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Critiques de Gilbert Keith Chesterton (129)
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L'homme à la clef d'or

Tant d'éloges sur cet homme, comme le confirme le résumé proposé sur Babelio, m'ont incité à acheter cette autobiographie. J'espérais au moins de l'humour. Las !

J'ai lu sérieusement les 100 premières pages, en diagonale les 100 suivantes, en sautant des paragraphes les 200 dernières. J'adore le genre autobiographique, mais ici Chesterton se noie dans les détails avec un style très académique. Il parle plus de ses contemporains et des problèmes de société que de lui-même. Il est trop peu intimiste et s'en tient à l'homme public sans se livrer sur ses joies, ses souffrances, ses déceptions, sa vie affective. L'humour est rare.

Cet ouvrage intéressera les spécialistes de l’Angleterre de 1975 à 1935. Il vaut pour les détails fournis sur les moeurs de l'époque, l'actualité politique ou littéraire.

Je ne recommande pas ce livre daté. La deuxième étoile est méritée pour la richesse de l'information, pas pour l'énergie ou l'enthousiasme qui devraient se dégager d'une lecture autobiographique.
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Le meurtre des Piliers Blancs

Recueil (petit format, très beau papier) contenant trois nouvelles policières de l'orfèvre du paradoxe : le meurtre des Piliers Blancs, Les cinq d'épées, Le prince qui disparaît (qui est par ailleurs la deuxième nouvelle du recueil "l'homme qui en savait trop").



Comme toujours avec Chesterton, ses intrigues frôlent la perfection littéraire et chaque conte se relit en plusieurs fois pour pouvoir saisir toutes les subtilités du texte.



Petit coup de coeur bellifontain pour le second conte, dont l'intrigue se déroule tout près de chez nous.
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La sphère et la croix

Qu’en dire ? Je ne suis pas certain d’avoir totalement saisi le propos de Chesterton dans ce roman qui met en scène la rivalité d’un écossais catholique et d’un athée londonien. Le roman est construit autour d’un duel empêché et de divers rencontres, la dimension apologétique étant finalement peu présente.
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Le Napoléon de Notting Hill

Comment comprendre cette étrange allégorie ? Un roi de hasard se pique de redonner des couleurs et du panache aux quartiers de Londres. La plaisanterie tourne au conflit, rappelant celui décrit par Swift entre gros-boutiens et petits-boutiens, mais s'achève comme un drame de Shakespeare. Comédie et drame seraient intimement liés au destin humain, dans un éternel recommencement. " (...) la nature nous donne une jeunesse perpétuelle. Nul amoureux ne pense qu'avant lui il y ait eu des amoureux. Nulle mère ne pense qu'il y ait d'autres enfants que le sien. Et le peuple qui se bat pour sa patrie ne se préoccupe en rien du fardeau des empires disparus (...) il a plu à Dieu d'isoler à tel point l'âme individuelle qu'elle ne peut rien apprendre des autres que par ouï-dire, et à chacun la bonté et le bonheur se révèlent avec la jeunesse et la violence de l'éclair, aussi subits, aussi purs. La malédiction qui condamne tous les systèmes des hommes à l'insuccès ne les affecte pas plus que les vers de la tombe inéluctable n'affligent l'enfant qui joue dans la prairie". Vastes sentences finales, pour le meilleur et pour le pire, mais le récit lui-même ne comporte aucun personnage féminin, pas la moindre bluette, juste une histoire d'hommes virant du ridicule au tragique. C'est bien fait pour attrister, pas vraiment pour rire...
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Le Club des métiers bizarres

Le style a quand même mal vieilli... c'est poussiéreux, et l'intrigue ne m'a pas aidée à passer au dessus de cela. Les métiers bizarres sont... trop bizarres, et un peu répétitifs je trouve, les personnages pas vraiment attachants, on passe son temps à se demander si tout le monde est fou. Mais l'ambiance ! Ah oui, c'est assez visuel, on s'invente des ruelles pavées et sombres, des coupe-gorges et des maisons de briques mal éclairées et glacées.
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Hérétiques

Ce livre est un recueils de textes. Certains diront un assemblage tenu par un fil rouge. Pas inintéressant pourtant ! L'auteur y va d'idées qui sont le fondement de sa conviction et assène maintes démonstrations qui étayent son avis. Il appuie sa pensée sur de nombreuses imprécisions et ce que je qualifie d'erreurs pour proposer une image fantasmée de la société européenne et du christianisme. Bien entendu, lorsqu'on sait qu'on lit un livre de RELIGION, on se doute qu'il est orienté. mais pas toujours dans l'inclinaison qu'on attend. Une légère déception, malgré une écriture très colorée
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Le nommé Jeudi

Un conte loufoque et brillant qui se joue des sept jours de la semaine et de la création.

