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Critiques de Natsuki Ikezawa (32)
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Un cadeau

Aujourd'hui, j'ai Un cadeau, pour vous : le site de nouvelles japonaises « nouvellesdujapon.com », que j'ai découvert grâce à mh17. A priori, c'est le site de la mort pour moi qui n'aime ni les nouvelles, ni la littérature japonaise. Mais j'ai découvert que les deux ensemble pouvaient me convenir ! Cette littérature épurée s'allie à merveille au format court, celui d'un instant, tout petit mais crucial. Et le site vous indique même le temps de lecture à prévoir pour chaque nouvelle !





Voici donc Un cadeau (lien d'accès à cette lecture gratuite en fin de critique) qui ne vous demandera que 8 minutes de lecture pour vous délivrer son message. L'instant dont il est question ici est celui où la vie, au moment où vous en avez le plus besoin mais ne l'attendez plus, vous offre un cadeau : cette petite étincelle de vie, de magie ou de bonheur dont nous avons parfois besoin pour rallumer notre flamme, petit feu intérieur qui peut faiblir devant les tempêtes, les épreuves.





C'est Noël, dans le grand appartement de Tokyo d'un diplomate où le narrateur a été invité. « Il y aura des gens de tout pays. Ce sera sympa ! Avait-elle dit avec entrain et il n'avait pas su comment lui dire qu'il n'était pas d'humeur pour ce genre de chose. » Mais, d'humeur peu propice à la fête, « Il avait l'impression d'être assis au fond d'un trou noir » et « semblait bien incapable de se laisser imprégner par l'ambiance de ce genre de réjouissance ». On ressent avec lui cette sensation d'être d'être en plein milieu de quelque chose à laquelle on n'arrive pas à prendre part, en retrait, observant les autres de l'extérieur.





« Muet, toujours assis, il regardait le temps passer entre les personnes autour de lui ».





C'est tout simple mais visuel, beau, et d'une extrême justesse. L'auteur restitue parfaitement cette sensation de solitude dans la foule pourtant enjouée des invités. le mouvement de cette foule est également bien rendu : un dialogue entamé par-ci, un trait d'esprit par-là avant de s'évaporer vers de nouveaux arrivants, se détournant d'un interlocuteur encore souriant ; les liens éphémères, les envies de s'éclipser, les sourires affichés, les verres de vin.





Et alors qu'il pense ne pas pouvoir être plus seul au monde, le narrateur est abordé par une jeune femme. Comme entre deux solitudes qui se reconnaissent, un lien ténu se crée le temps d'un échange, comme un cadeau. La mise en abîme salvatrice d'une rencontre qui fait du bien. On reçoit, on donne. C'est ça, l'esprit de Noël. Un joli texte sur les rencontres de l'existence au bon moment, les petits signes du destin dont on a parfois besoin pour rebondir.





« C'est le cadeau que j'ai reçu de ces Pères Noël ». « C'est une drôle d'histoire, vous ne trouvez pas ? »





Et vous, la vie a-t-elle déjà placé les bonnes personnes au bon moment sur votre chemin ?
Lien : https://nouvellesdujapon.com..
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Un cadeau

Quatre étoiles pour le message que fait passer cette courte nouvelle (merci encore à mh17 pour nous avoir donné ce lien sur ce site de nouvelles)

Je ne suis pas fan de nouvelles, mais disponibles de cette façon, à la demande, c'est l'idéal pour une transition entre deux lectures plus conséquentes.



Un jeune homme déprimé est invité dans une réunion cosmopolite à Tokyo. Il s'y rend à contrecœur et reste isolé, essayant de se rendre invisible. Jusqu'à la rencontre, le cadeau...

L'atmosphère de ces réunions mondaines où l'on se sent un peu perdu, le désarroi de ce jeune homme se cachant derrière son verre de vin, sa sensation de ne pas être à sa place sont parfaitement traduits par l'auteur en peu de mots.

Et puis cette jeune femme qui l'aborde, qui lui raconte son histoire, qui partage avec lui les sentiments qu'elle a ressentis, qui lui sourit : un cadeau qu'il n'espérait pas.



