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Critiques de Ian Edginton (190)
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Scarlet Traces

Ce tome fait suite à l'adaptation de La guerre des mondes (2006) par Edginton & d'Israeli , ou plutôt au roman originel de Wells La guerre des mondes (1898). Il s'agit d'une histoire qui se déroule après le roman. Elle est initialement parue en 2002, dans les numéros 4.16 à 4.18 du magazine Judge Dredd Megazine, écrite par Ian Edginton, dessinées, encrées et mise en couleurs par D'Israeli (Mat Brooker). Elle a été publiée aux États-Unis par Dark Horse Comics en recueil en 2003.



10 ans ont passé depuis la fin de l'invasion martienne. Le gouvernement britannique a fait ériger un monument aux morts en plein cœur de Londres. Le major Robert Autumn est en train de rédiger ses mémoires, en évoquant le prix payé par la Grande Bretagne lors de l'invasion, sa fin et la manière dont les scientifiques britanniques ont su réaliser une rétro-ingénierie sur les technologies martiennes pour l'intégrer à la science terrienne. Cela a donné un nouvel avantage à la Grande Bretagne qui est plus que jamais l'empire où le soleil ne se couche jamais. Malgré tout, le major Autumn et son serviteur (l'ex sergent) Archibald Solomon Currie regrettent le bon vieux de temps de l'action, se sentant vieux et un peu dépassés par cette nouvelle époque.



Alors qu'ils devisent ainsi, un coup est frappé à la porte. L'inspecteur Chef Derbyshire et le sergent Chips viennent quérir Archibald Currie, car son frère Davy a été mis en prison pour intrusion avec effraction dans des bureaux vides. Autumn accompagne Currie voir son frère en prison. Ce dernier explique qu'il était à la recherche de sa fille Katherine partie à la capitale pour un emploi, et ne donnant plus signe de vie depuis quelques jours. Le même matin un individu un peu clochard sur les bords avait retrouvé un nombre impressionnant de cadavres sur les berges de la Tamise, après une période de fortes pluies. Cela inquiète au plus haut point le docteur Davenport Spry, travaillant à l'Observatoire royal de Greenwich.



Pour remettre un peu d'ordre : en fait les 2 auteurs ont commencé par réaliser cette suite, avant de faire l'adaptation du roman d'HG Wells. Le narrateur (Robert Autumn) explique rapidement ce qui s'est passé dans l'intervalle de 10 ans, mais une connaissance superficielle du roman (ou la lecture de l'adaptation en comics) est préférable pour comprendre les sous-entendus, par exemple ce qu'est cette herbe rouge. Dès la première page, le lecteur est sous le charme des dessins de D'Israeli dont il s'agissait du premier travail professionnel de grande envergure. Le récit commence par un dessin en pleine page représentant le monument aux morts, un tripode vu en très forte contreplongée. L'effet est saisissant et les couleurs évoquent la fin d'un lever de soleil, jouant ainsi sur les couleurs jaune et orange rappelant les affrontements armés contre les martiens. Cette séquence continue avec le soleil levant sur les façades de Londres vues depuis l'autre côté de la Tamise à nouveau avec des couleurs vives et jolies, des façades représentées dans le détail avec un trait très légèrement ondulé. L'image s'étalant sur la partie supérieure de 2 pages est facilement assimilable, parce que sans textures sur les différentes constructions, tout en étant détaillée.



Au cours de ces 68 pages, le lecteur prend plaisir à découvrir l'architecture de Londres et de Glasgow, modifiée par les avancées technologiques grâce à l'intégration du savoir-faire martien. Il est visible que D'Israeli prend plaisir à reprendre des éléments architecturaux célèbres de ces villes pour y apporter des aménagements rétro-futuristes de type steampunk. Le scénariste peut alors se reposer sur les dessins pour montrer, sans avoir à appuyer par les dialogues puisque ça se voit. De la même manière, le major Autumn se plaint dans ses mémoires de la disparition des chevaux au profit de véhicules automatisés, et le lecteur peut les voir, avec une attention portée aux détails, telle qu'il est manifeste qu'il s'agit de la même technologie utilisée pour les carrosses et pour les landaus, avec les mêmes petites pattes articulées, et la même brume verte de gaz d'échappement. D'Israeli est tout aussi à l'aise pour représenter des scènes d'extérieur que ce soit à la campagne (un magnifique dessin pleine page avec un barque avançant sur l'eau, et des canards qui passent au premier plan), ou dans les villes (des piles et des arches de pont monumentales). Il s'investit tout autant dans la représentation des intérieurs, qu'il s'agisse du salon cossu du major, ou de la base de recherche scientifique.



Le lecteur apprécie également de pouvoir voir les différentes tenues vestimentaires. Les personnages changent de vêtement en fonction de leur occupation, des conditions climatiques, de leur condition sociale. Le dessinateur représente des visages avec des formes marquées, sans toutefois en devenir caricaturales. Il les trace de manière à privilégier la lisibilité, sans toutefois sacrifier les détails. Il se produit le même effet que pour les décors : une impression de simplification et d'images tout public, diminuant un peu l'impact immédiat purement visuel des images. Il utilise quelques aplats de noir de petites surfaces, avec des contours délimités par des courbes, rendant les cases très agréables à l'œil. Le lecteur adulte se retrouve un peu décontenancé, avec des images denses et lisibles, tout public, laissant subodorer un récit d'aventures de facture classique.



Effectivement, Ian Edginton raconte une enquête, avec disparition d'une jeune femme, 2 individus qui cherchent des indices et qui réussissent à progresser alors que la police semble inefficace. Au vu du titre, le lecteur sait d'avance que le sort de la pauvre Katherine (il est montré rapidement qu'il est des plus funestes) est lié à la présence passée des martiens. Le lecteur se dit que le major Autumn et le sergent Currie vont finir par retrouver la pauvre jeune fille et mettre fin aux exactions commises par des martiens survivants ou des profiteurs criminels. Ça ne se passe pas vraiment comme ça. Il y a bel et bien une enquête de type plutôt réaliste, avec des essais et des échecs. Il y a quelques scènes d'actions avec échange de coups de feu. Mais en fait, la narration se montre plus ambitieuse et plus noire que peuvent le laisser penser les dessins.



Ça commence dès la page 4 avec Ned Penny, cet homme âgé, obligé pour gagner un d'argent, de récupérer les objets que la marée a déposés sur les rives de la Tamise. Les avancées technologiques n'ont pas conduit à un monde meilleur qui aurait profité à toutes les classes de la société. En outre, le lecteur apprend en cours de lecture que Ned Penny est un marin vétéran de la guerre contre le martiens. Sa bravoure ne lui a pas permis de bénéficier d'un avantage quelconque, ou de pouvoir se préparer une bonne retraite. Ensuite cet individu découvre des cadavres d'êtres humains englués dans la boue des berges, vision macabre s'il en fut. Les commentaires du major Autumn (dans les cellules de texte) induisent une forme de regret quant à ce qu'est devenu le royaume britannique, à savoir dépendant d'une technologie étrangère, et même extraterrestre. Ils sous-entendent également que l'empire britannique continue sa phase d'expansion impérialiste. Davy Currie explique à son frère que la mise en fonction de nombreux automates (toujours grâce à la technologie martienne) a supprimé de nombreux employés d'ouvriers non qualifiés, conduisant à un taux de chômage catastrophique, les hommes ne trouvant plus de travail, les femmes étant contraintes de se prostituer. Décidément, il ne s'agit pas d'un récit de simple aventure.



Ce que finissent par découvrir le Robert Autumn et Archibald Currie éclaire sous un autre jour le progrès technologique, et surtout la volonté expansionniste de l'empire. Ce récit s'inscrit dans le genre du roman noir, où le crime est le révélateur de travers de la société. Comme dans tout bon roman noir, le dénouement n'est pas placé sous les meilleurs auspices, et les détectives amateurs doivent en payer le prix. Ian Edginton amalgame avec habileté les conventions du récit de plusieurs genre : policier, anticipation sous forme de rétro-futurisme, roman noir et politique fiction.



