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Critiques de Gilbert Keith Chesterton (129)
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L'homme à la clef d'or

Aussi drôle qu'érudite, l'œuvre du romancier anglais méconnu influença nombre de grands hommes. Son autobiographie paraît en français.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le poète et les fous : Quelques épisodes de la ..

Fans de Vargas, réjouissez-vous : on a trouvé l'ancêtre de Jean-Baptiste Adamsberg!



Certes, il n'est pas tout à fait un pelleteur de nuages comme son collègue français, ni même commissaire,il n'est d'ailleurs même pas dans la police.

C'est un Anglais, un peu peintre, un peu poète, aussi blond qu'Adamsberg est brun, il s'appelle Gabriel Gale et lui aussi trouve la solution cachée des énigmes impossibles.



"Ne vous ai-je pas dit des centaines de fois", dit-il, "que souvent je suis en train de regarder un petit objet, comme une pierre ou une étoile de mer ou que sais-je, et je constate que c'est ainsi que j'apprends?"



Si Gabriel Gale m'a tout de suite fait penser au personnage principal de Fred Vargas, je dois avouer que la comparaison s'arrête là : "Le poète et les fous" n'a rien d'un roman policier, ce sont huit petites histoires énigmatiques, délicieusement surannées (le livre a été publié en 1929), d'un humour très britannique et qui fleurtent malicieusement avec les limites de la raison.



Huit petites gourmandises bien ourlées et intelligentes, à déguster avec un bon thé.



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Pourquoi je suis catholique

À l'idée déprimante d'un divin informe et éthéré, il oppose sa foi joyeuse en des choses élevées palpables et incarnées.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Le poète et les fous : Quelques épisodes de la ..

Le Poète et les Fous est le genre de livre qui provoque un petit débat intérieur chez moi. Il n'est assurément pas mauvais, car vraiment bien écrit. de plus, on comprend sans mal le but de l'auteur qui fait mener des enquêtes à un héros atypique dont l'esprit flotte dans une douce folie.

Le roman est un condensé de "crimes" que Gabriel Gale, notre héros, va résoudre grâce à sa perception toute particulière des gens et du monde. J'ai apprécié l'ironie de l'auteur, mais je n'ai pas été emballée ni convaincue par son raisonnement par l'absurde. Je dois être trop terre-à-terre, et c'est sans doute pour ça que j'ai eu plus d'affinités avec l'acolyte de Gale, le docteur Garth, le cartésien de ce duo.

Je retiendrai du livre une bonne petite immersion dans la campagne anglaise de l'époque.


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Les Enquêtes du Père Brown

Ce livre est un reccueil de plusieurs nouvelles, relatant chacune une énigme résolue par le Père Brown. Celui ci est un prêtre qui fume le cigare, voyage beaucoup, au 19è siècle. Il est accompagné de Flambeau, un détective français.

Ils assistent à des meurtres, des intrigues en apparence surnaturelles ou diaboliques, mais que le Père Brown arrive toujours à éclaircir.

Un peu l'ancêtre des Sherlock, Poirot, ou Collins, complètement irréaliste, mais la lecture reste charmante et plaisante.

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La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Clairvoyant il est le Père Brown, même étonnant, car ses solutions d’énigmes criminelles sont sans reproches. Ce petit curé n’arrêtera pas de surprendre le célèbre détective Valentin et poursuivra avec bienveillance le plus étrange et dangereux voleur Flambeau.

G.K. Chesterton nous propose des petites nouvelles bien agréables à lire. Vous pouvez faire comme moi en lire une entre deux romans, cela est plus amusant.
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Trois enquêtes de Père Brown

Je découvre le père Brown et son auteur avec ce petit recueil de nouvelles.

G.K. Chesterton a créé ce personnage pour 51 histoires. La muse qui l’a inspiré est le père de sa paroisse à Beaconsfield, John O’Connor.