Le lien pour découvrir à votre tour l'histoire qu'elle lui raconte : https://nouvellesdujapon.com/un-cadeau/
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La femme qui dort

Alors que je débouche ma bouteille de Nikka pour lire ce petit livre de Natsuki Ikezawa – ou ai-je lu ce petit recueil de trois nouvelles pour me servir un verre de Nikka, je suis pris par un sentiment étrange, celui d’être perdu dans un conte ancestral où je ne comprends pas grand-chose. Promis, première nouvelle, premier verre seulement.



« Les origines de N’Kunre » m’emmènent en Amérique du Sud, j’aurais dû me servir un verre de rhum, une histoire d’adultère et de rédemption. La rédemption, je vais la croiser au fond de la jungle auprès d’un peuple reculé. Ma rédemption, je la trouverai probablement au fond de mon verre au cristal éculé.



« Mieux encore que les fleurs », il y a le pastis et l’anis. Cette senteur florale qui parfume mon verre et fait ressassé les souvenirs d’une rencontre, comme une histoire d’amour sous envoutement. Le charme d’un souvenir, l’onirisme d’une vie. Les images d’amour flirtent là encore avec le rêve et les légendes d’un autre temps.



Mais revenons à mon Nikka que je déguste sous la bise iodée de Boston pendant que mon regard se porte lascivement vers « la femme qui dort ». Elle dort le jour pour se plonger dans des rêves d’Okinawa. Son esprit sombre dans l’âme de cette île, un endroit étrange sous des airs marins.



Mon Nikka n’est pas aussi iodé que cette dernière histoire – même pas du tout. Est-ce pour cela que mon corps n’a pas basculé entièrement dans ce recueil ? J’avais du mal à suivre tant d’onirisme et de croyances – qui prennent peut-être leur fondation dans des préceptes shintos qui ne me sont pas familiers. Mon regard se portait étrangement vers le fond de la bouteille sans message à l’intérieur pour découvrir la clé d’un trésor, celui de « la femme qui dort ». Trop de légendes, trop de rêves ou de contes étrangers à ma culture porté essentiellement sur l’esprit malté de mon verre que l’esprit iodé d’un parfum de femme endormie.
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Un cadeau

Et voilà, je suis allée moi aussi m'offrir ces huit petites minutes d'évasion à Tokyo, où j'ai pénétrée, toute intimidée dans un appartement plein de gens inconnus où quelqu'un m'avait invitée. Je t'ai cherchée, Onee, mais tu étais repartie. J'ai failli croiser Anne-Sophie, mais elle était déjà en train d'écrire sa critique. Et Mh17 (je crois que c'est elle qui nous avait tous conviés) m'observait de loin, cachée derrière un paravent, pour voir si je m'acclimatais. J'ai bravement pris le verre de vin qu'on me tendait (dans un gobelet en carton, quelle horreur, en plus c'était un mauvais beaujolais nouveau), et j'ai erré, cherchant une âme soeur pour partager ma solitude parmi cette foule cosmopolite. J'ai fini par m'asseoir dans un coin, un peu lasse, un peu saoûle aussi...Et c'est là que je t'ai vu, paumé comme moi, l'air presque triste d'être là. Tu m'as fait pitié, je t'ai abordé, et pour te dérider, je t'ai raconté ma belle histoire...
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Un cadeau

Quand on est invité pour une soirée à Tokyo dans un immeuble situé dans un quartier huppé, on ne peut pas refuser. Si en plus c'est dans l'appartement d'une ex qui s'était mariée à un secrétaire d'ambassade d'un petit pays d'Amérique centrale, on n'a peut-être pas le droit d'hésiter.



« Il y aura des gens de tous les pays. Ce sera sympa ! » Avait-elle dit avec entrain et il n'avait pas su comment lui dire qu'il n'était pas d'humeur pour ce genre de choses.»



