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Critiques de Hervé Mestron (289)
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Le temps des râteaux

Mon avis: Je tiens tout d'abord à remercier Fabienne des éditions Zinedi pour m'avoir si gentiment proposé ce roman d'Hervé Mestron en partenariat

Hervé Mestron est un auteur que j'aime beaucoup pour la qualité de ses écrits , c'est donc avec un réel plaisir que j'ai accepté de recevoir son tout nouveau roman et je vous avoue que la couverture n'est également pas anodine à mon désir de découvrir cette histoire car je la trouve vraiment très intéressante. Je n'ai donc pas tardé à le lire et je vous avoue que j'ai vraiment beaucoup aimé l'humour et la dérision présents dans ce roman.





Du coté de l'histoire: Édouard est un adolescent, pas vraiment des plus attirants ni des plus populaires, Édouard est du genre un peu déprimé avec son petit embonpoint et son appareil dentaire, il faut dire qu'il ne fait pas fureur auprès de la gente féminine . Alors quelle n'est pas sa surprise lorsque sa mère, pour le désintoxiquer des jeux vidéos et du net, lui propose de promener un chien pour le forcer à marcher un peu, conseil du médecin chez lequel, elle l'a emmené quelques jours auparavant. Un peu forcé celui-ci accepte et vient à devoir promener une petite Yorkshire, prénommée Princesse B. Ces balades imposées avec itinéraires bien réglés vont être le début de pas mal de quiproquos.

Édouard va commencer à se poser beaucoup de questions car au court de ses balades, notre adolescent qui va se demander s'il n'est pas devenu fou, va entendre la jeune chienne lui parler et lui affirmer que la belle Nicoline, la jeune fille dont il est secrètement amoureux , l'aime aussi sans oser le lui avouer. Commence alors une succession de quiproquos pour notre plus grand plaisir ....



Du coté de l'écriture: j'ai une fois encore retrouver la superbe plume d'Hervé Mestron, en quelques mots, l'auteur arrive à nous emmener dans son univers. Malgré une lecture rapide, Hervé Mestron nous fait passer pas mal de beaux messages à travers les yeux d’Édouard qui découvre l'amour et ses déboires. La couverture reflète à merveille l'humour présent tout au long de ce roman et la succession de quiproquos est juste hilarante. J'ai vraiment passé un excellent moment de détente

.



En conclusion : C'est encore un excellent roman d'Hervé Mestron que je viens de terminer , il arrive en quelques pages à nous emmener dans son univers et à faire passer de très jolis messages. L'humour et l'émotion sont présents tout au long de notre lecture, c'est un roman que je conseille tout particulièrement aux adolescents mais qui ravira également les plus grands.
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Le temps des râteaux

Résumé : Edouard, qui est un ado typique, fatigué et boutonneux, se voit obligé par sa mère et le docteur, de marcher chaque jour pour se remettre en forme. Et la mère d’Edouard a eu l’idée de lui trouver un travail de promeneur de chien. Edouard se voit donc obligé de promener chaque jour Princesse Butterfly, une Yorkshire très raffinée. Mais il va découvrir avec surprise que Princesse Butterfly peut communiquer avec lui par la pensée. C’est le début d’aventures savoureuses…



Mon avis : Tout d’abord, merci aux éditions Zinedi de m’avoir proposé ce titre par service de presse.



Le titre et l’illustration de couverture laissaient présager d’un roman au ton résolument décalé, provocateur et plein d’humour, et c’est en effet le cas.



Dans le rôle de l’ado déprimé qui va devoir se confronter à des événements bizarres, je vous présente Edouard, qui se retrouve bien malgré lui promeneur du chien de luxe Princesse Butterfly. Edouard est plutôt paresseux, et prend beaucoup de distance par rapport à lui-même. Il comprend qu’avec son appareil dentaire et ses boutons, il risque d’être le roi des râteaux, même s’il fait croire à sa mère qu’il est assailli de filles.



Sa vie prend un tournant le jour où il se voit obligé de promener Princesse B. Il découvre avec stupéfaction qu’il entend la voix du chien dans sa tête, et se demande s’il n’est pas en train de devenir fou !



Mais ce n’est que le début, car Princesse B. lui explique que la belle Nicoline, dont Edouard est secrètement amoureux, l’aime sans oser lui dire, et qu’elle peut l’aider à faire le bonheur.