Chesterton est un contemporain d’Henri James. Journaliste, essayiste, poète, romancier, il a une belle prestance et une forte personnalité, n’hésitant jamais à clamer sa pensée. De l’avis contraire de Kipling sur l’impérialisme, il aime débattre et promulguer ses idées sur le libéralisme et sur le christianisme, quitte à se fâcher avec ses amis. Il se convertit au catholicisme en 1922.

Le père Brown… est un curieux personnage, armé d’un chapeau et d’un parapluie bien encombrants. Je ne sais pas comment il est décrit dans les autres nouvelles, mais il m’est apparu comme un homme doux, très rêveur et maladroit. Il est en apparence, le contraire d’Hercule Poirot qui est souvent satisfait de sa personne, mais en intelligence, il est aussi fin et brillant que lui. Leurs petites cellules grises fonctionnent aux mêmes degrés.



"Trois enquêtes du Père Brown" sont issues du recueil "La sagesse du père Brown" qui en compte douze au total.



L’absence de Mr Glass



Le Dr Orion Hood, criminologue et psychiatre à Scarborough, reçoit la visite du père Brown qui voudrait avoir son avis sur deux de ses paroissiens. Maggie, une jeune fille de bonne famille, souhaite se marier à James Todhunter, un locataire de la pension de sa mère.

Alors que le père Brown explique à Hood que malgré sa gentillesse, James est un personnage mystérieux, Maggie arrive affolée et annonce l’assassinat du jeune homme par Mr Glass, un homme qui s’était enfermé avec James dans sa chambre. Qui est ce Mr Glass que personne n’a vu ? Et pourquoi James est-il attaché par des cordes ? D’autres questions se télescopent à grande vitesse, surtout lorsqu’on s’aperçoit d’une chose surprenante et primordiale pour la suite de l’enquête…



Le paradis des voleurs



Le grand Muscari, un poète Toscan chaud comme la braise, tombe amoureux de la jeune Ethel Harrogate, la fille d’un banquier fortuné qui passe quelques jours de vacances en Italie avec son père et son frère. Dans la salle de son restaurant où il compte lui chanter une sérénade, il rencontre une vieille connaissance à lui. Ezza a été embauché pour servir de guide aux Harrogate le temps de leur voyage dans la région. Témoin de tout cela, le père Brown écoute d’une bonne oreille tout ce qui se dit, des retrouvailles entre Muscari et Ezza, de la séduction entreprise auprès de Miss Ethel et des histoires sur un célèbre bandit qui hante les montagnes, le Roi des Voleurs.

Tout semble normal… alors pourquoi le père Brown conseille-t-il à Muscari de faire attention à Miss Ethel et de rester sur ses gardes ?



Les naufragés des Pendragon



Le père Brown a été invité par son ami Flambeau à accompagner Sir Cecil Fanshaw pour une croisière le long de la côte des Cornouailles. Depuis quelques temps, le père Brown est malade. A trop se surmener, son organisme s’est affaiblit et l’air marin ne pourrait lui être que bénéfique. En fait… ça serait bien s’il n’avait pas le mal de mer ! A bord du petit yacht, son attention vagabonde de Flambeau à Fanshaw, et tout en essayant de se contenir, il les écoutent raconter les histoires du pays, du roi Arthur et de Merlin, de Drake et d’Elizabeth, des corsaires, des naufrageurs, des Pendragon… A l’embouchure du fleuve, le bateau remonte la rivière et le paysage se transforme petit à petit. Une tour se dresse, imposante, elle est la propriété des Pendragon, une vielle famille d’illustres capitaines. Cette tour a une histoire bien sombre que l’Amiral, héritier de la famille, va raconter aux trois amis. Une terrible malédiction semble habiter les pierres.