Moi, pour ma part ; je ne connaissais même pas cette soirée. Ce sont des amies babeliotes qui m'ont dit : « viens Pat, il y a pas trop de mecs invités…Ça serait sympa si tu pouvais nous rejoindre !!! On ramène une bonne bouteille de Protos »



« L'appartement du second secrétaire et de sa jeune épouse se trouvait dans un immeuble moderne bâti sur un terrain appartenant à un grand temple dans l'arrondissement de Minato-ku. Chaque appartement devait correspondre à deux étages car dans l'ascenseur seul les chiffres impairs étaient indiqués. »



Une fois rentré à l'intérieur, il y avait une dizaine de personnes qui discutaient joyeusement et on m'apporta un gobelet en carton avec un semblant de vin… Pas de Francine ni de Sylvie en vue, juste devant moi un couple lui japonais et elle américaine ou mexicaine qui m'ignoraient tellement ils étaient attirés l'un pour l'autre.



C'est alors que je suis tombé par hasard sur une bouteille de Protos vide entourée de deux verres esseulés dans cette multitude de gobelets en carton-pâte. Mes copines étaient parties, j'étais arrivé encore une fois trop tard…



Dans le grand hall d'entrée de cet immeuble cossu, j'ai rencontré une bande de Pères Noël hilares… Et ce n'était pas un cadeau…

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Un cadeau

Ma copine Sylvie m’a téléphoné à pas d’heure, ça, je suis habitué. C’était une invitation d’une invitation, de la part de la fille d’une de mes ex, et dans un quartier huppé… Le Minatoku. J’ai tout de suite pensé au Minotaure, mais, bon, j’étais libre, j’ai dit oui.

Premier refroidissement : du picrate dans des verres en carton !

Je n’avais qu’une envie, sortir de cette mauvaise fête où je ne trouvais personne à qui parler, assis dans mon coin à regarder le temps passé passer.

Devant tous ces bobos qui buvaient, j’ai compris pourquoi Sylvie m’avait demandé du bon vin, un Protos, j’avais apporté, avec deux verres.

Et le cadeau, on aurait dit des pères Noél, ou des mexicains basanés, mais, non, c’étaient juste des babeliotes comme on n’en fait plus, elles étaient toutes là, un vrai cadeau.

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Un cadeau

Je viens de découvrir un filon prometteur: le site Nouvelles du Japon. J'ai lu deux trois nouvelles seulement et j'ai bien aimé ce Cadeau-là de circonstances, puisqu'il sera question de noël.

le personnage principal est un homme qui se rend à reculons à une soirée pince-fesses cosmopolite organisée par la fille de son ex. Celle-ci est à présent mariée à un secrétaire d'ambassade d'un petit pays d'Amérique centrale. Il s'y ennuie ferme jusqu'à ce qu'une jeune femme assise dans un coin de la pièce ne l'aborde. C'est une Américaine étudiante en histoire venue étudier la construction en bois japonaise. Elle lui raconte combien les premiers mois ont été difficiles...

Je ne vous en dirai pas plus (8 minutes de lecture).
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Les singes bleus

Livre lu dans le cadre de la pioche de Novembre. J’ai découvert ce roman grâce aux offres reconditionnées d’Amazon au moment où je cherchais des auteurs pour le challenge ABC. Mais aussitôt arrivé, aussitôt enterré comme tant d’autres. Le format de ce livre est curieux, aussi large qu’un poche et aussi long qu’un broché.



Le style est agréable, même si je ne retiens pas tout de l’histoire, elle est encore floue. Nous suivons Yoriko, une jeune universitaire et volcanologue. Par le biais de son frère, elle rencontre un publicitaire aux idées novatrices et curieuses. Le tout se passe sur fond du mont Asama et de la volcanologie. Malgré que ce n’est pas ma littérature habituelle, l’histoire finit par être intrigante et j’aimerais en savoir plus. Quand j’étais plus jeune, je m’intéressais à la volcanologie. Je ne suis pas une habituée du style japonais mais j’aime l’écriture de cet auteur, il alterne de longues descriptions sur différents contextes de la volcanologie avec différents dialogues. Malgré une curiosité à toutes épreuves, le personnage principal, Yoriko, a des idées assez cartésiennes et elle ne se gêne pas pour le dire, je l’aime bien. On n’a aucune notion de temps avec Yoriko, il peut se passer un jour comme un mois sans qu’on le sache vraiment. Finalement, on la suit beaucoup dans son travail de volcanologue (c’est très intéressant) et dans sa vie de tous les jours. Les idées du publicitaire l’influencent de temps en temps. Le moins que l’on puisse dire est que je ne m’attendais pas à cette fin-là. J’ai pourtant imaginé différents scénarios mais pas celui-là. Je n’attendais rien de précis de ce roman à part une bonne lecture. C’est chose faite, le style de l’auteur est agréable et j’ai fini par considérer Yoriko comme une bonne amie. Il ne se passe finalement pas grand-chose dans ce roman mais j’ai apprécié suivre Yoriko dans sa vie de tous les jours et dans le dédale de ses pensées. J’ai beaucoup aimé les histoires liées à la volcanologie. Par contre, il y a trop d’info dans le résumé de la 4ème de couverture.



