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Critiques de Henrik Ibsen (199)
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Une maison de poupée

Défi ABC 2023 2024 : lettre I.



La préface de l'écrit indique qu'Ibsen avait d'abord écrit des pièces épiques utilisant la matière norvégienne. Désormais, il s'intéresse aux mœurs, au drame quotidien, au ménage chez lui. Le foyer, la maison de poupée (peu importe la taille de la poupée) est autant lieu d'enfermement que de confort et le huis clos sert bien le propos.



Les différents personnages sont réussis, notamment le docteur Rank, mais il est avant tout question d'une femme frivole et enfantine (du moins, une femme qui se conforme au rôle qu'on lui assigne) et d'un mari droit, sérieux, et autoritaire, avec un fort sens du devoir. Couple très classique, donc.



D'un point de vue féministe, on comprend ce qui a fait scandale. Le propos est simple : Nora commet des faux, son mari Helmer reçoit une lettre de menace de tout dévoiler, puis une autre revenant sur cette décision. Il pardonne à son épouse qu'il appelle sa petite alouette, son oiseau chanteur, son étourneau dépensier, son écureuil qui frétille. En parlant sérieusement à son épouse, elle se rend compte qu'en huit ans de mariage c'est leur première conversation sérieuse. Car jusqu'alors, Nora, sous domination du père puis du mari, était soumise et éternelle enfant, bien que Torvald ait cru bien faire. Le fait que cet homme est appelé "Helmer" (nom de famille) alors que sa femme est appelée par son prénom, ajoute à l'infantilisation et la soumission, même "gentille". Est aussi abordé le suicide, certes jamais nommé et vite écarté comme solution, ce qui pour l'époque devait faire partie du scandale.



L'analyse purement féministe, quoique pertinente (notamment car Nora a eu sa prise de conscience d'elle-même), ne suffit pas à expliquer le succès de la pièce. Même si l'intrigue traîne un peu, notamment la dernière apparition du docteur, l'attente est un outil dramatique, et l'on prend plaisir à attendre l'ouverture de la lettre par Helmer. En somme, tout se passe au troisième et dernier acte, et toute la force est concentrée dans la scène finale.



L'émancipation physique d'une femme, est ce le départ du logis, du huis clos ? Ainsi, l'émancipation féministe est littéralement mise en scène, le dramaturge jouant avec l'espace scénique. sent qu'en tout cas elle ne pourra avoir lieu sur scène. C'est une pièce facile à lire que j'aimerais bien voir jouée. On y lit la différence entre aimer et plaire, entre heureux et gai, en somme, entre les conventions superficielles et un réel qui est ailleurs.
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La dame de la mer

La dame de la mer (1888) est une pièce de théâtre en cinq actes du dramaturge norvégien Henrik Ibsen. Ellida mène une vie paisible avec son mari, le Docteur Wangel, plus âgé qu'elle, dans une maison au bord de la mer. Il a deux filles d'un premier mariage qui vivent avec eux. L'arrivée de deux personnes à la veille d'une fête va bouleverser cette famille. Un drame réaliste plaisant et féministe où les trois femmes rêvent de liberté.
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Une maison de poupée

"Une maison de poupée" d'Ibsen se profile comme une pièce théâtrale qui ma touché par sa pertinence et sa puissance narrative. Etudié en Classe Préparatoire j'en ai toujours un souvenir précis.



Publiée en 1879, cette œuvre a secoué les conventions sociales en mettant en scène une critique acerbe de la société.



L'histoire de Nora, femme en quête d'émancipation et de liberté face aux attentes oppressantes de son mari et de la société, résonne encore aujourd'hui avec une force indéniable. La pièce aborde des thématiques universelles telles que l'identité, le pouvoir, et l'authenticité des relations humaines, tout en offrant une réflexion sur la condition féminine.
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Les Revenants

Le dialogue entre Hélène et le Pasteur pose le décor et les prémisses d'une révélation qui va bouleverser plusieurs âmes dont ledit Pasteur a la responsabilité.

