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Critiques de Hervé Mestron (289)
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L'aigle noir

La tristesse et le mal-être d'une collégienne font échos chez Nicolas Hartmann le nouveau professeur de musique qui vient de perdre sa femme et son enfant et cherche à se reconstruire.



Alors qu'il essaye de fissurer ses défenses pour communiquer avec elle, ses différences et notamment sa couleur de peau le désignent comme un homme à abattre.



Très vite la petite communauté se retourne contre lui. Cette violence tétanise Billie qui n'arrive pas à prendre sa défense...



Un roman court avec la musique en lame de fond pour dénoncer les jugements hâtifs et les préjugés.



Il s'agit en quelque sorte d'une rencontre impossible qui va toutefois avoir lieu grâce au pouvoir de la musique et des vibrations qu'elle propage.



A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Le choix de moi

Dominique pense être à l'origine de la chute de sa mère. Il repense au temps passé à l'hôpital petit et progressivement s'ouvre son interrogation sur son identité sexuelle. Fille ou garçon ou encore les deux?

De la souffrance d'une relation mère enfant naît une prise de conscience et l'espoir d'une autre vie...



Un livre sur le thème difficile de l'hermaphrodisme. Intéressant
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Bab El love

Miloud a dans son existence deux amours : sa mère et la boxe. L’arrivée d’une nouvelle élève venue de France va changer son regard sur la vie. Pour attirer son attention, Miloud se met à s’investir dans sa scolarité, mais la belle reste distante avec tout le monde.

Jusqu’au jour où …



Un livre qui m’a plu par l’originalité de son écriture très imagée et vive. Elle donne une couleur forte et belle à cette peinture de la jeunesse algérienne. L’aventure humaine qui nous est contée est aussi intéressante puisqu'elle évoque la possibilité de modifier son trajectoir de vie.
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Enterrement d'une vie de cancre

Comment une simple phrase peut tranformer une vie ?

C'est ce que va découvrir Bruno, cancre notoire, lors de sa rencontre avec Madeline, une nouvelle élève gothique au QI impressionnant. Lorsque celle-ci disparaîtra, il n'aura de cesse de se rappeler cette maxime "Le savoir est une arme", jusqu'à se l'approprier et devenir un exellent élève. Mais dans la cité, il n'est pas facile de changer de statut et de devenir l'intello du collège...

Un récit émouvant qui parle de handicap (physique et social), d'école, de cité mais qui montre aussi que dans la vie rien n'est joué d'avance.
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Touche pas à ma mère

Cécile est heureuse que sa mère refasse enfin sa vie. Le nouveau compagnon est maniaque et souhaite peu à peu régenter toute leur vie, jusqu'à lui faire perdre son emploi. Cependant, il est si gentil, si attentionné... Alors, les bleus que la jeune fille aperçoit sur le visage de sa mère ne sont ils que des conséquences d'accidents? Que penser? Et surtout comment réagir?



Un livre soutenu par Amnesty international. Le récit est court et l'hsitoire simple. Trop simple?


Lien : http://0z.fr/boBun
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Le maître de cérémonie

C'est le titre de cette nouvelle qui vient d'être publiée par Hervé Mestron, "Maître de cérémonie", qui m'a attirée parce que je viens de vivre les funérailles de ma mère. J'ai trouvé que la cérémonie a été bien organisée avec l'accueil, le recueillement, les prises de paroles et l'hommage. Quand les choses se passent bien, il faut le dire alors je pense que le personnel des pompes funèbres, plus communément appelés les croque-morts, sont des gens qui font très bien leur travail.

Ce n'est pas tout à fait le cas pour Ziz, un jeune homme qui se fait embaucher comme porteur à l'agence des pompes funèbres Santoni parce qu'il semble n'avoir rien trouvé d'autre à sa sortie de prison. Il s'attache pourtant à ce job pensant pouvoir monter dans l'ascenseur social et devenir maître de cérémonie, poste beaucoup plus prestigieux que celui de porteur. C'est Kevin qui occupe le poste et son langage est un peu plus élaboré que celui de Ziz qui aime bien se marrer avec Tony, le thanatopracteur dit l'embaumeur. Et puis, il y a Nadège à la compta avec qui il prend le café.