Parti pour une aimable aventure, une suite imaginative et respectueuse du roman d'Herbert George Wells, le lecteur prend grand plaisir à la qualité picturale de la narration, à sa richesse et son inventivité. D'Israeli joue le jeu de la technologie steampunk et de la reconstitution historique, avec un côté touristique dans les spécificités anglaises, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Ian Edginton raconte une enquête bien ficelée, bâtie avec élégance sur l'héritage issu du roman de HG Wells, et aussi une forte composante touristique dans les accents et le vocabulaire des personnages. Il ne se contente pas d'une aventure policière steampunk, il fait aussi apparaître la structure sociale et les objectifs politiques de cette nation.
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Stickleback : England's Glory

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, mettant en scène le personnage de Stickleback ; il comprend 2 chapitres distincts. Il contient les épisodes parus dans le magazine anglais hebdomadaire 2000 AD, dans les numéros (appelés Prog) Prog annuel 2007, 1518 à 1525 (initialement parus en 2006/2007), et 1567 à 1577 (initialement parus en 2007/2008). Ces histoires sont en noir & blanc, écrites par Ian Edginton, dessinées et encrées par D'Israeli. L'histoire de ce personnage se poursuit dans Number of the beast, réalisé par les mêmes auteurs.



Mother London – La scène d'ouverture évoque la mise à mort de Gog & Magog (2 individus considérés aujourd'hui comme les gardiens mythiques de Londres). Dans les années 1890, à Londres, l'inspecteur Valentine Bey & son assistant le sergent Leonard Chipps mettent un terme à la supercherie d'un clairvoyant se faisant appeler Abdul Alhazred. Puis ils font leur rapport à leur supérieur Delius Lime, et évoquent l'existence de Stickleback, un individu qui serait le grand parrain de la pègre de la cité.



England's glory – Dans les rues de Londres, un cambrioleur est poursuivi par un asiatique en longue robe, qui finit par le rattraper et le mordre au cou. De son côté, Stickleback a organisé une réunion de ses lieutenants : Black Bob (un zombie), Little Tonga (un pygmée), Messieurs Peepers et Lug (des siamois), Gay John (un dandy), Miss Scarlet (une maquerelle tatouée), monsieur Tickle (responsable des quais), et Fiery Jack (un homme se consumant). Il se plaint que les affaires soient trop calmes. C'est à ce moment que des agents spéciaux du gouvernement font irruption dans des exosquelettes, et l'emmènent devant leur responsable Alexander Ashenden qui requiert son aide dans une affaire louche, moyennant une récompense.



Ian Edginton explique dans la page d'introduction qu'il souhaitait écrire sur un criminel, sachant que quand ils sont réussis, ils font tout le sel d'une histoire. Il a donc conçu le personnage de Stickleback (épinoche en français, un poisson avec des aiguillons apparents). Ce monsieur a comme une deuxième cage thoracique dont les vertèbres surnuméraires sont protubérantes dans son dos. D'Israeli lui donne une apparence un peu exagérée, avec un très long nez effilé et un très long menton en pointe. Il se déplace toujours vouté, comme si ces vertèbres en trop étaient douloureuses.



Ces comparses présentent des apparences tout aussi marquées, que ce soit l'africain au nez très épaté, avec un collier de doigts, miss Scarlet et les tatouages qui lui couvrent le visage, ou encore Fiery Jack, avec sa chair à vif et des fumerolles qui se dégagent de son visage, ou Peepers et Lug liés par le tronc, mais capables de se déplacer. Ces représentations s'inscrivent dans une tradition de montrer des individus malformés, des monstres physiques. D'Israeli ne sert pas de ces exagérations à des fins comiques, mais plus pour attester de leur caractère tératologique.



Dès la première séquence, le lecteur est frappé par la densité des dessins. L'artiste a expliqué qu'il avait choisi de développer une nouvelle approche graphique personnelle à l'occasion de la création de cette série. Il s'agit donc d'une bande dessinée en noir & blanc, avec des niveaux de gris. D'Israeli a indiqué qu'il avait procédé en amalgamant des techniques de dessin traditionnel, avec des effets de collage (vraisemblablement à l'infographie). Un coup d'œil sur son site tumblr montre que les niveaux de gris correspondent en fait à une mise en couleurs grossière à l'ordinateur, retranscrite par la suite en gris. De plus, il est visible que pour certaines surfaces, il se sert de l'infographie pour appliquer différents types de texture, comme un motif de papier peint, les veines du bois dans une table, les dessins sur l'habillage d'un fauteuil, les motifs du marbre, des effets spéciaux de luminescence, etc.



Il faut donc un petit temps d'adaptation au lecteur pour prendre le temps de lire chaque dessin, les cases regorgeant d'informations. En outre D'Israeli ne sert pas de l'infographie pour masquer le vide des cases. Le lecteur prend grand plaisir à observer les éléments que l'artiste a pris soin de représenter. Les décors sont très présents, et dessinés avec minutie. Les tenues des personnages sont représentées avec soin, et avec un souci d'authenticité par rapport à l'époque où se déroule le récit.



Les auteurs ont visiblement pris plaisir à donner de la consistance à leur reconstitution historique. Ian Edginton rédige les dialogues en incorporant de nombreuses expressions d'époque, ce qui peut rendre la lecture un peu plus délicate pour un lecteur ne s'y étant jamais trouvé confronté. D'Israeli a inclus de nombreuses références visuelles (et les a listée sur son tumblr). Le lecteur attentif peut ainsi repérer un Wicker Man (bonhomme en osier), Gorgo (le Godzilla anglais), une sphère de Cavorite, des monstres sortis des films de Ray Harryhausen, un asticot géant en provenance de Doctor Who, une cube avec la configuration Lament (tiré du Hellblazer de Clive Barker), des robots en provenance de Nemesis the warlock de Pat Mills & Kevin O'Neill, etc. Il est possible de lire et d'apprécier ces récits sans connaître aucune de ces références.



De son côté, Ian Edginton n'est pas en reste, avec des références à Abdul Alhazred (l'auteur du Nécronomicon dans les livres d'HP Lovecraft), à Yggdrasil, à la famille Wold Newton (tirée d'un ouvrage de Philip Jose Farmer), au Seigneur Talbot (une référence à l'artiste anglais Bryan Talbot), au 30 pièces d'argent versé à Judas Iscariote, à Charles Darwin, à Gloria Swanson, à Charles Babbage et Ada Lovelace, à Daniel Bernouilli, etc. Par opposition aux derniers tomes de la Ligue des Gentlemen Extraordinaires d'Alan Moore, ces références restent en arrière-plan. Le lecteur qui ne les identifie pas ne perd rien à la compréhension ou à l'intérêt de l'intrigue. Celui qui les connaît apprécie, y trouvant un divertissement de type ludique, complémentaire à l'intrigue.



En ce qui concerne l'intrigue, Ian Edginton réalise un récit mélangeant steampunk (quelques inventions qui relèvent de l'anticipation pour l'époque), et enquête, avec une dose d'action, et une dose de surnaturel. L'amalgame est réussi et harmonieux. Le suspense tient tout au long de l'intrigue. Stickelback et ses hommes se battent pour préserver Londres et même l'Angleterre, d'individus encore plus odieux qu'eux. Une ou deux remarques laissent supposer qu'il se cache un mystère concernant l'identité de Stickleback. Le scénariste ménage plusieurs surprises en termes de lieux ou de personnages, en s'appropriant des éléments archétypaux de la littérature d'aventure de la fin du dix-neuvième siècle et du début du vingtième siècle pour les accommoder à sa sauce (par exemple, l'existence d'un étrange édifice sous Londres).



