AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jacques Lacarrière (108)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


En cheminant avec Hérodote

Jacques Lacarrière (1925-2005) connaissait admirablement la civilisation grecque ancienne et contemporaine. Dans cet ouvrage, il nous introduit aux "Enquêtes" d'Hérodote (480-425 av. J.-C.). Celui-ci a été qualifié autrefois de "père de l'Histoire" mais, ensuite, il a été durement critiqué par les historiens pour son manque de rigueur et pour sa propagation de fables non avérées. Lacarrière défend Hérodote. D'abord il souligne les différences entre les conceptions antique et moderne de l'Univers; ensuite il pointe l'exactitude d'assertions qui passaient pour légendaires. Il fait également remarquer qu'Hérodote, en qualifiant les non-Grecs de "Barbares", ne voulait pas promouvoir l'idée d'une supériorité des Grecs.



L'auteur présente de manière simple et agréable quatre Enquêtes concernant la quasi-totalité du monde connu dans l'Antiquité. On y trouve beaucoup de récits historiques, mais aussi de la géographie et de l'ethnologie. En fait, les considérations historiques – qui ne m'étaient pas inconnues - ne sont pas ce qui m'a le plus intéressé dans ce livre. Pour moi, les écrits d'Hérodote valent surtout par ce qu'ils révèlent des limites de la connaissance antique. Le monde connu était alors borné par des espaces déserts, à l'Est (au-delà de l'Indus), au Nord (au-delà de la Scytie) et au Sud (le Sahara). A l'Ouest, la géographie des pays qui présentement se nomment France, Espagne et Maroc était complètement floue. Je trouve excitante la considération des contrées lointaines et mystérieuses qu'Hérodote ne connaissait pas de première main et qu'il cherchait à caractériser. Ce faisant, il cédait parfois à la tentation de transcrire des informations non vérifiées, mais il a aussi mentionné des faits qui ont été ultérieurement confirmées (comme, par exemple, les chars des Garamantes au Sahara).



En résumé, j'ai trouvé ce livre intéressant et plaisant à lire, notamment grâce aux commentaires de Lacarrière.

Commenter  J’apprécie          50
En cheminant avec Hérodote

Un voyage dans le temps et dans le berceau de notre civilisation qui permet de mieux comprendre l’incroyable dialogue des civilisations méditerranéennes dès l’antiquité. Le propos est soutenu par un style très fluide qui rend plaisante l’acquisition de nombreuses connaissances historiques.
Commenter  J’apprécie          00
L'envol d'Icare

« … mais moi je sais maintenant pourquoi je suis ici : pour aller en Sicile bien sûr, mais aussi pour me sentir oiseau, pour éprouver ce ciel, épuiser l'infini. Je ne suis plus Icare. Je ne suis plus un terrien ni même un humain mais un oiseau, un oiseau qui découvre qu'il a des ailes, que le ciel et la mer sont infiniment bleus, que... »



L’envol d’Icare, Jacques Lacarrière @editionsseghers



Quel livre fabuleux!



L’auteur nous entraîne au cœur du mythe, avec une réflexion présentant l’envol et la chute, mais aussi ce qui les a précédés, comme autant de battements d’ailes menant à la fin inexorable…



« Le jeune Icare, fier de son vol audacieux, abandonne son guide: il brûle de sonder les célestes espaces et s'élance plus haut. Par la vivacité de ses rayons, le soleil, dont le trône se trouve près de lui, ramollit la cire parfumée qui sert de lien à ses ailes : elle fond. Icare agite ses bras dépouillés, mais, n'ayant plus le plumage qui le soutenait comme deux rames, il ne saurait voguer dans les airs. »



… et sur celle-ci, la chute fatale, la fin inexorable, il fait toute la lumière! Il donne à réfléchir sur l’interprétation du mythe, sa signification, ses clefs de lecture, afin qu’il n’ait plus un mystère pour nous, qu’il nous apparaisse claire et limpide, comme une mer étale…



« Je sais très bien que cette histoire de Dédale et d'Icare est une pure légende qu'on imagina et raconta jadis pour expliquer que l'homme ne doit pas désirer l'impossible et que son domaine est la terre, non le ciel. Je sais très bien que j'ai à faire avec un mythe, mais c'est justement cela qui fascine : tout ce qu'il fallut imaginer d'Homère à Ovide pour étoffer le vide des faits, faire vivre cette inexistence, remplit les blancs, et justifier l'invraisemblance de l'histoire. Avec les textes anciens sur Icare, nous touchons cette part de l'homme grec qui de tout temps eut envie que cette légende existe et la fit exister en lui donnant un corps - à défaut de corpus - puis une trame puis un drame, bref qui l'enfanta progressivement et ne cessa de l'enrichir au cours des siècles. »



Car c’est là que réside la beauté de ce livre, la richesse de celui-ci: dans l’héritage d’Icare!