Contes et légendes ou histoires criminelles ? Le père Brown, qui se porte mieux sur la terre ferme, cherche déjà à élucider l’intrigue, surtout qu’une jeune fille mystérieuse fait son apparition. Shakespeare aurait pu s’inspirer de ces tragédies…



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De ces trois nouvelles, c’est la dernière que j’apprécie le plus. Plus longue, plus travaillée, étrange et meurtrière, elle a maintenu mon intérêt jusqu’au dénouement. J’ai aimé également les petites pointes d’humour, la distraction du père Brown, les descriptions des paysages et en particulier le découpage de la côte des Cornouailles et les pérégrinations sur les chemins de la Toscane. Ce que j’ai moins aimé, ce sont les phrases très longues et le manque de rythme. Peut-être que d’autres y trouveront du charme… Je préfère quant à moi, le style d’Agatha Christie et son héros Hercule Poirot, ou la vivacité des écrits de Conan Doyle.

Je ne pense pas continuer les enquêtes de ce bon père Brown, mais j’ai été ravie de le rencontrer car le personnage est charmant, simple et profondément bienveillant.



Les enquêtes ont été adaptées par la BBC et je trouve l’incarnation du père Brown parfaite.
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Le Club des métiers bizarres

Je m'attendais à tout...Sauf presque à ça. Car voici ce qu'est ce livre : Un recueil d'histoires courtes qui au final finissent par s'entrecroiser dans un seul but : Le club des métiers bizarres. Mais afin de nous présente ces métiers bizarres, l'auteur a décidé de faire ça sous forme d'enquête. Aussi, le plus souvent, on découvre des situations étranges et très peu communes, qui s'avèrent toutes être lié à des métiers étranges que des gens ont inventés. Mais pour découvrir que tout cela mène à une de ces professions très singulières, on est mené par le narrateur (dont je n'ai pas retenu le nom) qui lui même est mené par un ancien juge, jugé comme fou pour quelque chose qu'il aurait dit il y a longtemps...Basil Grant. Ce personnage était extraordinaire pour moi. Il ressemblait beaucoup à Sherlock Holmes, et ça m'a paru bizarre. Mais vraiment, il est surprenant. Il comprend tout, prend tout avec simplicité comme si c'était tout à fait logique, et j'ai beaucoup aimé cette partie de lui. J'ai bien aimé aussi ce qu'on découvre sur lui à la fin, même si ça m'a guère étonné. Après, le narrateur n'est rien de plus qu'un intermédiaire, un Watson (mais vraiment réduit au niveau de "je fais pas grand chose sauf des fois"). Je l'ai bien aimé, mais il n'est pas tellement intéressant. Et puis, il y a le frère de Basil, un prétendu détective, Rupert. Ses idées étaient pas mal mais il n'a joué pour moi qu'un autre "Watson" donc j'ai pas tellement compris son utilité à certains moments. Ce livre est bien écrit, bien que certains passages soient incompréhensibles et longs. Les personnages y sont tous un peu fous (enfin sauf le narrateur et Rupert) et on se demande dans quoi on s'est embarqué en lisant ce livre. C'est de l'absurde pur, mais en même temps, ça peut vraiment être réaliste. Ce sont des sortes d'enquêtes réellement hétéroclites, qui surprennent et font rire. J'ai adoré ce livre, court, dynamique, sympathique, et ça m'a donné envie de découvrir d'autres livres de cet auteur qui malheureusement n'est plus de ce monde. La fin est même fabuleuse, et si j'avais une chose à dire : C'est que je vous le conseille. Si vous aimez les trucs loufoques.
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La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Le premier recueil de nouvelles du prêtre détective imaginé par Chesterton. Certaines de ces nouvelles, notamment les deux premières, sont de purs chefs d'oeuvre. La deuxième, "le jardin secret", est un sommet dans l'art du crime en chambre close, surtout quand on pense qu'elle a été écrite il y a plus de cent ans. Et je ne parle pas de l'atmosphère, teintée d'humour absurde, qui rend l'univers de Chesterton unique en son genre.