Comme vous l’aurez compris, ayant peu l’habitude de ce genre littéraire, je situerais donc ma lecture entre bonne et excellente découverte car malgré tout, je n’en garderais pas forcément beaucoup de souvenirs. Je remercie Neneve pour cette bonne pioche. Si vous êtes amateurs de littérature japonaise et de volcanologie, je vous conseille de découvrir ce roman malgré tout intéressant. Quelques coquilles ont été néanmoins oubliées de-ci delà (qu’on face / où pour ou (la plus fréquente)). Si j’en ai l’occasion, je retenterais peut-être un autre livre de cet auteur, peu de ses livres semblent avoir été traduits en français.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Tio du Pacifique

Tio, 12 ans, aide son père qui tient un petit hôtel familial dans cette petite île qui a "la forme d'une papaye coupée en deux". En évoquant les rencontres ou les évènements qu'il vit, c'est une peinture impressionniste de cette petite île que fait le jeune garçon. Avec poésie ou nostalgie, tantôt sérieux, tantôt ingénu, le jeune Tio donne sa vision du monde : il envoie des cartes postales à des personnes qui, en les recevant sont irrésistiblement attirés par l'île, un peu comme le chant des sirènes attirant Ulysse, il se fait défenseur de la nature en décrivant les fouilles d'une japonaise Asako, qui recherche le bois flotté parfait pour sublimer l'arbre désormais mort, ou encore ce couple arrivé pour quelques jours de vacances et qui, subjugué par l'île, va s'installer dans une cabane pendant plusieurs mois pour vivre intensément dans la nature qui les a envoûtés.



En dix rencontres Natsuki Ikezawa fait vivre cette petite île dans le Pacifique, où Tio va se construire et faire des rencontres inoubliables. Ce sont des sentiments, des émotions des souvenirs qui font le portrait à la fois de cet enfant qui grandit et de cette île si particulière qui attire et révèle les habitants, les résidents de passage ou les touristes qui se trouvent transformés après leur séjour.

Tio du Pacifique tient du recueil de contes ou une fable, à l'instar du Petit prince - que Natsuki Ikezawa a traduit en japonais. Dans ce récit, place est faite au merveilleux, au rêve, à l'enchantement et à la défense de la nature qu'il sublime avec des textes qui peuvent paraître naïfs mais qui sont touchants par leur poésie quelquefois lyrique.

Un conte tantôt profond tantôt léger qui reste enchanteur.
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La soeur qui portait des fleurs

Lire un roman Japonais, c'est l’occasion de découvrir un nouveau monde, un nouvel univers avec des valeurs et un système de pensée et de perception radicalement différent.



Mon préféré reste Murakami Haruki. Il semble qu’il soit pressenti pour le prix Nobel et je dois avouer que j’adore son écriture. « Kafka, sur le virage » Norwegian wood sont des livres que je n’oublierai pas. Je trouve que cette littérature est très onirique.



Cette fois j’ai découvert un nouvel auteur : Ikezawa. C’est très différent de Murakami. Ce livre est basé sur des faits réels ce qui lui donne une atmosphère particulière, en plus il se passe à Bali ce qui n’a pas grand-chose à voir avec le monde Japonais.