Ce n’est pas uniquement le mythe, c’est ce qu’il a apporté à travers les siècles, ce qu’il a inspiré… oh non! Pas seulement le désir de voler, mais ce que cela représentait! Pas simplement l’aviation mais aussi ce que l’art, la littérature, la peinture doivent à Icare… pourquoi le mythe inspire de tout temps? Si largement…



« Le mythe doit sûrement contenir autre chose qu'une simple histoire d'orgueil et de cire fondue et c'est cette autre chose, cet appel à la joie de l'envol et à l'ivresse de l'azur qui fit sa pérennité. C'est pourquoi le sujet de ce livre est moins le mythe lui-même que son sillage en nous depuis la fin du monde antique. Je dirai même que là résident le vrai mystère et le vrai mythe d'Icare: en cette pérennité qui le maintint pendant des siècles dans le conscient et l'inconscient de l'homme, dans le rêve de devenir cet homme-oiseau que la perspective d'une chute mortelle ne put elle-même jamais éteindre. »



Quelle beauté!



Ce texte transporte, enrichit d’un regard neuf, d’une portée plus vaste…



C’est un hymne à l’audace, à la curiosité, à la liberté!



« Tu nous as dit avec tes ailes: mieux vaut chuter libre dans le ciel infini que de vivre enchaîné dans le renoncement. »



C’est un chant de vie, d’espoir, une note contemporaine empreinte de mythologie…



« Tu as voulu voler alors même que le monde n'était pas préparé à recevoir ton acte et encore moins à le comprendre. Tu as chu incompris mais tu n'as pas chu oublié. Ta chute a servi d'exemple… »



Une ode à la mythologie revisitée, à son intemporalité, à son éternité!



« Le mythe d'Icare est le seul mythe grec à n'être jamais mort, à avoir hanté sans interruption l'imaginaire occidental depuis la fin du monde antique jusqu'à nos jours. »



Une lecture qui m’a profondément touchée et envoûtée, et pour laquelle je remercie les @editionsseghers qui me l’ont offerte en service presse 🙏🏼 merci infiniment!
Commenter  J’apprécie          30
L'envol d'Icare

Cet essai consacré au mythe d’Icare n’est pas une étude universitaire mais une promenade érudite et malicieuse dans la mythologie ,l’art et l’histoire . Cela n’exclut pas ,compte tenu du haut niveau d’intelligence et de savoir de l’auteur , la rigueur des sources et la qualité de l’expression , mais ajoute au plaisir de la connaissance ,la liberté de la rêverie poétique . Ce que nous dévoile , preuves à l’appui, Lacarrière , c’est que les mythes ne meurent jamais , chaque interprétation nouvelle ne fait qu’étendre leur toile tissée par les songes et les désirs des hommes.
Commenter  J’apprécie          50
L'envol d'Icare

Depuis nos premiers voyages en Grèce, Lacarrière m'a toujours guidée, ses livres m'ont aussi accompagnée en Egypte.





L'immense culture de Lacarrière et son talent pour la partager ne se dément pas ici. le mythe de La Chute d'Icare est raconté dans  les Métamorphoses d'Ovide.



"Or on oublie généralement qu’Icare ne s’envola pas seul. C’est avec Dédale qu’il traversera les cieux grecs.

C’est aussi à cause de Dédale que tous deux se retrouvèrent enfermés dans le Labyrinthe. L’invention des ailes apparaît d'abord comme un défi à l'interdiction de Minos, une réponse novatrice et rusée au piège tendu par le roi...."



Dédale fut le premier ingénieur, inventeur, sculpteur, illusionniste   architecte du Labyrinthe, débordant d'astuce la métis. Son invention des ailes aux plumes collées à la cire a d'ailleurs réussi dans son propre cas : Dédale a atteint la Sicile par la voie des airs. Tandis que son fils, Icare, s'est abîmé dans la mer à l'emplacement de l'île d'Ikaria. 



Qu'est-ce qui a causé la chute d'Icare?



