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Critiques de Guy Debord (57)
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Aux libertaires

Dans cette lettre, Guy Debord s'adresse aux anarchistes espagnols pour qu'ils fassent connaître le sort d'une cinquantaine de militants emprisonnés pour différentes raisons allant jusqu'à l'action armée, et agissent pour leur libération. Le texte est écrit en 1980, alors que l'Espagne post-franquiste cherche à rejoindre le marché commun européen.

Guy Debord interroge de manière très pertinente plusieurs points importants qui touchent à l'existence même du mouvement anarchiste. Parmi ces points : la justification d'une action syndicale légale dans un cadre ouvertement capitaliste, les moyens d'action y compris armés (ce qui rejoint la problématique du terrorisme de gauche de ces années là) et l'instrumentalisation des actions par les gouvernements, la reconnaissance de lois établies par un état par définition non reconnu.

L'auteur revient également sur le rôle des anarchistes dans la guerre d'Espagne et sur la responsabilité des totalitarismes (y compris l'URSS) et des démocraties dans le faible écho des revendications ouvrières après cet épisode tragique.

Lucide, dense et passionnant.
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Cette mauvaise réputation...

L'art de soigner son départ.
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Cette mauvaise réputation...

Ce court essai est ma troisième lecture de Debord, qui est toujours aussi déstabilisant. "Cette mauvaise réputation..." a pour objet de recenser l'ensemble des critiques adressées dans la presse entre 1988 et 1992 à l'auteur de "La Société du spectacle" ; critiques qui sont ensuite reprises et raillées par Debord.



A noter tout de même la bonne fois que semble faire preuve l'auteur en reconnaissant la pertinence des propos de certains de ses opposants.

N'étant toujours pas très au fait de l'importance ou non et des notions clefs du mouvement de l'Internationale situationniste des années 60, il m'est toujours aussi difficile de saisir les subtilités et le contexte historique et politique sans cesse sous-jacent dans les réponses que fait Debord aux journalistes qui le houspillent.



La morgue et la ténacité dont font preuve l'auteur suffisent cependant à rendre la lecture -bien qu'ardue- agréable et diablement amusante ; on ne peut s'empêcher de sourire face au dégoût non voilé et toujours exprimé de manière délicieuse de Debord pour les médias.

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Commentaires sur La société du spectacle

Les Commentaires sont publiés en 1988, une vingtaine d’années après la publication de La société du spectacle. « En des circonstances différentes, je crois que j’aurais pu me considérer comme grandement satisfait de mon premier travail sur ce sujet, et laisser à d’autres le soin de regarder la suite. Mais, dans le moment où nous sommes, il m’a semblé que personne d’autre ne le ferait. » La société du spectacle fonctionne bien. C’est justement ça le problème. Que l’inconscient soit une notion phare du 20e siècle n’est sans doute pas une coïncidence. Dans certaines circonstances, toute prise de pouvoir individuelle peut se dissoudre en se laissant subordonner par une entité qui remplit les amphores assoiffées de nos âmes par des produits de contrefaçon confectionnés en série dans les laboratoires de la société du spectacle. Des informations qui parlent de ce qui n’est pas important pour éviter de parler des choses primordiales ; des œuvres anciennes retouchées selon les codes culturels du moment pour faire plus vrai ; des états d’urgence à répétition pour légitimer l’instauration d’une surveillance généralisée ; la falsification des mots, des normes et des figures du pouvoir ; l’impression d’une fête continue qui donne la gerbe aux plus emmerdants, dont nous faisons partie si on reconnaît dans le texte de Debord la fatigue assommante qui transfigure son texte.





Debord écrit : « On pourrait dire un jour, si cela paraissait souhaitable, que cet écrit est une entreprise de désinformation sur le spectacle ; ou bien, c'est la même chose, de désinformation au détriment de la démocratie. » Pour le prendre à revers, on n’a jamais rien entendu de mal sur ce qu’il a écrit concernant la société du spectacle. Rien de franchement mal en tout cas. La société du spectacle aime même y faire référence pour avoir l’air de ne pas y toucher. La désinformation prend aussi la forme d’une semi-ignorance. On croit connaître des choses mais ce ne sont que des poussières de lucioles anonymes dans le grand ciel étoilé de ceux qui font le jour et la nuit.

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Commentaires sur La société du spectacle

Un livre qui est un essai sur notre société et tout ce qu'elle aime dans le spectaculaire: de se mettre en scène en passant par les spectacles auxquelles elle aime assister, jusqu'aux événements incongrus ou dramatiques qu'elle subit et dans lesquels il y aurait une forme de jubilation d'y avoir assisté. un essai assez facile à lire mais je préfère vraiment la lecture des romans...