Mais toute vérité n'est pas bonne à dire ou à entendre et celui qui devrait se montrer le plus compatissant devient accusateur quitte à renier son serment.

Autour de cette nouvelle vérité, gravitent les revenants qui ont aussi une part de responsabilité dans le passé, le présent et le futur.
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Une maison de poupée

Le calme avant la tempête. C’est cette phrase que j’utiliserai pour décrire cette pièce. Les motifs qui s’accumulent pour l’explosion, comme si l’essence venait se propager lentement dans le foyer familial et que les 20 dernières pages en était le feu. Fatalement tout se termine le feu s’éteint et seules des cendres restent dispersées sur le sol et dans l’air, un homme venant d’être confrontée par la poupée devenue femme.

Très agréable à lire et inattendu.
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Maison de Poupée (suivi de) Les Revenants

Alors que tout semble enfin s'arranger pour le couple Helmet, Tarvald ayant un obtenu un poste qui lui apportera la stabilité financière tant attendu, sa femme Nora a presque fini de rembourser les dettes qu'elle a contractées pour soigner son mari sans qu'il ne le sache quand on se met à lui faire du chantage.



Je connaissais de nom cette pièce de théâtre, mais je n'avais jamais eu l'occasion de la lire. Je l'ai finalement écoutée en livre audio et si le théâtre lu peut être un peu perturbant (forcément les didascalies et les noms des personnages sont lus à voix haute également), on s'y habitue vite et c'est forcément un texte fait pour l'oral.

C'était une pièce plutôt agréable à écouter et si je ne suis pas un aficionado du théâtre, j'ai été contente de la découvrir et de savoir de quoi elle parlait !
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Une maison de poupée

Une maison de poupée /Henrik Ibsen (1828-1906)

Nora est mariée depuis huit ans à Torvald Helmer, directeur de banque. Ils ont trois enfants. Rapidement on comprend que Nora est considérée par son mari comme une jeune femme un peu simplette. Il ne la prend jamais au sérieux et n’aborde avec elle que des conversations superficielles. En fait, Nora n’est qu’une poupée dans la maison où règne une atmosphère plutôt patriarcale !

À la suite d’une maladie de son mari, et sur les conseils de son médecin qui propose à Torvald de faire un séjour en Italie, Nora va se compromettre. Le voyage et le séjour coûtent cher, et Nora va recourir à un faux en écriture pour obtenir l’argent nécessaire que va lui prêter un certain Krogstad. Ce dernier va user ensuite de ce moyen pour exercer un chantage. Le dénouement est assez inattendu et Nora va révéler une personnalité plus forte que prévu…

Cette pièce de théâtre du dramaturge norvégien H. Ibsen, a été créée en 1879.

Il faut bien voir que cette œuvre est une critique acerbe des rôles traditionnels des femmes et des hommes dans le mariage à cette époque. Elle fut d’ailleurs censurée dès sa sortie dans un certain nombre de pays.

Par la suite, le personnage de Nora a été récupéré par les mouvements féministes.

Une pièce d’une lecture agréable, devenue un véritable jalon littéraire malgré les quelques facilités de situations, liées à ce genre de théâtre.

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Un Ennemi du Peuple

Force et courage valent mieux que...



Henrik Ibsen est un immense dramaturge, surtout connu pour "Peer Gynt" ou "La maison de poupée". Cette pièce de théâtre, "L'ennemi du peuple", est un texte beaucoup plus politique dans lequel il fustige la dictature "des masses compactes", "le pouvoir des imbéciles", l'incapacité des hommes à prendre leurs responsabilités et à faire des choix adultes.

L'argument tourne autour d'une histoire de thermalisme, de bains souillés par les rejets de la tannerie de son beau-père. Sûr de ses arguments scientifiques, le personnage principal sera bientôt en bute à l'hostilité de la communauté et devra faire preuve de force et de courage pour ne pas se désavouer.