C’est là que les quiproquos vont s’enchaîner, pour le plus grand plaisir du lecteur !



J’ai pris beaucoup de plaisir à ce roman qui tient ses promesses, et met le lecteur dans la peau d’un ado ordinaire qui voit sa vie changer, et qui du coup va lui aussi affiner son regard sur le monde qui l’entoure, ses relations avec sa mère, les secrets de cette dernière.



J’ai juste trouvé la fin un peu trop rapide, abordant le thème de l’homoparentalité de façon trop superficielle.



C’est néanmoins un livre que je vous recommande pour passer un bon moment de lecture !




Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Enterrement d'une vie de cancre

L'instruction (pas la culture) comme unique planche de salut pour devenir un individu digne de ce nom, voila le message que j'ai retenu de ce livre. Un peu décevant, donc. Car derrière ce message transparait une vision pleine de mépris et sans nuance de la banlieue et de ses habitants.
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Enterrement d'une vie de cancre

Bruno est le cancre de la classe et « fait le spectacle » pour ses camarades de ZEP, mettant un point d'honneur à ne rendre que des copies blanches et faire des bêtises pour animer les cours au détriment des professeurs. Jusqu'au jour où arrive une nouvelle élève... une extra-terrestre ! Enfin, c'est comme ça que Bruno la voit apparaître, avec sa démarche de robot, ses cheveux argentés et son look gothique extrême. Et comble de tout, elle a réponse à tout et connaît les cours avant que les professeurs ne les dispensent. Mais un après-midi, Bruno est témoin de l'enlèvement de cette voisine de table à laquelle il s'est attaché bien qu'elle ne s'intéresse pas çà lui. En poursuivant son ravisseur, il va découvrir...

Une lecture sympathique sur le thème du handicap et de la différence, de l'éducation et de la culture.
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J'irai graffer sur ta tombe

Joseph est un adolescent à la dérive dépuis le décès de son père. Lorsque sa mère fait un AVC, les choses s'aggravent. Seule sa passion pour les graffitis dont il inonde Paris sous le pseudo de Fiasco, l'aide à tenir debout, malgré les riques qu'il encourt...

Un court roman sur le deuil, la prise en charge du handicap et le mal être de cet adolescent dont personne, au fond, ne se soucie vraiment qui se termine cependant par une légère touche d'espoir...
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Lully, le chat de Louis XIV

Le chat de l'héroïne a été empoisonné. Elle part avec son amie enquêter mais il lui faut déjà réussir à suivre son chat ! D'après le vétérinaire, il descendrait directement du célèbre compositeur à la cour de Versailles. Le récit va donc croiser la grande histoire...



Un récit très didactique mais qui reste intéressant.


Lien : http://0z.fr/OgMM2
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On achève bien les poissons rouges

C’est un thriller avec des victimes issues du monde musical. Le commandant Joseph traque le serial Killer dans une enquête rythmée, courte mais intense.

Les personnages et leurs interactions sont travaillés en profondeur. de l’histoire, on se prend dans l’ambiance. C’est un thriller qui fonctionne plutôt bien.

Une belle découverte.
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Symphonie en psy mineur

Un cocktail de nouvelles surprenantes autour du métier de musicien classique.

Écoutez les anecdotes de ce psychologue spécialisé dans les pathologies d’orchestre ! Entre poésie et humour, cynisme et passion, folie et désespoir, nul doute qu’elles vous déconcerteront (ah ah) au point que vous ne saurez plus si vous avez envie de rire… ou de pleurer (« En réalité, il ne savait s'il devait se réjouir ou non de cette expérience qui illustrait la déchéance du musicien d'aujourd'hui »).



Oslo, flûtiste dans le métro, se voit confier par le ministère de l’agriculture la mission de jouer… dans une serre pour des plantes. Vous trouvez la « mise en scène incongrue » ? Sachant qu’il sera prouvé scientifiquement que la musique fait du bien à la terre (« la musique classique entraîne une croissance accrue des plantes »), l’expérimentation me semble au contraire très poétique ! Elle montre surtout la nécessité de se renouveler dans une profession qui connaît la crise…



C’est la raison pour laquelle Margot, claveciniste reconnue, a accepté un concert privé dans un château. Mais malgré son talent, elle ne verra que de loin le milieu aristocratique qui l’a recrutée le temps d’un soir… La chute, inattendue, laisse amer. Norman aussi est frustré : ce pianiste est devenu riche et célèbre grâce… à des jingles de pub. Le musicien « ne supporte pas d’avoir réussi dans un domaine qu’il méprise » et se trouve désormais incapable de composer. Mais alors, de qui proviennent les mélodies que son voisin entend à travers la cloison ? La réponse frôle la folie…



