On s'y attache à ce jeune dealer qui ne rêve que de devenir clean, sans en prendre vraiment le chemin, malgré tous ses efforts.
Je connaissais mal Hervé Mestron, avant Le temps des râteaux. J'avais seulement lu, dans son abondante production, il y a plus d'une quinzaine d'années un polar du routard (Prise de bec au Québec) et en octobre Mystère au sous-sol.
Des ouvrages très variés donc, et en même temps, où l'on retrouve son empathie pour les gens mal dans leur peau, ou pas à leur place.
Quand j'ai reçu ce livre, j'avoue avoir un peu hésité, après avoir lu quelques pages pour me faire une idée.
Vraiment pas le genre de sujet que je lis habituellement, je continue ou pas ?
Et puis de page en page, je me suis comme je le disais attachée au personnage, et accrochée au texte.
Un langage assez inhabituel pour moi, mais un texte vraiment prenant, et très bien écrit.
"Ziz est un jeune homme intelligent, travailleur et ambitieux. Pas le genre à végéter dans sa routine professionnelle, mais plutôt à peaufiner un plan de carrière et à prendre les rênes de sa propre petite entreprise. Le problème, c’est que son milieu professionnel, c’est la dope. Le haschich, pour être précis. Et que les caïds qui tiennent son quartier ne sont pas forcément du genre à encourager l’innovation, et encore moins l’indépendance…"
Le texte est écrit à la première personne, et on entre dans la vie de Ziz, 15 ans, et qui n'a pas demandé à vivre là, ni de cette façon.
Mais c'est la seule chose qu'il puisse faire, alors, il essaie de la faire bien, d'être honnête dans son trafic, et rêve toujours d'en sortir un jour, quand il aura gagné assez d'argent pour passer à autre chose.
C'est beau, c'est poignant, on voudrait presque pouvoir l'aider ce petit gars.
Je remercie les Editions aNTIDATA, et M. Mestron, de m'avoir ainsi emmenée hors de mes lectures habituelles.
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