Une etude en rouge est l'adaptation BD du roman de Conan Doyle par Edginton et illustré pr Culbard.
Cette histoire relate la rencontre de Watson et Sherlocks Holmes. Un meurtre a été commis dans une maison abandonnée. Sherlock va montrer tout son savoir-faire pour résoudre cette énigme, ce qui fascine Watson.
C'est une adaptation fidèle, il y a beaucoup de texte, le dessin est assez sombre aux traits légèrement grossiers.
J'ai plutôt eu l'impression de lire un roman illustré qu'une BD.
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Je dois avouer qu'avec cet album, j'ai accroché tout de suite. Pourtant ça n'était pas gagné car les dessins ne me plaisaient pas trop. L'histoire est vraiment originale et le rythme du récit effréné, pas de temps mort, on est toujours dans l'action. Ce qui est bien fait également, c'est que la violence est souvent suggérée plutôt qu'affichée.
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Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Une connaissance superficielle préalable des 2 séries télévisuelles Batman la série TV &Chapeau Melon et Bottes de cuir est nécessaire pour apprécier le ton de la narration. Il comprend les 6 épisodes, initialement parus sous format numérique en 2016, puis sous format papier en 2016/2017, écrits par Ian Edginton, dessinés et encrés par Matthew Dow Smith. La mise en couleurs a été assurée par Jordie Bellaire (épisode 1), puis par Wendy Broome (épisodes 2 à 6) avec l'aide de Carrie Strachan pour les chapitres 3 & 5). Les couvertures ont été réalisées par Michael Allred, avec une mise en couleurs de Laura Allred. Ce recueil comprend la couverture variante réalisée par Cat Staggs. Du fait de la prépublication en numérique, chaque épisode est décomposé en 2 chapitres.
À Gotham, Bruce Wayne accompagne la cheffe d'entreprise Michaela Gough (propriétaire de United Automation) pour visiter une exposition de diamants dont l'Étoile Blanche. Ils sont interrompus par l'arrivée de Catwoman, secondées de 3 hommes de main Whiskers, Fluffy et Tibbles. Bruce Wayne utilise sa montre-signal, mais Robin est en train d'aider Alfred Pennyworth à faire du ménage dans la Batcave. Fort heureusement surviennent Emma Peel & John Steed qui neutralisent les criminels et les remettent aux mains des forces de police qui attendent au pied des marches du musée. Sans qu'ils s'en rendent compte, ils sont observés par une mystérieuse silhouette drapée dans un large imperméable, et dont le visage est caché par un chapeau à large bord.
Les 4 héros se rendent dans le bureau du commissaire James Gordon pour discuter de la situation. Peel & Steed expliquent qu'ils ont été missionnés par le gouvernement britannique pour veiller sur le diamant. Pendant ce temps-là, 3 individus en imperméables avec un chapeau à large bord approchent du commissariat. Ils repèrent la fenêtre de la cellule de Catwoman, reculent de quelques centimètres et émettent une décharge d'énergie qui fait exploser une partie du mur et leur permet de pénétrer dans la cellule. Alertés par le bruit, Batman Robin, Steed, Peel et Gordon descendent et essayent de s'interposer entre Catwoman et les Cybernautes.
En 2014, l'éditeur DC Comics décide de lancer une série dérivative du personnage de Batman, sur la base de la version de la série télévisée de 1966, avec Adam West dans le rôle-titre, sous forme d'une anthologie à commencer par Batman '66 volume 1. Puis il organise des rencontres avec des personnages d'autres séries télévisuelles ou films comme Green Hornet,Man from U.N.C.L.E.. Le moment est venu pour eux de rencontrer 2 agents spéciaux britanniques. Le lecteur n'est pas dupe : il sait très bien qu'il s'agit de rencontres économiquement opportunistes destinées à titiller la fibre nostalgique, mais pas forcément très intéressantes. Néanmoins son attention est attirée par le scénariste : Ian Edginton, également scénariste de la rencontre entre Sherlock Holmes vs. Dracula ou de séries originales comme Ampney Crucis, Scarlet Traces ou encore Stickleback. Il y a donc une chance que l'histoire tienne la route.