Cet auteur est assez peu connu en France, et c'est ma foi bien dommage.
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Le Secret du Père Brown et autres Nouvelles

La première aventure du Père Brown a été publiée en 1911.

Le Père Brown n’a rien d’un Sherlock Holmes, un calme certain, une attitude débonnaire, une assurance de patriarche font de ce personnage un être unique. Il semblerait que son pouvoir de déduction soit dû à une simple absence de méthode scientifique ou logique. Ce bon père est un observateur hors pair, un fin connaisseur de l’être humain, expériences tirées du confessional ?

Ces quatre courtes nouvelles sont d’une simplicité reposante, un bon moment de lecture.

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Les Enquêtes du Père Brown

On retrouve ici l'intégrale des enquêtes du père Brown, sous la forme d'une cinquantaine de nouvelles.



L'univers de Chesterton est très particulier, unique à ma connaissance dans la monde de la littérature policière, quasi-onirique. On est loin de la foule de détails ultra-réalistes qui est la règle dans ce domaine. Ajouté à un humour marqué et à la présence d'un enquêteur pour le moins original (un prêtre), cela donne à ces histoires une ambiance inimitable. Et puis, la façon qu'à le père Brown de résoudre ses enquêtes est également bien particulière...



À conseiller à tous ceux qui veulent un enquêteur sortant des sentiers battus.
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Le Club des métiers bizarres

Un ovni dans la littérature policière. Un roman policier qui n'est pas un roman, mais pas vraiment non plus un recueil de nouvelles (toutes les histoires sont liées entre elles et il est déconseillé de lire le livre dans le désordre), sans policier, avec très peu de morts et des mystères qui paraissent invraisemblable et pourtant d'une évidence déconcertante lors de la résolution. Le tout servi avec une bonne dose d'humour.



Un livre à lire sans hésiter, d'autant qu'il est très court.
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Trois enquêtes de Père Brown

Le père Brown est un ovni dans la littérature policière. D'abord, ce n'est pas un policier, et puis sa façon de résoudre les enquêtes est très particulière. L'auteur n'hésite pas à railler les approches "scientifiques" des enquêteurs type Sherlock Holmes, c'est d'ailleurs le sujet de la première nouvelle, où un excellent criminologue voit tellement d'indices qu'il passe complètement à côté de l'affaire. Le père Brown, lui, se base sur la psychologie des personnages, essaie de rentrer dans la tête du criminel pour résoudre les énigmes qui lui sont proposées. Ce sont là les idées de l'auteur lui-même qui sont mises en avant, lui qui se méfiait tant du positivisme censé tout expliquer.



Autre chose intéressante, l'atmosphère de ces nouvelles est très particulière, presque éthérée, loin en tout cas du réalisme très poussé qui est généralement la norme dans la littérature policière. L'humour aussi est omniprésent, ce qui est relativement rare dans ce genre littéraire.



Le seul défaut de cet ouvrage, c'est qu'il est trop court ! On a à peine le temps de faire connaissance avec l'enquêteur que le livre est déjà terminé. C'est un excellent livre pour le découvrir, quitte à ensuite acquérir l'intégrale en un seul tome des nouvelles qui le font intervenir.
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Le Club des métiers bizarres

Absolument délicieux, comme une promenade virtuelle dans le Londres du début du 20ème siècle !



Mais comment se fait-il que ces nouvelles n'ont pas été portées à l'écran ? Je me plais à rêver d'une série policière pour l'heure de grande écoute à la télé sans crime pervers et, en fin limier, un juge retiré du prétoire rigolant de malice sous son grand chapeau blanc ! Et une idée pour le casting : que le futur interprète de ce rôle soit capable de chanter, de mettre en gestes le poême de Lewis Caroll dans "Alice au Pays des Merveilles" : "You are old, Father William," the young man said,..."



Il paraît que pour trouver un emploi, il faut, parfois, l'inventer ! voila un début de bibliothèque pour patienter aux guichets des Pôles Emploi !



