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Citations de Guillaume Guéraud (246)


Elle a posé son bouquet sur la tombe de son mari que j'ai jamais connu.
Il est mort d'une cirrhose... » m'a un jour dit papa. Mais j'étais plus petit que maintenant alors j'avais imaginé que c'était une scie rose qui l'avait tué pendant qu'il taillait du bois ou quoi.
(p. 19)
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A cause de son antiaméricanisme primaire qui n'épargne que le cinéma des années cinquante et rien d'autre, mon père ne supporte pas McDo. Il raconte que les hamburgers sont spécialement conçus pour étouffer le peuple, le rendre obèse, le ramollir et l'empêcher ainsi de faire la révolution. Il n'a jamais mis les pieds dans un fast-food. Pire, il n'a jamais bu de Coca de sa vie.
(p. 78-79)
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- Vous vous croyez où ? Tous à vos places ! Et dans le calme !
M. Delage était un vieux con qui avait dû faire cours à leurs ancêtres à l'époque des bouliers et des trousses en bois.
(p. 48)
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Il n'y avait pas de téléphone à l'époque, mais les traîtres existaient déjà et, quand Sam arriva devant le ranch Hughes, quarante tueurs armés jusqu'aux dents l'attendaient de pied ferme. Son colt ne contenait plus que cinq balles. Pourtant, aussi incroyable que ça puisse paraître, il parvint à en tirer quarante. Et après ça, après les déflagrations, après les esquives et les roulades, après les chutes et les envols, les ralentis et les accélérations, après tout ça, on découvrit les quarante tueurs effondrés sur le sol, chacun une balle entre les deux yeux.
Sam avait juste une égratignure sur une joue.
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Je ne sais pas trop ce qu'il mangeait [Raspoutine, le SDF]. Le boulanger lui donnait bien du pain. Ou un morceau de quiche.
Je me souviens de la fois où je lui avais apporté mon assiette de choux de Bruxelles.
A cause de mon père, cette histoire.
Quand j'aimais pas ce qu'il y avait dans mon assiette, mon père me sermonnait toujours :
"Il y a des gens qui meurent de faim en Afrique... Alors tu vas te dépêcher de manger ça !"
Je ne comprenais pas le rapport avec l'Afrique.
"Ca leur ferait bien plaisir de manger ça !" m'expliquait ma mère.
Je détestais les choux de Bruxelles, moi, j'aurais bien aimé envoyer mon assiette en Afrique.
"Inutile de chercher aussi loin... avait dit mon père. Même Raspoutine avalerait ça sans se faire prier !"
Alors j'étais descendu porter mon assiette à Raspoutine.
Il avait regardé dedans et avait froncé ses ronces de sourcils :
- Qu'est-ce que c'est, gamin ?
- Des choux de Bruxelles... je lui avais annoncé.
Il avait tout simplement secoué la tête:
- J'aime pas ça, gamin !
Je peux jurer sur n'importe quoi que cette histoire est véridique.
Mais, quand j'étais remonté chez moi et que je l'avais racontée à mes parents, ils ne m'avaient pas cru. J'avais pris une beigne et j'avais dû finir mon assiette.
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Je ne dors jamais très bien , là - bas . A cause des craquements de la forêt . A cause des vilaines araignées qui dansent au plafond de ma chambre . Et surtout à cause des ronflements de ma grand - mère .
Cette nuit , elle a ronflé si fort que ça a traversé les murs et fait vibrer tout le plancher .
Et ce matin , comme d’habitude, elle était debout bien avant moi . A faire un sacré boucan dans sa cuisine pendant que j’essayais de rester endormi.
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"J'avais beau avoir vu et lu un tas de polars, j'ai eu du mal à me glisser dans le rôle d'un enquêteur, je n'avais aucune méthode, je ne me sentais pas la carrure, ni le charisme et encore moins le talent. Poser les questions les plus simples s'est révélé compliqué.Même demander une adresse ne me semblait pas naturel. Mais je m'y suis fait. Et les découvertes angoissantes ont commencé...... "
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Il s'est fait virer du collège dès la rentrée parce qu'il a écrit sur sa fiche : "Comme métier, je veux faire gynécologue, pour voir la foune de ma prof d'anglais." (p. 11)
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Lila regrettait parfois l'école primaire. Plus proche. Plus petite. Plus calme. Les élèves du collège lui faisaient penser à un troupeau de gorets.
Se méfier surtout des 4èmes. Qui faisaient constamment les malins. Qui méprisaient les 6èmes et les 5èmes. Qui se prenaient pour des grands. Pas encore aussi grands que les 3èmes. Mais bien plus excités et bien plus cons.