Dès le premier chapitre, le lecteur constate que Ian Edginton utilise à fond les particularités des 2 séries télévisuelles. Il met en scène les personnages classiques de Batman version TV, comme Catwoman et Mr. Freeze, ainsi que le commissaire Gordon et Tante Harriet. Robin n'arrête pas avec ses interjections improbables et le costume de Batman fait des plis, sans que son embonpoint soit aussi marqué que celui d'Adam West. Il utilise avec la même aisance élégante les caractéristiques régulières de la série des Avengers, que ce soit le flegme très britannique de John Steed, la répartie légère d'Emma Peel, et là encore un ennemi emblématique de la série TV que sont les cybernautes. Ian Edginton écrit donc avec une connaissance professionnelle des 2 séries, et pour leur rendre hommage, ce qui correspond à la nature même de ce récit. Ces 2 séries sont citées dans le titre, et le lecteur s'attend à ce que l'histoire comprenne des éléments tirés de l'une et l'autre, et qui vont au-delà d'un simple nom collé sur un personnage et d'une ressemblance visuelle passable. De ce point de vue, il est servi car Edginton ne fait pas qu'aligner les citations explicites, il les utilise également avec justesse. Il parvient à retranscrire le parfum de la série TV Batman, mais sans aller jusqu'à en reproduire le second degré parodique. Afin de pouvoir faire se rencontrer les 2 duos sur un unique terrain, il laisse de côté la dimension burlesque et autoparodique de la série Batman. Les dialogues de Batman, Robin, James Gordon et Catwoman se tiennent à l'écart du second degré et de la raillerie, et le dessinateur ne montre pas Batman et Robin en train de progresser sur un mur (à l'horizontal) en tirant sur une corde.
Ian Edginton prend le parti de raconter une histoire reposant sur une intrigue linéaire, mais cohérente et consistante. Il reprend un ennemi de l'épisode 3 de la saison 4 de Chapeau Melon et Bottes de cuir, et il donne le nom de l'acteur Michael Gough à la cheffe d'entreprise. C'est avec ce genre de détails que le lecteur peut mesurer le degré de connaissance du scénariste des séries TV concernées. Le récit propose donc de suivre l'enquête menée par les 2 duos pour retrouver le commanditaire du vol du diamant Étoile Blanche, qui a engagé Catwoman pour le commettre. Steed & Mrs Peel reconnaissent les cybernautes au premier coup d'œil et les connectent donc de suite à Michaela Gough. Edginton réussit à insuffler un minimum de personnalité aux personnages, mais pas à tous. Batman fait preuve d'une forme de prévenance et de capacité de réflexion, mais reste un héros d'action générique, étrangement John Steed également. Le scénariste s'amuse beaucoup plus avec le caractère enthousiaste encore un peu juvénile de Robin, et avec la politesse teintée d'ironie gentille d'Emma Peel. Il fait l'effort de donner une motivation originale à Michaela Gough, cohérente avec les épisodes des Avengers dans lesquels figuraient des cybernautes. Il s'amuse comme un petit fou à truffer les cellules de texte, d'allitérations.
Les couvertures de Laura et Michael Allred donnent un air rétro et un peu enfantin aux personnages, et très kitsch aux décors. Les dessins de Matthew Dow Smith donnent une autre impression, plus sérieuse, moins second degré. Il détoure les formes avec des traits fins. Il choisit une représentation plus réaliste, réussissant assez bien à reproduire la forme des visages des acteurs à plusieurs reprises, mais pas de manière systématique. Le lecteur se rend compte qu'il place les personnages dans des postures d'acteurs humains, plutôt que d'utiliser les conventions visuelles propres aux superhéros. En cela, il est en phase avec la narration du scénariste qui souhaite se calquer sur les séries TV. Le dessinateur profite du budget sans limite d'une bande dessinée pour changer les angles de vue régulièrement et pour offrir un nombre de décors important. En y regardant de plus près, le lecteur se rend compte que l'artiste se calque sur la démarche du scénariste, et qu'il représente souvent les arrière-plans comme s'il s'agissait de décors de studio de télévision, sans beaucoup de relief, avec une impression légère de toc, ou en tout cas de moyens limités. Par ailleurs, il utilise également l'astuce qui consiste à ne rien dessiner en fond de case pendant les affrontements physiques et pendant une partie des dialogues. Le lecteur se rend également compte que Matthew Dow Smith utilise parfois des cadrages identiques à ceux de la télévision, quand il s'agit de montrer les acteurs en plan serré, pour pallier des décors en carton-pâte, comme celui de l'avion.