Chesterton qui allie , à la fois, fantaisie britannique , humour anglais et culture biblique offre aux lecteurs une histoire rocambolesque.

Il mêle et entrelace anarchie et droit, poésie et mystère, violence et douceur.

Le célèbre écrivain londonien promène son héros Jeudi dans les vieux quartiers de la capitale.

Il décrit , magnifiquement, les superbes paysages du Sussex ou dessine, délicatement, les cieux colorés des automnes humides.

Grâce à ces descriptions sublimes et à l’ intelligence du romancier, j’ai lu cette fable , avec intérêt et un léger sourire.

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Le Paradoxe ambulant : 59 essais

Ce livre est une bonne manière d'entrer dans l'écriture de Chesterton, surtout que nous sommes guidé par un lecteur de talent : Alberto Manguel.
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Trois enquêtes de Père Brown

Ce livre fait partie de ma bibliothèque depuis des lustres, je découvre donc ce personnage du Père Brown dans ces trois nouvelles. 

Dans la première le père Brown rend visite à un psychiatre réputé de Scarborough, le Dr Hood, pour lui parler de deux de ses ouailles. Maggie la fille de la propriétaire d'une pension compte se marier avec un certain James Todhunter, un locataire. Il explique que ce James est entouré d'un certain mystère, impossible de savoir ce qu'il fait, d'où il tire son argent, et qui est la personne avec qui il parle. Les légendes et superstitions irlandaises font la part belle à ce curieux personnage dont le Père Brown et le Dr Hood auront tôt fait de révéler l'identité.

Cette nouvelle est passionnante et le dénouement amusant, c'est probablement la meilleure des trois. L'intrigue reste entière jusqu'au bout.

La seconde nouvelle raconte l'histoire de Muscari, un poète italien, qui tombe amoureux de la fille d'un banquier où elle passe des vacances en compagnie de son père et de son frère. Une ancienne connaissance fait son apparition, il est le guide de la famille et compte les emmener en balade dans la montagne. Rien d'exceptionnel sauf que le père Brown présent aussi dans le restaurant où tout ce beau monde s'est retrouvé, avertit le frère de la jeune fille de faire attention à elle: "prenez bien soin de votre sœur, elle a un grand chagrin"

On découvre plus tard pourquoi ces mots résonne comme un danger. Ce texte garde le mystère de ce danger à venir jusqu'à la divulgation de l'identité de celui dont il aurait fallu se méfier.

La troisième nouvelle porte un titre pour le moins attirant, Les naufragés des Pendragon, je me suis imaginée une aventure, du danger, du mystère et de légendes mais je me suis retrouvée face à des personnages fades. Une tour se dresse dans la propriété des Pendragon en Cornouailles et serait source de malédiction sur les membres de la famille.

Le père Brown plus terre à terre va résoudre l'énigme de la mort des hommes de la famille.

Je n'ai pas réussi à coller au récit, elle manque à mon goût de rythme, bien trop lent.



Une première entrée en matière auprès du Père Brown qui ne m'a pas convaincue.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Saint François d'Assise

Comme à son habitude, GK Chesterton livre une ouvrage aéré, joyeux et profond. Cela ne pouvait pas mieux convenir à Saint François d'Assise ! Sans être une biographie scrupuleuse, l'ouvrage survole gaiement et heureusement la vie du Poverello, soutenu par la plume du "père du Père Brown" : les renvois aux réalités contemporaines sont fins, on traverse les grandes étapes de l'existence terrestre de Saint François avec délectation et émotion. Et, l'air de rien, on est plongé dans l'Ombrie du XIIIème siècle.