Sa désobéissances aux consignes de son père qui lui avait ordonné de ne pas s'approcher de l'eau qui aurait alourdi les plumes, ni ne voler trop près du soleil qui fait fondre la cire. Ou  en punition de la transgression du mortel à s'approcher des dieux?





Dans la mythologie grecque Icare ne fut pas seul à s'élever vers les cieux et à chuter :



"Tous ceux qui, dans l’Antiquité, tentèrent cette folie – vouloir monter au ciel et rencontrer les dieux sans

divinisation préalable – le payèrent de leur vie : Icare, bien sûr, mais aussi Ixion et Tantale, pour rester dans le

domaine grec."



[...]"d’Ixion, par exemple, qui, admis au ciel et au banquet des dieux à titre exceptionnel, en profita pour tenter de

séduire Héra, l’épouse de Zeus. Ce dernier le cloua alors sur une roue enflammée qu’il lança dans le ciel où, d’ailleurs, elle est censée tourner toujours, créant ainsi le premier satellite habité de l’espace"



Phaeton a connu un sort analogue, ayant désobéi à son père le Soleil







Lacarrière nous offre de nombreuses pistes pour interpréter le mythe d'Icare et ses variantes : clé naturaliste référant aux animaux volants, chauve-souris et exocet, clé onirique où le dormeur rêve qu'il vole, clé symbolique qui se réfère au vol magique des chamans de Mircea Eliade ou aux rois-dieux du Proche-Orient, à l'Ascension du Christ ou l'Assomption de la Vierge, clé psychanalytique où l'on revient à Dédale et au corps pourrissant du Minotaure, les ailes d'Icare symbolisant son éclosion d'insecte ailé (Imago), Icare plutôt qu'homme-oiseau serait homme-papillon, clé ritualiste et clé alchimique (là je suis perdue). 



Dans le sillage d'Icare, Lacarrière nous emmène dans d'autres histoires comme celle de la chute de Talos précipité par le même Dédale - son oncle - Talos étant aussi nommé Perdix. Puis il nous conduit dans l'Histoire de l'Art : la représentation de la Chute d'Icare a inspiré de nombreux artistes comme Brueghel l'Ancien, Picasso, Matisse et Chagall ont illustré ce mythe. 







Autres suiveurs, les aéronautes, cosmonautes et l'Homme-volant Clem-Sohn qui s'écrasa, comme Icare. 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
Commenter  J’apprécie          60
L'envol d'Icare

Jacques Lacarrière nous montre tout au long de cet ouvrage que je vous recommande chaudement, les clés de lecture autour de ce mythe très connu, l’un des plus connus que nous donne d’ailleurs Ovide dans Les métamorphoses. Quel symbole se cache derrière les ailes d’Icare ? Ce symbole des ailes si important dans la Grèce ou la Rome antique, synonyme de Dieux, de génies ou encore de héros. Pourquoi ce mythe a-t-il eu une si grande influence encore aujourd’hui ?



C’est ce que montre l’auteur avec une grande simplicité et pourtant un travail de recherches qui se sent profondément et qui permet d’obtenir diverses clés de lectures du point de vue anthropologique psychanalytique, ritualiste ou encore lexicale. Je ne vais évidemment pas rentrer dans les détails de cette démonstration très simple et passionnante à suivre, je vous laisse découvrir cela. Néanmoins, c’est un travail très complet qui permet de regarder ce mythe sous tous ses angles.



Mais avant ces clés, il revient en détails sur le mythe tel que nous le donne Ovide, puis dans diverses versions, car parfois, ce n’est pas dans les airs qu’Icare évolue, mais au sein de la mer. On découvre un Dédale qui peut à la fois être un père protecteur, non écouté par son propre fils (comme Phaéton avec Apollon qui connaîtra un funeste destin aussi), mais aussi parfois une figure plus sombre comme le récit le liant à son neveu, Thanos, qu’il fait chuter et qui sera métamorphosé en perdrix.



Jacques Lacarrière nous montre aussi que le vocabulaire maritime s’est complètement fondu dans le lexique de l’aviation, ce milieu qui fait tellement rêver l’homme et qui fait encore rêver l’homme moderne, cherchant à conquérir toujours plus haut jusqu’à l’espace. Avec simplicité et pour vraiment rendre complète la démonstration, l’auteur montrera aussi à quel point ce mythe a alimenter les consciences et l’art avec des tableaux qui le représente et qui vont parfois montrer différents moments de ce mythe.