Bien qu'écrite en 1882, j'ai trouvé cette pièce d'une rare modernité, d'une actualité brûlante.

Il est utile de la lire ou de la relire lorsque ce qui nous attends est peut-être "le gouvernement par des imbéciles".

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Brand

N’étant pas une grande adepte de théâtre, j’ai été agréablement surprise par cette lecture. J’ai été prise par le récit du début à la fin. Cette philosophie du « Tout ou Rien » portée par le protagoniste est déconcertante, d’autant plus quand elle se voit confrontée à l’amour naissant pour sa femme et son fils. Merci Ibsen de m’avoir convaincue de lire plus régulièrement du théâtre !
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Peer Gynt

J'ai commencé avec intérêt cette pièce de théâtre avec curiosité car j'ai beaucoup joué les pièces de Grégoire. Cette pièce nous fait suivre Peer Gynt dans ses aventures. De la Norvège à l'Afrique, de la jeunesse à la vieillesse, ce personnage est en quête d'identité.

J'ai plutôt aimé les deux premiers actes mais j'ai commencé à décrocher à la fin du troisième et je me suis forcée à terminer. Le personnage de Peer Gynt ne m'a pas du tout semblé sympathique: menteur, séducteur, manquant d'empathie, il traite les autres avec mépris. Je n'ai pas non plus beaucoup aimé le côté fantastique. Bref une lecture malheureusement décevante.
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Peer Gynt

La première pièce que j’ai lu de Henrik Ibsen est Une Maison De Poupée, qui m’avait beaucoup plu, et qui se rapprochait d’une ambiance classique autant que moderne. J’ai toujours connu l’œuvre d’Edvard Grieg, Peer Gynt et ses très célèbres ‘Au matin’, ‘Dans l’antre du roi de la montagne’ ou encore ‘La chanson de Solveig’ (un de mes morceaux préférés, chanté par Anna Netrebko notamment). Mais je n’ai découvert que bien plus tard qu’en effet toutes ces pièces musicales servaient à être jouées par-dessus une prestation théâtrale de la pièce en question ; j’ai alors découvert Peer Gynt d’Henrik Ibsen, pour découvrir l’œuvre que je connaissais sans la connaître réellement.



Dans cette pièce, nous allons suivre le personnage de Peer Gynt, un jeune norvégien issu d’un milieu modeste. Elevé par une mère protectrice mais souvent fatiguée des bêtises que fait son fils, Peer est simplet et ne réfléchis pas toujours à ce qu’il fait. Un jour, lors d’un mariage auquel il assistera, il se décide de kidnapper la mariée, Ingrid, et de se réfugier avec elle dans les montagnes. Alors que tout le monde part à sa recherche, lui entamera une odyssée qui lui fera parcourir les mondes.



Cette pièce se situerait à la limite de ce que j’appellerais une « pièce-monde ». On suit le personnage principal dans sa région natale, un évènement se produit, et suite à cela un pèlerinage apparait. C’est une pièce d’une très grande perplexité narrative et scénique également – car elle se lit comme un roman, ce doit être immensément difficile à mettre en scène ! A travers les actes, Peer Gynt devient de plus en plus âgé : d’un jeune homme au premier acte à un vieillard dans le cinquième et dernier acte. On le suit à travers différentes parties du monde : son pays natal, les montagnes des trolls, le Maroc, les mers… Cette pièce ne respecte aucunement les règles de bienséance servant à la bonne compréhension et la bonne réalisation d’une pièce de théâtre classique. Elle est très complexe scéniquement, de façon à retenir le nombre incalculable de personnages, mais également d’un point de vue narratif, où les contes et légendes folklorique norvégiens font partie intégrante des discours des personnages, ou encore des lieux visités.



L’œuvre d’Ibsen nous présente le personnage de Peer Gynt comme le parfait anti-héros. Benêt, irréfléchi, irresponsable, buté, menteur, manipulateur, opportuniste et j’en passe. Il a tout du personnage pénible et lourd à suivre, et ce pendant une longue partie de la pièce. Mais à force de suivre le personnage, à force de le voir évoluer, l’œuvre elle-même évolue, jusqu’à devenir peut-être une sorte d’œuvre initiatique. Le personnage ment, et se ment à soi-même, c’est probablement le fil rouge de toute cette histoire.