Du grand, beau et si juste Chesterton, au service du bouleversant saint d'Assise.
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Le nommé Jeudi

Lucien Gregory, poète anarchiste, est en pleine controverse avec son confrère Gabriel Syme, poète de l'ordre et de la raison. En fait le sieur Syme, joue double jeu, c'est un agent de la police secrète qui a pour mission d'infiltrer le Conseil Central des Anarchistes d'Europe, organisation qui a plus l'air d'un cénacle de cacochymes endimanchés que d'une officine de dangereux nihilistes. Le chef se prénomme dimanche et ses confrères à son image, portent le nom d'un des jours de la semaine. Lors d'une réunion ayant pour ordre du jour l'élection d'un jeudi remplaçant le jeudi décédé,

notre infiltré usurpe le titre honorifique au grand dam du nommé Gregory qui ambitionnait le poste.

Pour obvier au péril anarchiste une brigade de détectives philosophes antianarchistes est mise sur pied .

J'ai fort aimé la première moitié du livre, remarquable d'humour anglais et absurde. Ensuite le récit sombre dans le grotesque. Un livre inégal..
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Les Enquêtes du Père Brown

Amateur de romans policiers à énigme façon Agatha Christie et Conan Doyle, j'avoue être passé à côté de cet auteur. C'est grâce à une excellente adaptation de la BBC que je l''ai découvert. C'est un régal ! Le héros tient plus de Miss Marple (son apparente naïveté) que de Poirot (il n'a pas ce caractère pédant). Les enquêtes sont courtes (nouvelles) et peuvent sembler plus simples que celles écrites par les deux auteurs cités mais le personnage a un coté attachant et un humour so British. Enfin, le fait qu'il soit un curé catholique dans un pays protestant ajoute du piment...
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Les Enquêtes du Père Brown

Un petit plaisir, une douce lecture, les enquêtes du petit père Brown vous donnent de doux moments. Un conseil, lisez ces petites nouvelles entre deux Polars ou Thrillers, cela vous reposera avec bonheur.
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Trois enquêtes de Père Brown

Je ne connaissais pas du tout G.K. Chesterton, et encore moins le père Brown. Celui-ci m'a plu, dans le sens qu'il est original : ce n'est pas du tout un détective aux supers-pouvoirs à la Sherlock Holmes ou la Hercule Poirot : un gentil prêtre catholique, un peu maladroit, sans le pied marin, qui veut juste le bonheur de ses ouailles.

Ce père Brown m'est sympathique. Pas imbu de lui-même, comme tant d'autres dans le genre, (dont Chesterton se moque dans la première enquête) il résout les enquêtes avec bonhomie et humour.



Cependant, trois défauts sont ancrés dans ce livre.

Premièrement, je n'appelle pas ces nouvelles des "enquêtes", dans le sens où, à chaque fois, l'explication ne provoque la surprise que parce qu'elle fait simple là où on serait tenté de croire que c'est compliqué.

C'est sans doute dû au fait que ces nouvelles sont trop courtes pour développer une réelle intrigue, prenante et poussée.

Je trouve donc que c'est une mauvaise idée de vouloir réduire le recueil initial "la Sagesse du Père Brown" comptant 12 nouvelles, à seulement 3, déjà trop courtes elles-mêmes : on reste sur sa faim, on n'a pas le temps de s'habituer au personnage, et à ce qu'il nous plaise.
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L'homme à la clef d'or

Aussi drôle qu'érudite, l'œuvre du romancier anglais méconnu influença nombre de grands hommes. Son autobiographie paraît en français.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Pourquoi je suis catholique

À l'idée déprimante d'un divin informe et éthéré, il oppose sa foi joyeuse en des choses élevées palpables et incarnées.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Le Secret du Père Brown et autres Nouvelles

’avais entendu parler de cet auteur de roman policier par Hitchcock qui avait adapté quelques unes des nouvelles.

Ces nouvelles sont de bonne qualité permettant la découverte du père Brown et de sa logique implacable.

Un personnage de roman dans la lignée des Sherlock Holmes ou Hercule Poirot.

