Cependant, ce qui se passe n'est rien de foncièrement nouveau : c'est seulement la fin forcée du processus ancien :
Une société toujours plus malade, mais toujours plus puissante, a recréé partout concrètement le monde comme environnement et décor de sa maladie, en tant que planète malade.
Une société qui n'est pas encore devenue homogène et qui n'est pas déterminée par elle-même, mais toujours plus par une partie d'elle même qui se place au-dessus d'elle, qui lui est extérieure, a développé un mouvement de domination de la nature qui ne s'est pas dominé lui-même.
Mais aussi bien quand l'ensemble de l'effort médical et biochimique permet de survivre plus loin dans le temps, cette extension statistique de la survie n'est nullement liée à une amélioration qualitative de la vie. On peut survivre plus loin et plus longtemps, jamais vivre plus.
Une société toujours plus malade, mais toujours plus puissante, a recrée partout concrètement le monde comme environnement et décor de sa maladie, en tant que planète malade.
Le vieil océan est en lui-même indifférent à la pollution ; mais l'histoire ne l'est pas. Elle ne peut être sauvée que par l'abolition du travail-marchandise. Et jamais la conscience historique n'a eu tant besoin de dominer de toute urgence son monde, car l'ennemi qui est à sa porte n'est plus l'illusion, mais sa mort.
Une telle science ne peut qu'accompagner vers la destruction le monde qui l'a produite et qui la tient
Son : Guy Debord, "In girum imus nocte et consumimur igni"
Images : La société du Spectacle
Doublure : Big Pharmacron
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