Merci néanmoins à Babelio (masse critique) de m'avoir fait découvrir ce livre
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Commentaires sur La société du spectacle

Dès 1988, avec le concept de "Spectaculaire Intégré", Debord décrit avec une rare lucidité les nouvelles conditions de notre époque ou désormais le mensonge, la falsification, sont au coeur de la réalité sociale et des formes actuelles de la domination. Pour se donner une chance d'échapper et de pouvoir combattre cette aliénation mondialisée, encore faut il en reconnaître la nature et l'origine.

A ce jour, personne mieux que Debord n'a su en faire une description aussi exacte et avec une telle clarté du propos pour qui sait lire.

Quelques lecteurs, manquant quelque peu de distance, trouveront sans doute quelque exagération dans ce livre et ce en toute bonne foi puisqu'ils ne sont pas en mesure d'évaluer objectivement l'ampleur et le sens des transformations de la structure sociale dans son ensemble.

Il aura pourtant suffit d'une cinquantaine d'années pour que les notions de devenir humain ou de Monde commun perdent pratiquement toute saveur et tout contenu effectif; laissant chacun seul face aux lois du marché désormais mondialisé. Mais pour vivre quoi ?
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Commentaires sur La société du spectacle

Livre complémentaire à la « société du spectacle ».



« Les commentaires » rendent la pensée de Debord plus accessible, ils donnent les clés de compréhension de son premier livre ; je les ai préférés par rapport à son premier essai, car ils sont plus concrets et démonstratifs.

Ce fut, néanmoins, une lecture laborieuse ; car, je n’ai que à reprocher à Debord son manque de clarté dans les écrits. On se perd à plusieurs passages, dans des considérations qui ne servent pas forcément le propos dans sa globalité. C’est un livre décousu dans la forme.

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Commentaires sur La société du spectacle

A présent que notre nouvelle mascotte nationale est condamnée sous peu de temps à s’afficher sur tous les tee-shirts un peu de la même manière que le Che, je pense qu'il est grand temps d'évoquer deux traits fondamentaux de son œuvre par trop oubliés :



- Ce n’est pas son moindre mérite que d’avoir mis en avant à quel point la perte du goût occupe et occupera une position déterminante dans l’évolution actuelle de la société, celle-ci évoluant dans un vase de plus en plus clos, se privant ainsi du terreau dans lequel naissent les solutions, à mesure que les idées deviennent de plus en plus inaccessibles et incommunicables.



- Concevoir une œuvre qui soit au dessus de toute récupération n’a pas été un mince travail.



Ceci étant dit, à chacun de se faire sa propre opinion.



« […] Qu’ils sachent clairement de quels obstacles ils sont délivrés, et de quoi ils sont capables. »

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Commentaires sur La société du spectacle

Merci à Babelio et à la collection Essais Folio de m’avoir envoyé ce livre dans le cadre de la Masse critique. J’ai mis un peu de temps à le commenter à cause de l’organisation du pique-nique de Babelio mais aussi parce que ce livre est difficile à commenter sans un certain recul. Son auteur est un penseur original et novateur, militant révolutionnaire imprégné (mais aussi précurseur) des événements de mai 1968, qui s’appuie en partie sur les analyses de Marx et de Lukacs tout en mettant sur un pied d’égalité totalitarisme nazi et stalinien (p. 21), ce qui me rappelle ma visite à Riga de l’intéressant «Musée des deux occupations».

Debord est né en 1931 et mort en 1994 de néphrite alcoolique. Il a signé le fameux «Manifeste des insoumis» avant que ce terme (qui relève lui-même de la société du spectacle) soit recyclé récemment par un mouvement politique. Son «Commentaire» (1988) sur son livre «La société du spectacle» (1967), est un regard radical sur la société. Comment l’aborder ? C’est un classique de la pensée, comme les autres titres de cette collection, mais un demi-siècle plus tard, la roue a tourné et amène d’autres problèmes (chute du Mur de Berlin et des régimes communistes, terrorisme, réchauffement du climat, résurgence des nationalismes, etc.). Certains commentaires restent pertinents, d’autres ont vieilli car la société a changé, mais le tout reste une occasion de réflexion intéressante.

Dans le fil de la pensée marxiste, Guy Debord dénonce «le règne autocratique de l’économie marchande» (p. 14), sans avoir pu prévoir qu’après la publication de son livre, tous les pays à régime marxiste ont fini par adopter l’économie de marché à l’exception notable de la Corée du Nord qui n’est ni un exemple d’efficacité économique, ni un modèle de bien-être social. Il est vrai que de Staline à Pol Pot ou à Xi, on a fait dire n’importe quoi à Karl Marx, en évitant par exemple de rappeler que c’était un grand défenseur de la liberté de la presse, aspect de sa pensée soigneusement oublié par les régimes qui se réclament officiellement de lui.

