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Citations de Honoré de Balzac (6946)


Une femme qui fait la cuisine dans son ménage n’est pas une femme honnête.
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Mon regard n' hésita pas,mes yeux la trouvèrent tout d' abord avec une lucidité
fabuleuse , mon âme avait volé vers sa vie comme un insecte vole à sa fleur .
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En proclamant l’égalité de tous, on a promulgué la déclaration des droits de l’Envie. Nous jouissons aujourd’hui des saturnales de la Révolution transportées dans le domaine, paisible en apparence, de l’esprit, de l’industrie et de la politique ; aussi semble-t-il aujourd’hui que les réputations dues au travail, aux services rendus, au talent soient des privilèges accordés au dépend de la masse.
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“La haine, comme l'amour, se nourrit des plus petites choses, tout lui va.”
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Il faut toujours être circonspect dans la critique que l'on fait d'un classique. Il ne s'agit pas d'entrer en religion avec un livre (dieu merci, ceux-là font déjà assez de mal et sont en nombre suffisant). Non, simplement il faut rester modeste et penser a priori que ce qu'ils ont à nous apprendre est plus important que ce que nous avons envie d'en dire spontanément . La tendance actuelle est au jugement à l'emporte-pièce, basé surtout sur des critères très actuels. Comme dit Nabokov, rencontrer un grand auteur, c'est explorer un territoire non défriché par nous et donc difficile encore à déchiffrer car nous n'aimons pas nous sentir en perte de repères. Je raconte tout cela, parce que Balzac ne me laisse pas indifférent. Il me perturbe car il peut m'émerveiller, me captiver mais aussi m'ennuyer, m'irriter. Parfois, je le trouve prodigieux, unique (je ne crois pas que ce soit un hasard si ses romans les plus lus se trouvent être "Eugénie Grandet" ou "Le père Goriot", je les trouve parfaits dans leur construction, leur dramaturgie, la vérité psychologique des personnages. "La Cousine Bette" est captivant comme un roman policier, frisant parfois les limites du Grand-Guignol, et "Le Colonel Chabert" un des plus poignants que j'ai lus.) Pour résumer, j'adore Balzac, et avec toute ma modestie de lecteur, je trouve qu'il boite souvent. Ou alors c'est mon astigmatisme qui est à mettre en cause, ce que je n'exclue pas encore une fois. Le fabuleux artiste qu'il est, parfois nous donne des meubles vraiment bancals. Je ne suis pas d'accord avec Jean Giono qui trouvait que c'était un très mauvais écrivain. Je dirai qu'il me semble inégal. Un architecte merveilleux souvent et souvent un artisan brouillon. Comme chez tous les grands auteurs, Cervantès, Shakespeare, Molière. Leurs imperfections nous les rendent plus proches de nous, plus attachants. Je suis très partagé en ce qui concerne "la femme de trente ans". Je vais le relire. J'y ai quand même noté des manques, et même des incohérences. J'ai trouvé par exemple le chapitre intitulé "Le Doigt de Dieu" vraiment confus. Qui est ce narrateur du début qui parle à la première personne pour disparaître au milieu du chapitre, en sachant que le reste de la narration du roman est à la troisième personne ? Après la mort du petit Charles, on retrouve Julie (que Balzac appelle à un moment Juliette) et son amant, avec auprès d'eux un petit Gustave, dont on ne sait pas grand-chose. C'est un récit très elliptique et c'est au lecteur de combler les trous. Je trouve que ce roman brille plus par son argument que par sa dramaturgie, même si certains passages très "scéniques" (l'entrevue du curé et de Julie; la complicité de la vieille comtesse et de la jeune mariée) permettent par l'émotion qu'ils suscitent d'emporter l'adhésion du lecteur.
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L'adversité n'est-elle pas la pierre de touche des caractères?
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L'horreur de la nourriture est un des symptômes qui trahissent les grandes crises de l'âme.
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Si le monde sort de Dieu, comment admettre le mal ? Si le mal est sorti du bien, vous tombez dans l’absurde.

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À force de se mêler à la vie et de la saisir dans tous ses actes, la religion s’était donc rendue également complice et des vertus et des vices. La religion avait passé dans la science, dans la politique, dans l’éloquence, dans les crimes, sur les trônes, dans la peau du malade et du pauvre ;elle était tout.
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A la fin du livre ,Rastignac lanca son deft A nous deux Paris !
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Je fréquentais l'hiver dernier une maison, la seule peut-être où maintenant, le soir, la conversation échappe à la politique et aux niaiseries de salon. Là viennent des artistes, des poètes, des hommes d'état, des savans, des jeunes gens occupés de chasse, de chevaux, de femmes, de jeu, ailleurs, de toilette, mais qui, dans cette réunion, prennent sur eux de dépenser leur esprit, comme ils prodiguent ailleurs leur argent ou leurs fatuités.

Ce salon est le dernier asile où se soit réfugié l'esprit français d'autrefois, avec sa profondeur cachée, ses mille détours, sa politesse exquise. Là vous trouverez encore quelque spontanéité dans les cœurs, de l'abandon, de la générosité dans les idées. Nul ne pense à garder sa pensée pour un drame, ne voit des livres dans un récit. Personne ne vous apporte le hideux squelette de la littérature, à propos d'une saillie heureuse ou d'un sujet intéressant.