Le lecteur ne ressent jamais une impression de dessins allégés. Pourtant s'il s'attache à regarder les contours encrés, il se rend compte qu'ils sont délimités avec des traits fins et peu nombreux. Dans le premier épisode, Jordi Bellaire, coloriste émérite, établit les caractéristiques très sophistiquées de la mise en couleurs, et elles sont reprises ensuite à l'identique par Wendy Broome. Elle utilise des couleurs un peu délavées pour donner une apparence surannée aux pages, évoquant le fait qu'il s'agit d'aventures se déroulant en 1966. Elle se sert des nuances d'une même couleur pour figurer les ombres portées sur les formes détourées. Parfois les couleurs viennent se surimposer aux traits encrés, leur faisant perdre leur place au premier plan. Les couleurs se combinent avec les traits de contour, et se fondent avec pour donner l'impression que le tout a été réalisé par un seul et unique artiste qui a utilisé traits encrés et couleurs pour représenter les formes et les volumes.
Cette histoire est destinée à des lecteurs souhaitant retrouver les sensations de visionnage de la série Batman, et dans une moindre mesure celle des Avengers. Il s'agit d'un hommage très réussi, à la fois dans la tonalité de la narration, dans les références et dans l'aspect visuel. L'histoire se lit toute seule et le lecteur retrouve les spécificités des 2 séries. Par contre, il ressent comme une petite frustration à ce que la personnalité de Steed & Mrs Peel ne s'exprime pas plus, et à ce que l'intrigue suit un déroulement un peu trop convenu.
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C'était risqué de tenter cette adaptation du roman de Malorie Blackman en BD: quand on a lu le roman et qu'on l'a énormément aimé, on peut redouter une grande déception, comme ça peut arriver en cas d'adaptation d'un roman en film. Et si les personnages étaient trop différents de ce qu'on avait imaginé? Et si les impasses et les ellipses dans la narration gâchaient tout? Et si le style du dessinateur ne nous séduisait pas?
Je me suis posée toutes ces questions avant d'emprunter ce roman graphique, mais je ne suis pas déçue. Il me semble très fidèle aux romans et j'ai beaucoup apprécié le parti pris du noir et blanc, comme une plongée directe au coeur du problème, tout est noir ou blanc, on ne peut pas nuancer dans cette société-là, il faut choisir, se positionner.
J'ai un coup de coeur pour la scène du procès qui a évoqué en moi les images du procès dans le film "To kill a mockingbird" (inspiré du roman "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueru"): injustice flagrante, avocat qui lutte sans faiblir avec intelligence, mais verdict qui va dans le sens de ceux qui dominent. Et dans les deux cas celui qui est jugé meurt et sa mort provoque la radicalisation des positions et le recours à la violence.
Une BD qui ne trahit pas le roman original, où les personnages ont gardé leur profondeur, à découvrir donc!
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BD à lire en complément du roman. Le graphisme aux traits accentués exprime bien les états d'humeur des personnages et l'ambiance des décors et des paysages.
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I read the comic C.H.E.R.U.B, The Recruit, based on the novel C.H.E.R.U.B, written by Robert Muchamore. I really enjoyed that comic thus it will be quite a positive critic. It is very similar to the book, wich I read too, by the way. While reading, I felt enthusiastic, for the dialogues being almost the same as in the book, and this goes as well for the characters, wich are also very similar to the book. Nevertheless, some scenes were deleted. Perhaps to summarize the comic or because they were inappropriate.
The drawing techniques are interesting too. They are not as dark as Frank Miller’s Batman or as bright as Hergé’s Tintin. I think they’re in between the two of them. The colours look great to me. It was a good choice.
I’d recommend this comic to anyone who's interested in spying stuff and action, due to the numerous action scenes throughout the comic. Moreover, it’s great to see children being trained as spies. I rate this book 18/20.