Après la disparition mystérieuse de Tony, il va assurer les permanences en boutique puis monsieur Santoni lui permettra de prononcer une oraison funèbre. Cela ne va pas lui réussir et lui vaudra la porte.

Il choisira de s'inscrire dans une école de tir pour devenir tueur à gages et ne pas trop s'éloigner du monde des morts. Cela lui permettra aussi de se rapprocher de Nadège.

J'ai beaucoup aimé le début de l'histoire parce que l'humour est bien placé. Malheureusement, mon attention est retombée comme un soufflé parce que ça part un peu en vrille quand Ziz cherche à alimenter son ex-patron en cadavres. On se demande bien pourquoi vu qu'il a été mis à la porte et surtout, c'est beaucoup moins drôle.

Et puis il y a un problème avec le langage puisque Ziz parle assez mal à certains moments, ce qui explique qu'il ne peut pas devenir maître de cérémonie, puis parle normalement à d'autres moments.

Je trouve aussi qu'Hervé Mestron mélange trop de sujets (je ne raconterai pas la fin), ce qui n'est pas judicieux car le texte est très court. C'est dommage parce que son idée de départ est vraiment bonne, faire de l'ironie sur les métiers de la mort de manière décomplexée c'est plutôt réjouissant.



Je remercie Babelio et les Editions In8 de m'avoir permis de découvrir cette fable noire et burlesque dans le cadre d'une opération masse critique.







Challenge Riquiqui 2021



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Génération mur

David Hahn a 12 ans en 1961 lorsqu'il rencontre Tabea grâce à l'orchestre des Jeunesses musicales allemandes : un coup de foudre réciproque ! Mais tout bascule dans la nuit du 12 au 13 août lorsqu'un immense mur est construit, partageant Berlin en deux. Dans la nouvelle RDA, David, fan de skate-board, est sans cesse espionné par la Stasi mais c'est peut-être sa porte de sortie pour revoir sa belle...

J'ai apprécié ce roman qui fait découvrir aux ados d'aujourd'hui un moment de l'Histoire avec la construction du mur de Berlin et ses conséquences sur les habitants de la RDA : la privation des libertés, la répression, le rôle de la Stasi, les difficultés de la vie quotidienne...

J'ai aussi aimé le personnage de David, jeune garçon qui refuse de se laisser faire et qui décide de se rebeller en pratiquant le skate-board, sport interdit car venant des Etats-Unis.

Très intéressant.
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Les enquêtes de Sam, tome 2 : Mélanie mystère

L'horloge de Mélanie s'est arrêtée ?

Ou bien est-ce simplement que la Mélanie de Sam a oublié l'heure, oublié sa montre peut-être, oublié leur rendez-vous pour l'avenir heureux et radieux près du garage à vélo en tout cas !?

Ils devaient se dire oui devant témoins et tout le tatouin, toutim aussi et et cetera...

Bref ! c 'était l’événement de sa journée de toute la vie ensemble pour Sam et Mélanie n'était pas là.

Sam se gratte le front, ça me gratte ici se dirait-il, tout en observant la tenue négligée de sa bien aimée en classe, qui tire une mine triste à faire pleurer les saules. Il observe son manque d'entrain à répondre aux questions du professeur et d'autres oublis tout aussi mystérieux.

Mélanie n'était plus elle-même, elle, si tirée à quatre épingles, si vive, comme si l'on avait souffler sur sa petite bougie vive et que Mélanie oubliait de sourire.

Foi de Sam et Foie de veau à la sauce de Maman, notre héros mettra les choses au clair, quitte à guider sa bien-aimée vers les idées.

Sam quête les informations, Sam enquête...

ET SI MELANIE AVAIT LA MALADIE D'ALZHEIMER !!???



: « Mélanie Mystère » est le tome 2 des « Enquêtes de Sam ».

Encore une belle proposition pour les pré-ados petits lecteurs !

Avec ces quelques pages, Hervé Mestron réussit à aborder quelques thèmes qui peuvent toucher le quotidien de certains jeunes lecteurs, ce, au travers d'une petite histoire de vie au collège de Sam.

En partant d'une enquête qui n'est pas ici policière mais qui vise à éclairer quelques questionnements, l'auteur démontre justement adroitement que lorsque les jeunes se posent beaucoup de questions qui les tourmentent, ils cherchent par eux-même des explications qui peuvent les égarer d'avantage.

