L'on risque d'être quelque peu déçu si l'on espère trouver là un nouveau texte théorique de Debord.
Il s'agit ici de sa part d'un jeu démonstratif; d'une sorte de provocation à la logique marchande.
Du fait de la relation privilégiée qu'il avait avec Gérard Lebovici, son "producteur" et ami, il imagina avec celui ci l'établissement d'une logique contractuelle "à sens unique", où tous les avantages et garanties ne seraient, en apparence, au bénéfice que d'une seule des parties concernées.
Ce qui est ainsi posé et à contresens des principes de toute relation commerciale, c'est l'idée d'une confiance absolue; chose tout à fait inimaginable à "l'esprit" des marchands de soupe de toutes catégories et de tous ceux qui ne peuvent qu'ignorer ce qu'est réellement l'amitié et d'une manière plus générale une relation humaine digne de ce nom. Il n'est en effet qu'une seule force qui pourrait renverser le pouvoir de l'argent et son ignominie destructrice. Cette force, c'est la confiance en l'autre. Comment les esprits corrompus par la logique marchande, pour qui méfiance et suspicion sont règles universelles, pourraient-ils imaginer pareille chose, eux qui ne conçoivent que la tromperie ?
C'est donc bien une nouvelle fois en ennemi inconciliable que Debord se pose ici face à "l'esprit" de la marchandise et de ses affidés qui ne peuvent être que révulsés par pareille idée et y déverser leur haine.
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Rien n'est égal dans de tels contrats; et c'est justement cette forme spéciale qui les rend si honorables.
Son : Guy Debord, "In girum imus nocte et consumimur igni"
Images : La société du Spectacle
Doublure : Big Pharmacron
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