Les 3èmes marmonnaient entre eux la plupart du temps. Les 4èmes ne marmonnaient pas. Les 4èmes gueulaient-meuglaient-beuglaient en permanence. « Mytho ! » « Suce ma bite ! » « Ta mère ! » « Je te défonce ! » Les mecs de 4ème se traitaient de « grosse pute ! » entre eux et ça les faisait marrer.
(p. 20)
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[...] la veille de mon entrée en sixième, ils [mes parents] se sont séparés.
Je ne sais plus trop pourquoi j'ai choisi de rester avec mon père. Peut-être parce que c'est lui qui avait l'air le plus triste.
(p. 13)
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Il était pieds nus. Personne ne l'avait vu ôter ses chaussures mais tout le monde le découvrit pieds nus sur le béton frigorifié de la cour, dans la partie proche du réfectoire, à l'angle du terrain de handball. Debout. Silencieux. Les cheveux dans les yeux. Sa peau aussi pâle que des cendres froides. Les veines de son cou comme des anguilles vertes. De la mousse au coin des lèvres. Des larmes sur les joues. Silencieux mais des cris dans tous les membres. Comme si un marionnettiste survolté le secouait en agitant des fils invisibles. Larmes et morve se mélangeant. Puis soudain immobile. Tanguant doucement. Bizarrement. Ses larmes qui roulaient. Sa bave qui coulait en engluant le sol.
(p. 64-65)
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[Ma grand-mère] m'a même appris plein d'insultes comme 'gougnafier !', 'capitaliste !', 'suceur de sueur !' et 'altesse de mes fesses !'. Mais je peux pas les répéter devant mes parents sinon ça les rend dingues.
(p. 9)
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Ma soeur est sortie complètement échevelée de sa chambre. En train de se rhabiller précipitamment. Le visage écarlate et les traits pleins de panique.
Ouf ! - elle a constaté que ce n'était que moi.
- Qu'est-ce que tu fous là ? elle m'a hurlé.
- Faut croire que je suis en train de sécher ! Exactement comme toi. Mais visiblement pas pour faire la même chose...
C'était la première fois qu'un truc pareil nous arrivait - se retrouver ensemble à la maison alors qu'on aurait dû être en cours.
Sans compter que je la surprenais limite en train de niquer.
(p. 38-39)
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- Vous avez dit qu'il aimait claquer du pognon... Il avait des dettes ?
Ma question lui arrache un sourire surprenant. Le premier et le dernier que je verrai sur son visage.
- Tout le monde a des dettes, ici. Et plus vous en avez, plus ça signifie que vous êtes riche. Bienvenue aux Etats-Unis d'Amérique ! Personne n'a d'argent mais tout le monde en dépense. Le plus dur, dans ce pays, c'est de parvenir à obtenir son premier prêt auprès d'une banque... Mais vous pouvez ensuite en obtenir autant que vous voulez dans n'importe quel organisme de crédit ! Et la crise financière n'a absolument rien changé à ça. C'est juste devenu plus difficile pour les plus pauvres qui n'ont aucune garantie à proposer.
(p. 100)
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Je galope à travers des paysages sauvages tel un cavalier intrépide. Auncun danger ne m'arrête. Je surmonte tous les obstacles et je lance des éclairs à ceux qui me regardent de travers.
Dark Vador a la chair de poule à mon approche. Et les vampires claquent des dents quand ils me voient.
Mille histoires et autant de victoires.
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[ photo de 1990 ]
Comme sur des roulettes. [Mon frère] Laurent sur son skate-board et moi sur des rollers. On fait la course. On rigole. On dirait vraiment qu'on s'aimait à cette époque. Ouais. Je m'en souviens. On s'aimait vraiment à cette époque.
(p. 22)
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Les parents, quand il y a quelque chose de grave, ils n'osent pas le dire aux enfants, alors ils préparent des crêpes pour faire semblant d'être heureux. Ils croient que, comme ça, le truc sera plus facile à avaler.
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Un jeune mutant malingre pleurait aussi, en se roulant par terre devant les morceaux de sa famille tuée par les cacahuètes.
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Matez [cette photo]. Laurent déguisé en Tony Montana. Chemisette hawaïenne et balafre dessinée sur la joue. Plus de vingt ans en arrière. Déjà un Tony Montana de pacotille. Mais visez son sourire. Il a toujours eu ce sourire. A croire que, même si tout n'était pas facile, tout le faisait toujours marrer. C'est le genre de sourire que l'on aime voir. Expansif et généreux. Le genre de sourire qui réconforte. Dans le bus, après une journée de boulot épuisante, le genre de sourire qui fait qu'on se redresse. Même le plus misérable des hommes trouverait de l'espoir dans le sourire de mon frère.
(p. 227)
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Les journalistes brassaient du vent et mes illusions en ont profité pour se faire la malle.
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