable et pourtant d'une évidence déconcertante lors de la résolution. Le tout servi avec une bonne dose d'humour.
Un livre à lire sans hésiter, d'autant qu'il est très court.
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Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est un écrivain anglais, polémiste, qui s’est risqué dans différents genres littéraires, poèmes, livres (près de 80 !), théâtre etc. Aujourd’hui nous nous intéresserons au personnage de prêtre détective qu’il créa en 1910, le Père Brown.
Le héros de Chesterton peut s’inscrire – peu ou prou - dans la lignée de Sherlock Holmes celui de Conan Doyle qui lui est antérieur. Un sens de l’observation très développé, la réflexion prime l’action, le raisonnement l’emporte sur la logique immédiate, le Père Brown démonte les scénarios criminels avec une maestria qui laisse pantois. Seule petite critique, chaque enquête ne faisant l’objet que d’une trentaine de pages – nous sommes dans le cadre de la nouvelle et non du roman – la résolution des énigmes est très rapide, j’aurais préféré que Chesterton/Brown ait plus de temps pour nous amener au but. Par contre contrairement à Conan Doyle il y a beaucoup plus d’humour dans la tournure de phrase et là j’y trouve un très léger parallèle avec Wodehouse l’inoubliable créateur de Jeeves.
Ce livre L’Innocence du Père Brown compile douze enquêtes de l’ecclésiastique parmi la cinquantaine dont il fut le héros et rassemblées dans cinq recueils entre 1911 et 1935. Je conseille de ne pas les lire d’affilée, car comme je l’ai écrit plus haut, elles ne s’étendent pas sur de très longues pages et assez rapidement les « trucs » de l’écrivain et le raisonnement du Père Brown peuvent devenir lassants ou répétitifs, ce serait alors un beau gâchis car il s’agit d’un très bon livre au demeurant.
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Douze chapitres représentant autant d'histoires policières entre des énigmes à la Sherlock Holmes et des démonstrations quasi-scientifiques lorgnant du côté d'Edgar Poe. Deux personnages font le lien entre chacune des histoires, le père Brown, petit curé catholique et rondouillard qui ne paie pas de mine, reste discret jusqu'à la résolution finale avec un côté Columbo ; et Flambeau, un aventurier français qui passe de voleur à détective sous les instances du curé. C'est à eux deux qu'ils résolvent la plupart des énigmes dont la plus intéressante semble « l'homme invisible » qui rappelle « la lettre volée » de Poe : ce qui est sous nos yeux donne la clé. On passe dans les châteaux plus ou moins anciens et hantés habités par les grandes familles nobles, où il est question de vols d'objets précieux, de meurtres déguisés en suicide ou vice versa. J'avoue que j'avançais à petits pas dans ce livre que j'ai lu en Vo dans une vieille édition Penguin verte.
Le style est souvent un peu ampoulé voire vieillot, au vocabulaire riche qui montre toute la quête intellectuelle du personnage principal mais cela ajoute à la confusion. Une seule histoire ne m'a vraiment pas intéressé, "l'épée brisée" qui relate la mort passée d'un général. Le père Brown lutte contre le mal avec comme seule arme son intellect bouillonnant et son esprit de déduction logique.
J'avoue que ce n'est guère ma tasse de thé malgré l'attachement qu'on peut avoir pour les personnages, je trouve les descriptions souvent un peu lourdes et indigestes et, en ce qui concerne le énigmes, il n'y a pas de quoi sursauter. Ce vieux roman me semble surévalué et ne résiste guère au temps.
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Le père Brown est l'antithèse de Holmès, ce glacial dandy névrotique. On découvre un personnage petit, rondouillard, mal fagoté, jovial, au comportement parfois déroutant: il semble dans la lune, n'hésite pas à jouer avec des enfants, posent parfois des questions incongrues. Il n'utilise pas l'arsenal scientifique de son illustre concurrent, mais fait appel à la psychologie et même à la métaphysique. Connaître la "conscience morale", d'un suspect compte beaucoup.
D'autre part comme son créateur, Chesterton , ce roi du paradoxe, Brown ne s'arrête jamais à l'évidence: il sait que la vérité est souvent très différente de ce qu'on croit avoir vu ou entendu.Exemple:
Des témoins ont aperçu un infâme assassin qui tente de défenestrer sa victime.
On apprendra que l'homme luttait pour empêcher un malheureux de se jeter dans le vide.
Dans certaines enquêtes le paradoxe est si poussé, que la solution du mystère apparaît trop "tirée par les cheveux".
L'ensemble cependant prouve que Chesterton mérite sa réputation (j'ai oublié de mentionner la qualité de son humour) .
Le personnage du père Brown est présent dans roman 'Fantasy" récent: "115° vers l'épouvante " de Lazare Guillemot.
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Livre ardu, foisonnant, souvent complexe, mais avec de vrais moments de génie. Deux grande parties la première sur l'homme avant l'histoire et surtout avant le Christ. La seconde, sur le Christianisme et le tsunami qu'il représente dans le cour du temps. Des réflexions d'anthologie sur la foi, la figure du Christ, les autres religions, le manque de certitudes des soit-disant savants qui assènent des vérités en proportion de leur ignorance. A la fin du livre, Chesterton dit bien avoir pris conscience de la densité de son livre, qui aurait peut être mérité une réécriture plus fluide et mieux charpentée.
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Si vous pensiez relever le défi de la création littéraire, passez votre chemin. "Comment écrire un roman policier" sur un timbre poste. Il y a les grosses ficelles classées dans 5 chapitres ; le dernier donnant la part belle au roman policier idéal. C'est écrit sur le mode de l'humour par le créateur du Père Brown, rival de Sherlock Holmes. Intéressant et ludique.