Hugo.
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Ce tome contient les épisodes 5 à 8, initialement parus entre 2012 et 2014. Il s'agit d'une anthologie comprenant 9 histoires indépendantes, basées sur des personnages créés par Robert E. Howard.
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- Bran Mak Morn – Men of the shadows (24 pages, scénario d'Ian Edginton, dessins de Richard Pace) – 500 soldats romains combattent contre l'armée des pictes. 1 seul survit. Il est emmené devant Bran Mak Morn qui lui raconte l'histoire de son peuple.
Ian Edginton reprend la légende de Bran Mak Morn et évoque les royaumes de Lémurie et Atlantis. Le récit est composé de 2 parties distinctes, la première concernant le sort du romain survivant, la seconde concernant la leçon d'histoire. Les dessins sont assez concrets et détaillés pour donner corps à cette peuplade picte, et à l'évocation historique. Le lecteur peut ainsi découvrir ou se remémorer ce personnage de Robert Ervin Howard. 4 étoiles.
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- King Conan – Two birds (8 pages, scénario, dessins et encrage d'Howard Chaykin) – Dans le palais du roi Conan, les intrigues vont bon train. Une jeune courtisane se rêve déjà en favorite du roi, ce que ne voit pas d'un bon œil celle en titre.
Howard Chaykin réalise une reconstruction très minutieuse du palais, des sols en dallage, aux colonnades, en passant par les bâtiments d'Aquilonie. Le roi Conan est massif à souhait, les courtisanes présentent une vulgarité reflétant leur soif de progression sociale. L'histoire est rapide et tordue, avec une bonne dose de cynisme. 5 étoiles.
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- In the forest of Villefere (8 pages, scénario de Steve Niles, dessins et encrage de Chris Mitten) – Montour de Normandie s'est égaré seul dans les bois de Villefere à la nuit tombée. Il y croise une silhouette encapuchonnée qui le met en garde contre un loup garou.
Le scénario de Steve Niles tient sur un timbre-poste, et la chute se devine dès la première page. Les dessins de Mitten sont assez laids, sans réellement capturer les ténèbres de la forêt, ou rendre plausible le cheminement de Montour. 1 étoile.
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- Dark Agnes – Sword woman (28 pages, scénario de Paul Tobin, dessins et encrage de Francesco Francavilla, puis Aaron McConnell) – Agnès est fille de mercenaire et promise à un mariage avec François, un gros rustre. Le jour de son mariage, elle poignarde son promis et s'enfuit dans les bois. Elle croise Étienne Villiers, un gentilhomme sur son cheval.
Paul Tobin adapte avec application la nouvelle de Robert E. Howard détaillant comment cette jeune femme est devenu une combattante redoutable, malgré les trahisons d'Étienne Villiers. La narration de Tobin est lourde et sans grâce, avec des inserts de texte conséquents, et des dialogue ampoulés. Les 8 premières pages dessinées par Francavilla sont sympathiques, mais dessinées un peu rapidement. Les 16 pages suivantes de McConnell sont dessinées à gros traits, pour une évocation peu flatteuse de cette époque. Les personnages sont tous laids, et le lecteur constate qu'Agnès ne pourra jamais se faire passer pour un homme. 2 étoiles pour le rappel sur ce personnage créé par Howard.
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- Conan – Sargaso of sand (8 pages, scénario de John Jackson Miller, dessins de Philip Tan, encrage de Jason Paz) – Alors qu'il est poursuivi par des cavaliers, Conan découvre un navire de belle taille en plein désert, avec un vieil homme qui s'apprête à naviguer sur une mer de sable.
Il s'agit à nouveau d'une courte nouvelle mêlant le colosse cimmérien à une manifestation surnaturelle. Il y a un combat bien sanglant au milieu. La narration est un peu poussive, entre dialogues empesés, et dessins manquant de précision. 2 étoiles.
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- Breckinridge Elkins – Mountain man (30 pages, scénario, dessins et encrage de Gary Chaloner) - Breckinridge Elkins est un gars balèze, vivant dans les bois avec ses parents et ses frères. Son père l'envoie à la ville pour aller chercher une lettre, mais Breckinridge se fait voler ses vêtements alors qu'il se baignait dans la rivière.