C’est un ouvrage d’une grande qualité et c’est avec simplicité et passion que l’on découvre ce mythe qui est lu avec différents prismes très pertinents, rendant ce mythe toujours plus hypnotique.


Lien : https://www.mamzellepotter.f..
Commenter  J’apprécie          20
L'envol d'Icare

A la suite de ses trahisons répétées envers le minotaure, Dédale l’architecte est jeté avec son fils Icare dans le Labyrinthe qu’il a lui-même créé. Les issues étant gardées de toutes parts par Minos, la seule qui est envisageable est la voie des airs. Dédale rêve de retrouver la Sicile, son pays natale.



Dédale l’astucieux, fabrique deux paires d’ailes, la première pour son fils et la seconde pour lui.



“Ne vole ni trop haut, ni trop bas. Reste dans un espace intermédiaire, à mi-hauteur entre ciel et terre." : Dédale à son fils Icare, lorsqu’il le muni de deux ailes en plumes accrochées à son corps grâce à de la cire.

Les métamorphoses d’Ovide, livre VIII



Jacques Lacarrière invite ses lecteurs à s'interroger : 



Cette phrase est-ce le conseil d'un père terre à terre à son fils ?



Est-ce le père qui rêve que son fils côtoie les dieux, qu'il devienne aussi divin qu'eux ?



A-t-il seulement imaginé que son invention, que ses ailes, que sa technique n'était pas adaptée et qu’elle pourrait lui causer la perte de son fils ?



L’auteur nous donne des pistes de réflexion, nous invitant à toutes les connaître, et considérer afin de nous faire notre propre interprétation : 



Sur le prélude à l’envol, sur l’envol d’Icare, sur sa chute dans la mer.



Après la chute, plusieurs clés sont données  au lecteur : naturaliste , onirique, symbolique, psychanalytique, ritualiste, alchimique, utopique, lexicale.



Ce qui fascine Jacques Lacarrière, c’est comment et pourquoi ce mythe hante encore aujourd'hui l'imaginaire des hommes.



Qu’est-ce qu’il nous apprend, quel est ou quels sont le/ les messages ? Que veut-il nous dire dans son intégralité ? 



Et Icare désobéit à son père, les ailes craignaient l’humidité, et le soleil, à cause de la chaleur qui ferait fondre la cire et décrocherait ses ailes.



Icare est alors précipité dans la mer qui porte aujourd’hui son nom, la mer Icarienne, Ikaria.



Un texte très minutieux, documenté, intéressant et enrichissant pour tous ceux qui s'intéressent à la Grèce Antique et à ses mythes, aux légendes.



A ceux qui rêve de devenir homme-oiseau car l’auteur s’autorise quelques rêverie et quelques poèmes bienvenus dans ce texte si précis.



"Tu as chu incompris mais tu n'as pas chu oublié. Ta chute a servi d'exemple non à ceux qui rêvaient de voler mais à ceux qui vivent sans ailes."



Commenter  J’apprécie          90
L'été grec

« Enfant j’ai souvent rêvé de la Grèce. » et pour assouvir son rêve, Jacques Lacarrière prend le large dans les années cinquante, il va vagabonder en Grèce pendant plusieurs années, du Péloponnèse au Mont Athos, des sites mythiques d’Epidaure aux villages crétois, de Sparte aux Cyclades.

Si le titre est au singulier mais de fait c’est au cours de plusieurs années et de plusieurs voyages que Jacques Lacarrière va entrer dans le monde grec. Ses études l’ont familiarisé avec la langue, venu pour la première fois comme membre d’une troupe théâtrale, il est tombé amoureux de la Grèce.



De ses voyages il a tiré cette chronique indémodable, l’âge ne fait rien à l’affaire et l’on éprouve autant de joie à la lire aujourd’hui même si la Grèce décrite a bien changée.

Il va tout au long de ses voyages, multiplier les rencontres, en commençant au Mont Athos qu’il arpente longuement.

Les monastères vont du simple bâtiment construit au dessus du vide au monastère riche de manuscrits mais agonisant faute de vocations. Des lieux peuplés de moines proches du monde rabelaisien, mais aussi des derniers anachorètes vivant sur des terrasses surplombant le vide et nourrit grâce à une nourriture montée par des jeux de poulies jusqu’à des cabanes inaccessibles.