Les auteurs manient un humour anglais aussi discret que savoureux. Il ne vient pas parasiter le premier degré de l'intrigue, ou miner le sérieux des enjeux. C'est un humour un peu à froid qui ne dit pas son nom. Le lecteur sent que la frontière avec la parodie est proche. Il y a bien sûr cet asiatique en robe d'apparat en début de la deuxième histoire. Il y a ces robots mécaniques pilotés de l'intérieur par un policier (robot portant des noms comme Sir Gallhad, ou Sir Lancelot, à la fois légendaires et sarcastiques). Il y a la présence de William Cody et de son spectacle itinérant. Tout lecteur de "From Hell" d'Alan Moore & Eddie Campbell sait que ce personnage historique a effectivement séjourné en Angleterre. Toutefois les auteurs jouent à fond sur le décalage entre ce folklore du Far-ouest et l'environnement anglais. Tous ces éléments prouvent au lecteur que les auteurs ont conçu leur récit pour des adultes, capables de d'apprécier la richesse et la justesse de la toile de fond.



L'hebdomadaire 2000 AD constitue un réservoir inépuisable de séries sortant de l'ordinaire, dans lesquelles la personnalité des auteurs peut s'exprimer. "Sitckleback" fait partie de celles-là, réalisée par deux amoureux de la période historique charnière entre le dix-neuvième et le vingtième siècle, capables de citer des références pointues, sans constituer une source de frustration pour le lecteur, sans prendre le pas sur l'intrigue.



Ces 2 histoires sont une grande réussite visuelle, sur la base d'intrigues solides et inventives. Le personnage principal sort des sentiers battus, même si sa personnalité n'est qu'effleurée dans ce tome. Sous couvert d'un récit d'action, les auteurs mettent en scène un personnage qui sait que son développement dépend du bon état du milieu dans lequel il vit, et qui n'hésite pas à s'impliquer pour préserver cet environnement.
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Aventures en BD de Sherlock Holmes

Cette intégrale proposée par Akileos est une très belle idée pour vous permettre de découvrir, de redécouvrir ou bien de faire découvrir les aventures de Sherlock Holmes !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La guerre des mondes

Déjà auteur de "Scarlet Traces" qui se déroulait à la suite de l'histoire de Wells, le duo Edginton / D'Israeli revient donc sur sa source d'inspiration et s'attaque directement à ce chef-d'oeuvre de la science-fiction. Une entreprise finalement assez risquée vu la consistance du roman d'origine.
Lien : http://www.psychovision.net/..
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Brass Sun

Il s'agit du début d'une série publiée dans le magazine "2000 AD". Ce tome épais (200 pages de BD) reprend les épisodes prépubliés dans les numéros 1800 à 1811, 1850 à 1861 et 1888 à 1899 de "2000 AD", de 2012 à 2014, puis réédités sous la forme de 6 comics en 2014. Le scénario est d'Ian Edginton, les dessins, l'encrage et la mise en couleurs de I.J.N. Culbard.



Dans un système solaire qui n'est pas le nôtre, des prêtres rendent grâce au Rouage. Leur système solaire est agencé comme un planétaire, c’est-à-dire un ensemble mécanique mobile, figurant le système solaire, un ensemble de planètes reliées les unes aux autres par des bras mécaniques. Les prêtres de cette église sont inquiets car depuis des années, il est visible que les étés raccourcissent, que la température baisse insensiblement et que les hivers rallongent.



Sur une planète, le vieux sage Cadwallader est arrêté par les autorités et mis à mort sur la place publique. Il a eu le temps de confier son journal et ses instructions à Wren, sa petite-fille. Celle-ci est recueillie par une branche dissidente de l'ordre. Avec le Conducteur 17 (Septimus), elle va être chargée de retrouver les différents morceaux de la clé, disséminés par l'Horloger Aveugle, le précieux instrument qui permettra de remonter le planétaire, de lui redonner l'énergie pour retrouver son état normal.



Dans l'introduction, Ian Edginton explique que l'idée de ce récit lui est venue en cherchant des références pour une autre histoire dans laquelle il souhaitait inclure un planétaire. En contemplant ce type de mobile, il a commencé à imaginer à quoi pourraient ressembler des civilisations évoluant sur des planètes ainsi connectées.



Le lecteur plonge donc dans un monde où le dieu est vraiment un dieu horloger, où les rouages sont vénérés comme autant de symboles religieux. Mais il y a quelque chose de déréglé au royaume de l'horlogerie. Edginton a choisi comme héroïne, une jeune femme à l'âge imprécis (environ 17 ou 18 ans), courageuse, réfléchie, capable de planifier une stratégie, et d'anticiper. Wren n'est ni nunuche, ni cynique, elle apparaît comme un individu décidé, et intelligent. Edginton a réussi son pari de créer un personnage principal féminin qui échappe aux stéréotypes.



Le scénariste raconte une grande histoire, pleine d'aventures, de dangers, de trahison, de créatures hautes en couleurs, et d'êtres humains attachés aux petites prérogatives mesquines que leur donne leur position de pouvoir. La trame est assez simple : une quête d'objets (les morceaux de la clef) à récupérer, à raison d'un par monde. À chaque fois, Wren et Septimus découvrent la nature du pouvoir politique en place, sa manière de prendre en compte ou non la diminution d'énergie du planétaire, les luttes de pouvoir s'installant dans le cadre de la dégénérescence de l'environnement.



Wren est une héroïne de roman d'aventures. Elle rencontre systématiquement les personnages importants sur chaque planète, elle se retrouve systématiquement dans des situations périlleuses, elle est pleine de ressources. Elle bénéficie de l'aide d'un compagnon qui lui est dévouée. Ses actions permettent de dénouer les situations de crise, et de déjouer les plans des ennemis. Le récit d'Edginton s'inscrit dans les conventions propres au roman d'aventure à destination d'un lectorat de jeunes adolescents.



D'un autre côté, le concept du planétaire est original, l'héroïne est courageuse sans être nunuche, astucieuse sans être omnisciente, pleine de vitalité sans être à l'épreuve de toutes les blessures. Elle triomphe grâce à sa présence d'esprit, et sa capacité à faire confiance aux autres. Elle se retrouve au milieu d'intrigues de pouvoir qui dépasse l'opposition simpliste des bons et des méchants. Elle souhaite accomplir les dernières volontés de son grand-père pour préserver la pérennité de cet étrange système solaire. Edginton réserve plusieurs surprises, en plus de la découverte de 2 planètes. Le rythme est alerte sans être épileptique.



Les dessins d'I.J.N. Culbard renforcent la tonalité de la narration d'Edginton. Cet artiste réalise des images épurées, en choisissant avec soin les détails qu'il y fait figurer. Les visages sont simples et sans texture, mais avec un détail ou deux qui les rendent uniques et expressifs. Les tenues vestimentaires ne sont pas extraordinaires, mais elles ne sont pas fades non plus. Wren change de tenue régulièrement, passant d'une jupe longue et droite avec un chemisier au col strict, à une tenue plus sportive avec un pantalon.



Culbard applique la même approche graphique aux décors. Ils sont régulièrement représentés, avec un choix stricts dans les détails. Le lecteur ne peut dont pas s'immerger dans des visions structurées de technologies futuristes émaillées de moult détails. Par contre, il éprouve la sensation de se retrouver dans des environnements différents à chaque fois avec des formes différentes. Culbard fait preuve d'originalité dans les formes qu'il donne aux robots, aux monstres, à la faune et la flore. Il finit par se dégager un charme poétique de ces dessins un peu simplifiés, mais qui conservent une capacité suffisante d'évocation. Cette approche permet également à Culbard de rendre le concept de planétaire acceptable, ce que n'auraient peut-être pas réussi des dessins plus détaillés et plus techniques. Par contre il est difficile de comprendre pourquoi il a décidé de systématiquement barrer l'arrête nasale de Wren avec un trait en travers.