Ce livre est construit en parallèle avec des chapitres alternants entre le frère et la sœur. On découvre la descente du frère dans la drogue ainsi que sa découverte de la peinture. Sa sœur narre son chemin pour sauver son frère mais aussi sa découverte d’une nouvelle culture. Car il ne faut pas oublier que ce roman se passe à Bali. Et je crois que c’est ce que j’ai aimé dans ce roman : des morceaux de culture Balinaise nous sont peu à peu présentés. La jeune sœur tout d’abord très réticente va finir par aimer cette ile. J’y ai moins vu l’amour fraternel que Bali.

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Des os de corail, des yeux de perle

Un mort donne ses consignes à sa femme pour jeter ses cendres, une femme disparaît avec son enfant alors que le mari est loin de chez eux, un homme, seul survivant d'une catastrophe biologique attend la mort dans la neige un jour de Noël. Il y a beaucoup de sensibilité et de poésie dans les 3 nouvelles de ce recueil. Tout à fait dans l'esprit de "La soeur qui portait des fleurs" et de "La femme qui dort". Le temps semble comme en suspend. Ikezawa nous fait percevoir notre vulnérabilité, la précarité de notre existence, face à la mort, la maladie. Un gros travail de deuil attend celui qui reste.
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La soeur qui portait des fleurs

Qu'est-ce qui arrive lorsque l'on consomme de l'héroïne à Bali, en Indonésie ? Eh bien on se retrouve en prison. Et les prisons indonésiennes… Heureusement, Tetsuro a une sœur qui va essayer de le sortir de là, en s'aidant de ses relations. Voilà à peu près l'intrigue.

Bien que le récit ne soit pas dénué d'intérêt et soit bien mené, d'une lecture agréable, j'ai trouvé tout cela un peu bancal, manquant de fluidité. On est dans la réalité, dans le trivial, mais j'ai eu l'impression que l'auteur hésitait sur la conduite à tenir, sur ce qu'il voulait développer.

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La femme qui dort

Un recueil de trois courtes nouvelles :



Les origines de N'kunre : (29 pages) En Amérique du Sud un couple avec une femme volage Estelle. Le mari Sebastiano la découvre avec un autre, la tue puis Il s'enfuit de peur de la vengeance de son beau-père. Il rencontre dans sa fuite un peuple secret qui possède une incantation qui fait disparaitre les conflits apaiser l'esprit de ' homme et donne la paix du coeur. Petite nouvelle pleine d'optimiste en vue d'un monde meilleur.



Mieux encore que les fleurs (46 pages) : un livre de souvenirs contant une rencontre improbable, une histoire d'amour qui se fait sous le signe d'un envoutement. Mêlée à une ancienne légende, peut-être une façon de se dédouaner, il n'empêche que la sublimation des sens a eu lieu pour le plaisir des deux partenaires. Une vague d'érotisme baigné de pudeur nous emmène dans cette courte romance sensuelle.



La femme qui dort : (45 pages) Dernière nouvelle, qui est éponyme au titre du recueil. Une femme exilée à Boston tombe sans raison dans un sommeil profond : esprits, âmes, recherche identitaire, départ dans un monde parallèle, souvenirs, un endroit singulier au parfum de mer. Des rêves qui emmèneront cette femme bien loin dans l'île Kudaka à Okinawa



C'est le second roman de Ikezawa Natsuki que j'ai en main, le premier était Des os de corail, des yeux de perle. Un livre déjà emprunt de nostalgie. Celui-ci est beaucoup plus onirique avec des messages 'de paix' qui m'ont laissé un peu froid. J'ai eu du mal à me plonger dans ces récits, seul le second remplit d'érotisme m'a charmé.
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La soeur qui portait des fleurs

Roman alternant les voix de Tetsuro, artiste tombé dans l’héroïne à Bali et celle de sa soeur Kaoru qui veut le sauver d'une condamnation inévitable. Le récit est de force inégale : Kaoru fait preuve d'une force et d'une détermination hors du commun pour naviguer dans les dédales de l'administration et du système judiciaire indonésien pour partie corrompu et Tetsuro, à la dérive dont la déchéance dans la drogue nous est décrite dans le détail; trop peut être, c'est le reproche que je ferai à ce roman, insister trop longuement sur les pratiques de l’héroïnomane. En contrepoint le combat de Kaoru est sans faille.
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Des os de corail, des yeux de perle

"Des os de corail, des yeux de perle", est un recueil de trois courtes nouvelles, celle qui porte le titre de l'ouvrage puis "Espérance" et "Voyage vers le Nord".