Merci à Babelio de nous avoir titillé la curiosité !
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Trois enquêtes de Père Brown

Mieux connu outre-manche qu'en France, le père Brown est un personnage atypique dans le genre policier. Ce n'est ni un homme de métier, ni un détective privé, ni un détective consultant mais un prêtre catholique qui, avec la force de son esprit déductif, de ses talents d'observation et de sa perspicacité, résout une série d'enquêtes au fil des ses voyages de courte, moyenne ou longue distance. Ainsi, au cours de ces "trois enquêtes" (sur les cinquante-huit nouvelles écrites par G.K Chesterton), on le retrouve dans sa propre paroisse pour aider une de ses ouailles ("L'absence de Mr Glass"), puis non loin des Cornouailles pour résoudre une étrange affaire de naufrages à répétition ("Les naufragés des Pendragon") et enfin en Italie, des voleurs de grand chemin sur son passage où le danger n'est pas loin ! ("Le paradis des voleurs")



L’énigme première de cette série de nouvelles policières, c'est bien sûr l'identité de son personnage éponyme. Que vient faire un prêtre catholique sous la peau d'un détective amateur, jurant ainsi avec les sacro-saints codes du polar ? Bien sûr, on pourrait l’interpréter dans une visée parodique qui ridiculiserait le genre, ses mécanismes mais. Au contraire, je dirais que la place prépondérante des énigmes à résoudre en absence de meurtres à proprement parlé met en valeur le genre puisque Chesterton en a gardé l'essence même. Que serait un roman policier sans ces énigmes qui travaillent le lecteur autant que les protagonistes ? Ces "Trois enquêtes du père Brown" conservent donc cet aspect cérébral même si, bien sûr, vu le format de la nouvelle, les énigmes ne peuvent pas être déployées comme dans un roman. Bien sûr, la parodie pourrait attaquer cet aspect même en laissant entendre que les romans policiers sont peut-être que des énigmes où les histoires plus ou moins macabres, les cadavres et la recherche du meurtrier ne serait qu'un bon prétexte pour faire chauffer ses neurones.



Par contre, si parodie il y a, le père Brown n'est jamais ridiculisé. Certes, il jure un peu avec le paysage habituel (rien que par le fait qu'il soit catholique parmi des anglicans ou des personnages non-croyants), il suscite toujours l'étonnement mais, il reste le héros de cinquante-huit nouvelles dont j'ai pu en lire un aperçu avec ces trois-là. Pour mieux comprendre le choix bien réfléchi de ce personnage en soutane, toujours affublé de son chapeau et de son parapluie (même en Italie!), il faut connaître un minimum d'informations à propos de G.K Chesterton. Comme C.S Lewis, Chesterton a plusieurs flèches à son arc : « homme d'un génie colossal » selon George Bernard Shaw (son ami-ennemi), journaliste, poète, biographe (de Robert Browning, Dickens, William Blake, Stevenson entre autres). Mais, c'est aussi et surtout un converti au catholicisme et, comme Lewis, il « s'engage » dans une apologétique du christianisme. Quoi de plus normal, dès lors, de voir ce prêtre sous sa plume surtout inspiré par sa rencontre avec un prêtre catholique, le père John O'Connor, un curé du Yorkshire qui a participé à sa conversion.



Pour ceux qui auraient peur de voir dans ses enquêtes « un message chrétien » trop marqué, je dirais que ces trois enquêtes n'en font pas du tout cas. C'est une façon ludique de faire connaissance avec ce personnage atypique avec un plaisir de lecture certain pour un trajet aller-retour en train comme moi par exemple. Le père Brown est particulièrement attachant et ces nouvelles pleines d'humour y sont bien sûr pour quelque chose. Je pense que des questions plus sérieuses, comme par exemple la « cohabitation » entre catholiques et anglicans en Angleterre dans les années 20, doivent être développées dans les nombreuses autres enquêtes.