Ce texte tient rôle d‘un superbe poème dramatique qui devient ensuite poème/récit épique. Un texte tragique aux multitudes de personnages, dont on ne comprend pas toujours les messages, parfois implicites seulement, parfois symboliques ; tout cela se veut d’une drôlerie qui prend des teintes différentes au fil des actes et « scènes ». Une pièce poétique qui se veut suivre tout un monde, tout un univers, autant réel qu’onirique, autant onirique que fantastique… Je pense qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de lire le texte, l’auteur lui-même ne savait que déduire de son œuvre : pour nombre de lectures, il y aura nombre d’interprétations, et nombre d’aventures.



C’est un monde plein d’onirisme, de folklore nordique, de légendes, dans lequel nous plongeons. C’est un monde où les trolls se marient avec des humains, où des humains se transforment en troll. C’est un monde dans lequel le sphynx parle et où les déserts se font amusants. C’est un monde où le vent parle, la rosée chante, les foins meuglent et les herbes débattent. C’est un monde où la mort prend forme humaine et traite d’une sacrée métaphore que le fait de mourir est comme la refonte d’un bouton. Le monde de Peer Gynt est fou, l’auteur lui-même a dit que cette pièce de théâtre est ce qu'il a écrit de plus fou : les mondes s’entremêlent et passent devant nos yeux.



Le récit se voudrait presque cyclique et sans fin, avec ces différents retours au pays natal, ces différents voyages dans le monde entier – et même les mondes légendaires –, avec ces différentes retrouvailles de personnages… Aussi, les allers-retours face à la mort donnent l’impression d’une vie sans cesse retrouvée et jamais terminée ?



Cette pièce apporte un puissant message sur l’importance du soi en tant qu’individu. Que l’individualisme doive parfois se réaliser pour que l’on puisse se retrouver. Il y a une puissante affirmation dans la pièce qui nous dit de façon inversée que si l’on se perd afin de trouver le monde, nous sommes en réalité perdus. L’importance de notre spécificité rentre en première ligne de la vie pure que nous devrions vivre. Peer Gynt n’évolue pas dans un sens où il passe d’antihéros à un homme bon et sain, mais ce personnage évolue car il arrive à un stade où il finit par savoir qui il est, et que cela résoudra toutes les questions de son existence. Le personnage de Peer Gynt est très humain, il ne devient pas nécessairement vertueux et sage, mais il apprend à se connaître ; c’est probablement la plus claire des affirmations philosophiques que contient cette pièce magistrale.



Cette pièce, assez méconnue du corpus théâtral classique, mais tout de même connaissable grâce à la pièce musicale d’Edvard Grieg, prend des tournures de « pièce-monde » au cœur du folklore norvégien afin de nos donner des clés philosophiques sur l’importance du ‘soi’ et de l’auto-connaissance. Nous partons dans un monde onirique, magique et fou, à la recherche de nous-même. {17}
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Hedda Gabler

De retour d'un voyage de cinq mois, Hedda Graber, désormais Madame Tesman, prend possession de sa nouvelle maison.



Sous cette belle image, le vernis va en quelques heures se fissurer , pour faire apparaitre une jeune femme dont les attentes ne cadrent pas avec ce qu'on attend d'une jeune femme de son époque.



Mme Elvsted, Lövberg ( un amour de jeunesse), le juge Brack ont leur rôle à jouer dans l'histoire, et vont servir de révélateur à la vraie personnalité d'Hedda, mais c'est elle qui fait craquer le vernis de surface jusqu'à sa chute.



Comme le résumé une phrase de l'introduction, ''Hedda Graber où la fin du personnage romantique''.