D’un militant révolutionnaire comme Debord, il ne faut pas attendre une étude sociologique très nuancée, et je ne relèverai que quelques exemples pour l’illustrer. La liberté de la presse et son pluralisme ne semblent pas exister pour lui car les journalistes sont décrits comme les «employés médiatiques» des «maitres de la société » (p. 19). A-t-il oublié que Nixon a été forcé à la démission grâce à la liberté d’une presse indépendante ? De même, les savants sont «élus par les maitres du système» (p. 59), «La médecine n’a, bien sûr, plus le droit de défendre la santé de la population contre l’environnement pathogène, car ce serait s’opposer à l’Etat, ou seulement à l’industrie pharmaceutique» (pp. 59-60), et la « science officielle» «reprend les très anciennes techniques des tréteaux forains – illusionnistes, aboyeurs ou barons» (p. 61). Arrêtons-nous à ces exemples.

A part cela, Debord a souvent un regard lucide et précurseur. Un des meilleurs exemples de ce qu’il appelle la société du spectacle, et qu’on pourrait aussi appeler la civilisation de l’image, est le «spectacle» des campagnes électorales qui sont en grande partie vidées d’idées au profit du spectacle. Chacun se rappellera à quel point le score électoral de chaque candidat est fonction de ses qualités oratoires, et le débat à peine fini, les instituts de sondage proclament le gagnant du match. On oublie les idées, on retient les bons mots et on s’égosille du cafouillage devant les fiches qu’on ne retrouve plus ou d’autres moments forts du même genre. Le passage de l’écrit à l’image est un passage à l’émotionnel et à l’immédiateté («Tout, tout de suite»). Les réunions électorales deviennent des spectacles avec sono et «vedettes américaines», orateurs chargés de chauffer la salle pour celui qui livrera quelques bons mots trouvés non pas par lui mais par des professionnels de la communication. L’émotionnel est en train de tuer la réflexion et l’esprit critique.

L’un des points où je me sépare de Guy Debord (p. 23), c’est qu’il y voit un «grand complot» des industriels, alors que pour moi, la situation est pire. Depuis que les chaines télévisées, même dites de service public peuvent vendre nos cerveaux aux annonceurs, le critère de programation d’une émission plutôt qu’une autre est l’audimat. Mais ce ne sont pas les industriels qui choisissent ce que regardent les téléspectateurs, ce sont ceux-ci. C’est un problème de société et d’éducation. On regarde la finale du «Mundial» où 22 hommes-sandwichs font la publicité de tel ou tel équipementier qui revend à prix d’or ses vêtements fabriqués souvent par des enfants du Tiers-Monde pour quelques centimes. Eux, on n’en parle pas, ça ferait tâche dans le spectacle.

Un économiste chinois me disait récemment que l’Europe était vouée à la décadence car la principale préoccupation des Européens sont le loto, le sport et les feuilletons à la télévision, les jeux des smartphones, les articles sur le dernier divorce d’une starlette de série B et l’âge de la retraite.

Ce que Debord n’a pas vu, et qui est également préoccupant, c’est la montée du nationalisme, du Brexit, du chacun pour soi, du moi d’abord, loin des idéaux de fraternité entre les peuples des bâtisseurs de l’Europe au lendemain des conflits. Trump lance une guerre commerciale avec ce qu’on ne peut donc plus vraiment appeler ses «alliés». Ce n’est plus le temps du Plan Marshall. Et pour la solidarité à l’intérieur de l’Etat, c’est la même chose : les malades et les personnes âgées deviennent des postes budgétaires sur lesquels il faut trouver des économies.

Après mes réflexions à la lecture de ce livre, voici quelques citations.

«Les hommes ressemblent plus à leur temps qu’à leur père» (p. 35).

La société est «fragile parce qu’elle a grand mal à gérer sa dangereuse expansion technologique» (p. 36).

«Jamais, il n’a été permis de mentir avec une si parfaite absence de conséquence» (Là, je trouve qu’il aurait dû réviser ses cours d’histoire) (p. 38).

La démocratie «veut être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats» (p. 40).

«Tout discours montré dans le spectacle ne laisse aucune place à la réponse» (p. 46).

La «paresse du spectateur est aussi celle de n’importe quel cadre intellectuel, du spécialiste vite formé, qui essaiera dans tous les cas de cacher les étroites limites de ses connaissances par la répétition dogmatique de quelque argument d’autorité illogique» (p. 47).

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Commentaires sur La société du spectacle

La société du spectacle organise la passivité générale en distribuant une panoplie sans cesse renouvelée de rôles - de la superstar aux figurants les plus obscurs - auxquels devront s'identifier ou qu'auront à admirer ou imiter les citoyens spectateurs dans l'exécution de leurs fonctions, que ce soit comme producteurs, consommateurs ou publicitaires des marchandises auxquelles ils sont assignés. Au-delà de la petite manoeuvre de promotion personnelle, c'est ainsi qu'il faut comprendre tous les discours médiatiques et politiques sans aucune exception : chacun propose un masque auquel pourront et devront s'adapter, les multiples comportements contradictoires de soumission à l'ordre existant.