"Des os de corail, des yeux de perle", a pour thème la mort. L'épouse recueille les cendres de son mari incinéré. Le narrateur est le mort. On trouve de la beauté dans les actes de l'épouse, elle récupère les ossements tel un cuisinier qui dresse les mets sur un plat. Son mari avait accepté sa mort, le rituel est sacralisé. Son mari avait demandé plusieurs choses à son épouse après sa mort. Un vœu plutôt qu'une obligation : de broyer ses os puis de les disperser lors d'une plongée, de l'oublier.



J'ai tout de suite ressenti une similitude avec la nouvelle "La jeune fille suppliciée sur une étagère" d'Akira YOSHIMURA : l'incinération du corps puis les ossements et l'âme mêlés qui regardent, ressentent, nous imprègnent. La vision d'Ikezawa est moins triste, sordide que celle d'Yoshimura. Les cendres sont accompagnées, touchés pour être dispersées. L'amour les accompagne.



"Espérance" : une jeune fille écrit à son frère Kazuhiko pour l'informer que sa femme Tomoko ainsi que son fils Kyota ont quitté l'île où elle vivait avec sa belle-famille. Elle lui écrit une longue lettre pour lui expliquer les derniers évènements, elle cherche une explication, elle parle de son incompréhension devant la disparition de sa belle-sœur. Tomoko vivait à Tokyo avant de venir sur l'île, elle se sentait 'yosomono' (étrangère) au début puis semblait s'intégrer dans l'île au sein de la famille. Sa sœur ressent une culpabilité, car elle idéalisait le bonheur de l'union de Tomoko avec son frère. La nouvelle se finit sur une touche d'espoir mélangé d'optimisme.



"Voyage vers le nord" est le récit d'un voyage initiatique. Le narrateur quitte un abri qu'il avait habité pendant un an. Il est seul, on suppose qu'il a survécu à la fin du monde : une catastrophe biologique. Mais une fin du monde douce, que chacun a accepté. Le narrateur part, va affronter son destin seul en partant pour le nord.



Un style un peu différent de mes lectures habituelles, qui laisse un goût étrange en tournant la dernière page de ce livre. Peut-être de la nostalgie.
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La soeur qui portait des fleurs

Un magnifique roman japonais et oui encore un.

Tetchi est peintre. Il voyage beaucoup et est doué dans ce qu’il fait mais il se fait piéger. Kaoru est interprète. Elle voyage beaucoup et elle va tout faire pour sortir son frère de ce mauvais pas.

L’amour entre frère et soeur qui est plus fort que tout qui réchauffe les coeurs qui fait fondre les coeurs qui brise les tabous japonais. J’ai adoré les flashbach de Tetchi qui permettent de comprendre comment il en est arrivé là. J’ai adoré la descente aux enfers puis l’illumination de Kaoru.

Une histoire inspirée d’une histoire vraie et vraiment très bien racontée.



Challenge ABC 2016-2017

Challenge Multi Défis 2017 : Un témoignage ou un roman basé sur une histoire vraie

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Des os de corail, des yeux de perle

Trois nouvelles poétiques et émouvantes qui ont le pouvoir d'interpeller les lecteurs malgré leur culture, et ce, grâce aux thèmes universels qu'Ikezawa aborde. Que ce soit dans l'acceptation de la mort dans Des os de corail, des yeux de perles, du départ dans Espérance, ou quant à la nostalgie face aux souvenirs dans Voyage dans le nord, il est possible de se retrouver dans chacun des récits. J'ai adoré la plume de l'auteur et je pense que ce (trop) court recueil est idéal pour un premier livre d'Ikezawa Natsuki.
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Les singes bleus