Je ne connaissais Ibsen que de nom, l'erreur est réparée, je vais pouvoir découvrir d'autres de ses œuvres désormais.
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Une maison de poupée

Nora est mariée avec Torvald qui la traite comme une enfant. C'est difficile de se projeter sur comment les choses se passaient à la fin du 19e siècle en Suède mais j'ai trouvé que le trait était peut-être un peu forcé, avec de constantes références au fait que Nora est comme une enfant, et son mari qui lui donne des noms de petits animaux écervelés.

Toujours est-il qu'on va suivre ce personnage de Nora qui essaie de sauver son couple des retombées de quelque chose qu'elle a fait il y a longtemps, et qui se bat pour être actrice de sa vie.



J'ai trouvé le développement de ce personnage intéressant. Par contre j'ai trouvé que l'intrigue dépend de circonstances et de décisions de certains personnages qui relèvent un peu trop de la coïncidence pour être crédibles.
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Une maison de poupée

C'est assez bizarre d'écouter un pièce de théâtre en audio, j'ai pas vraiment aimé, mais la pièce est bien écrite, elle m'a assez convaincu dans l'ensemble, c'est pas la en genre de pièce que j'ai l'habitude de lire, mais dans l'ensemble c'est toujours d'actualité même si la pièce ce tient dans une autre époque.
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Un Ennemi du Peuple

Quelle maestria. J’ai adoré cette fin extatique dont je ne révèlerai rien mais qui augurait d’une volte face impressionnante.

Quel langage, quel style et surtout que de maximes totalement provocantes et qui lancent des vérités incroyables

Qui forme la majorité? Les imbéciles.

La majorité a le pouvoir mais elle n’a pas raison.



Qui est l’ennemi de la vérité et de la liberté ? La majorité compacte.



Cela force à réfléchir sur notre monde au-delà même du sujet du livre.



Fascinant
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Une maison de poupée

Je crois que je n'avais pas lu de théâtre depuis le collège, et ça fait du bien.



Évidemment le théâtre, c'est du dialogue, avec des personnages haut en couleur. Quand il y a du dialogue, on ne s'ennuie pas une seule seconde, c'est rythmé et impossible de reposer le livre, on veut savoir la suite. Avec cette pièce en III actes de Monsieur Ibsen c'est précisément le cas.



Le thème central abordé est bien évidemment la condition de la femme à cette époque (1879). Une époque peu reluisante ou la femme n'était résumé qu'à un simple faire valoir en société, juste bonne à élever des enfants et mettre tout en œuvre pour contenter son mari, au risque de se mettre en défaut pour préserver un bonheur préconçu dans une pensée unique ou l'homme et seulement lui peut, doit et décide, avec l'appui de la religion.



Heureusement, les temps évoluent et nous laissons derrière nous ce passé à la morale étriquée.



En lisant les œuvres de Zola, Balzac et consorts, on se rend compte que toute l'Europe était à l'heure du patriarcat. Et ici Henrik Ibsen, se porte en précurseur du féminisme, bien sur sa pièce est évidente, et n'a pas été écrite juste pour le buzz, car à l'époque, on écrivait ce que l'on pensait et on en était convaincu.



On apprend même dans les dossiers après l'œuvre que Monsieur Ibsen est allez "au combat" idéologique sur ce sujet et qu'il s'est attiré les foudres de ses compères, et même de certaines femmes, c'est dire a tel point le bourrage de crâne était à son paroxysme. La pièce a été jouée dans plusieurs pays, a été souvent un plébiscite ... Mais il est long de faire bouger les mentalités, du coup dans certains pays, la fin a été "édulcoré" pour la bien-pensante masculine. Même certaine actrice ont souhaité retouché la fin.



La pièce en elle même est rythmée, avec en point d'orgue l'arrivée de Krogstad (l'avocat), qui bien que se voulant menaçant pour rappeler une faute passé de Nora (notre personnage central), se verra au final être le vecteur de la l'émancipation de cette dernière, ou nous assisterons à un échange verbal avec Thorvald (son mari) criant de sincérité et qui en filigrane expose l'idée de Monsieur Ibsen sur la condition féminine.