Sam qui devait se « marier » avec l'intelligente Mélanie devant tous les copains un matin au collège, c'est dire l'engagement, se trouva fort dépourvu quand la bise ne fut pas venu.

Rien. Si ce n'est une petite camarade qui semble très préoccupée au point qu'elle se montre extrêmement distraite. Après avoir fait le tour des adultes et fort de sa constatation, Sam décide de rassembler les preuves de son inquiétude bien réelle, Mélanie perd pleins de choses, oublie pleins de choses.

Une manière habile de parler de l'Alzheimer de certains Grands-Parents peut-être finalement, en parler, c'est plus simple, avec des mots justes. Et c'est ce que fait Sam qui s'adresse à sa maman et à la famille de Mélanie pour partager son souci. Mais grâce à Sam, tout fini bien!

Bien vu, tendre et facile à lire !
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Un violon dans les jambes

Bastien, onze ans, a perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un accident. Sa vie pourrait s’arrêter là, stagner, tandis qu’il se replierait peu à peu sur lui-même parce qu’il ne peut plus jouer au football. Mais Iris et, par la suite, un vieux professeur de violon dont il sera le dernier élève vont se relayer afin de donner un sens nouveau à l’existence du garçon.



Peu encouragé par les siens qui voient davantage en la musique un passe-temps temporaire pour sortir Bastien de son état de prostration que quelque chose de plus vital, celui-ci réussira à convaincre ses parents que sa place est bien au conservatoire, même si cela signifie pour lui accéder à un milieu qui n’est pas le sien.



Avec Un violon dans les jambes, Hervé Mastron signe un roman destiné aux jeunes mettant en scène un héros attachant et de plus un roman positif, malgré toute la détresse à laquelle est confronté son personnage au départ. Parce que la vie est plus forte que tout. Ainsi que l’appel de la musique, lequel peut parfois changer le cours d’une vie.



Un violon dans les jambes : un roman à mettre entre les mains de tout jeune. Pour lui donner les ailes qu’il lui manque parfois.
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Symphonie en psy mineur

Hervé Mestron nous propose une symphonie d'anecdotes d'un clinicien qui travaille auprès de musiciens plus ou moins en souffrance.

Les 9 anecdotes de ce recueil portent le nom de l'instrument du musicien, qu'il fasse partie d'un orchestre, ou qu'il soit en free-lance.

Ce recueil de nouvelles est un condensé d'émotions diverses, à l'image de ce titre de livre qui m'avait ferrée par son originalité. Les genres y sont mélangés ; le thriller, le drame, y côtoient l'étrange, le bizarre. La folie n'est jamais très loin. Et l'humour est bien au rendez-vous.

Hervé Mestron a une plume très agréable, qui se délecte.

J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ces nouvelles, qui composent ce court recueil, plein de surprises.

Le petit détail agréable : le marque-page associé au livre. Aucun bémol de mon côté !

Merci à Babélio, aux éditions Zinedi pour leur participation à Masse Critique, et un remerciement particulier à l'éditrice, Fabienne Germain pour son courrier d'accueil et sa disponibilité.
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On achève bien les poissons rouges

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 153 pages sur un vrai livre!!!!

Bon que dire de ce thriller si ce n'est pourquoi avoir fait 2 enquêtes qui me semblent être résolu un peu trop vite, des crimes peu decrits une seule plus aboutie aurait été préférable. J'ai bien aimé le lien entre ce tueur et sa secrétaire. Une bon thriller ou j'espérais plus surtout lorsque j'ai lu âmes sensibles s'abstenir mais chacun son point de vu heureusement.

Toutefois, comme je le précise toujours,ceci est purement personnel.
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Marionnettes : Sous le ciel bas de la Marne

Là j'avoue, je ne sais pas quoi en penser.

Une histoire décousue ou religion, meurtre,drogue sont mêlés.

Un curé, du moins un faux curé est dépêché dans cette ville pour résoudre une affaire de mort de l'ancien curé (des jeunes au passé toxique) mais ce qu'il va trouver est sans appel.



