AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ito Ogawa (1343)


Délayer l'encre, c'est le signe d'une grande tristesse : les larmes tombées sur la pierre à encre en ont éclairci la couleur.
Commenter  J’apprécie          352
Je vais te confier quelque chose qui va t,aider, Poppo.
C'est la formule secrète du bonheur, que j'ai appliquée toute ma vie, a t'elle dit en riant.
-Apprenez la moi!
-Eh bien, il faut se dire à l'intérieur :"Brille, brille, brille"
Tu fermes les yeux et tu répètes "brille, brille". C'est tout.
Et alors, des étoiles se mettent à briller les unes après les autres dans les ténèbres qui t'habitent et un beau ciel étoilé se déploie.
Commenter  J’apprécie          358
J’ai sorti de l’écritoire .... la plume de verre qui y dormait depuis longtemps. C’est un instrument d’écriture entièrement fait en verre.
J’imaginais que la plume de verre avait été mise au point en Europe. Mais elle est née au Japon. C’est un artisan spécialisé dans la fabrication de clochettes en verre, Sasaki Sadajirô, qui l’a inventée en 1902. Elle a immédiatement été adoptée en France et en Italie. Sa pointe est gravée de huit fines rainures qui retiennent l’encre. C’est un instrument peu utilisé, mais qui confère un charme réel aux grandes occasions.
Commenter  J’apprécie          350
"La plupart des gens trouvent belle une graphie qu'on croirait imprimée. Mais l'écriture manuscrite, celle de la main d'un être vivant, possède un supplément d'âme qui ne se résume pas à la simple beauté formelle. Elle prend de l'âge avec son propriétaire, elle vieillit. Le même mot calligraphié par la même personne sera différent selon qu'il a été écrit à l'école ou au lycée, à vingt ans ou à quarante. C'est encore plus vrai à soixante-dix ou quatre-vingts ans. Une adolescente à l'écriture toute ronde, lorsqu'elle sera devenue une vieille dame, n'aura plus la même plume, c'est normal. L'écriture change avec l'âge."
Commenter  J’apprécie          330
C'est une petite colline sur laquelle se dresse un figuier d'une taille exceptionnelle. En dix ans, je n'avais pas eu une seule fois envie de voir ma mère, mais ce figuier, lui, m'avait manqué, et je l'avais cherché en rêve à de multiples reprises.
Mes confidences n'avaient été ni ma mère ni mes camarades de classe, mais la nature et la montagne. (p. 38)
Commenter  J’apprécie          330
- Le printemps est là, a-t-elle murmuré en flairant le vent.
Les cerisiers n'allaient pas tarder à fleurir. Le ciel avait un sourire rose tendre.
Commenter  J’apprécie          323
Le timbre devra être humecté avec des larmes de chagrin pour une lettre triste, et avec des larmes de joie pour une lettre gaie.
Commenter  J’apprécie          321
On entend souvent parler de " dernière demeure ". Cela allait plutôt être la " dernière île " pour moi. Ce n'était peut-être pas si mal. C'était en tout cas un bien meilleur choix que d'accueillir la mort dans une pièce lugubre au plafond bas, cerné par la solitude et le désespoir. Après avoir enfin assimilé la nouvelle annoncée par mon médecin, j'avais eu envie de passer le temps qu'il me restait à vivre dans un endroit chaud, avec la mer à portée de vue.
Commenter  J’apprécie          319
Je n’avais jamais vu une écriture aussi vilaine, aussi grossière..... Pour elle, montrer son écriture était peut-être encore plus gênant que de se dénuder. A cette idée, j’ai eu envie de l’aider, elle qui avait trouvé le courage de venir à la papeterie Tsubaki. Puisqu’elle dévoilait son intimité à l’inconnue que j’étais.
Commenter  J’apprécie          310
Dans la vie, nous sommes impuissants face à certaines réalités, je le sais bien. Très peu de choses dépendent de notre volonté, dans la plupart des cas, les événements nous entraînent comme le courant d’un fleuve, ils s’enchaînent sans rapport avec notre volonté sur l’immense paume de la main d’une instance supérieure.
Commenter  J’apprécie          310
Ito Ogawa
La cuisine est quelque chose que j'aime faire. Pour moi, c'est la meilleure façon de se relaxer. J'aime cuisiner pour les autres plus que pour moi. Pour la joie et le bonheur que cela apporte.