Cette lecture est destinée à un lectorat de grands enfants ou jeunes adolescents, avec une absence de cynisme et de profondeur de champ pour les thèmes abordés. Les auteurs ont choisi une forme simple pour leur narration qui ne tombe pas dans le simplisme. La personnification de Wren évite les stéréotypes du héros courageux et viril, sans rien perdre en grande aventure. Le tome se termine sur la révélation d'une faction agressive inattendue, sans résolution de l'intrigue.
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Hinterkind, vol. 3 : The Hot Zone

Ce tome fait suite à (1) The waking world (épisodes 1 à 6) et (2) Written in blood (épisodes 7 à 12) qu'il faut avoir lus avant. Il comprend les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2015, écrits par Ian Edginton, dessinés et encrés par Francesco Trifogli, avec une mise en couleurs de Cris Peter. Les couvertures sont réalisées par Marguerite Sauvage. Il s'agit du dernier tome de la série qui s'arrête là.



Ce tome commence par 2 épisodes racontant comment la race humaine est devenue une race en voie d'extinction, sur une Terre où les elfes, les fées, les gobelins et d'autres créatures plus dangereuses ont fait leur réapparition. Jon Hobb a servi d'intermédiaire pour le compte de la reine Telesche, afin d'aider à la transmission du virus. Le médecin Asa Monday s'est retrouvé responsable de sa petite fille Prosper, née après la propagation du virus.



Épisodes 15 à 18 – Le récit revient à son temps présent. Severin (le prince usurpateur qui a fait assassiner sa mère Telesche, et emprisonner sa sœur Tersia) s'en va négocier avec son allié, Psamira, la reine des Skinling, qui ne se montre pas très commode. Asa Monday et son groupe (Lachlan, Jubal, Angus et une fée) essayent de regagner la capitale du royaume des Sidhe. Prosper Monday et le prince Parsifal essayent d'atteindre le même objectif de leur côté.



Le lecteur retrouve les dessins un peu griffés, esquissés, et manquant de précision dans les visages, de Francesco Trigogli. Ce n'est pas très plaisant à l'œil, et il faut un peu de temps pour s'y réhabituer. Une fois accommodé à cette esthétique, le lecteur constate que les images portent la narration, avec une lecture facile. La mise en couleurs de Cris Peter aide à faire ressortir les surfaces les unes par rapport aux autres, et à souligner quelques ombres portées. Par contre, il préfère conserver cette apparence un peu brute, sans essayer de donner plus de volume ou de relief aux surfaces, donc sans utiliser des dégradés sophistiques, préférant les aplats unis.



Sous des dehors pas tout à fait finis, les dessins montrent ce qui se passe quel que soit l'endroit, les personnages, les objets. Ainsi Trifogli arrive à assurer une unité graphique pour des éléments aussi divers que les toits de Paris (crédibles par rapport à la réalité), un appartement newyorkais exigu (là encore conforme à la réalité), une douche chimique dans un laboratoire biologique, un campement militaire avec un bataillon de chars, un hélicoptère de l'armée, des créatures de légendes, des armements adaptés pour être portés par des géants, etc.



Depuis le début, le lecteur apprécie également que ces dessins montrent les créatures surnaturelles sous un jour très prosaïque. Francesco Trifogli ne cherche pas à transformer chaque fée, gobelin, centaure, faune, elfe, en un spectacle permanent. L'approche griffée et râpeuse oblige le lecteur à plus les regarder comme des individus, que comme des stéréotypes dont le côté spectaculaire masquerait une intrigue peu épaisse. Finalement ce choix esthétique peu habituel fait mieux ressortir la saveur de l'intrigue.



Dans le deuxième tome, Ian Edginton avait ouvert son intrigue en montrant que cette réapparition des créatures magiques s'accompagnait de guerres entre races, mais aussi d'intrigues de palais, de type mortelle. Ce tome commence donc par un retour en arrière qui permet de comprendre comment la race humaine a perdu sa position dominante sur Terre, et qui en est responsable. Le lecteur apprécie de pouvoir comprendre l'enchaînement d'événements qui ont abouti à ce contexte original. En bon scénariste, Edginton, montre que ces informations éclairent le passé, mais permettre également de comprendre le présent, et les enjeux pour l'avenir (à commencer par les prises de position tranchées de la Reine des Sidhe).



L'intrigue dépasse donc le simple sous-sous-genre de la Fantasy post-apocalyptique, pour mettre en évidence les mécanismes de l'histoire, la responsabilité des chefs de gouvernement (qu'ils soient humains ou elfique). Le lecteur peut voir comment les actions des grands et puissants influent sur la vie quotidienne, mais aussi comment les actions des individus ordinaires (ordinaire dans le contexte de leur peuple) participent à concrétiser les projets des décideurs. Cela va d'un combat de Jon Hobb contre des assassins, à la réaction opportuniste d'un général immédiatement après le décès du dernier président des États-Unis.



Ian Edginton prend soin de baser sa narration sur un format de récit d'aventures, avec affrontements physiques, déplacements d'armée, et même une quête fantastique (consistant à réveiller Tiamat, un dragon). Le lecteur plus âgé sera également sensible à cette dimension géopolitique plus ambitieuse. Du fait de l'ampleur du récit, le scénariste dispose de moins de pages pour consacrer du temps à ses personnages. Il arrive quand même à caser de belles scènes pour Asa Monday, le grand-père de Prosper qu'il s'agisse de sa relation avec sa femme Tess, de sa douleur à la perdre, ou encore de l'étrange relation qui s'installe entre lui et la faerie. À nouveau le lecteur constate que le scénariste ne se contente pas de relations superficielles. Il y a de la tension entre Tess et Asa, en particulier du fait de son choix de carrière. Elle lui fait observer qu'elle l'aime, ce qui ne veut pas dire qu'elle doit l'apprécier à chaque instant (une réflexion de nature adulte).



Le lecteur est un peu surpris de découvrir qu'il s'agit du dernier tome. En effet, Ian Edginton avait mis en place une intrigue de grande ampleur, avec plusieurs factions en lice, des enjeux politiques complexes, la survie de la race humaine dans la balance, et des races qui se côtoient avec des modes de vie peu compatibles. En particulier, l'apparition de vampires dans le tome précédent laissait supposer un affrontement de longue durée. Surprise : il n'y a pas un seul vampire dans ce dernier tome. Le lecteur en déduit que les créateurs ont dû revoir leurs ambitions à la baisse, vraisemblablement faute de ventes suffisantes.



Ian Edginton conclut donc son récit à marche forcée, ce qui peut expliquer sur les personnages n'aient pas beaucoup de place pour exister. Il s'attache essentiellement à mener à terme l'intrigue principale concernant les Sidhe, et le régicide. Cette dimension de l'intrigue s'achève de manière satisfaisante, en donnant des pistes sur ce qu'auraient pu devenir les relations avec la nation des vampires.



Au final, la série Hinterkind souffre donc d'une fin prématurée, faute de lecteur. Elle sort de la production mensuelle industrielle par 2 aspects. Le premier repose sur une approche graphique un peu esquissée qui donne une vision différente des peuples de contes et légendes. La deuxième réside dans la dimension politique du récit, moins simpliste qu'il n'y paraît.
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Hinterkind, vol. 2 : Written in Blood

Ce tome fait suite à The Waking World (épisodes 1 à 6). Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2014, écrits par Ian Edginton, dessinés et encrés par Francesco Trifogli, avec une mise en couleurs de Cris Peter, et des couvertures de Greg Tocchini.



Le grand-père de Prosper a été capturé par une faerie et un troll (Julac). Ils fuient alors qu'ils sont poursuivis par des centaures (le clan de Chiron et Tarin). Ils réussissent à se réfugier dans un bâtiment désaffecté dans lequel les centaures ne les suivent pas pour ne pas être confinés dans un espace trop étroit.



De son côté, Prosper Monday souffre de sa blessure et finit par s'évanouir au pied de Jon Hobb, son captif, les rôles s'inversant alors. Ils sont recueillis dans la ferme de Toller Ollenshaw, un ogre. Angus (le jeune homme avec la queue) se déplace avec un faune comme compagnon.