Gary Chaloner s'attaque à l'adaptation d'une nouvelle de ce personnage peu connu, écrit sur un mode humoristique. L'idiot de la campagne se retrouve enrôlé sans rien y comprendre dans un match de boxe à l'enjeu élevé. Chaloner dessine ses personnages de manière un peu caricaturale, pour rendre compte du ton comique. Il reprend son parler approximatif émaillé de fautes.
L'humour est bon enfant, les dessins assez vivants, mais dépourvus d'humour visuel. L'intrigue est très linéaire, sans beaucoup de surprises. 3 étoiles pour la découverte du personnage.
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- Conan – The bargain (8 pages, scénario de Jai Nitz, dessins et encrage de Kevin Maguire) – Conan est engagé par 2 prêtres différents pour voler une dague et un sceptre dans une tour de Shem.
Kevin Maguire s'amuse avec la mise en page, jouant avec des cases de la hauteur de la page pour évoquer la hauteur de la tour. Il utilise également de copieux aplats de noir pour évoquer ce qui rode dans l'ombre, et pour fournir des ténèbres propices aux trahisons. L'intrigue recèle un peu de cynisme de la part de Conan et un peu d'ironie. 4 étoiles pour un récit rapide et ironique.
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- Solomon Kane – Maid of winter's night (8 pages, scénario de Dan Jolley, dessins et encrage de John Nadeau) – Solomon Kane sauve une jeune femme, acculée par des loups dans les bois. Elle l'invite dans sa chaumière.
Dan Jolley reprend un poème de Robert Ervin Howard, relatif à Solomon Kane, et John Nadeau le met en images. Le résultat se lit rapidement sans déplaisir, aussi vite lu, aussi vite oublié, car les dessins transposent platement les éléments du poème. 2 étoiles.
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- Daily hyborian life (8 pages, scénario de John Arcudi, dessins et encrage de Franck Biancarelli) - John Arcudi évoque les traditions du peuple cimmérien, qu'il s'agisse de l'habilité de ses forgerons, ou de la résistance de ses enfants. Pendant ce temps-là, les images montrent un client mécontent venir réclamer auprès d'un forgeron.
John Arcudi et Franck Biancarelli trouvent une idée pour évoquer la Cimmérie, sans être inféodé à un texte en particulier de Robert Ervin Howard. Il raconte une histoire à 2 niveaux qui se complètent et s'entremêlent. 4 étoiles pour une visite guidée vivante et amusante.
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Il s'agit d'un tome regroupant 2 histoires complètes, parues en prépublication dans la revue anglaise 2000AD en 2008, et en 2010, les premières consacrées à Ampney Crucis. Tous les scénarios sont d'Ian Edginton, et les dessins peints de Simon Davis.
Vile bodies (progs 1611 à 1616) - L'histoire commence dans le Surrey en 1928. Lady Calliope Wykes se fait courser dans les couloirs de sa demeure par Ronald Wykes (son mari) qui a des envies sexuelles. Elle l'abat froidement. En 1916, lors de la Bataille de la Somme, Ampney Crucis a aperçu un phénomène paranormal monstrueux sur le champ de bataille. En 1928, il s'éveille ayant encore cauchemardé autour de cette vision. Eddie Cromwell est là à son réveil et l'informe de la demande d'aide de Lady Wikes, enfermée dans une cellule dans le Surrey. Devant la prison, il croise Ambrose Chutney, un ancien camarade de classe, un peu falot, lui-même retenu pour la nuit par la maréchaussée pour avoir utilisé le casque d'un bobby pour déguster un alcool. Lady Wikes explique à Crucis que les appétits sexuels de son mari avaient augmenté après avoir pris un stimulant fourni par sir Devon Redfers, et qu'il s'était transformé en un monstre évoquant une abeille. L'enquête peut commencer.