L'un revendiquera la multiplication des quartiers de haute sécurité, l'autre exigera qu'on repeigne démocratiquement tous les barreaux, un troisième plaidera pour le fleurissement des espaces communs, le plus audacieux négociera son rôle de contestataire radical auprès des administrateurs du système.

Applaudissements.

De sorte qu'il ne reste rien des contradictions susceptibles de troubler l'ordre spectaculaire, mais seulement la soumission réelle.

Rideau.
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Commentaires sur La société du spectacle

J'ai préféré celui là à "La société du Spectacle," plus compréhensif et démonstratif.



Attention, quand on comprend le Spectacle dont parle Guy Debord, on devient un cynique et désabusé comme l'auteur du livre.



Gardez en vous de quoi voir la vie sous une forme positive, sinon vous finirez "triste comme un situationniste."
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Des contrats

L'on risque d'être quelque peu déçu si l'on espère trouver là un nouveau texte théorique de Debord.

Il s'agit ici de sa part d'un jeu démonstratif; d'une sorte de provocation à la logique marchande.

Du fait de la relation privilégiée qu'il avait avec Gérard Lebovici, son "producteur" et ami, il imagina avec celui ci l'établissement d'une logique contractuelle "à sens unique", où tous les avantages et garanties ne seraient, en apparence, au bénéfice que d'une seule des parties concernées.

Ce qui est ainsi posé et à contresens des principes de toute relation commerciale, c'est l'idée d'une confiance absolue; chose tout à fait inimaginable à "l'esprit" des marchands de soupe de toutes catégories et de tous ceux qui ne peuvent qu'ignorer ce qu'est réellement l'amitié et d'une manière plus générale une relation humaine digne de ce nom. Il n'est en effet qu'une seule force qui pourrait renverser le pouvoir de l'argent et son ignominie destructrice. Cette force, c'est la confiance en l'autre. Comment les esprits corrompus par la logique marchande, pour qui méfiance et suspicion sont règles universelles, pourraient-ils imaginer pareille chose, eux qui ne conçoivent que la tromperie ?

C'est donc bien une nouvelle fois en ennemi inconciliable que Debord se pose ici face à "l'esprit" de la marchandise et de ses affidés qui ne peuvent être que révulsés par pareille idée et y déverser leur haine.
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In girum imus nocte et consumimur igni

Cette œuvre splendide et visionnaire de Debord, sortie dans sa version cinématographique en 1978, continue à déranger profondément les serviteurs du Spectacle. Debord, qui connaissait mieux que personne son époque, anticipa le phénomène en faisant éditer "Ordures et décombres", petit livre qui regroupait les différentes réactions dans la Presse, consécutives à la sortie de son film. Près de 35 années plus tard, c'est désormais un très gros volume qui serait nécessaire pour regrouper toutes ces éructations.

C'est le propre des grandes œuvres, porteuses d'une subversion incompatible avec les systèmes de domination, de provoquer ainsi, DANS LA DURÉE, les réactions haineuses. Debord rejoint ainsi le groupe restreint des maudits de l'histoire officielle, tels Machiavel ou Sade; de ceux que l'on n'a pas pu faire taire et dont il faut, par nécessité, constamment tenter de salir l'image dans les esprits incertains ou simplement mal informés.
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In girum imus nocte et consumimur igni

Debord disait (de mémoire) que bientôt auraient disparu les conversations, avec les derniers anciens qui savaient encore les pratiquer.



Et qu'avaient déjà disparu bon nombre de choses comme le vrai pain. C'était au milieu des années 80. Il est resté le nom, l'apparence, tandis que la chose a disparu.

Cela résume assez ce qu'est la société du spectacle : pas juste un spectacle : une nouvelle réalité, qui s'est substituée à l'ancienne - et qui entend se substituer à la réalité tout court.



Anecdote : j'évoquais Florence, comme exemple d'une ville bâtie avec goût et sensibilité, en la comparant aux réussites rentables et fonctionnelles des villes dortoirs ; réussites séparées, car elles sont incapables d'intégrer l'ensemble des paramètres émotionnels, urbanistiques, psychologiques, économiques, écologiques, etc., qui vont avec.

D'ailleurs quand bien même certains de ces paramètres, pour certains produits destinés à durer, sont intégrés, ils ne le sont que sur le seul plan du calcul, comme si la réalité de la vie pouvait être enfermée dans un calcul.

La jeune fille à qui je parlais de Florence y avait été : elle n'a pas aimé.