Je commence par ma formule consacrée : « roman lu il y a quelques années ». Je ne me souviens donc plus véritablement de l'intrigue. Mais pour moi, ce n'est pas toujours le plus important. Je suis plus sensible à l'atmosphère, à l'ambiance, aux idées véhiculées par l'auteur à travers son histoire. Donc c'est un roman qui parle d'une ravissante volcanologue et de volcans. Au japon les volcans, ils connaissent ! Cette jeune femme est donc responsable d'un observatoire volcanique dans les Alpes japonaises : le volcan Asama. Quand son frère lui présente un astrologue qui lui prédit une éruption imminente. Je me souviens que cette volcanologue étudie la dernière éruption qui a eu lieu sous les Tokugawa et, est donc très perturbée par l'annonce de cette éruption prochaine. Elle va donc aller vérifier par elle-même dans l'antre du monstre les signes précurseurs d'une éruption…

Comme souvent dans le romans japonais, l'histoire peut paraître abracadabrante. Mais comme je vous le disais, il faut savoir aller au-delà de l'intrigue. Car il y a véritablement dans ce livre un esprit de la nature qui se ballade quelque part, en lien avec un puissant tellurisme sous-jacent. En écrivant ce billet, ça me rappelle vaguement l'esprit du « Convoi de l'eau » de Yoshimura. Au Japon, le surnaturel n'est jamais très loin. L'animisme Shinto associé à un panthéisme ancestral ! La nature se révèle souvent le personnage principal du récit. Ce roman, sans être un chef-d’œuvre, participe à cet esprit.
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La soeur qui portait des fleurs

Ce roman a deux voix alterne entre le récit de Tetsurô (alias Tetchi) et de sa soeur , Kaoru.

Tetchi,peintre reconnu au Japon,parcourt l'Asie avec ses pinceaux.

Lors d'un voyage,il fait la rencontre d'Ingeborg,une Allemande mystérieuse qui le tente et lui fait miroiter qu'en prenant de l'héroïne,sa peinture prendra une toute autre dimension.

C'est là que commence la descente aux enfers.

Lorsqu'il se pose à Bali,il tombe dans un piège monté par des policiers verreux et se fait arrêter pour détention d'une importante quantité de drogue ,ce qui sur place est passible de la peine de mort.

Quand Kaoru apprend la nouvelle ,elle se démène pour sortir son frère de ces sales draps en consultant diplomates,avocats,...

Le récit de Tetsurô décrit les affres de la dépendance mais aussi l'oeil affûté du peintre.

Celui de Kaoru dépeint plutôt l'angoisse d'une soeur engluée dans une mésaventure la forçant à mettre sa propre vie en stand-by pour sauver son frère.



C'est une histoire prenante teintée de descriptions tantôt alléchantes quand il s'agit de paysages,de couleurs et tantôt dramatiques quand elle décrit l'abîme causée par la drogue.

Balade savoureuse à travers les contrées asiatiques ,écrit avec justesse et vous prenant bien aux tripes...Très belle découverte!
Lien : http://livrecommelair.blogsp..
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La soeur qui portait des fleurs

Ce roman au style aérien décrit l'amour fraternel sous sa forme la plus pure. Les chapitres alternent entre les souvenirs et l'histoire de Tetchi à la deuxième personne et l'état présent avec l'histoire racontée par Kaoru à la permière personne. Cette alternance tient le lecteur en haleine, tout en souplesse.



Tetsurô alias Tetchi, artiste peintre reconnu voyage beaucoup pour son art. A la suite d'une rencontre impromptue avec une comptable étrange et déroutante, il sombre dans la spirale infernale de la dépendance à l'heroïne. Arrivé à Bali, il tombe dans le piège d'un commissaire ambitieux et risque la peine capitale.



Kaoru est la petite soeur de Tetchi. Elle part à Bali et virevolte entre les intrigues politiques, les manoeuvres de pouvoir. Avec l'aide d'alliés puissants, parviendra-t-elle à réparer l'injustice dont son frère est victime et à le sauver de ce danger qu'il encourre ?



Magnifique de justesse, de tendresse. Léger comme une brise et puissant comme un coup de vent qui vous emmène et vous malmène avec les personnages.
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