Avec l'aide de Malachi son garde du corps, la reine Telesche essaye tant bien que mal de garder une longueur d'avance sur les complots de Tersia (sa fille) et Severin (son fils). Les centaures et les ogres subissent les assauts d'un mystérieux groupe d'ennemis qui semblent descendre tout droit du ciel. Un groupe de vampires venus d'Europe (mené par Graf Orlock) a commencé à prospecter pour des créatures au sang chaud pouvant servir de nourriture.



La lecture du premier tome avait été agréable, permettant de découvrir un point de départ aguicheur : l'humanité a fini par subir une catastrophe écologique et par être décimée. Cela a permis aux créatures de contes et légendes de sortir de leurs cachettes, de recommencer à vivre à l'air libre et en toute légitimité. Ian Edginton avait présenté une poignée de personnages qui manquaient encore d'épaisseur à la fin du premier tome, et la situation géopolitique restait encore très floue.



Le lecteur entame donc la lecture de ce deuxième volume avec bienveillance, mais aussi la crainte que l'auteur s'installe déjà dans une routine confortable de courses poursuites. La première séquence consacrée au grand-père de Prosper ne permet pas aux personnages de gagner en épaisseur. Par contre, Edginton montre qu'il sait surprendre son lecteur avec l'aile de la faerie, et qu'il sait poser une situation conflictuelle qui dépasse le simple affrontement physique. La séquence suivante consacrée à Prosper et Jon Hobb n'étoffe pas non plus ces personnages et elle n'apporte pas d'informations supplémentaires sur la situation.



Le lecteur a donc tout le temps de se remémorer l'identité de chaque personnage, ainsi que la situation dans laquelle il les a laissés. Puis le récit devient plus dense, apportant des renseignements sur les communautés des différentes races mythologiques. Petit à petit, le lecteur découvre une situation qui va en s'étoffant, le fragile équilibre des pouvoirs, les querelles intestines au sein des sidhe, la volonté d'hégémonie de ce peuple, et la variable inconnue que représentent les vampires.



Si les personnages ne bénéficient pas de développement de leur profil psychologique, leurs actions et leurs propos permettent au lecteur de constater qu'ils ne sont pas unidimensionnels. Cela va de leurs compétences (le grand-père de Prosper connaissant quelques pratiques de premier secours), à leur culture (l'un des personnages citant Jean-Paul Sartre "L'enfer, c'est les autres"). L'intrigue prend également de l'ampleur, en particulier en ce qui concerne l'équilibre des pouvoir en place, les enjeux de développement ou de survie de chaque communauté, et les différentes alliances. Dans la stratégie de chaque groupe, le lecteur peut voir le reflet de son propre comportement pour assurer sa place dans la société, ou même d'un pays souhaitant assoir son pouvoir politique.



Le dessinateur reste donc le même que pour le premier tome ; Francesco Trifogli. En feuilletant ce recueil, le lecteur peut être un peu déçu par l'apparence des dessins : pas très jolis, des traits parfois un peu imprécis, des textures figurées par des traits sans grâce, un niveau de détails pas très élevé. De page en page, cet aspect peu séduisant s'oublie progressivement car les dessins sont facilement lisibles, le niveau de détail est suffisant pour que chaque peuple et chaque personnage se différencient aisément.



Finalement les dessins portent bien la narration sans être intrusifs. De séquence en séquence, il est également possible d'apprécier les environnements qui eux aussi disposent d'assez de détails pour ne pas être génériques. Le lecteur finit également par prendre conscience que les scènes de dialogue bénéficient d'une mise en scène dépassant la simple alternance de champ et contrechamp. Sans être très sophistiquée, la mise en scène permet de garder à l'esprit où se déroule la discussion, et de visualiser pour partie les fluctuations de maîtrise du propos, qui a le dessus dans la conversation. Trifogli réussit également à éviter de représenter les différentes races mythologiques de manière stéréotypée.



La lecture de ce deuxième tome confirme la bonne impression donnée par le premier, avec une intrigue qui se développe naturellement, en gagnant en densité et en profondeur. Le scénariste intègre une dimension politique à son récit qui reste avant tout une aventure dans un monde peuplé de créatures des contes et légendes. La partie graphique n'en met pas plein la vue du lecteur, mais elle porte la narration de manière satisfaisante, et moins basique qu'il n'y paraît.
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Hinterkind, vol. 1 : The Waking World

Ce tome contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2013/2014, d'une nouvelle série indépendante de toute autre. Le scénario est d'Ian Edginton, les dessins et l'encrage de Francesco Trifogli, et la mise en couleurs de Cris Peter, avec des couvertures de Greg Tocchini.



Dans un futur assez proche, la race humaine a perdu sa suprématie, après la grande Ruine (Blight). Dame Nature a rétabli ses droits, les villes sont envahies par la végétation. Il ne reste plus que quelques petites communautés d'êtres humains disséminées sur Terre, en particulier le continent nord américain. La technologie a quasiment disparu. L'histoire débute alors qu'une radio crachote dans le vide : la communauté d'Albany vient d'être exterminée. Les responsables de la communauté de Central Park décide d'envoyer une équipe de 3 personnes voir ce qu'i s'est passé à Albany : Asa, accompagné de 2 chasseurs Tomer Ross et Jessamy Flynn. Au sein de ce même village, Angus a décidé de partir parce que son adolescence s'est accompagnée de l'apparition d'une queue préhensile. Alors qu'il espérait s'éclipser seul sans attirer l'attention, Prosper Monday (une jeune femme) a décidé de l'accompagner. Il souhaite qu'elle le laisse une fois le pont de Queensboro atteint et qu'elle retourne au village fortifié. Arrivés au pont, ils sont attaqués par des créatures étranges, dont un énorme troll à 6 bras. Après un rude affrontement, ils dont la connaissance de Jon Hobb, un humain errant vivant de la chasse. En Californie, la reine du peuple Sidhe évoque la place des humains dans le nouvel ordre du monde, avec Tersia sa fille.



En 2012, le label Vertigo (comics pour un lectorat adulte, édités par DC Comics) se réduit à une peau de chagrin et les lecteurs s'interrogent sur sa pérennité, encore plus inquiets du fait du départ de Karen Berger, sa responsable éditoriale historique.



C'est donc avec curiosité et espoir que le lecteur voit débuter Hinterkind en 2013. Ian Edginton est un scénariste ayant déjà acquis une certaine réputation en travaillant pour le magazine "2000 AD" (par exemple Ampney Crucis : vile bodies) et en créant une itération de Sherlock Holmes sortant des sentiers battus (Victorian undead).



Edginton propose un point de départ mêlant la chute de la suprématie humaine sur Terre, et une forme de récit survivaliste. Les caractères des personnages ne sont pas très développés : c'est donc l'intrigue qui prime. Dès le premier épisode, le voile est levé : les humains étant relégués au rang de nuisibles en voie d'extinction, d'autres races peuvent revenir sur le devant de la scène. C'est ainsi que les créatures des contes et légendes font leur réapparition, sans crainte d'être pourchassées par les êtres humains. Rapidement, le lecteur découvre que la situation est plus complexe qu'une simple opposition entre communautés restreintes d'humains et gros monstres agressifs.



Le lecteur est donc invité à découvrir petit à petit les différentes factions en place, ainsi que leurs objectifs. L'un des plaisirs réside dans la surprise de voir apparaître telle ou telle créature mythologique, ainsi que les différents groupuscules, leurs conditions de vie ou de survie, et leurs allégeances. Edginton réussit à surprendre le lecteur à plusieurs reprises, en intégrant des groupes et des individus disposant de modes de vie spécifique et d'objectifs différenciés. Il a eu l'intelligence de situer son récit à un moment où l'équilibre des pouvoirs est encore instable, et où tout peut arriver.