L'histoire sur le fond est plaisante mais pour moi trop de personnages, trop de morts et pas assez de détails pour nous permettre de bien rentrer dans l'histoire
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Cendres de Marbella

Ziz est un petit dealer de sa cité. Un ado qui vit seul depuis l'incarcération de son grand frère.



Son seul repaire est Dick, son patron, qu'il faut contenter et servir et Elsa, une fille du XVIII qui se drogue pour remplir le vide de son existence.



Mais Ziz, lui, espère encore. Il cherche à sortir de cet engrenage qui finit souvent par la case prison ou encore par la mort.



Alors, il trafique encore plus tout en s'inventant une vie parallèle où il devient Mat, un agent immobilier. Mais peut-on réellement être libre ? S'extirper de la cité ?



Une nouvelle sombre et vive qui montre l'écartelement entre l'espoir d'un ailleurs et la difficulté de s'extraire de son milieu.



Ziz-Mat est un héros du présent. La question de la survie accapare toute son attention. Il ne connaît que les codes de la cité et en essayant de s'en affranchir il tombe forcément...



Cette histoire est donc aussi celle du langage et des conventions.



A découvrir !
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Les Enquêtes de Sam, tome 3 :  une Anglaise à P..

Nul besoin d'avoir lu les autres tomes pour se plonger dans cette histoire. Un jeune garçon privé de voyage scolaire en Angleterre se voit contraint d'accueillir une jeune anglaise et de lui faire visiter Paris.



Leur première rencontre s'avère décevante et la journée démarre de façon catastrophique avec un Sam qui hésite entre un petit tour dans les catacombes pour impressionner la jeune demoiselle au look improbable et l'attendue ascension de la tour Eiffel.



Mais rien ne se passe comme envisagé et Sam va devoir ravaler sa fierté, jusqu'au moment où la jeune fille qu'il dépeint comme un morne lampadaire va dévoiler un nouveau visage...



Des situations improbables dans ce court moment il y en a mais c'est tellement exagéré que c'est aussi le moyen et l'occasion de travailler sur les stéréotypes et les préjugés afin de regarder autrement Paris...et les anglaises !
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Les ailes de la contrebasse

Evans a bientôt 13 ans et se réveille un matin sans Yak ! Yak, c'est son doudou ; le petit être de chiffon informe et râpeux qui jusque là ne l'a jamais quitté. Evans se garde bien de dire à ses parents- il est enfant unique- et à ses copains toute la peine que cela lui procure. Pensez, à son âge, s'inquiéter parce que Yak a fait une fugue ! Et puis, ce n'est pas tout ! Sa passion, c'est jouer avec Denise ... Denise, c'est sa contrebasse. Quand il se rend à son cours de contrebasse hebdomadaire et qu'on lui explique que Denise est trop petite à présent pour son grand corps d'adolescent, c'est un deuxième coup dur. Toutes ces péripéties lui font même oublier que le soir même, il aura 13 ans et il ne peut se douter que ses parents vont lui faire un cadeau à la hauteur de son âge !!! Evans comprend vite que du changement va s'imposer à lui, mais est-il prêt à l'accepter ?

L'auteur, Hervé Mestron, qui a souvent coutume de "mettre en scène" un instrument de musique dans ces romans a cette fois-ci fait le choix de la contrebasse et pour cause !

Ce très court roman se lit très vite et très aisément. Il évoque une sorte de crise d'adolescence, pas celle où l'enfant devenu ado se rebelle, claque les portes et n'entend pas le discours des adultes. Non, c'est une crise toute aussi douloureuse à vivre pour l'enfant concerné, qui se rend compte que finalement il est bien un futur adulte dans son corps et que son entourage essaie gentiment de le conduire sur les chemins de l'autonomie qu'il ne souhaite pas vraiment. J'imagine que certains adolescents se retrouveront dans les émotions et les métamorphoses vécues par Evans.
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Un violon dans les jambes