La Crète ensuite qu'il aime particulièrement, Cnossos où il fut seul pendant quatre jours « un monde ancré à la fois dans l’histoire et dans le mythe, comme si on retrouvait intacts les palais, les lumières et les odeurs de l’Atlantide. »

Une île où il va rencontrer des muletiers, des bergers, des paysans, une île dont il aime la nourriture « ses fromages secs, ses olives, ses fruits, ses bouillies d’épeautre, son pain noir, son vin rosé et d’autres saveurs que je découvris: les graines et l’huile de sésame, le fenouil séché au soleil, le basilic frais, le miel de résine »

Il aime les chants anciens comme Patrick Leigh Fermor, les kleftika, ces chants épiques de la guerre d'Indépendance et sans doute comme Zorba le son du Santouri.

Tous la Grèce est là : Epidaure, Mycènes, Delphes et son oracle, le Styx, Thèbes..........

Question mythologie Jacques Lacarrière ne craint personne, alors c’est un festival tout au long des pages.





Mais vous ne quitterez pas le pays sans faire une petite croisière dans les îles. Des îles peuplées de chats, couvertes de vignes ou de forêts de pins, elles sont le refuge des chèvres sauvages ...bref le paradis. Il voyage sur le pont des bateaux, se fait des amis : le cafetier, l’instituteur, boit le raki en leur compagnie et n’a aucune envie de rentrer en France.

Dans une dernière partie il fait retour en Grèce après le temps des colonels. La Grèce a changé et l’été prend fin.

Voyager avec Jacques Lacarrière est un privilège, il est servi par une expérience sans pareille et l’art de communiquer son bonheur, son plaisir. Un bonheur et un plaisir simple comme « l'odeur des feuilles de figuier qu'on froisse dans ses mains »

Ce livre est gorgé du soleil et des parfums de la Grèce. C’ est un témoignage passionné et une approche vivante de la Grèce, un chant d’amour pour un pays, un peuple et son histoire, sa langue, ses chants, ses poètes.



Un livre indispensable à tous les amoureux des voyages et de la Grèce
Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          241
L'été grec

Si vous avez projeté d'aller passer quelques jours en Grèce cet été, jetez tous vos guides touristiques modernes, et ne prenez que celui-ci ! Un journal de bord pas tout à fait comme les autres, émaillé de nombreuses citations, extraites des œuvres de Thucydide ou d'Hérodote, mais aussi de Séféris (dont Lacarrière fut le premier -et sans doute le meilleur- traducteur) ou de Prévélakis, et illustré, du moins dans sa version brochée, de photographies variées, dont la plupart ont été prises par l'auteur lui-même, ainsi que de quelques croquis. Une véritable mine d'information pour tout helléniste ou tout amoureux de la Grèce, car Lacarrière nous livre ici l'envers du décor : non les sempiternelles images d'Athènes ou du Péloponnèse (malheureusement souvent en flammes ces dernières années), mais des témoignages d'une valeur inestimable, empreints d'une sagesse et d'une générosité qui semble tout à fait propre à ces gens délaissés par les médias et par leur propre État : paysans, pêcheurs, moines, femmes aussi... Ce sont pourtant eux qui sont, en quelque sorte, dépositaires de l'âme même de la Grèce, et que leurs paroles savent si bien retranscrire au jeune auteur encore peu familier, du moins dans les premiers temps, de cet idiome si particulier, si différent et en même temps si proche du grec ancien qu'il a pu étudier sur les bancs de la Sorbonne. Lacarrière semble avoir voulu donner, pour une fois, la parole aux gens du silence, à ceux qui ne s'expriment que par quelques phrases, mais qui, pourtant, détiennent bien plus de poésie et de sincérité que les belles périodes ampoulées des Athéniens... Avec Lacarrière, c'est tout un pays que l'on (re)découvre, avec un plaisir non dissimulé, et en compagnie d'un des meilleurs guides qui soient, et qui fait son apprentissage en même temps que le nôtre.