Pour donner corps à ce futur dystopique, Francesco Trifogli utilise une approche descriptive, sans être photographique ou obsessionnelle. Il est possible de remarquer qu'il s'affranchit des arrières plans de temps à autres, sans que cela ne dépasse la durée d'une page. Il a un trait un peu lâche, ce qui aboutit à des contours irréguliers et des détails délimités par un trait fin, pas toujours du meilleur effet. D'un côté il fait preuve d'une réelle compétence pour la mise en scène, évitant les dialogues trop statiques, proposant quelques cases avec une grande profondeur de champ pour que le lecteur puisse jauger l'état de l'environnement. De l'autre, les tracés à coup de crayon fin et rapide donnent une impression de dessin un peu esquissé et de manque de précision qui limite la qualité de l'immersion. Le lecteur en vient à regretter que l'aspect visuel ne soit pas plus réaliste pour donner plus de consistance aux créatures fantastiques et aux objets du quotidien.



Cris Peter réalise une mise en couleur essentiellement fonctionnelle, sans réel parti pris esthétique. Plutôt que de conceptualiser une ambiance pour chaque scène à base d'une couleur dominante, elle préfère utiliser sa palette de manière prosaïque en attribuant une couleur réaliste à chaque élément du dessin. Cela permet de conférer une vraie présence à la végétation. Par contre cette approche ne pallie le manque de substance des dessins.



Ian Edginton a concocté un récit accrocheur avec le retour des créatures fantastiques qui profitent de la destitution de l'homme en tant que maître du règne animal. Il ne s'attache guère aux personnages, par contre l'intrigue s'étoffe rapidement avec plusieurs groupes ayant des objectifs conflictuels et des intérêts différents. Les dessins remplissent leur rôle descriptif, mais manque de parti pris esthétique et d'un peu de consistance. Il s'agit donc d'un début d'une série originale qui donne envie de lire la suite, en espérant que la qualité des dessins ira en s'améliorant.
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Victorian Undead 2: Sherlock Holmes Vs Drac..

Ce tome fait suite à Sherlock Holmes versus zombies des mêmes auteurs qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il contient le numéro spécial "Sherlock Holmes versus Jekyll & Hyde", ainsi que les 5 épisodes de la minisérie "Sherlock Holmes versus Dracula", initialement parus en 2010/2011, tous écrits par Ian Edginton. Davide Fabbri a dessiné et encré la minisérie, avec l'aide de Tom Mandrake et Mario Guevara pour quelques pages consacrées à Dracula, avec des couvertures de Ryan Sook. Le numéro spécial a été dessiné et encré par Horatio Domingues, avec une couverture d'Ethan van Sciver.



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- Sherlock Holmes versus Jekyll & Hyde (32 pages) - Le titre est assez explicite : en juillet 1899, Gabriel John Utterson se rend pour une consultation au 221 Baker Street. Il explique à Sherlock Holmes, en présence du docteur Watson, qu'il est très inquiet pour son ami le docteur Henry Jekyll. Le caractère de ce dernier a changé et il vit comme un reclus dans sa demeure.



Le lecteur n'a pas forcément très envie de lire une nouvelle version des affres du docteur Jekyll, qui plus est diluée dans une rencontre improbable avec un Sherlock Holmes d'opérette. Toutefois, Ian Edginton avait réussi son amalgame entre le célèbre détective et les martiens de La Guerre des mondes d'Herbert George Wells dans le premier tome. En outre sa version de Sherlock Holmes était respectueuse satisfaisante, sans être innovante ou inoubliable.



Comme dans le premier, l'imagination du lecteur est d'abord emportée par la reconstitution historique. Sans être d'une précision photographique, elle est assez consistante par le biais de décors avec quelques détails, et d'un métier d'époque, avec une petite couche de cynisme. Le lecteur découvre une fillette en train de vendre des allumettes. Elle se prépare à entrer dans un cloaque, un bouge fréquenté par des marins mal dégrossis. En voyant cette situation une prostituée décide d'acheter tout son lot d'allumettes pour éviter cette épreuve à cette jeune innocente. Le lecteur apprend plus loin qu'il s'agit d'un stratagème matois du père de l'enfant, qui gagne ainsi bien sa vie.



Ian Edginton insère avec habilité le personnage d'Holmes dans la trame du roman de Robert Louis Stevenson, pour une version respectueuse, avec ce qu'il faut de variations pour ne pas en devenir un simple décalque. De la même manière Horatio Domingues dessine de manière naturaliste, avec un niveau de détails un peu simplifié et des traits qui dépassent légèrement les uns sur les autres (pour une apparence plus spontanée pour certains, ou plus pressée pour d'autres).



Au final il s'agit d'une histoire sympathique, pas inoubliable, entre 3 étoiles (pour un lecteur exigeant), et 4 étoiles pour un lecteur sensible à l'évocation de ces 2 monuments de la littérature pour adolescents mâles, L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde (1886).



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- Sherlock Holmes versus Dracula (5*20 pages) - En 1900, un navire s'échoue sur la côte anglaise, le capitaine s'est attaché à la barre, où il a trouvé la mort. La compagnie ayant assuré les armateurs loue les services de Sherlock Holmes pour savoir ce qu'il est vraiment arrivé à l'équipage, et à la cargaison. Holmes et Watson se retrouvent rapidement face à un groupe de tziganes peu commodes, alors que Lord Godalming présente à la reine Victoria, un certain conte Dracul, en provenance de Transylvanie.



Ian Edginton reprend le même principe : insérer Sherlock Holmes dans le roman de Bram Stoker : Dracula (1897). Il maîtrise bien le roman et le lecteur peut facilement reconnaître quelques points secondaires de l'intrigue du livre. Il continue de développer sa propre continuité, en faisant référence aux conséquences de l'irruption de zombies dans le premier tome. Il n'oublie pas les romans de Sir Arthur Conan Doyle, avec là aussi quelques références plus ou moins pointues (par exemple le Chien des Baskerville, ou le Signe des quatre), et la participation de Mycroft Holmes.



À nouveau l'amalgame entre les 2 œuvres littéraires s'opère avec naturel et en douceur, comme si elles avaient été conçues pour être compatibles dès le départ. Edginton raccorde les éléments entre eux avec fluidité, avec pour objectif de sauver la reine. Le lecteur apprécie également l'effort réalisé pour insérer des expressions garanties d'époque.



Ces 5 épisodes sont dessinés par Davide Fabbri, qui avait déjà illustré la première minisérie. Ses dessins restent un peu lisses en surface, mais avec un bon niveau de détails et un réel souci de la véracité historique. Les mises en scène manquent parfois un peu d'inventivité, et les textures ne sont pas suffisamment figurées. Ces défauts mis à part, Fabbri s'implique assez pour donner une apparence spécifique à ses vampires, (en particulier les femmes mordues par le comte), pour recréer des rues de Londres.



À plusieurs reprises, le lecteur peut apprécier une image qui dépasse la simple représentation figurative, de par son ampleur ou sa composition. C'est ainsi qu'il peut prendre part à un bal masqué à Buckingham Palace, se retrouver coincé dans les rues embouteillées de Londres, ouvrir des cercueils au milieu d'une église en ruine, ou se tenir dans l'étude de Sherlock Holmes.



À nouveau cette histoire ne convaincra pas le lecteur avide de sensations fortes et de rythme effréné. Elle est plutôt destinée au lecteur capable d'apprécier l'évocation de Dracula et de Sherlock Holmes, et de constater le bon travail d'artisan réalisé par les 2 auteurs.
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Victorian Undead - Scherlock Holmes contre ..

Ce tome contient les 5 épisodes de la minisérie du même nom, qui forment une histoire complète indépendante de toute autre. Ces épisodes sont initialement parus en 2010. Le scénario est d'Ian Edginton, les dessins et l'encrage de Davide Fabbri (avec 6 pages dessinées par Tom Mandrake), et la mise en couleurs de Carrie Strachan.