J'en conclus que non seulement la plupart des possibilités de comparaison de l'authentique ont disparu, mais que même quand il en subsiste quelques traces, ont disparu les gens capables de l'apprécier.

Les fanatiques de la vie falsifiée pourront bien dire que d'autres goûts sont venus avantageusement remplacer les authentiques, ces goûts-là n'en ont plus - non plus - que le nom.



Cette société se terminera donc dans un dégoût universel.

(Je me dépêche d'écrire ces mots avant que leur sens ne soit lui-même définitivement remplacé)
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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In girum imus nocte et consumimur igni: Sui..

Debord disait (de mémoire) que bientôt auraient disparu les conversations, avec les derniers anciens qui savaient encore les pratiquer.



Et qu'avaient déjà disparu bon nombre de choses comme le vrai pain. C'était au milieu des années 80. Il est resté le nom, l'apparence, tandis que la chose a disparu.

Cela résume assez ce qu'est la société du spectacle : pas juste un spectacle : une nouvelle réalité, qui s'est substituée à l'ancienne - et qui entend se substituer à la réalité tout court.



Anecdote : j'évoquais Florence, comme exemple d'une ville bâtie avec goût et sensibilité, en la comparant aux réussites rentables et fonctionnelles des villes dortoirs ; réussites séparées, car elles sont incapables d'intégrer l'ensemble des paramètres émotionnels, urbanistiques, psychologiques, économiques, écologiques, etc., qui vont avec.

D'ailleurs quand bien même certains de ces paramètres, pour certains produits destinés à durer, sont intégrés, ils ne le sont que sur le seul plan du calcul, comme si la réalité de la vie pouvait être enfermée dans un calcul.

La jeune fille à qui je parlais de Florence y avait été : elle n'a pas aimé.



J'en conclus que non seulement la plupart des possibilités de comparaison de l'authentique ont disparu, mais que même quand il en subsiste quelques traces, ont disparu les gens capables de l'apprécier.

Les fanatiques de la vie falsifiée pourront bien dire que d'autres goûts sont venus avantageusement remplacer les authentiques, ces goûts-là n'en ont plus - non plus - que le nom.



Cette société se terminera donc dans un dégoût universel.

(Je me dépêche d'écrire ces mots avant que leur sens ne soit lui-même définitivement remplacé)
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In girum imus nocte et consumimur igni: Sui..

Splendide et visionnaire

Il est plutôt surprenant de voir un site marchand, qui a pourtant fait de la "Culture" son fonds de commerce principal, renoncer dans ce cas à son profit éventuel et à sa neutralité de principe, en présentant dans sa base un livre de manière volontairement erronée.Puis, dans le cas fort improbable où quelque obstiné persisterait à s'y intéresser, à faire une "Description du produit" franchement hostile , rédigée par un obscur tâcheron du Web qui y déverse sa frustration fielleuse.

Il faut croire que cette œuvre splendide et visionnaire de Debord, sortie dans sa version cinématographique en 1978, continue à déranger profondément les serviteurs du Spectacle. Debord, qui connaissait mieux que personne son époque, anticipa le phénomène en faisant éditer "Ordures et décombres", petit livre qui regroupait les différentes réactions dans la Presse, consécutives à la sortie de son film. Près de 35 années plus tard, c'est désormais un très gros volume qui serait nécessaire pour regrouper toutes ces éructations.

C'est le propre des grandes œuvres, porteuses d'une subversion incompatible avec les systèmes de domination, de provoquer ainsi, DANS LA DURÉE, les réactions haineuses. Debord rejoint ainsi le groupe restreint des maudits de l'histoire officielle, tels Machiavel ou Sade; de ceux que l'on n'a pas pu faire taire et dont il faut, par nécessité, constamment tenter de salir l'image dans les esprits incertains ou simplement mal informés.
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L'internationale situationniste

Debord disait (de mémoire) que bientôt auraient disparu les conversations, avec les derniers anciens qui savaient encore les pratiquer.



Et qu'avaient déjà disparu bon nombre de choses comme le vrai pain. C'était au milieu des années 80. Il est resté le nom, l'apparence, tandis que la chose a disparu.

Cela résume assez ce qu'est la société du spectacle : pas juste un spectacle : une nouvelle réalité, qui s'est substituée à l'ancienne - et qui entend se substituer à la réalité tout court.



Anecdote : j'évoquais Florence, comme exemple d'une ville bâtie avec goût et sensibilité, en la comparant aux réussites rentables et fonctionnelles des villes dortoirs ; réussites séparées, car elles sont incapables d'intégrer l'ensemble des paramètres émotionnels, urbanistiques, psychologiques, économiques, écologiques, etc., qui vont avec.

D'ailleurs quand bien même certains de ces paramètres, pour certains produits destinés à durer, sont intégrés, ils ne le sont que sur le seul plan du calcul, comme si la réalité de la vie pouvait être enfermée dans un calcul.

