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Citations de Guillaume Le Touze (77)


Et la paix n'est rien d'autre qu'une entente contractuelle fixée par les parties en présence.
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Elle ne peut s'empêcher de donner du sens au moindre détail. (...)
Elle n'est pas née ici et pourtant, elle est chez elle. (p. 179)
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Avant d'affronter l'après, le moment où il faudra vivre sans lui [l'être cher disparu], chacun garde jalousement un peu d'intimité partagée. S'accrocher au passé permet sans doute de donner un sens au parcours de celui qui vient de franchir les portes de l'éternité. Peut-être pourra-t-on ainsi, en puisant dans le trésor des réminiscences qui nous traversent en désordre, supporter provisoirement l'inacceptable séparation. (p. 127)
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Il en va des maisons comme des personnes. Un jour commence le lent effacement. (...)
Le magnétisme des lieux a disparu. Ce qui était jusqu'alors un refuge dont on pensait ne pouvoir se passer revient à sa condition de maison, une parmi d'autres. La porte ne s'ouvre plus sur un visage familier, le temps a passé, il faut chercher ailleurs la consolation ou être capable de s'en passer. (p. 143)
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Ce qu'Antoine ne mesurait pas, c'est à quel point la distance protégeait sa soeur, éloignait la peur de la disparition de leur père. (p. 66)
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Marianne ne se rendort pas, autant monter sur le pont et guetter l'instant où l'île apparaîtra, l'horizon s'ouvrant pour la baigner de sa première lumière. En arrivant par la mer, elle accorde à ce regard initial une importance capitale. Il conditionne à lui seul la façon dont elle posera le pied sur le sol insulaire. (p. 13)
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La Corse en elle, ce n'est rien de construit, des fragments qui l'habitent et lui permettent d'être elle-même. Cela la tient debout, souvent;
Marianne a une approche topographique de l'univers. Où qu'elle soit, c'est d'abord sa place dans l'espace qu'elle repère avant de pouvoir agir. (p. 19)
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p.127 « La peine de Mathilde le touche mais il parvient à rester souriant, certain que son rôle à lui est d’être du côté de la vie et de retenir Mathilde sur sa rive. »

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Mon monde intérieur est la scène d'un théâtre où les acteurs sont un peu trop fardés, leur jeu mélodramatique est certes outré, mais je les aime parce qu'ils font preuve de conviction. Au rythme des entrées et des sorties, des deus ex machina, ils se démènent pour donner corps à leurs personnages et les rendre plus vrais que nature. (136)
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Très vite, la jeune-fille découvre avec ravissement, au contact de ce couple de vieux et de leurs voisins du même âge, la liberté de ne rien faire, de regarder s'égrainer le temps avec la jubilation propre à ceux qui savent capter toutes les nuances d'enchaînements d'un instant à l'autre. (106)
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La nostalgie, cette façon de pleurnicher sur le passé sous prétexte qu'on a tout simplement eu le privilège de vieillir quand d'autres sont morts avant d'obtenir ce luxe, met Irène en colère. (48)
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Un jour, une petite fille sans âge vint s'asseoir à côté de son fauteuil, le dos bien calé contre les pierres tièdes de la façade. Henry sentit qu'il n'était pas nécessaire de lui parler, et pourtant, alors qu'elle scrutait les allées et venues de Benoît, elle lui adressa la parole en anglais. Elle savait qu'il était docteur du cerveau et lui demanda comment il fallait faire pour que les souvenirs ne traînent pas n'importe où, à n'importe quel moment de la journée. Elle aurait voulu construire une sorte de placard avec des étagères pour les ranger chacun à leur place et ensuite fermer la porte.
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Il ne s'était écoulé qu'une année depuis la disparition de Simone Signoret et je ne m'étais pas encore ouvert au monde de façon décisive, mon approche était balbutiante et j'étais toujours essentiellement centré sur ma personne. Cependant, je compris assez confusément à ce moment-là que ma mère me transmettait pour l'avenir l'idée d'un combat, la volonté de rester toujours juste pour pouvoir affronter le visage que nous renvoie le miroir jour après jour. Je ne fus pas capable alors de l'exprimer, mais je sais aujourd'hui que j'étais honoré qu'elle consentît à me livrer cette part d'elle-même. Ce n'était plus seulement une mère qui s'adressait à son fils à ce moment précis et c'est sans doute ce qui m'empêcherait toujours d'en reparler avec elle. Ce fut un instant fugace qu'il était impossible de retenir, mais il se produisit là quelque chose de rare. La confiance que ma mère m'accordait était précieuse, elle voyait en moi un terrain fertile et comme le semeur de Van Gogh, elle préfigurait l'avenir, jetant des graines à la volée dans l'espoir qu'elles germent un jour.
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Quand la vie suspend son vol, la vérité sur le passage ici-bas de celui qui s'est éteint devient brusquement une nécessité. Dans la chambre où l'être cher a pousséson dernier soupir, un mélange de chagrin et de douceur envahit l'espace, le temps s'arrête. Ceux qui sont réunis autour de lui, et qui ont partagé l'instant où il a basculé de l'autre côté, s'échappent vers le passé à une vitesse vertigineuse, assaillis par des images du défunt qui composent une vérité de son existence parmi d'autres. Avant d'affronter l'aprés, le moment où il faudra vivre sans lui, chacun garde jalousement un peu d'intimité partagée.
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Antoine se demande soudain pourquoi certains individus enroulent une vie entière autour de malentendus comme un serpent étouffe sa proie.
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ça se lit bien, mais sans plus
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Mathilde dégage une jeunesse et une fraîcheur qu'Igor a déjà l'impression d'avoir perdues. Il est fasciné par sa liberté et son indépendance d'esprit. A aucun moment elle ne cherche à passer pour une dame respectable. Elle a mouché le vieux avec l'aisance tranquille de quelqu'un qui estime n'avoir plus rien à perdre. On dirait que toute son énergie et sa gaieté lui servent à surmonter un immense sentiment de perte. C'est sans doute ce désespoir sous-jacent qui la rend si proche de lui.

Mathilde et Igor se serrent longuement la main. Leurs regards se croisent et déjà, ils n'écoutent plus Pierre. Pour le moment, le silence leur convient parfaitement. Ils se sont reconnus, les mots viendront plus tard. Ils ont tant de choses à se dire qu'il vaut mieux prendre son temps.
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