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Très belle écriture, c'est un vrai moment de détente que de lire les nouvelles du Père Brown. Véritable scène de vie, G. K. Chesterton nous dépeint des situations comiques et des intrigues redoutables qui surprennent à tous les coups. A mettre entre toutes les mains.
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Clairvoyant il est le Père Brown, même étonnant, car ses solutions d’énigmes criminelles sont sans reproches. Ce petit curé n’arrêtera pas de surprendre le célèbre détective Valentin et poursuivra avec bienveillance le plus étrange et dangereux voleur Flambeau.
G.K. Chesterton nous propose des petites nouvelles bien agréables à lire. Vous pouvez faire comme moi en lire une entre deux romans, cela est plus amusant.
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On retrouve ici l'intégrale des enquêtes du père Brown, sous la forme d'une cinquantaine de nouvelles.
L'univers de Chesterton est très particulier, unique à ma connaissance dans la monde de la littérature policière, quasi-onirique. On est loin de la foule de détails ultra-réalistes qui est la règle dans ce domaine. Ajouté à un humour marqué et à la présence d'un enquêteur pour le moins original (un prêtre), cela donne à ces histoires une ambiance inimitable. Et puis, la façon qu'à le père Brown de résoudre ses enquêtes est également bien particulière...
À conseiller à tous ceux qui veulent un enquêteur sortant des sentiers battus.
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Le père Brown est un ovni dans la littérature policière. D'abord, ce n'est pas un policier, et puis sa façon de résoudre les enquêtes est très particulière. L'auteur n'hésite pas à railler les approches "scientifiques" des enquêteurs type Sherlock Holmes, c'est d'ailleurs le sujet de la première nouvelle, où un excellent criminologue voit tellement d'indices qu'il passe complètement à côté de l'affaire. Le père Brown, lui, se base sur la psychologie des personnages, essaie de rentrer dans la tête du criminel pour résoudre les énigmes qui lui sont proposées. Ce sont là les idées de l'auteur lui-même qui sont mises en avant, lui qui se méfiait tant du positivisme censé tout expliquer.
Autre chose intéressante, l'atmosphère de ces nouvelles est très particulière, presque éthérée, loin en tout cas du réalisme très poussé qui est généralement la norme dans la littérature policière. L'humour aussi est omniprésent, ce qui est relativement rare dans ce genre littéraire.
Le seul défaut de cet ouvrage, c'est qu'il est trop court ! On a à peine le temps de faire connaissance avec l'enquêteur que le livre est déjà terminé. C'est un excellent livre pour le découvrir, quitte à ensuite acquérir l'intégrale en un seul tome des nouvelles qui le font intervenir.
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Etonnant et très bien écrit. Une suite de nouvelles avec des personnages récurents a qui il arrive de nouvelles aventures qui tournent autour de métiers bizarres. Ca m'a changé un peu de mes lectures habituelles.
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J'ai rapidement lu ce petit roman bien agréable. Il commence sur un thème fantastique mais vire ensuite à moitié sur une intrigue policière. Les arbres sont-ils donc capables d'avaler des gens ou les disparitions ont-elles une explication rationnelle ? Certains détails sont un peu tirés par les cheveux, mais, je le répète, cette lecture est très agréable.
Même si je n'ai pas eu pour ce livre un énorme coup de coeur, il m'a donné envie de découvrir les histoires de détective du père Brown, écrites par le même auteur.
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On retrouve des auteurs classiques célèbres dans des nouvelles ou courts romans.
Le format est donc très agréable, on peut écouter une histoire complète en 40 minutes ou une heure. Parfait pour un trajet en voiture, un peu de relaxation le soir ou du ménage.... Toutes les histoires ne se valent pas, je n’ai pas accroché avec Maurice Leblanc par exemple. Mais la plupart de ces textes ont bien vieillis et restent très agréables. Un grand plaisir pour moi de découvrir ces classiques ! Arthur Conan Doyle est toujours une référence et on retrouve dans ce recueil plusieurs aventures de Sherlock Holmes. Gros coup de cœur pour La vallée de la peur.
La lecture, la voix et l’intonation de Loïc Richard sont parfaites. Il nous immerge bien dans les récits.
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Huit paradoxes au cœur de huit récits que raconte M. Pond à ses amis, et autant d'énigmes policières qui sont résolues par la logique implacable de ce conteur attachant et drôle.
Un recueil que Borges considérait bon, voire extraordinaire, pour certaines des nouvelles qu'il contient : Les trois cavaliers de l'Apocalypse, Le crime du capitaine Gahagan, Quand les docteurs se trouvent d'accord, Pond le Pantalon, L'homme innommable, Réunion d'amants, Le troubadour terrible, Haute invraisemblance.
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Cette fois ci la nouvelle nous est contée par un ami du père Brown. On n'en saura pas plus.
Il ne s'agit pas réellement d'une enquête policière même si un délit fût commis. Ou fut tenté.
C'est cette nouvelle qui m'a le moins séduite même si l'idée est originale tant du point de vue narratif que du point de vue du fond.
Comme l'ami du père Brown, nous ne saurons pas tout.
Mais nous saurons le nom du criminel et une vision de la bonne société anglaise de l'auteur.
Alors que le Club des Douzes Pecheurs se réunit à l hotel Vernon pour son dîner annuel, les couverts en argent disparaissent. Le père Brown est sur les lieux en tant que représentant de l'Église qui a écouté en confession un des serveurs mort quelques heures plus tôt.
Pourtant les gentlemen l affirment : les serveurs étaient au même nombre que d habitude.
Une énigme de plus à résoudre pour identifier le coupable et récupérer le butin.
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