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The end of the pier show (prog 2010, et progs 1666 à 1671) - En 1929, Ampney Crucis reçoit chez lui ses 4 tantes (Charity, Faith, Grace, Hope) qui séjournent le temps d'aller assister au remariage de Calliope Wykes. Fort à propos, Eddie Cromwell (son majordome) lui indique qu'il vient de recevoir une carte postale de Fred Chipps (un compagnon de régiment d'Eddie) pourtant décédé lors de la Grande Guerre (14-18). Il propose à Crucis de l'accompagner dans le village natal de Chipps pour élucider ce mystère. Ils commencent par rendre visite à Edna Chipps (la mère de Fred) qui leur parle d'une réunion de sorcières (coven) et de la déesse Hécate.
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Edginton et Davis ont pour ambition de plonger le lecteur dans l'Angleterre du début du vingtième siècle, marquée par la Grande Guerre, où survit encore une classe sociale n'ayant pas besoin de travailler pour vivre. C'est ainsi que le personnage principal est blanc, riche et qu'il habite dans une magnifique demeure. Il dispose même de son propre majordome. Il y a toutefois quelque chose de pourri dans cette bonne vieille Albion puisqu'Ampney Crucis subit toujours ce même cauchemar d'un monstre prêt à infecter cette bonne vieille société. D'un coté la résonnance sociale du récit s'arrête à ce niveau, de l'autre Edginton et Davis s'en servent pour brocarder quelques uns des aspects les plus "vieille Angleterre" de cette époque : les bonnes vieilles dames sirotant leur thé, le traumatisme que constituent les fils tombés au combat dans l'inconscient collectif de la nation, les délires de société unifiée et uniformisée rêvés par un baron de l'industrie, le désir de conquêtes militaires. Edginton agence un scénario évoquant ces thèmes, et Davis aménage les images d'Épinal propres à ces thèmes pour les intégrer dans la narration.
Pour évoquer ces thèmes, Edginton et Davis ont choisi une forme d'aventures hautes en couleurs qui évoquent vaguement H.P. Lovecraft pour l'existence de ces créatures du dehors prêtes à pervertir la réalité, et qui évoquent également P.G. Woodhouse et son inénarrable majordome Jeeves. Ils ne sont pas les premiers à tenter cet amalgame improbable : Alan Moore et Kevin O'Neill s'y étaient amusés dans le Black Dossier consacré à la Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Ici l'approche est plus basique, mais tout aussi savoureuse, à condition d'en supporter les prémices.
À la lecture, il est visible qu'Edginton (également scénariste de Stone Island et Victorian Undead) se fait plaisir à pasticher le mode d'expression docte, posé et légèrement hautain d'un parfait gentleman anglais, sans oublier le flegme britannique qui est de mise en toutes circonstances. Edginton a l'intelligence de montrer ces caractéristiques au premier degré, ce qui ne nuit pas à l'intérêt que le lecteur peut porter à l'histoire. Il possède un don peu commun pour composer ces dialogues très écrits, presque littéraires dans leur forme, absolument indigestes à prononcer à haute voix. Le contraste opère parfaitement avec le mode d'expression d'Eddie Cromwell, émaillé d'expressions familières spécifiques au milieu populaire londonien et intraduisibles en français. Le tout sonne juste, avec des personnages restant dignes en toute circonstance. Edginton bâtit des intrigues prenantes, dont le dénouement s'écarte des chemins trop bien balisés de ce type de récit, tout en apportant une fin claire et nette. Le mode de narration leur confère une saveur inimitable, un biscuit au goût exquis à savourer avec le thé. S'il évite l'exagération et la caricature, Edginton ne se prive de distiller un humour pince-sans-rire à froid (telle Calliope qui vient d'abattre son mari et qui dit à voix haute : "Je te l'avais dis, pas ce soir, j'ai la migraine").
Simon Davis (également dessinateur de Sinister Dexter) réalise ses illustrations en 2 temps : d'abord le contour des formes délimités de manière traditionnelle par des traits tracés à l'encre, puis une mise en peinture réalisée au pinceau ou à l'infographie (impossible à dire). L'approche graphique de Davis se distingue par plusieurs aspects. Pour commencer il y a le choix des couleurs qui peut aller de la palette fidèle à ce que l'oeil observe, à des choix purement subjectifs soit pour donner une teinte générale à une scène (la couleur sable et ocre pour la Bataille de la Somme), soit pour se démarquer des codes habituels (la peau bleu Majorelle de Calliope lors d'une scène nocturne). Un autre aspect marquant est sa capacité à représenter les visages de manière réaliste. En examinant chaque visage, le lecteur a la sensation que s'il croisait ce personnage dans la rue, il le reconnaîtrait immédiatement. Cette particularité s'étend aux expressions, elles aussi très réalistes.