(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
Commenter  J’apprécie          120
L'été grec

Commenter  J’apprécie          00
L'été grec

Ah! la Grèce,ses monastères aux escaliers en colimaçon,le vin,le raki et le curieux marcheur (ouais bon les Météores c'est plus ce que c'était mais fascinant quand même absolument,pourquoi je ne verrai jamais le Mont Athos? ((j'suis une fille!)sniffffffffffffffffffffffff un petit verre de raki et hop on y retourne! En Grèce je veux dire! Il y a aussi la mer, les îles , l'ouzo aussi!(beurk!) et la langue pour les férus d'étymologie! (+ l'Acropole,Delphes,Délos,Olympie....etc) Bon, j'arrète là sinon je suis intarissable et je vais relire Homère et/ou Socrate.....intarissable je vous dis!
Commenter  J’apprécie          50
L'été grec

J'ai lu ce livre y a quelques années et j'en garde un souvenir un peu idéalisé d'un voyage enchanteur sur les traces de la Grèce Antique retrouvée au travers des paysages d'un pays pauvre, rude, à la population accueillante sur fond de dictature militaire.
Commenter  J’apprécie          00
L'été grec

Des ermitages du Mont Athos au Péloponnèse, de la Crète à Sérifos, des gradins des théâtres antiques aux cafés de pêcheurs, Jacques Lacarrière nous emporte dans ses voyages en Grèce des années 50 et 60. L'auteur décrit une Grèce vivante au cœur battant, dans laquelle il redécouvre en miroir les tragédies et les mythes antiques. Une œuvre riche (voire parfois savante) dans laquelle Jacques Lacarrière nous fait savourer sa liberté de parcourir ce pays en passant par la petite porte des gens modestes, et en franchissant la grande porte de l'Histoire.
Commenter  J’apprécie          10
L'été grec

Très bel ouvrage sur la Grèce et sa culture. A lire absolument pour tout passionné du pays
Commenter  J’apprécie          00
L'été grec

Une Grèce quotidienne de 4000 ans (sous-titre) : chronique du séjour en Grèce que l'auteur a effectué entre 1952 et 1966. C'est le livre qui a fait connaître Jacques Lacarrière comme écrivain.

« Toutes les Grèce sont contenues ici : celle d'Hésiode et de Sophocle, celle des hymnes byzantins et des chants médiévaux de Digénis, celle des mémoires de Makryannis et des kleftika, ces chants épiques de la guerre d'Indépendance, et celle des poètes et des écrivains d'aujourd'hui. Il fallait bien ces vingt années de mémoire grecque pour que cette terre si visitée retrouve enfin son vrai visage et nous révèle en sa vie quotidienne, ses gestes, sa langue et ses passions, le fil secret qui relie Eschyle à Séféris, Homère à Elytis, et Pindare à Ritsos. Mais le plus rare peut-être en ce beau livre où passe un souffle libertaire est que l'érudition de l'auteur n'ait en rien entamé l'étonnement, la jeunesse et l'acuité de son regard. » (extrait de la présentation de l'éditeur) (bibliomonde)

411 pages.
Commenter  J’apprécie          10
L'été grec

Dans cet ouvrage désormais classique, Jacques Lacarrière nous raconte un voyage initiatique : comment la Grèce Antique, étudiée à l'école, au Lycée, à l'Université, Grèce fantasmée, intemporelle, irréelle, s'effaça lors de ses voyages, dès 1947, pour laisser place à une Grèce plus réelle, vivante : celle de l'après-guerre, alors que la Grèce est en proie à la guerre civile...et les Grecs ne sont ni Achille, ni Hector, êtres désincarnés, mais des gens fiers luttant pour la survie, tantôt attachants, tantôt agaçants...



S'il y a voyage, il est aussi voyage intérieur : Histoire d'un deuil du fantasme pour laisser place à une réalité concrète.



Un ouvrage majeur que j'ai lu dans l'ancienne mais très belle collection "Terre Humaine", chez Plon (ISBN 2-259-00020-7)
Commenter  J’apprécie          80
L'été grec

Quel bonheur!quel plaisir du savoir et de la route.... Cette grece n'existe plus je crois....aussi bien ou mieux peut être que Nicolas bouvier
Commenter  J’apprécie          00
L'été grec

J'aime beaucoup les livres de Jacques Lacarrière. L'été grec reste mon préféré.
Commenter  J’apprécie          20
L'été grec

Un éblouissement de jeunesse qui dure...
Commenter  J’apprécie          40
L'été grec

Dans cet ouvrage désormais classique, Jacques Lacarrière nous raconte ses voyages initiatiques en Grèce réalisés dès les années 1940. Comment ce pays tant rêvé, tant désiré a marqué le jeune auteur dans sa chair ?

Cet ouvrage plein d'érudition constitue un viatique intemporel pour découvrir la Grèce.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Lacarrière (965)Voir plus


{* *}