Il faut dire que « les problèmes personnels sont souvent amplifiés par la musique » dans ces « histoires édifiantes » ! D’où viennent les plaques d’eczéma de Katia ? Son allergie a-t-elle à voir avec sa mère qui l’a forcée à faire du violon à l’âge de 13 ans ? Il est saisissant de voir la force de la rancœur… Pour Marie-Elisabeth, la petite amie de Kevin, le traumatisme englobe la famille entière. Jusqu’où le trompettiste ira-t-il pour que sa bien-aimée cesse de produire ces « notes torturées » avec son violon ?



Avec Dominique et Hubert, la musique soulève la question de l’identité. S’il est vrai que « les patients ont tendance à s’identifier à leur instrument », il n’est pas étonnant que Dominique ait choisi l’alto, cet instrument « ange, androgyne, au timbre voilé, ambigu »… comme lui. Le récit est inattendu, il part d’une paralysie des membres au moment de jouer pour remonter aux traumatismes d’une enfance passée à s’entraîner au point d’effacer tout questionnement au sujet de soi (« Tout ce que la musique lui a permis d’éviter »).

Quant à Hubert le chef d’orchestre, s’il mène les musiciens à la baguette pendant les concerts, savourant le plaisir sadique de les humilier, il révèle dans l’intimité un net penchant pour les jeux masochistes… Claire la violoncelliste trouvera là le moyen de se venger.



Mais l’histoire la plus folle, la plus violente, la plus saisissante selon moi, c’est celle de Jo le contrebassiste cuisinier qui s’apprête à prendre sa retraite après trente ans passés dans l’orchestre de l’opéra de Nice. Est-il vraiment prêt à laisser sa place à un jeune ? En tout cas, ses bons petits plats vont manquer à ses collègues ! Tiens, d’ailleurs, il n’a jamais voulu dévoiler ses recettes… Je vous mets au défi de deviner la fin ! Et si vous la trouvez, vous m’inquiétez...



Instrument imposé, passion chronophage voire dévorante, frustration de sa place dans l’orchestre ou au contraire pression liée à son rôle, désespoir de voir sa profession délaissée... Il faut espérer que tous les musiciens classiques ne soient pas dans la réalité aussi instables que dans ce recueil… Avec des troubles aussi touchants que terrifiants, on hésite à continuer de les fréquenter !..
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Le temps des râteaux

Une belle surprise. Merci Babelio.



Je pensais lire un roman pour ado un peu barré sur l'histoire d'un looser qui parle aux chiens ….. Pas du tout. Avec « le temps des râteaux » ne pas se fier à la 4ème de couverture !!!



La relation entre Edouard et Princesse Butterfly est plutôt traitée rapidement et n'a pas vraiment d'importance à mon sens. Je dirais la même chose pour le potentiel couple Edouard et Nicoline.



Ce livre parle d'un fils et d'une mère.



Une mère célibataire qui n'a vécu que pour son fils et qui s'est un peu oubliée en cours de route. Et un fils qui découvre que sa mère n'est pas qu'une mère ….



Edouard est très attachant. Il fait son kéké devant ses profs, ses camarades : le gros dur que rien ne perturbe, mais au final c'est un nounours qui s'interroge sur la vie de sa mère.



Hervé Mestron avec une écriture tout en tendresse et humour va faire en sorte que ces 2 inconnus vont (ré)apprendre à se faire confiance et se redécouvrir.



En refermant ce livre j'étais bien heureuse pour ces 2 maladroits des sentiments.
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Le temps des râteaux

Merci aux éditions Zinedi, pour cet envoi et cette très belle découverte.

Le temps des râteaux est une histoire qui se lit très rapidement et qui permet de plonger dans un roman adolescent différent. Le roman est à la fois réel, vrai et loufoque.



Les premières pages se déroulent chez un médecin, on suit une mère qui est complètement dépassée par l'adolescence de son fils. Il faut dire qu'il adore dormir et surtout adorent les écrans – jeux vidéos, ordinateur, télévision...-. Il est accro. Le médecin ne va pas lui donner une ordonnance habituelle. En effet, ce dernier va devoir marcher. Et bien évidemment elle va lui confisquer tous les outils électroniques.