Au final un réel plaisir, je pense que je relirais du théâtre plus souvent, avec en arrière-plan si possible des sujets sociétaux qui ont fait évoluer notre monde.
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Une maison de poupée

Cette pièce de théâtre, elle a un marqué le début de quelque chose, et la fin d'une autre. Sans mentir, avant d'avoir ouvert ce livre, je ne pouvais pas lire de pièces de théâtre. C'était LE genre qui me frustrait le plus. Je détestais ça. Pour moi, les pièces étaient faites pour être jouées, pas lues. Mais ça, c'était avant que ma prof de français de première ne place cette découverte entre mes mains.

Nora, femme légère, est un petit oiseau, comme la surnomme tendrement son mari. Mais elle n'est pas n'importe quel type oiseau, elle est de ceux que l'on met en cage, pour les observer, les chérir.

Mais la cage, aussi belle fût-elle, reste une cage.
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Les soutiens de la société

Les soutiens de la société, écrite en 1877, n'est peut-être pas la plus connue, ni la plus marquante des pièces d'Ibsen, mais elle mérite pourtant largement le détour. Il s'agit de la première des 4 grandes pièces dans lesquelles le dramaturge norvégien va s'atteler à "mettre les problèmes [contemporains] en discussion", pour reprendre le mot d'ordre de la Percée moderne. Peut-être cette pièce souffre-t-elle un peu d'être la première, et peut-être Ibsen a-t-il voulu y mettre trop de sujets : l'action est plutôt complexe, et le dénouement un peu décevant. Mais la pièce annonce clairement ce qui viendra dans Un ennemi du peuple (ici, c'est un homme d'affaire qui est prêt à envoyer en mer un bateau dont il sait pertinemment qu'il s'agit d'un rafiot, et à sacrifier la vie des personnes à bord) et surtout dans Une maison de poupée (tant Mme Bernick, infantilisée par son mari, que Lona, qui s'affranchit des conventions d'une société mesquine, préfigurent assez clairement Nora). Je regrette un peu le final, et la transformation un peu trop soudaine d'un Bernick repentant et empreint de bons sentiments. Mais j'ai eu beaucoup de plaisir à relire cette pièce que j'avais découverte en 2004.
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Les Revenants

Quel plaisir de lire du théâtre !

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas mis le nez dans une pièce de théâtre et j'étais ravie de renouer avec le genre avec cette pièce d'Henrik Ibsen.



Alors que l'inauguration d'un orphelinat qui portera le nom de feu son mari est prévue et que son fils Oswald est rentré à la maison pour l'occasion, Madame Alving reçoit le pasteur Manders, venu lui demander une faveur.

Alors que le pasteur se montre assez critique sur les actes de Madame Alving, celle-ci lui révèle un secret gardé bien longtemps.



A sa publication en Norvège, la pièce fit scandale et fut jouée pour la première fois aux Etats-Unis, aucun théâtre norvégien ne voulant la monter. En cause, les sujets tabous abordés et la critique implicite du puritanisme de l'époque.



En effet, pour être courte, cette pièce n'en est pas moins intense.

Qu'il s'agisse des hésitations de Madame Alving, de ses choix passés, du désarroi d'Oswald ou encore des rapports du menuisier avec sa fille Régine, les sentiments des personnages sont parfaitement retranscrits.

Les didascalies aident à visualiser la scène et l'histoire prend corps sous nos yeux.



Une lecture qui m'a donné envie de sortir Une maison de poupée de ma PAL.
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Peer Gynt

Peer Gynt est un jeune homme à l’esprit fantasque et hâbleur qui ne sait pas vivre dans la réalité et qui crée un monde parallèle et imaginaire qui le mène à vivre une vie insensée dans différentes parties du monde.

Je n’ai pas apprécié la personnalité du personnage, surtout son côté mauvais garçon, capricieux et irréfléchi, ce qui m’a privé du goût de la lecture.
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