Bastien se fait faucher par une voiture alors qu'il a 11 ans. Il sait qu'il passera le reste de sa vie assis. Du jour au lendemain, sa place dans sa famille change: ses parents ne savent comment considérer leur enfant devenu handicapé, et les repas de familles sont régis par des silences gênés et gênants. Bastien rencontre Iris, une jeune violoniste rousse qui lui apprend les rudiments de l'instrument. Elle lui apprend un concerto de Vivaldi, oeuvre qui restera parmi les préférées dans le répertoire du jeune musicien. Seulement voilà, Iris finit par déménager, et ne laisse que pour seul souvenir un violon. Bastien entreprend donc de continuer son apprentissage. Son premier professeur refuse de lui donner des cours, n'a d'yeux que pour le fauteuil et est gêné par le handicap du jeune garçon. Le second professeur décèle chez Bastien un talent rare et l'amène à peaufiner son jeu. On lui propose d'entrer au conservatoire, mais les parents refusent, soi-disant que ce n'est pas un milieu pour eux. Seulement, le jeune violoniste réussit le concours d'entrée, enchaîne les concerts, les récitals, les enregistrements en studio. Et finit par retrouver Iris!

Hervé Mestron met en scène le regard des autres sur un handicap, mais aussi la musique comme exutoire. Bastien est cloué sur un fauteuil roulant, mais le fait qu'il soit reconnu comme violoniste virtuose lui permet de cracher à la figure du Destin. Quand on considère l'histoire de la musique (et pas seulement classique), on constate qu'énormément d'handicapés ont monté des groupes ou des side-projects qui restent dans la mémoire. Peu importe qu'ils aient un bras en moins, deux-trois doigts atrophiés, ils vont marquer l'histoire. Les exemples sont nombreux! Et c'est toujours plus admirable de voir des artistes qui mettent à profit leur(s) handicap(s) pour élaborer une technique personnelle. La musique, dans ce roman (et dans la vie de tous les jours), sert d'exutoire. Demandez à un-e musicien-ne pourquoi il ou elle joue d'un instrument: c'est qu'au contact de l'instrument, et dès les premières notes, il ou elle entre dans un état indescriptible, une sorte de plaisir métaphysique, et ça devient rapidement une drogue.

Pour ce qui est de Bastien, j'ai l'impression que c'est ce qu'il ressent quand il empoigne son violon et qu'il joue le concerto de Vivaldi. C'est un état que connaît bien Hervé Mestron, vu qu'il est aussi musicien, altiste.

La virtuosité du jeune violoniste fait oublier son handicap; son jeu fait disparaître son fauteuil roulant, ses jambes paralysées.

Dans la société actuelle, il semble que le talent des musiciens se mesure à leur physique, et ce peu importe les genres musicaux. Si on avait fait ça bien avant, des gens comme Mozart, Beethoven ou Wagner n'auraient jamais été reconnus comme des génies, et Brahms n'aurait été reconnu comme tel que durant sa jeunesse. Townshend, le guitariste des Who, n'aurait jamais été considéré comme virtuose à cause de son pif, et Ray Manzarek, le claviériste des Doors, n'aurait pas non plus été considéré comme génial. Et comme Un violon dans les jambes se déroule dans un contexte très actuel, le discours qui y est tenu est on ne peut plus explicite.

Ce roman est intéressant à lire. Hervé Mestron ne cherche pas à faire pleurer en mettant en scène un jeune homme dans un fauteuil roulant, mais à faire réfléchir. Il le fait de façon intelligente, ne force jamais le discours et nous laisse propres juges de la situation à laquelle nous sommes confrontés.
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Mozart, la mort inachevée

Un soir pas comme les autres, à la lueur d'une bougie, papy Bill explique à sa petite-fille le mystère qui entoure la mort de Mozart : pourquoi a-t-il été enterré dans une fosse commune, lui, le jeune prodige de la musique ?

Une façon originale de découvrir Mozart grâce à ce court roman écrit comme un compte-rendu d'enquête où toutes les théories sont envisageés...

Une partie documentaire évoquant la vie du compositeur mais aussi son époque clôture ce récit qui, je l'espère, donnera envie aux jeunes lecteurs de découvrir ses oeuvres, dont le fameux Requiem...
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Le clebs

Voilà un roman qui traînait depuis belle lurette dans ma PAL et que je déterré un peu au hasard, un peu parce que je n’avais pas encore lu un texte de l’auteur, Hervé Mestron (en fait je me suis depuis rendu compte que si, puisque j’avais lu « Eva te faire voir », un épisode du Poulpe), beaucoup par flemme de chercher ma prochaine lecture et aussi parce qu’il est un très court roman.