C'est d'ailleurs le seul reproche que je pourrais faire à ces "Trois enquêtes du père Brown" : je suis un peu restée sur ma faim. Forcément, avec cette petite sélection de trois nouvelles sur cinquante-huit, on manque l'unité de la série créée par Chesterton et, malgré le brio des intrigues, on aurait envie d'en savoir plus sur ce père Brown, sur ses habitudes, sa personnalité.
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Le Club des métiers bizarres

Etonnant et très bien écrit. Une suite de nouvelles avec des personnages récurents a qui il arrive de nouvelles aventures qui tournent autour de métiers bizarres. Ca m'a changé un peu de mes lectures habituelles.
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William Blake

Extraordinaire biographie, extrêmement vivante. Chesterton dépeint Blake avec certainement autant de fougue que celui-ci a eu à vivre.
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Le Club des métiers bizarres

Comme les autres lecteurs critiques que j'ai lus, c'est au détour de Babelio que je suis tombée sur ce titre et une citation intrigants. Le livre est à la hauteur de ces promesses et nous mène par le bout de la lorgnette -mais est-ce le bon point-de-vue?- d'illusion en retournement de situation pour notre plus grand bonheur. On retrouve effectivement l'ambiance londonienne du siècle... avant-dernier et ses ambiances sombres et brumeuses qui font rêver d'un bon whisky au coin de le cheminée. Les intrigues sont plutôt dans la veine des Bd "Green manor" mais cette fois dans une veine plus légère et fantaisiste où c'est le jeu qui est le maître et rend la vie des personnages savoureuse.
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Le Club des métiers bizarres

Dans la veine de Sherlock Holmes, nous suivons un détective privé pas comme les autres qui dénoue des mystères de manière inhabituelle. Naïf et bon enfant, Basil Grant est un ancien juge qui découvre des intrigues curieuses et les dénoue à l'aide de ses amis, également issus de la bonne société anglaise du XIXe siècle. L'humour anglais imprègne ces courts récits qui portent une réflexion sur les normes dans la société et les réactions des êtres humains face à l'oisiveté, fléau des classes aisées.
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La Clairvoyance du père Brown (L'Innocence du..

Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) est un écrivain anglais, polémiste, qui s’est risqué dans différents genres littéraires, poèmes, livres (près de 80 !), théâtre etc. Aujourd’hui nous nous intéresserons au personnage de prêtre détective qu’il créa en 1910, le Père Brown.

Le héros de Chesterton peut s’inscrire – peu ou prou - dans la lignée de Sherlock Holmes celui de Conan Doyle qui lui est antérieur. Un sens de l’observation très développé, la réflexion prime l’action, le raisonnement l’emporte sur la logique immédiate, le Père Brown démonte les scénarios criminels avec une maestria qui laisse pantois. Seule petite critique, chaque enquête ne faisant l’objet que d’une trentaine de pages – nous sommes dans le cadre de la nouvelle et non du roman – la résolution des énigmes est très rapide, j’aurais préféré que Chesterton/Brown ait plus de temps pour nous amener au but. Par contre contrairement à Conan Doyle il y a beaucoup plus d’humour dans la tournure de phrase et là j’y trouve un très léger parallèle avec Wodehouse l’inoubliable créateur de Jeeves.

Ce livre L’Innocence du Père Brown compile douze enquêtes de l’ecclésiastique parmi la cinquantaine dont il fut le héros et rassemblées dans cinq recueils entre 1911 et 1935. Je conseille de ne pas les lire d’affilée, car comme je l’ai écrit plus haut, elles ne s’étendent pas sur de très longues pages et assez rapidement les « trucs » de l’écrivain et le raisonnement du Père Brown peuvent devenir lassants ou répétitifs, ce serait alors un beau gâchis car il s’agit d’un très bon livre au demeurant.

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