La jeune fille à qui je parlais de Florence y avait été : elle n'a pas aimé.



J'en conclus que non seulement la plupart des possibilités de comparaison de l'authentique ont disparu, mais que même quand il en subsiste quelques traces, ont disparu les gens capables de l'apprécier.

Les fanatiques de la vie falsifiée pourront bien dire que d'autres goûts sont venus avantageusement remplacer les authentiques, ces goûts-là n'en ont plus - non plus - que le nom.



Cette société se terminera donc dans un dégoût universel.

(Je me dépêche d'écrire ces mots avant que leur sens ne soit lui-même définitivement remplacé)
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L'internationale situationniste

Le dépassement comme exigence pratique

« Internationale situationniste, publiant le compte rendu provisoire d’un dépassement est une revue telle qu’après avoir lu le plus récent numéro, on trouve comment il fallait commencer à lire le premier. » (N°7, page 17)

Et en effet, si un terme devait résumer l’action de l’I.S sur cette période particulière, cela serait certainement celui de Dépassement.

En juillet 1957, se réunirent à Cosio d’Arroscia en Italie quelques individus issus de l’avant-garde artistique de différents pays d’Europe. S’y trouvaient ainsi des membres de l’Internationale Lettriste (Revue Potlacht), du Bauhaus Imaginiste (ex-Cobra) et du Comité psychogéographique de Londres. Réunion fondatrice de l’Internationale Situationniste.

En Juin 1958, parut le N°1 d’Internationale Situationniste, Bulletin central des sections de l’I.S.

Paris, Munich, Bruxelles, Turin, Milan, Copenhague, Amsterdam furent ainsi, dès cette première année des lieux de l’activité situationniste, avec la publication en différentes langues de manifestes, tracts et diverses interventions sur le terrain.

Les titres sont en eux-mêmes largement parlant :

-Nouveau théâtre d’opération dans la culture

-Rapport sur la construction des situations

Ou encore dans ce premier numéro : Amère victoire du surréalisme, Avec et contre le cinéma. Problèmes préliminaires à la construction des situations, Formulaire pour un urbanisme nouveau.

Avec également quelques définitions comme par exemple, pour « Situation construite » : Moment de la vie, concrètement et délibérément construit par l’organisation collective d’une ambiance unitaire et d’un jeu d’événements.

Le ton est donné ; les situationnistes n’ont pas l’intention de dormir leur époque.

Décembre 1958, N°2 avec Théorie de la dérive

En 1959, alors qu’est tourné le film « Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps » est fondé à Amsterdam le Bureau d’urbanisme unitaire.

Décembre 1959, N°3 avec Le sens du dépérissement de l’art, « l’aspect progressif de cette destruction, dans la poésie, l’écriture romanesque ou tous les arts plastiques, c’est d’être en même temps le témoignage de toute une époque sur l’insuffisance de l’expression artistique, pseudo-communication. (…) Le fond du problème est que depuis 1930, il n’y a plus eu ni mouvement révolutionnaire, ni avant-garde artistique pour répondre aux possibilités de l’époque. »

Aussi sont publiés à Paris en Juillet 1960 les « Préliminaires pour une définition de l’unité du programme révolutionnaire » alors qu’en Juin est paru le N°4 avec des textes comme « La fin de l’économie et la réalisation de l’art » et un manifeste , « Le rôle de situationniste, d’amateur-professionnel, d’anti-spécialiste est encore une spécialisation jusqu’au moment (…) où tout le monde deviendra « artiste », en un sens que les artistes n’ont pas atteint : la construction de leur propre vie. » En Septembre, début du tournage de « Critique de la séparation ».

Décembre 1960, parution du N°5 avec dans les Notes éditoriales : « Quiconque a un peu vu le milieu social qui est défini par la propriété spécialisée des choses culturelles, sait bien que tout le monde y méprise à peu près tout le monde, et que chacun y ennuie tous les autres. (…) A quoi tient donc leur résignation ? Evidemment au fait qu’ils ne peuvent être porteurs d’un projet commun. Chacun reconnait alors dans les autres sa propre insignifiance et son conditionnement : précisément, la démission qu’il a dû souscrire lui-même pour participer à ce milieu séparé, et à ses fins réglées. » Aussi un important texte d’Asger Jorn intitulé « La création ouverte et ses ennemis ».

