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Citations de J. M. Coetzee (463)


L’Amérique n’est pas le Grand Satan. Ces types à la Maison-Blanche ne sont qu’une virgule dans l’Histoire. Ils partiront en temps voulu, et tout redeviendra comme avant.
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J. M. Coetzee
Vous dites que la mort n'importe pas aux yeux de l'animal parce que l'animal ne comprend pas la mort. [...] Si c'est ce que la philosophie humaine a de mieux à offrir, je préfère aller vivre parmi les chevaux.
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J. M. Coetzee
Est-ce que c'est cela l'amour, cette générosité sans contrainte, ce sentiment d'être enfin compris, de ne pas avoir à faire semblant?
Scènes de la vie d'un jeune garçon (1997)
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Puis, avec beaucoup de gravité, il continua : "Je vous demande de vous en souvenir : ce n'est pas parce qu'un homme porte la marque du naufrage qu'au fond de son coeur il est naufragé."
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Il continue à enseigner parce que cela lui donne de quoi vivre; et aussi parce que c'est une leçon d'humilité, cela lui fait comprendre la place qui est la sienne dans le monde.(...)c'est celui qui enseigne qui apprend la plus âpre des leçons, alors que ceux qui sont là pour apprendre quelque chose n'apprennent rien du tout.
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"Je ne pense pas que le concept du bouc émissaire soit celui qui convienne le mieux, dit-il prudemment. La pratique du bouc émissaire a marché tant u'elle avait le soutien du pouvoir religieux. On mettait les péchés de la cité sur le dos du bouc : on le mettait hors les murs, et la cité se trouvait purifiée. Cela marchait parce que chacun savait décoder le rite, y compris les dieux. Et puis, les dieux sont morts, et tout d'un coup il a fallu purifier la cité sans l'aide des dieux. Il fallait des actes, pas du symbolisme. C'est alors qu'est né le censeur, au sens que les Romains donnaient au terme. Le mot d'ordre devint alors la surveillance - la surveillance de chacun par tous. La purge a remplacé la purgation."
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Le monde est plein de gens qui veulent créer leurs propres vies mais hors du désert, rares sont ceux qui bénéficient d'une telle liberté. Ici, au milieu de nulle part, je peux aussi bien atteindre l'infini que prendre la taille d'une fourmi. Je manque de bien des choses mais pas de liberté.
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Après une hésitation, K parla de son voyage. «L'autre jour, dit-il, j'ai rencontré quelqu'un qui m'a dit que s'ils trouvaient des gens sur leurs terres, ils leurs tiraient dessus.» Son ami secoua la tête. «Je n'ai jamais entendu parler de ça. Les gens doivent s'entraider, voilà ce que je crois.»
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«Quand les hommes souffrent injustement, ce sont les témoins de leur souffrance qui doivent fatalement en porter la honte.»
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Plus un homme est âgé, plus les gens trouvent grotesques ses accouplements, comme les spasmes d'une bête à l'agonie.
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J’entends des voix. C’est mon commerce avec les voix qui m’a empêchée de devenir un animal. Je suis sûre, en effet, que si les voix ne me parlaient pas, j’aurais abandonné il y a longtemps ce charabia articulé, pour me mettre à hurler, à mugir, à feuler (…) Ce n’est pas la parole qui fait de l’homme un homme, mais la parole des autres.
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Peu importait que Dieu ait fait faillite, ainsi que le socialisme : on avait encore Dostoïevski pour nous servir de guide, et Rilke, ou Van Gogh avec son pansement sur l'oreille qui symbolisait la passion.
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Les enfants vivent dans le présent, pas dans le passé. Pourquoi ne pas prendre exemple sur eux? Au lieu d’attendre d’être transfiguré, pourquoi ne pas essayer d’être de nouveau un enfant? (p. 197)
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«Entre 1942 et 1945 plusieurs millions de personnes ont été exterminées dans les camps de concentration du Troisième Reich : rien qu'à Treblinka plus d'un million et demi, et peut-être même trois millions. Ce sont là des chiffres qui glacent l'esprit. Nous n'avons qu'une seule mort qui soit nôtre ; nous ne pouvons comprendre les morts des autres qu'une à la fois. Dans l'abstrait, nous sommes capable de compter jusqu'à un million, mais nous ne pouvons pas compter jusqu'à un million de morts.
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Les histoires que l'on tisse avec des écheveaux de réminiscences, dans le secret d'un esprit somnolent, ne me conviennent pas. Ma vie ne se conjugue pas au passé : mon art ne saurait être celui de la mémoire. Ce qui m'arrivera n'est pas encore survenu. Je suis une tache aveugles qui se jette, les yeux ouverts, dans la gueule béante de l'avenir. Le mot de passe : "Et maintenant?"
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Quand on arrive à un certain âge, toutes les liaisons sont sérieuses. Comme les crises cardiaques.
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Mais je commence maintenant à percevoir à quel point la,liberté est rudimentaire.
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Brûlant de trouver les mots qui me transporteraient au pays des mythes et des héros, je reste quelconque, et la chaleur lourde de l'été refuse de se transcender. Que me faut-il? Je pleure, je grince les dents. Est-ce simplement de la fureur? Est-ce la vision d'une seconde existence assez passionnée pour m'entrainer loin du domaine vulgaire de l'être, vers la dualité de la signification? Chacun de mes pores ne frémit-il pas de rage? Manquerais-je de volonté? Ne suis-je pas, en dépit de ma colère, qu'une vieille fille campagnarde qui se laisse enfermer avec complaisance au piège de ses fureurs?
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Il y a des risques à posséder quoi que ce soit : une voiture, une paire de chaussures, un paquet de cigarettes. Il n'y en a pas assez pour tout le monde, pas assez de chaussures, pas assez de voitures, pas assez de cigarettes. Trop de gens, pas assez de choses. Et ce qu'il y a doit circuler pour que tout un chacun ait l'occasion de connaître le bonheur le temps d'une journée. C'est la théorie. Tiens-t'en à la théorie et à ce qu'elle a de réconfortant. Il ne s'agit pas de méchanceté humaine, mais d'un grand système de circulation des biens, avec lequel la pitié et la terreur n'ont rien à voir.
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Il est semblable à un caillou, un galet qui, après être resté tranquillement dans son coin depuis le commencement des temps, est brusquement ramassé et passé de main en main sans ménagement, au hasard. Une petite pierre dure, à peine consciente de ce qui l'entoure, absorbée en elle-même et dans sa vie intérieure. Il traverse toutes ces institutions, ces camps, ces hôpitaux et Dieu sait quoi d'autre comme une pierre. Il traverse les intestins de la guerre.
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