La mère d'Edouard, ne va rien laisser passer et elle va même réussir à trouver un travail à son fils : promeneur de chien. Il va se voir confier un yorkshire, Princesse Butterfly. Et étrangement le chien et Edouard, l’adolescent vont correspondre... Lors de ses promenades professionnelles, l'adolescent va tomber sur Nicoline, elle est dans sa classe et il est complètement dingue d'elle...



Que va-t-il se passer ?



Parallèlement à cette histoire d’adolescence il y a l'histoire d'un fils avec sa mère, des non-dits, des secrets. Encore une fois la plume d'Hervé Mestron est à la fois drôle et sensible. L'idée de développer les problèmes de sa mère est judicieuse car il est vrai que quand nous sommes adolescents nous avons tendance à oublier que nos parents sont passés par là également. Il interroge également sur l'utilisation des matériaux électroniques et sur l'importance de la communication.



Merci encore pour cette belle découverte, c'était un moment fort sympathique.
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L'aigle noir

Lire un roman de la collection « Rester vivant » c'est accepter de lire un texte engageant et ancré dans la société. L'auteur, Hervé Mestron nous propose de suivre, Billie, qui est plutôt une jeune fille introvertie, chantant extrêmement bien. Dès les premières lignes, on apprend que lors des ses vacances estivales, elle a fait une rencontre restée secrète...



Parallèlement à Billie on va suivre, Nicolas Hartman qui vit à Paris et qui va quitter sa ville suite à un drame personnel. Il va déménager et devenir le nouveau professeur de musique du collège Saint-Ambroise à Ouistreham où Billie est son élève.



Rapidement on va s'attacher à ces deux protagonistes. Mais Maria, la meilleure amie de Billie a décidé de bouleverser ce récit et l'histoire va prendre une autre tournure...



L'aigle noir, est un texte qui respire la musique, de par son titre, sublime chanson interprétée par Barbara, par ses paroles que l'on retrouve au fil de notre lecture et par la passion de nos personnages principaux pour cet art. C'est un texte touchant et bouleversant qui invite à être vigilant sur l'interprétation des faits et gestes, sur l'impact d'un secret et surtout qui invite à débattre...
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Génération mur

Un petit livre fort agréable à lire, envolé, un brin poétique et surtout accessible. L'écriture colle aux personnages, à leur jeunesse, leur naïveté et leur esprit de révolte. Il correspond bien à l'esprit du prix des incorruptibles par le sujet, le ton et la longueur du récit. Cette lecture m'a offert un petit moment de détente et d'émotion bienvenues en ce mois de janvier.



L'histoire d'amour entre Tabea et le narrateur commence sur un fond de musique classique dans le Berlin des années 60. Les deux adolescents s'aiment pour toujours, du moins le jurent-ils, avant de s'éveiller chacun d'un côté du mur qui va séparer la ville en deux pendant 28 ans. Le jeune narrateur n'aura de cesse de se révolter contre la dictature non en prenant les armes, mais en roulant sur un skate (objet interdit à l'est de l'Allemagne) et de rêver à Tabea qui vit à l'Ouest sans savoir ce qu'il advient d'elle. A peine, une nuit lui semble-t-il l'entendre jouer du violon de l'autre côté. Et puis le temps va passer et....



L'histoire est tendre et profonde, musicale aussi. Les élèves de 3ème pourront y découvrir l'univers de la dictature communiste, l'aberration de ce mur non seulement réel, mais aussi symbole des séparations que peuvent entre eux se construire les hommes. Le message est important surtout dans une période où les jeunes oublient un peu que la liberté n'est pas naturelle et qu'on peut la perdre. Comme le narrateur le dit si bien : on se s'aperçoit qu'elle manque que lorsque quelqu'un ou quelque chose nous en prive.



A mon avis un des livres les mieux adaptés de cette sélection.
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Incognito

Le narrateur de ce récit est un adolescent qui devient ami avec le nouveau de la classe avec lequel il partage une secrète passion pour la bande dessinée. Mais le mystère qui entoure son camarade et tout ce qu'il lui cache finit par l'agacer sérieusement...

Voici une excellente histoire d'amitié qui aborde aussi le thème de la célébrité et de la vie publique/privée.