En Septembre 1960, quatrième conférence de l’I.S. à Londres : « Le manque de rencontres est exprimable en un chiffre concret, qui pourrait caractériser l’état historique du monde (…) Notre activité, découlant de cette analyse, doit critiquer pratiquement les motifs pour lesquels il n’y a pas de rencontres. »

Août 1961. N°6, avec - Instructions pour une prise d’armes : « Les groupes qui cherchent à créer une organisation révolutionnaire d’un type nouveau rencontrent leur plus grande difficulté dans la tâche d’établir de nouveaux rapports humains à l’intérieur d’une telle organisation. (…) La participation et la créativité des gens dépendent d’un projet collectif qui concerne explicitement tous les aspects du vécu. C’est aussi le seul chemin pour « colérer le peuple » en faisant apparaître le terrible contraste entre des constructions possibles de la vie et sa misère présente. »

- Critique de l’urbanisme : « Les enquêtes sociologiques, dont le plus rédhibitoire défaut est de ne présenter des options qu’entre les misérables variantes de l’existant … »

Cette remarque : « Les habitudes qui se ramènent toutes à l’habitude de ne plus rien attendre de la vie. » et la présentation d’un Programme élémentaire du bureau d’urbanisme unitaire.

- Perspectives de modifications conscientes dans la vie quotidienne, « L’histoire, c’est-à-dire la transformation du réel, n’est pas actuellement utilisable dans la vie quotidienne parce que l’homme de la vie quotidienne est le produit d’une histoire sur laquelle il n’a pas de contrôle. »

« Il faut donc croire que la censure que les gens exercent sur la question de leur propre vie quotidienne s’explique par la conscience de son insoutenable misère. »

En ce même mois d’Aout, Cinquième conférence de l’I.S. à Göteborg : « Il ne s’agit pas d’élaborer le spectacle du refus mais bien de refuser le spectacle. (…) Notre position est celle de combattants entre deux mondes : l’un que nous ne reconnaissons pas, l’autre qui n’existe pas encore. »

Avril 1962. N°7, Les mauvais jours finiront « L’économie des besoins est falsifié en termes d’habitude. L’habitude est le processus naturel par lequel le désir (accompli, réalisé) se dégrade en besoin, ce qui veut dire aussi : se confirme, s’objective et se fait reconnaître universellement en tant que besoin. Mais l’économie actuelle est en prise directe sur la fabrication des habitudes, et manipule des gens sans désirs, en les expulsant de leur désir. »

-Communication prioritaire : « La théorie de l’information ignore d’emblée le principal pouvoir du langage, qui est de se combattre et de se dépasser, à son niveau poétique. » « La communication n’existe jamais ailleurs que dans l’action commune. »

« La communication va maintenant contenir sa propre critique. »

-Banalités de base, première partie: « Il faut comprendre la fonction de l’aliénation comme condition de survie dans ce contexte social. » (Raoul Vaneigem)

Janvier 1963. N°8, « Nous sommes restés au stade de la préhistoire avec suréquipement. »

« Nous sommes entrés dans un accroissement de moyens matériels qui n’aura pas de fin, mais qui reste placé au service d’intérêts fondamentalement statiques, et par là même des valeurs dont la mort ancienne est de notoriété publique. »

« On assiste dans notre époque à une redistribution des cartes de la lutte de classes ; certainement pas à sa disparition, ni à sa continuation exacte dans le schéma ancien. »

« L’intelligentsia révolutionnaire ne pourra réaliser son projet qu’en se supprimant ; le « parti de l’intelligence » ne peut effectivement exister qu’en tant que parti qui se dépasse lui-même, dont la victoire est en même temps sa perte. » (sa disparition en tant qu’élément séparé du tout.)

« Ceux qui sont façonnés entièrement par l’ennui de la vie et de la pensée dominante ne peuvent qu’applaudir aux loisirs de l’ennui. »

« L’I.S. est encore loin d’avoir créé des situations, mais elle a déjà créé des situationnistes, ce qui est beaucoup. Cette puissance de contestation libérée, outre ses premières applications directes, est l’exemple qu’une telle libération n’est pas impossible. De sorte que d’ici peu, on va voir le travail. »

-All the king’s men : remarquable texte sur le langage et son emploi.

-Banalités de base, seconde partie.

-Technique du coup du monde

En cette année 1963, l’I.S. rencontre deux délégués du Zengakuren et édite en danois, français et anglais la brochure : « Les situationnistes et les nouvelles formes d’action dans la politique et dans l’art. »

Juillet 1964 : « Espana en el corazon », texte sur de nouveaux tracts subversifs expérimentés en Espagne.

Août 1964. N°9, - Maintenant l’I.S. : « Tout comme le prolétariat, nous ne pouvons pas prétendre à être inexploitables dans les conditions données. Ceci doit seulement se faire aux risques et périls des exploiteurs. »

-Le questionnaire : texte ayant pour but à travers quelques questions déterminées de faire quelques constats et d’apporter quelques réponses concernant les situationnistes et leur action à ce moment précis de leur histoire.