Hervé Mestron, né en 1963, est un musicien s’étant reconverti dans l’écriture en 1996.



En 1999, il fait publier « Le clebs » chez Flammarion.



Pete est un architecte. Il vit avec Cath avec qui désire, sans succès, un enfant. Ils ont un chien, Paulo, chien qui compte énormément pour Cath et qui fut son seul soutien dans un moment difficile de sa vie, avant qu’elle rencontre Pete.



Mais Cath est partie pour 24 heures voir sa mère. Par des concours de circonstances, Pete sort le soir avec deux collègues de travail et rentre bourré chez lui. En rentrant la voiture au garage, il écrase Paulo.



C’est le drame ! Comment avouer à Cath la catastrophe ? Sa culpabilité ? Pete décide d’enterrer Paulo dans le jardin et de faire croire qu’il s’est échappé. Mais entre un voisin étrange, un corbeau anonyme et d’autres circonstances étranges, Pete va vivre un calvaire.



Bon, je ne vais pas m’étendre sur ce roman que j’aurai dû lâcher très rapidement si ce n’était les critiques qui garantissaient une montée crescendo (pléonasme) de la tension et, surtout, de sa courte taille.



Cependant, j’aurais dû le lâcher, comme j’en avais envie, car je suis encore plus déçu par la fin du roman que je ne l’ai été par le début.



Pourtant, le roman est plébiscité et pour des raisons qui m’échappent, certes, mais, surtout, pour les raisons qui font que je l’ai détesté.



Tout d’abord, je ne sais pourquoi, les prénoms !



L’histoire semble se dérouler en France, même si ni le pays ni la ville ne sont jamais cités. Pourtant, on y évoque la Poste, ce qui laisse à penser...



Mais les personnages se prénomment Pete, Cath (bon, cela peut être Catherine) Simon, Carl et je ne sais plus. Mouais, non, effectivement, c’est un ressenti stupide, les prénoms ne font pas plus Américains que Français (à part Pete).



Mais c’est surtout le style. Plat, languissant, dénué d’effet, de rondeurs.



C’est peut-être voulu par l’auteur pour coller à son rebondissement final. Mouais, mais c’est chiant (pour moi, tout du moins).



Puis il y a l’histoire. Mon Dieu ! Comme c’est vu mille fois, cette histoire qui part d’un sentiment de culpabilité, d’une bévue que l’on cherche à cacher et qui prend des proportions inconsidérées. C’est vu, à la télé, au ciné ; c’est lu, dans les romans, les nouvelles…



Certes, le roman date de 1999, probablement ce genre d’histoires était moins usité à l’époque…



Et il y a les personnages : inconsistants, inintéressants, auxquels on ne s’attache pas. Ni à Pete ni à Cath, pas même à Paulo.



Je passerai donc sur l’enchaînement d’événements provoqués par ce mensonge, des événements qui n’ont, au final, aucune portée, aucune réelle incidence sur une vie, sauf chez Pete.



Enfin, il y a ce rebondissement final !!!!



Tellement attendu, tellement redouté, le genre de rebondissement final que je ne veux plus voir, plus lire depuis longtemps.



Ce genre de révélations qui, pour moi, naissent plus d’une facilité, voire d’une paresse, chez un auteur, que d’un trait de génie.



Ce genre de rebondissement qui permet, en fait, de tout écrire, tout justifier et que je ne révélerai pas, mais que le lecteur voit arriver, et ce grâce, en partie, à l’auteur.



Ce genre de révélations qui, pour en reprendre une autre que je déteste, gâche tout et à l’aulne de laquelle le lecteur est sensé être ébahi, surpris, alors que je ne suis que déçu et agacé.



Comme si j’inventais l’histoire la plus rocambolesque du monde, la plus incroyable, pour, dire, en épilogue, que le héros qui a vécu cette aventure n’a fait que la rêver. Ouais, j’ai déjà lu ce genre d’histoire, malheureusement.



Pourtant, tout cela semble ne gêner que moi. Tant pis ! J’assume ! J’assume mes goûts, mes mauvais comme mes bons.