A lire sans restriction (à partir de 10 ans).
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Touche pas à ma mère

Cécile, la jeune narratrice, vit seule avec sa mère Chris. Son père est parti depuis des années, les laissant seules toutes les deux. Depuis ce jour, sa mère n’a eu de cesse de tenter de retrouver un homme dans sa vie. C’est aujourd’hui chose faite, avec Sébastien, son nouveau compagnon. Ils emménagent tous les trois dans une nouvelle maison, du côté de Nîmes. Tout semble aller bien ; Sébastien donne l’apparence d’un homme protecteur, d’un beau-père (presque) idéal. Les apparences sont cependant parfois trompeuses. Cécile remarque rapidement les sautes d’humeurs de Sébastien, son attitude autoritaire… Elle constate également des bleus sur le visage, puis le corps de sa mère. Tout s’accélère brusquement lorsque Cécile est témoin de la violence que subit sa mère par Sébastien. Impossible de laisser sa mère dans cette situation…



Vous l’aurez compris, ce roman a été l’occasion pour son auteur d’aborder un sujet sensible, voire parfois tabou, celui des violences conjugales. Je pense qu’aborder ce sujet du point de vue du personnage adolescent est d’autant plus efficace qu’il s’agit de s’adresser à une cible âgée de 12 ans et plus. Les adolescents sont toujours plus réceptifs aux contenus lorsqu’ils sont vécus par des personnages proches d’eux. Sans tomber dans les clichés ni passer à côté de l’essentiel, Hervé Mestron propose aux jeunes lecteurs un support de lecture propice à la sensibilisation des consciences de chacun et à l’échange, au débat. Qui plus est, on trouve en fin de ce roman une annexe expliquant l’engagement d’Amnesty International contre les violences faites aux femmes, ainsi que des définitions et des données utiles pour mieux appréhender ce sujet.



En résumé : un roman court mais efficace, et plein d’intérêt.
Lien : http://lismoisituveux.wordpr..
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Lully, le chat de Louis XIV

Lully le chat est malade... le vétérinaire pense qu'il a été empoisonné, mais qui a donc pu lui en vouloir à ce point ? Sa jeune maîtresse va mener l'enquête tout en apprenant plus sur l'histoire du grand compositeur qui a inspiré le nom de l'animal.

Une petite histoire qui sert surtout de prétexte à présenter Jean-Baptiste Lully. Je crois que j'aurais préféré une simple biographie romancée, mais le récit est peut-être plus accessible pour les enfants ainsi.

Un dossier documentaire permet d'approfondir le contexte historique.
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Le maître de cérémonie

Je ne suis pas très adepte des nouvelles de manière générale. Mais parfois on tombe sur des pépites et celle-ci en est une particulièrement bien racontée. Un récit d'une noirceur inouïe, évoqué avec une gouaille savoureuse. Les personnages prennent corps en quelques phrases, et sont parfaitement crédibles. L' ascension sociale de Ziz, motivée par la reconnaissance de son ex-patron d'abord, puis son amour de Nadège, ne se fera pas sans quelques dommages collatéraux. Un régal de cynisme, un très bon moment de lecture.
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Cendres de Marbella

On s'y attache à ce jeune dealer qui ne rêve que de devenir clean, sans en prendre vraiment le chemin, malgré tous ses efforts.



Je connaissais mal Hervé Mestron, avant Le temps des râteaux. J'avais seulement lu, dans son abondante production, il y a plus d'une quinzaine d'années un polar du routard (Prise de bec au Québec) et en octobre Mystère au sous-sol.

Des ouvrages très variés donc, et en même temps, où l'on retrouve son empathie pour les gens mal dans leur peau, ou pas à leur place.



Quand j'ai reçu ce livre, j'avoue avoir un peu hésité, après avoir lu quelques pages pour me faire une idée.

Vraiment pas le genre de sujet que je lis habituellement, je continue ou pas ?



Et puis de page en page, je me suis comme je le disais attachée au personnage, et accrochée au texte.

Un langage assez inhabituel pour moi, mais un texte vraiment prenant, et très bien écrit.



"Ziz est un jeune homme intelligent, travailleur et ambitieux. Pas le genre à végéter dans sa routine professionnelle, mais plutôt à peaufiner un plan de carrière et à prendre les rênes de sa propre petite entreprise. Le problème, c’est que son milieu professionnel, c’est la dope. Le haschich, pour être précis. Et que les caïds qui tiennent son quartier ne sont pas forcément du genre à encourager l’innovation, et encore moins l’indépendance…"



Le texte est écrit à la première personne, et on entre dans la vie de Ziz, 15 ans, et qui n'a pas demandé à vivre là, ni de cette façon.