Une bonne découverte et un bon plaisir de lecture, même si cela est un peu daté.
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Saint Thomas du Créateur

L'auteur ne se départit jamais d'un ton très polémique qui semble peu approprié au sujet. Chesterton semble intriqué dans une bataille contre tel ou tel courant de pensée de l'Angleterre de son temps, et y consacrer une énergie plus grande que celle qu'il consacre à éclaircir le fond de la pensée de saint Thomas. On n'apprend pas grand chose si l'on connait déjà le proverbe. Pour une ligne consacrée à l'auteur, il faut en lire 10 de bons mots et d'effets rhétoriques rapidement lassants.
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Les paradoxes de M. Pond

Un singe assassin, un géant tueur, la disparition d'une jeune femme, un amoureux préférant mourir qu’être découvert… : rien n’échappe à la perspicacité de M. Pond, qui adore abattre le mur des apparences par la seule grâce des mots.
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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Hérétiques

L’hérétique est celui qui professe ou soutient une hérésie. C’est celui, étymologiquement, qui choisit ou qui est apte à choisir. On notera que le titre du livre de Chesterton est au pluriel et en effet, il y a plusieurs hérésies qu’il a envie de combattre.



Je ne suis pas encore bien à l’aise avec la prose de Chesterton puisque c’est la première fois que je lis une de ses créations. Mais qui est l’auteur ? Gilbert K. Chesterton est un auteur anglais qui nous livre son premier essai polémique à 31 ans en 1905. Il a écrit dans les trente premières années du XXe. Fait singulier pour un Anglais, il se convertira au catholicisme Romain.



J’ai trouvé dans son livre beaucoup d’analyses qui pourraient aussi correspondre à la société et à l’ambiance que nous connaissons actuellement. Il nomme hérétiques ceux qui se revendiquent comme étant clairvoyant et courageux contrairement aux autres.



Cela peut faire penser aux personnes qui veulent s’extirper de la masse et se revendiquer comme étant pour un idéal, un progrès, comme faisant partie d’une avant-garde que la majorité silencieuse ne comprend pas encore. Nous avons régulièrement des hérétiques qui viennent sur la place publique pour se vanter d’en faire partie et qui nous disent que nous sommes dans le faux. Et nous les laissons parler.



En comparant la morale moderne à la morale chrétienne, il fait ressortir que l’idéal chrétien donne de l’espoir et une foi inébranlable, même et surtout dans les moments les plus perdus. Tandis que les athées, les modernes, n’auront pas d’espérance. Dans la morale moderne ne subsistent que des interdictions. Il n’y a aucune image de pureté ou de triomphe dans la morale moderne. On ne présente aucun idéal. Les chrétiens ont le paradis, que l’on associe à la perfection, le purgatoire, qui donne l’idée d’un progrès à faire, et l’enfer qui est là pour punir.



La moralité moderne ne peut rien donner de cela et ne peut donc donner aucune envie de progresser humainement. Il dira même :



« Le genre humain, d’après la religion, succomba et dans sa chute acquit la notion du bien et du mal. Mais voilà que nous avons succombé une seconde fois et que, seule, la notion du mal nous reste. »



Il y a d’ailleurs dans la moralité moderne « humanitaire », l’idée qu’il faut être indulgent, à la limite de la philanthropie avec le faible et les inférieurs. Il faut avoir pitié et c’est ce que l’on nous demande lorsque l’on nous admoneste de faire preuve de « tolérance ». Et c’est tout sauf un idéal démocratique, qu’ils sont les premiers à défendre, ironiquement. Notre époque est la plus antidémocratique qu’il soit puisque nos gouvernants visent à chaque loi les gouvernés. Chesterton idéalise le passé par le fait que le despote réfléchissait avant de passer une loi abusive puisqu’il y avait un risque que cela se retournât contre lui. Nos gouvernants n’ont même pas cet éclair d’esprit.



Pour éluder cette question de bien, nous parlons de « progrès », « liberté », « éducation » sans aucunement nous concentrer sur le bien que cela devrait nous apporter. Nous essayons d’apporter plus de bien sans jamais avoir essayé de le définir, en utilisant des lieux communs. Et justement sur l’utilisation du progrès comme d’un idéal moral à atteindre, Chesterton nous dit qu’il est risible d’utiliser ce mot dans ce sens puisque nous ne savons même pas ce que cela définit.