Davis utilise la peinture pour conférer une texture à chaque surface, et ainsi sculpter les volumes et le relief de chaque surface. Il est également capable de passer d'une peinture à l'huile, à une aquarelle pour faire ressortir la fragilité d'un élément (la peau des jeunes femmes nues dans la demeure de sir Devon Redfers). Il apporte grand soin à soigner les tenues vestimentaires pour être en phase avec les modes de l'époque et il soigne ses décors, avec de très belles demeures, des intérieurs décorés avec goût, et une vision de la station balnéaire entièrement convaincante (le lecteur peut presque humer l'odeur des marchandises des vendeurs sur la plage). Davis a la même capacité qu'Edginton pour insérer des touches d'humour pince-sans-rire très efficaces, que ce soit la poitrine tombante d'une femme ballotant avec la force d'un coup reçu, ou Ampney Crucis nu comme un ver tenant une chaussette devant lui pour préserver sa modestie. Seuls les dialogues bénéficieraient grandement d'une mise en scène mieux pensée.
Ian Edginton et Simon Davis invitent le lecteur à se plonger dans l'Angleterre du début du siècle aux cotés d'un gentleman de la haute disposant de son propre majordome, pour enquêter sur des manifestations surnaturelles prenant à partie une société traumatisée par le prix payé en vies humaines lors de la première guerre mondiale. Le résultat est très divertissant, à condition de goûter à cette aristocratie oisive aux manières apprêtées.
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Intéressant pour initier les jeunes à l'univers de Sherlock Holmes et leur faire découvrir ce personnage fascinant pour, espérons-le, les amener à ouvrir les recueils de nouvelles. Toutefois, les dessins sont chargés et pas toujours très faciles à comprendre. De plus, pour les vrais mordus de Sherlock Holmes, c'est un peu décevant et ça manque un peu d'authenticité.
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Entre chiens et loups est une bande-déssinée crée en 2015.
Elle est écrite par Malorie Blackman et Ian Edjinto, après l'illustration est faite par John Aggs. C'est une bande-déssinée en noir et blanc.
Tout d'abord les deux personnages principaux sont Perséphone Hadley et Callum Mcgreggor, après les personnages secondaires sont Jude Mcgreggor, Meggie Mcgreggor, Ryan Mcgreggor, Minnie Hadley, Kamal Hadley, et Jasmie Hadleey. L'histoire se passe dans un monde où le racisme est inversé, donc ce ne sont plus les blancs qui sont racistes envers les noirs mais dans l'histoire ce sont les noirs qui sont racistes envers les blancs. Les noirs sont considérés comme des "primas (la race suprême)" et les blancs sont considérés comme des "nihils (la race inférieure aux primas)". Perséphone est une prima et Callum est un nihil. Le père de Perséphone est le premier ministre tandis que le père de Callum appartient à un groupe de nihils appelés "la milice de libération". Le frère de Callum appartient aussi à ce groupe. Perséphone et Callum sont des amis d'enfance qui vont à un collège appelé "Heatcroft" où Callum va avoir beaucoup de discrimination de la part des élèves et de quelques professeurs car il est un nihil. À la fin de l'histoire, Callum va intégrer "la milice de libération " et après
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Une très belle intégrale des histoires illustré de Sherlock Holmes par I.N.J. Culbard et Ian Edginton.
On nous offre ici les adaptation des quatres roman les plus connu de Sherlock Holmes à savoir: Une étude en rouge, le signe des quatre, le chien des Baskervilles, et enfin la vallée de la peur. L'adaptation est très fidèle, prenant assez peu de liberté par rapport aux textes originaux, reprenant la narration chapitre par chapitre. Ce qui peut être un point positif.
Pour ce qui est du dessin I.N.J. Culbard, qui est très édulcoré et simpliste avec des couleurs très net avec peu de nuance, ce qui peut déranger au premier abord, mais on s'y habitue très facilement, ce qui ne pose pas problème.