Mais c'est la seule chose qu'il puisse faire, alors, il essaie de la faire bien, d'être honnête dans son trafic, et rêve toujours d'en sortir un jour, quand il aura gagné assez d'argent pour passer à autre chose.

C'est beau, c'est poignant, on voudrait presque pouvoir l'aider ce petit gars.



Je remercie les Editions aNTIDATA, et M. Mestron, de m'avoir ainsi emmenée hors de mes lectures habituelles.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Le temps des râteaux

Attention, roman humoristique à lire au second degré !..

En réalité, même si le texte est truffé de répliques savoureusement cinglantes, la situation de départ met en exergue les relations difficiles qu'entretiennent Edouard et sa mère (avec qui il vit seul) : "A l'époque, j'étais assez innocent pour croire que ma mère était parfaite. Puis en grandissant, j'ai compris." Edouard, c'est l'adolescent dans toute sa splendeur, alors on comprend que sa mère soit désespérée. De son côté, la mère a visiblement "des lubies de son âge" (manger bio, manger équilibré...) et "elle me saoule", "c'est le service militaire à domicile maintenant", bref "elle mériterait que je la dénonce à la DASS" ! Il faut dire que, privé de tout ce qu'il aime, Edouard se sent "tel un fauve en cage", cependant ces deux-là ont visiblement un problème de communication.



Edouard est persuadé que sa mère ne l'aime pas alors que pour elle, "ma vie c'est toi". Bon, ce n'est pas en l'emmenant chez le docteur Hara[ki]ri que les choses vont s'arranger... "On avait tous les deux des tas de choses à se dire mais ça ne voulait pas sortir". Une relation conflictuelle basée sur une incompréhension mutuelle que va progressivement débloquer un... chien. Et pas n'importe quel chien ! Princesse Butterfly est un "chien de compétition" habitué aux concours, "un chien mannequin dressé pour vendre du rêve", en un mot : une "snob" ! On imagine le désarroi d'Edouard lorsqu'il se met à entendre sa voix dans sa tête... Est-ce le sevrage de ses addictions qui le rend fou ?! L'adolescent préfère se convaincre qu'il est "doté d'une qualité hors du commun", d'un don extraordinaire qui le rend "unique", se persuader que "je valais le coup d'être connu" : converser avec un minuscule yorkshire (et plus si affinités !), "plutôt que de voir ça comme un problème, je me suis dit que c'était un plus dans ma vie". Dans ces épisodes délirants où Edouard est tour à tour ridicule et touchant, il révèle une certaine fragilité masquée derrière son assurance clownesque.



Et si au bout du compte Princesse B. se révèle quelque peu manipulatrice ("je laisse un chien me tartiner la conscience alors que je suis entouré d'êtres humains. Mais aucun d'eux cependant ne me tend la main."), l'aventure aura sensibilisé le héros au point de vue de sa mère qui, visiblement, hésite à refaire sa vie par peur de le blesser : "C'était son fils par-dessus tout". Peu à peu, il émet "l'envie de la prendre dans mes bras" (sans pourtant oser) et de la défendre : "Celui qui essaiera d’embrouiller ma mère, je le tue, par Internet". Il commence à l'appeler "Maman" (plus intime que "ma mère"), réalise que "une mère, ce n'est pas garanti à vie" et finit par être "fier d'elle, elle a enfin osé quelque chose". Ça a du bon d'être "coaché par un chien", une vraie "équipe gagnante" !..



Cependant l'élément déterminant, ce seront "les informations sur ma naissance" qu'Edouard obtiendra de sa tante Gazou. Là, véritablement, l'adolescent va "accepter qui je suis, à savoir quelqu'un pas tout à fait comme les autres, rempli de trésors cachés" qui n'ont rien à voir avec "ce fichu clebs". Il pourra alors affirmer "j'avais changé, je n'étais plus l'Edouard aux mains maculées de problèmes" (mais pas "d'argent" pour autant), plus serein, d'autant plus que maintenant que sa mère assume sa vie sentimentale, "elle allait enfin me lâcher la grappe" !
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Le temps des râteaux

Si vous n’avez jamais été adolescent, vous ne pourrez comprendre dans quelles affres se débat Edouard, le jeune narrateur.