On oppose le progrès, non défini, à des choses comme la religion, le patriotisme qui ont des doctrines, des idéaux précis. On ne sait rien du progrès ni ce que cela va nous apporter, mais nous devrions troquer des idéaux connus et dont nous connaissons les fruits contre lui. Pour parler de progrès, il faut avoir défini une direction, un sens. Et donc, finalement, il n’y a que les catholiques qui peuvent utiliser le mot progrès puisqu’ils savent dans quelle direction l’humanité doit aller, de même pour les patriotes. Néanmoins, je ne sais pas quelle définition Chesterton donne au patriotisme.



C’est à ce moment qu’il s’attaque à Bernard Shaw, le meilleur ennemi de Chesterton. M. Shaw est comme les prêcheurs de progrès que nous connaissons. Si l’homme n’est pas capable d’adopter le progrès, alors ce n’est pas que c’est une mauvaise idée, mais c’est que l’homme n’est pas le bon et que donc, il faut le changer pour qu’il colle au moule idéologique.



Et si, ce monde moderne n’a plus de foi, c’est à cause de la séparation qu’il a mis avec la nature. Il dit :



“L’absence dans la vie moderne des formes les plus élevées et les plus basses de la foi est due, en grande partie, à notre éloignement de la nature, des arbres et des nuages. Si nous ne voyons plus de fantômes à tête de navets, c’est probablement faute de navets.”



Concernant ce monde moderne et son amour du scientisme, Chesterton craint qu’il ne nous amène à une destruction de la démocratie et à l’avènement de l’oligarchie et le gouvernement des spécialistes.



Et sur les néo-paganismes, il nous dit que leur foi est artificielle et que si ces païens étaient honnêtes, ils se convertiraient au christianisme puisque seul le christianisme a permis la transition entre les fois païennes et le christianisme que nous connaissons. Le christianisme a absorbé les cultes païens déjà en place en Europe. Cela ne sert à rien de créer une foi païenne hors sols qui n’a plus rien à voir avec les cultes d’avant la christianisation de l’Europe. Nous avons récupéré le mariage, Noël, Pâques, la Toussaint, la Saint-Jean… Donc finalement, que les néo-paganismes créer leurs nouvelles religions, ils finiront sans doute comme les anciennes, par se faire absorber par le christianisme.



Sur Nietzsche, qui n’a pas une grande place dans le cœur de Chesterton, ce dernier attaque l’aristocratie de Nietzsche qui serait celle d’hommes forts et vigoureux alors qu’ils ne sont que des hommes aux “nerfs faibles”. C’est parce qu’ils ont besoin de répéter qu’ils sont forts, vigoureux, qu’ils sont tout son contraire. Ils ne sont pas non plus braves en s’attaquant à des plus faibles qu’eux, ils sont faibles et couards. David a bien plus de mérite en combattant Goliath que le cyclope qui s’attaque à l’équipage d’Ulysse. Ce n’est que quand une Nation puissante a besoin de s’attaquer à de plus petites en faisant croire qu’elles sont une menace sérieuse que sa décadence est avancée.



Il faut sans doute nuancer les propos en rappelant que si Chesterton se base sur La volonté de puissance pour juger de l’œuvre de Nietzsche, il fait une erreur puisque cela a été publié de manière posthume par la sœur de N.



J’ai bien apprécié ce livre et son auteur. Néanmoins, la lecture est assez difficile, cela vient sans doute de la traduction que j’ai eue sous la main, mais il est difficile de retranscrire des blagues ou des métaphores d’une langue à l’autre. Après tout, nous ne comprenons pas le fait qu’il pleuve des grenouilles ou que l’on pave une voie. On peut être un peu perdu si l’on ne connaît pas les auteurs et hommes politiques qu’il cite et qu’il critique, bien que les noms de Chamberlain ou Wells vous sont sans doute familiers. C’est intéressant d’avoir la vision d’un écrivain britannique catholique sur les tendances de son époque et les choses qui le dérangeaient alors. Il a une plume aiguisée et les saillies dont il est l’auteur vous raviront sans doute.
Lien : https://aviscontraires.wordp..
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