Un très bon travail d'adaptation !
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Ce qui m'a frappé en lisant cette adaptation du roman de R. Muchamore c'est la violence. J'avais pourtant lu le roman, et je n' avais pas été choquée comme cela. Je préfère même cette série à celle d'Aex Rider qui est plus policée, moins réaliste. Le flegme britannique versus la violence américaine. Toujours est-il que la voir dessinée la rend plus prégnante, et je m'interroge sur la tranche d'âge ciblée. Autre bémol, les planches façon comics ? Pour ma part, je ne me fais pas du tout à ce type de dessin et les couleurs employées. Bref, pas mon adaptation de roman préféré, mais si cela peut donner envie d'aller vers les romans....
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(2 lecteurs ont donné leur avis pour ce titre)
Perséphone est une Prima : elle a la peau noire et est la fille d'un ministre influent. Callum, son ami d'enfance, a la peau blanche et appartient aux Nihils. Alors que la société pousse les noirs et les blancs à se détruire, tous deux décident de s'aimer. Jusqu'où iront-ils dans cette société ?
J'ai bien aimé ce livre qui montre que l'on peut s'aimer malgré les différences physiques ou sociales. J'ai trouvé l'histoire touchante entre Séphy et Callum qui, à cause de la société, se sont parfois éloignés. Mais j'ai également trouvé que cette société est injuste, que les deux "communautés" exagèrent un peu sur le fait de ne pas se mélanger, qu'une couleur de peau domine l'autre ...
Emma
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J'ai beaucoup aimé ce livre (ou plutôt cette BD) car j'ai trouvé l'histoire très intéressante, et captivante. En effet, je trouve bien d'échanger les rôles (entre blancs et noirs) même si la situation de supériorité est moins d'actualité aujourd'hui, elle est restée un problème pendant un longue période.
J'ai apprécié que le roman ait été adapté en bande dessinée, car cela simplifie l'imagination des scènes. Cependant, l'adaptation ne donne pas accès aux sentiments ou aux pensées des personnages (l'expression des visages ne fait pas tout !)
Les passages que j'ai trouvé les plus émouvants sont la lettre de Lynette, et la fin du livre...
Enora
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Cette bande dessinée est adaptée de la tétralogie du roman d'anticipation de Malorie Blackman, Entre chiens et loups. C’est une auteure britannique, née le 8 février 1962 à Londres.Auteure à succès, elle a publié plus de 50 ouvrages.
Les Nihils, ont la peau blanche, n'ont aucun droit tandis que les Primas ont la peau noire, ils contrôlent le pays et ont absolument tous les droits. Dans ce monde où ils se haïssent ouvertement, ils n'ont pas le droit de se mélanger. Mais portant, Callum McGregor qui est blanc et Perséphone qui est noire vont enfreindre cette règle. Perséphone qui est la fille du premier ministre et Callum qui est le fils d'un ouvrier, se connaissent depuis l'enfance. Leur passion amoureuse va être mise à rude épreuve dans la tristesse, la douleur, la trahison et le mensonge. Jusqu'au jour où ils seront séparés pour toujours. À travers une histoire d'amour, Malorie Blackman réinvente un monde en changeant la valeur apportée à la couleur de peau pour nous transmettre son message.
Le fait que Malorie Blackman ait « osé » changé l'importance que l'on porte à la couleur de peau est très astucieux. Elle ne va ni épargner Callum ni Perséphone. Callum subit les pires humiliations et différences. Alors que Perséphone doit subir les conséquences des conditions sociales de son père au prix fort. Une histoire très captivante et fascinante qui nous fait regarder les inégalités en face. La fin dramatique nous rappelle toutes les souffrances et douleurs qu'a fait subir le racisme. Je me suis révolté aussi bien par ce que Perséphone ou Callum ont subi. Je citerais ceci où Malorie Blackman nous rappelle la nature humaine « Je ne crois pas en cette société idéale. Les gens sont tous les mêmes. Que les Nihils ou les Primas dirigent le monde, il ne changera pas. ». Un excellent livre qui nous fait réfléchir et qui nous rappelle l'histoire du racisme jusqu'à nos jours
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