Il est complètement accroché à ses écrans, jeux-vidéo et autres nouvelles occupations favorites liées à l’informatique. Il oublie de se laver, de ranger sa chambre, mange de tout c’est-à-dire d’aliments propices à lui enrober la taille, et surtout, surtout, sent pousser en lui comme une émergence printanière qui se traduit par une germination faciale peu glorieuse nommée acné juvénile. Et comme il fréquente un dentiste-bijoutier qui lui a posé des bagues sur ses dents, il n’est guère avantagé par Dame Nature. C’est surtout auprès des filles, et principalement de Nicoline, sa copine de classe, qu’il se ramasse des gamelles à la pelle. Faut dire que de plus il a grandi ces derniers mois et ses pantalons ont subi un feu de plancher. Quant aux études, mieux vaut ne pas en parler, cela relève du domaine de l’utopie.



Alors sa mère a l’idée lumineuse de l’emmener chez le toubib, lequel sort de son arsenal médical une autre idée lumineuse. Edouard doit marcher, ce qui lui fera perdre une surcharge pondérale disgracieuse, et l’éloignera des écrans qui lui polluent le cerveau. Il doit effectuer dix mille pas quotidiennement. Seulement dans la rue, sans but, ce n’est pas vraiment une sinécure. Alors sa mère lui propose, lui impose n’hésitons pas à le dire, de promener un chien. D’ailleurs, tout petit, Edouard a possédé un chien, Paulus, véritable peluche vivante qui veillait sur lui. Edouard ne s’en souvient pas, il n’avait que six mois, et à cet âge, la mémoire est extrêmement volatile.



Et le voilà, marchant dans la rue, dans le sixième arrondissement parisien, avec au bout d’une laisse une adorable petite Yorkshire répondant au nom de Princesse Butterfly. Seulement, ce qui n’était pas prévu au programme, Princesse Butterfly parle ! Il faut s’y faire, et surtout ne pas se moquer ou émettre des réflexions désobligeantes, sinon Princesse Butterfly fait la tête. Dans ce cas, il faut se conduire comme un chien, je veux façon canidé, au risque que les passants vous prennent pour un débile.



La suite ci-dessous :
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Mystérieux voisins

"Mystérieux voisins" est un drame familial multiple même si la couverture et la quatrième de couverture suggèrent un thriller possible. Il ne faut pas trop en dire pour ne pas gâcher l' atmosphère mais ce qui peut être dit c'est que le point de départ de ce roman peut être vraiment considéré comme le sujet principal. On ne sait pas très clairement quel âge à le héros Bertil. Force est de supposer qu'il s'agit d'un ado, assez vieux pour mener son enquête et rétablir en état le jardin en perdition de sa grand-mère, encore suffisament jeune pour qu'on lui mitonne ses chocolats chauds, tenir sa "Mam" par la main et s'endormir sur son épaule. Notre vrai sujet, c'est Mam. Retenir Chantal, "Mam", de son Alzheimer progressif. L'opération "jardin"devait raviver la mémoire, faire revenir les vieux amis et le goût des fêtes que la maladie a éloigné. Et c'est ainsi qu'arrive le deuxième sujet, la découverte d'ossements, un chien enterré dont les pattes avant encadrent...un crâne humain.

L'auteur Hervé Mestron induit une intrigue policière, mais c'est le passé près de la maison de Mam qui est exhumé, celui des anciens voisins qui vivaient dans le jardin à une époque où Bertil ètait encore un bébé. Supposant peut être l'homicide possible d'un bébé , le jeune ado mène son enquête à tatons sans éveiller les soupçons de sa grand-mère pour ne pas lui procurer d'émotions fortes, si ce qu'il pense s'avère juste. Avec ses efforts pour saisir le passé, c'est la mémoire de sa Mam qui va être éprouvé doucement afin d'en savoir plus, quand la grand-mère se trouve encore un peu elle-même. Bertil fait de gros efforts pour retenir sa mamie et ne pas se laisser submerger aussi par l'émotion du drâme que camoufle le sol du jardin du "renouveau". Nono le peintre, vieil "amoureux" en filigrane et ami fidèle de Chantal sera une bouffée d'air frais pour ramener un peu de vie dans la maison, la vie de Mam et une aide à son insu pour enquêter.

C'est un roman ado' intéressant et émouvant sans pathos, un titre qui pourrait aussi toucher la sensibilité d'un public plus adulte.

A découvrir.
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