En 1854, un météorite s'écrase dans un quartier de Londres en libérant un gaz verdâtre, avec un effet inconnu. Quelques mois plus tard, le médecin de quartier constate plusieurs morts semblables. Il finit par tomber sur un cas où le défunt revient à un semblant de vie, dans un état qui fait peur à voir. En août 1898, Sherlock Holmes et le docteur Watson démantèlent un club très privé où les riches de ce monde pouvaient s'offrir des divertissements pour assouvir leurs vices les plus inavouables. Dans le même temps une équipe de terrassiers découvre un cadavre qui reprend soudain vie. L'inspecteur Lestrade convoque Holmes et Watson à Scotland Yard pour qu'ils examinent le cadavre. L'affaire leur est retirée par des agents des services spéciaux de sa majesté. Il n'en faut pas plus pour qu'Holmes s'empare de l'affaire.



Rien que la couverture peut tenir le lecteur de comics éloigné de cette histoire : Sherlock Holmes contre des zombies. Difficile de faire plus racoleur, plus mercantile, et plus factice comme idée d'histoire. À tous les coups, il va s'agir d'un gugusse ressemblant vaguement au célèbre détective (ressemblance vraisemblablement limitée à la tenue vestimentaire) en train de se battre physiquement contre une horde de morts vivants sans personnalité et sans originalité.



Toutefois en feuilletant ce tome, le lecteur constate que Davide Fabbri a fait un réel effort de reconstruction historique. À l'opposé de décors vagues et impersonnels, il s'applique à reproduire la mode vestimentaire de l'époque, les façades de Londres, les décors intérieurs. Il n'y a pas des arrières plans dans toutes les cases, et les contours des formes sont légèrement arrondis, ce qui donne une apparence de surface un peu inoffensive. Mais la reconstitution est assez étoffée pour que le lecteur puisse se projeter dans l'environnement de cette époque.



Le lecteur doit quand même faire un petit effort supplémentaire parce que Carrie Strachan a décidé de privilégier une couleur dominante dans plusieurs séquences, noyant ainsi les détails des dessins. Par exemple dans l'épisode 2, lorsque Holmes et Watson explorent les tunnels souterrains, la voûte des tunnels est noyée dans une ombre épaisse qui masque les détails de maçonnerie que Fabbri a réellement dessinés.



Fabbri a conçu une apparence svelte pour Sherlock Holmes qui sourit régulièrement, en faisant un personnage séduisant et agréable. Le docteur Watson fait son âge et son poids, sans qu'il n'en devienne une caricature. Mycroft Holmes manque peut-être un peu de personnalité graphique par rapport à la description qu'a pu en faire Arthur Conan Doyle. Fabbri a pris le parti de les dépeindre comme des individus normaux, sans en faire des personnages de légende. Cette forme de modestie visuelle sied bien à l'histoire et évite de les transformer en héros d'action, aux muscles saillants et à la mâchoire contractée.



Tom Mandrake dessine les 8 pages dévolues à la suite des événements de 1891 à Meiringen en Suisse, dans un très beau noir & blanc, dans le plus pur style de Gene Colan. Cela sied parfaitement à cette évocation du passé.



Ces dessins permettent donc au lecteur de se plonger dans le Londres de 1898 détaillé sans être glauque, pour une enquête sur une infestation de zombies. Si l'idée de faire s'affronter zombies et Sherlock Holmes ne donne pas confiance, le nom du scénariste laisse espérer un récit bien construit, et d'une évocation de cette période un peu consistante. Ian Edginton avait en particulier réalisé un très beau croisement entre des monstres lovecraftiens et une aristocratie so british dans le premier tome des aventures d'Ampney Crucis : Vile Bodies (en anglais).



Comme Fabbri, Edginton a le bon goût et l'intelligence de ne pas vouloir en faire de trop. Il ne prétend pas être Conan Doyle à la place de Conan Doyle. Il utilise la mythologie de Sherlock Holmes, avec respect et mesure. Il insère assez de détails pour qu'il ne s'agisse pas d'un personnage générique servant de portemanteau au nom ; il n'en met pas de trop pour que cela ne devienne pas une exégèse réservée aux seuls initiés.



Edginton insère également suffisamment de détails pour que l'intrigue trouve bien ses racines dans l'époque où elle se situe (plutôt qu'un scénario générique sans rapport avec l'époque). Il trouve un adversaire à la taille d'Holmes et une logique satisfaisante pour la présence des zombies et leur mode propagation. L'intrigue réserve plusieurs surprises et Holmes ne résout pas tout; tout seul, à grands coups de poing.



Contre toute attente, cette histoire réussit le pari de mettre en scène un Sherlock Holmes acceptable, qui ne se transforme ni en superhéros, ni en personnage d'action générique. Scénariste et dessinateur ont assez potassé leurs références pour que l'intrigue se nourrisse organiquement de l'époque à laquelle elle se situe. Cette histoire ne révolutionne ni le genre des zombies, ni Sherlock Holmes, et ne déconstruit ni l'un ni l'autre. Il s'agit juste d'une bonne histoire, plutôt originale, ce qui n'est déjà pas rien. Les 2 mêmes auteurs ont réalisé un épisode spécial mettant Sherlock Holmes face au docteur Jekyll, puis une deuxième minisérie opposant Holmes à des vampires. Ces histoires sont regroupées dans Sherlock Holmes versus Dracula (en anglais).
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Victorian Undead - Scherlock Holmes contre ..

Victorian Undead est un comics américain écrit par Ian Edginton. Il y a deux tomes à ce comics .Le tome 1 , réunit les six volumes de la série Sherlock Holmes contes les zombies. Le tome deux se compose de deux histoires : Jeckyll&Hyde et Sherlock Holmes contre Dracula.

Dans ce premier tome, Sherlock Holmes et Watson sont confrontés à une épidémie qui transforme les gens en zombies.

L'histoire débute par la traversée, du ciel de Londres en 1854, par un météorite. Après cette traversée, une épidémie de zombies se déclare. Les services secrets de la majesté arrivent à contenir cette épidémie et à la garder secrète durant quelques années. Mais, en août 1898, les zombies se réveillent et Moriarty s'en sert comme une armée afin de renverser le gouvernement .

Je ne connaissais pas ce comics (d'ailleurs,c'est mon tout premier comics). C'est d'abord, la couverture qui m'a attirée. Voir le fameux détective en zombie, j'ai trouvé cela original et osé. Ensuite et enfin, ce sont le titre et l'histoire qui m'ont intriguée. Je me suis donc lancée dans la lecture. Je fus agréablement surprise. On retrouve tous les éléments d'une histoire de Sherlock Holmes : les personnages, son caractère,son esprit de déduction....J'ai été un peu déçue par la fin (même si elle laisse entrevoir une suite) car je l'ai trouvée trop rapide à mon goût .Dans l'ensemble, c'est un bon comics et il me tarde de trouver le tome 2.
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Une étude en rouge : Une histoire illustrée de ..

Intéressant pour initier les jeunes à l'univers de Sherlock Holmes et leur faire découvrir ce personnage fascinant pour, espérons-le, les amener à ouvrir les recueils de nouvelles. Toutefois, les dessins sont chargés et pas toujours très faciles à comprendre. De plus, pour les vrais mordus de Sherlock Holmes, c'est un peu décevant et ça manque un peu d'authenticité.
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Le Signe des Quatre (BD)

Intéressant pour initier les jeunes à l'univers de Sherlock Holmes et leur faire découvrir ce personnage fascinant pour, espérons-le, les amener à ouvrir les romans. Toutefois, les dessins sont chargés et pas toujours très faciles à comprendre. De plus, pour les vrais mordus de Sherlock Holmes, c'est un peu décevant et ça manque un peu d'authenticité.
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La vallée de la peur : Une histoire illustrée d..

Bonne introduction à l'univers de Sherlock Holmes, on y reconnaît l'essence du personnage et les éléments importants de "La vallée de la peur". Les dessins sont corrects, peut-être plus attirants pour les garçons que pour les filles à cause de leur aspect "bande dessinée de superhéros".
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Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer (BD)

j'ai bien accroché à ce roman, et même à la série entière... du suspens et des rebondissements... j'ai regretté les dialogues un peu cru et de plus en plus au fil de la série
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Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer (BD)

En Angleterre, des préados orphelins sont repérés par l’agence Chérub pour intégrer les services secrets britanniques.