-Correspondance avec un cybernéticien : « Petite tête, Il était bien inutile de nous écrire. On avait déjà constaté, comme tout le monde, que l’ambition qui t’incite à sortir de ton usage fonctionnel immédiat est toujours malheureuse, puisque la capacité de penser sur quoi que ce soit d’autre n’entre pas dans ta programmation. »

1965 verra entre autres, la publication de l’ « Adresse aux révolutionnaires d’Algérie et de tous les pays. » caractérisant le putsch de Boumedienne ainsi que « La lutte des classes en Algérie » , tract diffusé dans les principales villes algériennes et que l’on retrouve dans le n°10

Mars 1966. N°10, - « Le déclin et la chute de l’économie spectaculaire-marchande », texte de soutien aux émeutiers de Watts (Los Angeles)

-Perspectives pour une génération : « L’économie politique, en tant qu’ « achèvement logique du reniement de l’homme », poursuit son œuvre dévastatrice. Partout des politiques et des théories économiques spectaculairement divergentes s’opposent, nulle part les impératifs absurdes de l’économie politique elle-même ne sont contestés. » « L’Etat laisse se développer la pseudo-liberté de l’individu, tout en maintenant la cohérence de l’ensemble et tire de cet antagonisme une force infinie, qui se trouve être normalement son talon d’Achille dès lors qu’une nouvelle cohérence, radicalement antagoniste à un tel ordre des choses, s’établit et se renforce. »

-De l’aliénation. Examen de plusieurs aspects concrets.

« Ce que tolèrent, fondamentalement, les gens tolérants qui ont la parole, c’est le pouvoir établi partout. »

1966 verra également la parution en Novembre du « De la misère en milieu étudiant » à Strasbourg, texte qui se répandra dans quasiment toutes les universités françaises au cours de l’année1967. http://www.babelio.com/livres/Unef-De-la-misere-en-milieu-etudiant/429379

Plusieurs textes situationnistes sont également publiés au Japon par les Zengakuren.

En Août 1967 est publié « Le point d’explosion de l’idéologie en Chine », mettant clairement en lumière la nature bureaucratique et totalitaire du régime chinois alors que les plus effarantes illusions prédominaient en France sur la « Révolution culturelle », texte repris en ouverture du n°11 .

Octobre 1967. N°11, - Deux guerres locales : Analyse de la guerre israélo-arabe et de la guerre du Vietnam pour « dévoiler la vérité des conflits actuels, en les rattachant à leur histoire, et démasquer les buts inavoués des forces officiellement en lutte. »

- Avoir pour but la vérité pratique (Raoul Vaneigem) « Des capacités, nous ne voulons rien savoir hors de l’usage révolutionnaire qui s’en peut faire, usage qui prend son sens dans la vie quotidienne. »

-La séparation achevée (Guy Debord)

-La pratique de la théorie

La société du spectacle de Debord parait en Novembre, Le traité de savoir-vivre de Vaneigem en Décembre.

Nombreuses publications de textes situationnistes à Londres et New York en cette fin d’année 1967.

On trouvera le résumé de l’engagement direct et de la participation majeure des situationnistes en Mai 1968 dans le livre de Viénet : http://www.babelio.com/livres/Rene-Enrages-et-situationnistes-dans-le-mouvement-des-o/50571

Septembre 1969. N°12, - Le commencement d’une époque, texte présentant une analyse globale de Mai 1968 : « La plus grande grève générale qui ait jamais arrêté l’économie d’un pays industriel avancé et la première grève générale sauvage de l’histoire » mais aussi « les faiblesses et les manques du mouvement »

- Avis aux civilisés relativement à l’autogestion généralisée (Vaneigem)



Nous avons donc ici, avec cet ouvrage, la plus parfaite illustration des possibilités d’un agir historique par un petit groupe d’individus, muent par l’exigence et la conscience de la nécessité du dépassement. (70 personnes en tout ont été situationnistes, dispersées sur cette période de douze ans et dispersées aussi en plusieurs groupes nationaux). Et cela, dans ces conditions particulières, où cette exigence de dépassement historique (de révolution) va de pair avec l’exigence de dépassement individuel, dans un même mouvement.

Certains discerneront peut-être ici une certaine valeur d’exemple.

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La planète malade

3 textes de Guy Debord écrits en 1971 dans les numéros de l'Internationale Situationniste et publiés en 2004 par Gallimard Collection blanche : les émeutes de Watts en 1965, la Révolution culturelle en Chine 1966, (une guerre civile) et la planète malade qui donne le titre de l'ensemble. 94 pages d'analyse percutante.
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La planète malade

Ce court texte décrit le cours désastreux prévisible que devait prendre le système global de falsification de la réalité.

Il est peu de dire que la suite lui a donné raison.

Il pose aussi, en termes bruts, la seule alternative collective qui puisse s'y opposer :

« La révolution ou la mort. »
Lien : https://observatoiresituatio..
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