Entretien pour L'Yonne Express
Commenter  J’apprécie          300
Dans ma tasse de thé, une fleur de cerisier ondoyait joliment. 
Commenter  J’apprécie          302
Une famille n'en est pas une dès le départ, elle le devient avec le temps, jour après jour, à force de rires, de colères et de pleurs. Du coup, si on néglige cet effort, malgré les liens du sang, la famille se disloque, se désintègre.
Commenter  J’apprécie          300
J’ai fait mon choix dans les légumes que j’avais à la cuisine, je les ai taillés en julienne et fait revenir dans du beurre, en commençant par ceux qui mettent le plus longtemps à cuire. Du potiron, pour l’écharpe de Satoru, d’un beau jaune moutarde vif, car elle était jolie. Des carottes aux couleurs du soleil couchant qui emplissaient le ciel de l’autre côté de la fenêtre. Et pour finir, des pommes, parce que c’est ce que m’évoquaient les mignonnes joues rouges de Momo.
Dans la cocotte, un tas d’images se superposaient, fusionnaient au fur et à mesure. On aurait dit un peintre qui choisit d’instinct ses couleurs. Je cuisinais sur le vif, en me fiant uniquement à mon intuition.
Commenter  J’apprécie          303
L'Ainée m'avait toujours répété que le diable se cachait dans les missives écrites la nuit, mais je n'avais pas le choix. Et puis, c'était une lettre de rupture : un soupçon de diablerie était peut-être le bienvenu.
Commenter  J’apprécie          290

Il y a ce qui a disparu depuis toujours. Mais qui néanmoins demeure éternellement. Et puis il y a aussi, si on cherche avec ténacité, tout ce qu'on peut conquérir, toutes ces choses qui nous attendent .
Commenter  J’apprécie          290
Page 97

La carte exprimait, sans rien dissimuler, la tendresse du père de Seitarô pour sa femme. Il était plein de sollicitude pour elle. Il lui avait écrit depuis les nombreux lieux où il séjournait. Parfois, il y avait deux cartes envoyées le même jour.
— Ça fait envie, n’est-ce pas, ai-je commenté avec émotion, les yeux sur la carte. Un soupir m’a échappé.
— C’est évident quand on y pense, mais mon père et ma mère étaient aussi un homme et une femme. Cela ne m’avait jamais frappé dans ma position d’enfant.
— Votre mère attendait les lettres de votre père, ai-je commenté.
Seitarô, les yeux fermés, a profondément hoché la tête. J’ai murmuré d’un ton pénétré :
Et elle en espère encore aujourd’hui, c’est ça ?
— Voilà pourquoi elle veut rentrer chez elle. La voir comme ça m’attriste. Je l’imagine, quand nous étions enfants, aller vérifier la boîte aux lettres en cachette… C’était un amour secret, qu’ils nous cachaient, a-t-il dit d’une traite.
En cours de route, sa voix s’était brisée ; il a discrètement essuyé les larmes qui lui étaient montées aux yeux. Puis il s’est redressé et m’a demandé, bien en face :
— Pourriez-vous écrire une lettre de mon père depuis le paradis ?
C’était à mon tour d’avoir les larmes aux yeux.
Commenter  J’apprécie          294
Comme une averse dans un ciel bleu, j'ai continué à pleurer en souriant.
Commenter  J’apprécie          294
Et puis, chercher du travail, d'accord, mais je ne savais rien faire, à part cuisiner.
Mais cuisiner, ça oui, c'était dans mes cordes. On pouvait me faire confiance.
Et si jamais il m'était donné de cuisiner dans ce village paisible au cœur des montagnes, j'arriverais peut-être à m'ancrer enfin dans la réalité, à vivre pleinement. Je le sentais, cette certitude jaillissait du plus profond de moi, comme du magma en fusion.
Mes meubles, mes ustensiles de cuisine, tout ce que je possédais, je l'avais perdu. Mais il me restait mon corps.
Le Kimpira de pétasite du japon aux prunes séchées, la bardane mijotées avec une dose de vinaigre [...], les gâteaux à la poudre de soja cuits à la vapeur et bien d'autres recettes encore, héritées de ma grand-mère, étaient vivantes en moi.
Salon de thé, bistrot, grill de brochettes, resto bio, café chic, restaurant turc... L'expérience accumulée dans tous ces établissements était imprimée dans ma chair et mon sang, incrustée sous mes ongles, au même titre que les années.
Même si on m'arrachait mes vêtements et qu'on me laissait nue comme un ver, je serai encore capable de cuisiner.
Commenter  J’apprécie          290
Le bonheur, c'était de couler des jours ordinaires, à se plaindre juste un peu, sans se rendre compte qu'on était heureux.
Commenter  J’apprécie          280



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ito Ogawa Voir plus

Quiz Voir plus

LE RUBAN

Qui est l'auteur du livre "Le ruban ?" : trop facile !

Han Kang
Diana Abu Jabur
Ogawa Ito
Evelyne Abondio

8 questions
20 lecteurs ont répondu
Thème : Le Ruban de Ito OgawaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}