Ils sont super jeunes (de 10 à 17 ans) et super entrainés (stage commando, arts martiaux, langues étrangères, informatique…)



Rien de tout ça n’est plausible. Endurance physique, mentale, capacités intellectuelles, … vous n’imaginez pas un seul instant les compétences de tous ces chérubins.

Bien sûr, ils sont tous volontaires et zélés. Ils sont supervisés par des adultes qui doivent très souvent de les recadrer, les canaliser.



malgré tout, je trouve ça très sympa. J'ai lu les trois 1er à la suite. J’oublie que les héros n’ont que 12 ans, j’accepte les invraisemblances sans réfléchir comme pour un James Bond, je serre les dents à chaque marque citée dans le texte alors que ça n’apporte rien à l’histoire et je profite des persos, de l’action, des dialogues, des missions qui peignent chaque fois une facette du crime organisé moderne.



Le héros est touchant. Il a du mal à canaliser sa violence au risque de mettre en péril les missions et les autres agents. C’est un gosse impulsif qui a de gros progrès à faire.

J’espère que les personnages vont vieillir au fil des missions qu’ils vont prendre de l’épaisseur et tomber amoureux les uns des autres.
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Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer (BD)

J'ai hésité entre un autre livre et celui-là. Finalement j'ai choisi ce livre et j'ai bien fait car j'ai découvert un univers qui me passionne. Cette série est devenue ma préférée. Les personnages sont vraiment attachants et l'intrigue est bel et bien présente et bien présentée.
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Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer (BD)

Un roman jeunesse bien sympa auquel on accroche relativement vite. Les aventures sont passionnantes & on n'a pas le temps de s'ennuyer ! À force d'en entendre parler très positivement, je ne pouvais plus passer à côté & je ne regrette pas du tout d'avoir commencé cette saga malgré le côté jeunesse qui ressort un peu trop..



James est un jeune adolescent qui n'a pas la vie facile. Il vit avec sa mère, son beau-père ainsi que sa petit soeur ou, plus précisément, sa demi-soeur, née de cette dernière union. Sa mère est alcoolique & s'occupe très peu de lui, trop occupée à se remettre de sa dernière cuite. Son beau-père ne vaut guère mieux, il boit lui aussi, prend tout l'argent de sa mère & déteste James autant que ce dernier le déteste. À la suite de la mort prématurée de leur mère, James & Lauren, sa soeur, sont confiés à un orphelinat. Mais Lauren n'y restera pas puisque son père a le droit de la garder. James était déjà un ado turbulent & insouciant mais tout au pire à partir de là.. Il se met à avoir de mauvaises fréquentations & ses délits empirent. Il se voit alors recruté par CHERUB, un centre secret qui entraîne des enfants & des adolescents à une vie d'espionnage & de danger. L'entrainement initial va durer cent jours. Cent jours où James & ses compagnons vont en voir de toutes les couleurs..



Ce premier tome donne le ton sur cette saga & ne peut promettre que de bonnes choses pour la suite ! On a tous les ingrédients pour passer un bon moment : un jeune garçon à problèmes qui ne demande qu'à s'en sortir, de l'amour & de l'amitié, de la solidarité, de l'action.. & surtout, beaucoup d'aventure !

Le principe même de CHERUB est génial ! Un centre qui ne recrute que des jeunes parce qu'ils passent toujours inaperçus aux yeux des adultes, il fallait y penser.. Malgré tout le danger que cela engendre, j'adhère totalement au concept & à l'implication des personnages. L'histoire est prenante du début à la fin, surtout l'entraînement ! Je regrette juste qu'on n'assiste pas à ces cent jours en enfer.. C'est quand même le titre de ce premier tome & malheureusement, on passe totalement à côté.. On assiste bien à l'entraînement que doit subir James pour faire parti des Cherub mais pas à l'entraînement le plus important.. De plus, comparé aux autres, il monte facilement en grade. J'ai trouvé tout cela un peu trop facile & j'en suis assez déçue.

On assiste aussi à la première mission de James & je l'ai trouvé très intéressante à suivre (tout comme l'entraînement), elle tient assez la route pour qu'on y croit & qu'on soit pris dans l'intrigue.



James est un personnage très crédible & n'importe quel jeune adolescent pourra se retrouver en lui ou au moins s'identifier facilement. Tout le monde ne vit pas les mêmes galères que lui mais c'est sa personnalité qui le rend attachant, humain & captivant.

Je ne suis pas convaincue par Lauren par contre.. J'avais toujours l'impression qu'elle était plus âgée que James & ça m'a pas mal perturbé par moment. Elle est un peu plus posée & mâture que lui alors qu'elle ne le devrait pas.. Néanmoins, dans certaines situations, elle est très touchante.

J'ai particulièrement aimé quelques personnages secondaires dont je ne me rappelle plus les noms.. Juste pour cette solidarité de leur part que l'on ressent tout au long du roman.



Pour conclure, c'est un premier tome rempli d'émotions & d'aventure, qui plaira avec certitude au public visé mais qui pourra aussi plaire à de jeunes adultes tant l'histoire est captivante. Le style de l'auteur est fluide, on s'immerge sans problème dans ce monde d'espionnage & de danger.

Je continuerai la suite avec plaisir, en espérant quand même voir évoluer les personnages..


Lien : http://laviedeslivres.cowblo..
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Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer (BD)

J'ai adoré ce livre car j'adore les histoires comme ça. Il est très bien écrit et il y a plein de quiproquo. Il y a beaucoup d'action. Ça m'a donné envie de faire partie de cette agence. J'ai adoré le moment ou il est allé au commissariat car il allait voler de la bière. D'habitude je n'aime pas beaucoup lire. Je le conseille à tout le monde.

Tristan 12/11/12



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J'ai adoré ce livre car il y a beaucoup d'action mais aussi un peu de romance, je conseille fortement ce livre à ceux qui aiment l'action.J'ai hâte de lire la suite

Maxime 15/11/12



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Cherub, tome 1 : 100 jours en enfer (BD)

J'ai adoré ce livres car il y avait de l'action de l'amour entre les jumeaux à noël et même des bouleversements.

j'ai bien aimé le caractère batailleur mais tendre de James Adams (autrement connues sur le noms de James Koce),j'ai aussi aimé les deux jumeaux et Kelly elle est très gentille mais il ne faut pas la chercher,par contre je n'ai pas aimé 'du tout l'oncle Ron car il était trop violent trop fumeur,répondeur et alcoolique. J'ai trouvé se livre bien tenu du début a la fin. Il y avait du suspens dans beaucoup de passages

exemple:le dernier jours quand il est malade...

par contre il y a des passages ennuyant: l'ordre de mission (le chapitre 28 salle 812)Je vous conseille de lire ce livre.

adrian 26/10/12

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Histoire superbe, avec du suspense, bien ficelée, prenante, avec un rythme excellent. Rien à redire. J'aime bien le style. James est de plus en plus attachant. L'auteur arrive très bien à faire passer des émotions.

Gaétan 27/11/12

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j'ai adore ce livre le concept des agents secret enfants est génial et je pense que je vais lire les prochains cherub. Les personnages sont super mais le livre se finit trop vite

raphael 19/12/12
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Un peintre- Un tableau

Ce tableau représente le plus jeune fils du peintre, Claude, au domaine des "Collettes" à Cagnes sur mer. Il avait acheté ce domaine pour sauver les oliviers: "Ce sont les arbres les plus beaux du monde, d'une majesté rare, alliée à une légèreté aérienne". Ce peintre avait trois fils: l'ainé fut comédien, le deuxième réalisateur et Claude est devenu céramiste. Il a changé plusieurs fois de style. "Le déjeuner des canotiers" est l'une de ses toiles les plus célèbres. Il s'agit de:

Claude Monet
Alfred Sisley
Edouard Manet
Gustave Caillebotte
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