Pendant la soirée que je vais raconter, le hasard, ou plutôt l'habitude, avait réuni plusieurs personnes auxquelles d'incontestables mérites ont valu des réputations européennes. Ceci n'est point une flatterie adressée à la France; plusieurs étrangers étaient parmi nous; et, par cas fortuit, les hommes qui brillèrent le plus n'étaient pas les plus célèbres. Ingénieuses réparties, observations fines, railleries excellentes, peintures dessinées avec une netteté brillante, pétillèrent et se pressèrent sans apprêt, se prodiguèrent sans dédain comme sans recherche, mais furent délicieusement senties, délicatement savourées. Les gens du monde se firent surtout remarquer par une grâce, par une verve tout artistiques.

Vous trouverez ailleurs, en Europe, d'élégantes manières, de la cordialité, de la bonhomie, de la science; mais à Paris seulement, dans ce salon et dans quelques autres encore, se rencontre l'esprit particulier qui donne à toutes ces qualités sociales un agréable et capricieux ensemble, je ne sais quelle allure fluviale qui fait facilement serpenter cette profusion de pensées, de formules, de contes, de documens historiques. Paris, capitale du goût, connaît seul cette science qui change une conversation en une joute, où chaque nature d'esprit se condense par un trait, où chacun dit sa phrase et jette son expérience dans un mot, où tout le monde s'amuse, se délasse et s'exerce.
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Il y a certaines classes de la société que le hasard a dévolues aux rieurs : on y a rangé les médecins, les notaires, les procureurs, les huissiers, les Normands, les Gascons, etc. Ces classes ne s’en offensent jamais, et ne répliquent pas ; car on ne peut guère parler quand on a la bouche pleine. Les Gascons, qui passent pour les moins riches, sont néanmoins les seuls qui, depuis cent ans, aient eu part au gouvernement en France. Et sans aller chercher les d’Épernon, les Lauzun, de l’ancien temps, qu’il vous souvienne qu’en celui-ci, la convention, l’empire et la royauté n’ont vu que des Gascons au timon des affaires, témoin, en dernier lieu : MM. Laîné, Ravez, Decases, Villèle, Martignac. De tous les rois de Bonaparte, enfin, un seul est resté ! Aussi Bernadote est-il gascon.

Tout ce préambule n’est que ce que nous appelons une précaution oratoire, afin de détourner de nous le soupçon de vouloir attaquer l’honneur et la probité de MM. les notaires, avoués, huissiers, etc. Nous savons parfaitement bien que si l’on a admis en principe de rendre justice à chacun, cette justice, qui n’y voit goutte, a besoin d’officiers ; mais, comme il n’y a pas de bien ici-bas qui n’ait pour frère un abus, après avoir posé comme axiome qu’un notaire, un avoué, un huissier sont parmi les inventions sociales, judiciaires, ministérielles, politiques, l’invention la plus légitime, la plus bienfaisante, qu’il nous soit permis d’examiner les dangers attachés à ces bienfaits. La cassave donne le pain aux nègres ; et si l’on n’ôte pas tout son lait le manioc devient un poison.

La bonne foi est arrivée à un tel point de perfection, que même un contrat bien en forme et bien expliqué ne signifie quelquefois rien ; et l’on voudrait se passer de notaires, qui sont des espèces de compagnies d’assurance contre les incertitudes de la conscience ; d’avoués, qui, en justice, font l’office des anciens parrains dans les jugements de par Dieu ! Ceux-ci, en effet, armaient les combattans, arrangeaient les cuirasses, voyaient si les épées étaient bien affilées, et criaient au peuple, chacun de son côté, que le combattant avait raison. Que diable ! soyons justes et reconnaissons dans ces deux sortes d’officiers une institution monarchique, une antiquité féodale.
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Beaucoup de gens ont pris la confiance que donne l'illusion pour de l'énergie. Peut-être l'espoir est-il la moitié du courage.
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Tout est possible à celui qui veut tout.
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... notre art est, comme la nature, composé d'une infinité d'éléments : le dessin donne un squelette, la couleur est la vie, mais la vie sans le squelette est une chose plus incomplète que le squelette sans la vie.
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Nous sommes habitués à juger les autres d'après nous, et, si nous les absolvons complaisamment de nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités. (p.31).
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La police, mon cher enfant, est ce qu'il y a de plus inhabile au monde, et le pouvoir ce qu'il y a de plus faible dans les questions individuelles. Ni la police, ni le pouvoir ne savent lire au fond des cœurs. Ce qu'on doit raisonnablement leur demander, c'est de rechercher les causes d'un fait. Or, le pouvoir et la police sont éminemment impropres à ce métier ; ils manquent essentiellement de cet intérêt personnel qui révèle tout à celui qui a besoin de tout savoir. Aucune puissance humaine ne peut empêcher un assassin ou un empoisonneur d'arriver soit au cœur d'un prince soit à l'estomac d'un honnête homme. Les passions font toute la police.
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Croyez-le, le véritable amour est éternel, infini, toujours semblable à lui-même; il est égal et pur, sans démonstrations violentes; il se voit en cheveux blancs, toujours jeune de cœur.
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Je suis trop heureuse, pour moi, le bonheur est comme une maladie, il m'accable et j'ai peur qu'il ne s'efface comme un rêve
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Beaucoup de gens ont l'espérance sans avoir la foi. L'espérance est la fleur du désir, la foi est le fruit de la certitude.
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