J’assume d’avoir détesté ce roman, de l’avoir trouvé mal écrit, mal maîtrisé, d’avoir détesté tous les personnages, d’avoir été agacé par les événements, et d’avoir trouvé que l’auteur s’était bien foutu de ma gueule avec son épilogue, même si je savais qu’il allait le faire.



Allez, je ne vous en veux pas, monsieur Mestron, mais n’y revenez pas, surtout.



Au final, un livre qui n’était pas fait du tout pour moi parce que j’ai mauvais goût, parce que j’ai bon goût, parce que j’ai un goût différent ou parce qu’il n’est pas terrible, tout simplement.
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Le temps des râteaux

Tout d’abord, je tiens à remercier Fabienne Germain des éditions Zinedi pour ce partenariat, ou plutôt pour cette rencontre avec ce livre plutôt hors-norme.

Laissez-moi vous présenter Edouard, l’ado dans toute sa splendeur. Ce n’est pas tant qu’il est un geek, c’est plutôt qu’il est un « no life », un être quasiment asocial, qui consent néanmoins, entre deux parties de jeux video, à se rendre au lycée. Sa mère, qui l’élève seule, est désespérée. Elle prend donc conseil auprès d’un médecin, et commence, pour son fils, une thérapie radicale. Je dirai même plus : une thérapie canine radicale, avec option ablation de tout ce qui comporte un écran, de près ou de loin.

Je ne dirai pas que j’ai compati à la douleur d’Edouard, non, je dirai qu’elle m’a amusée – sans doute aussi parce que j’ai côtoyé moi-même des ados qui ont subi la même thérapie, avec même, pour certains, l’option canine. Oui, Edouard doit promener un chien, et pas n’importe lequel : une yorkshire de compétition, primée, pomponnée, un être dont il doit prendre grand soin et qui ne risque pas d’être trop difficile à promener.

Là, nous basculons légèrement dans le merveilleux, puisqu’Eouard se met à entendre Princesse parler. Impossible de se confier à qui que ce soit. Alors, que faire ? Suivre ses conseils avisés, à elle qui semble bien connaître la gent féminine ? Peut-être. Note : cette charmante Yorkshire connaît aussi très bien la gent masculine, quasiment une psy à quatre pattes. C’est dire aussi à quel point Edouard s’est isolé.

Pourtant, cette thérapie de choc lui permet de s’interroger un peu sur sa mère et sur sa famille – sa mère aussi est seule après tout. Et oui : Edouard est capable de s’intéresser à une autre personne qu’à lui, même si le ton reste toujours humoristique, décalé :

J’ai pris conscience qu’une mère ce n’était pas garanti à vie. ce n’était pas un poêle à bois.

Vous l’aurez compris, le temps des râteaux est un roman contemporain au ton décalé, qui nous parle autant des adolescents que de leurs parents.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Le temps des râteaux

J'ai eu la chance de recevoir ce roman en service de presse, ayant déjà apprécié d'autres livres du même auteur.

La couverture donne en partie le ton un brin déjanté du texte.

Le héros, Edouard, lycéen mal dans sa peau d'ado, geek et accro à internet, est emmené par sa mère consulter un médecin qui lui prescrit une désintoxication basée sur l'abstinence numérique doublée d'une discipline de marche à pied. Après des débuts difficiles, Edouard décide de tirer parti au mieux de la situation.

Sa mère lui a trouvé un petit job de promeneur de chien auquel il se rend à contrecoeur, faisant la connaissance de Princesse Butterfly, petit chien de compétition à ruban rose que sa maîtresse couve comme la prunelle de ses yeux et étouffe indubitablement.

La vie d'Edouard bascule le jour où, pensant être atteint d'une crise de démence, il entend une voix dans sa tête... la voix de la petite chienne qui le réprimande, le critique et finit par le conseiller.

Se croisent alors des amours canines et adolescentes, le garçon étant amoureux depuis toujours de la belle Nicoline en charge de la promenade de Bémol, le chien de son grand-père et l'objet des désirs de Princesse Butterfly.

Le tout peut sembler parfois déroutant car décalé mais aborde avec sensibilité des questions comme l'amour et la communication, le spleen adolescent, l'addiction aux écrans numériques sans oublier une très belle relation mère-fils dans laquelle chacun veille sur le bonheur de l'autre.

Je suis sortie enchantée de cette lecture amusante et pleine d'humanité.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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