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Citations de Jean-Baptiste de Panafieu (131)


Le Globe, quotidien en ligne, 16 mai.

Selon Me Perdrot, expert en droit constitutionnel, comme le droit de vote est réservé aux citoyens majeurs, « il s’ensuit a contrario que ce droit ne peut s’appliquer avant 18 ans, ce qui exclut de facto la plupart des animaux domestiques ». Comme la durée de vie de la plupart des chiens et des chats n’atteint pas 18 ans, ces animaux restent mineurs toute leur vie et ne peuvent donc pas bénéficier du droit de vote. Un document publié récemment sur un site animaliste semble cependant prouver que Me Perdrot aurait reçu d’importants versements de la part de la WOFF, la multinationale agroalimentaire bien connue. Si l’information était avérée, cela réduirait bien entendu la force de son argumentation. De plus, celle-ci ne concerne que les animaux à courte durée de vie, mais pas les chimpanzés, et quantité d’autres espèces vivant habituellement plus de 18 ans.
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Pourquoi ont-ils droit à cette terre prodigieusement riche et diverse, alors que nous sommes confinés sur notre petite terre, contraints d’y rester à cause de l’eau qui nous entoure ? Je sens que cette différence n’est pas juste. Le monde est injuste, mais maintenant, je m’en rends compte, alors qu’autrefois ça ne me gênait pas.

C’est peut-être cela que les autres attendent de moi. Que je les guide pour prendre notre part du monde qui s’étend autour de notre terre actuelle, minuscule et pauvre. Ils veulent que nous, chimpanzés, prenions notre place aux côtés des singes aux bras nus. Mais peut-être faut-il voir plus loin ? Plutôt que les rejoindre, ne devrions-nous pas les remplacer ?
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Je ne m’en rendais pas compte, mais ils sont réellement autres. Différents de nous. Ceux qui nous regardent, de l’autre côté de l’eau. Leurs bras, leurs jambes sont nus, presque dépourvus de poils alors que sur leur tête, ils semblent ne pas s’arrêter de pousser. Et le reste de leur corps, comment est-il ? Ils sont bizarrement enveloppés, des vêtements, m’a-t-on dit.

Certains supposent que ce sont nos ancêtres morts, des esprits qu’il faut respecter. Sinon… sinon quoi ?

Je ne crois pas à ces inventions. Ils ressemblent à celui qui nous apporte à manger. Celui-là n’a rien d’un esprit, il est amical. Il ne demande rien en échange et m’a même parlé, en traçant les signes. Il m’a dit qu’il était un humain. C’est un singe aussi, comme nous ou les babouins. Un singe différent, mais nous sommes nous aussi différents des babouins.

Il y a les insectes et les poissons, qui n’ont rien à dire. Et parmi ceux qui parlent, il y a les oiseaux qui arrivent du ciel, les chiens, qui ressemblent aux babouins, mais qui n’ont pas de mains, et les singes. Tous les singes ont des mains.
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Les autres m’attendaient depuis des semaines. Ils m’ont expliqué qu’il m’avait fallu du temps, que j’avais été plus lent qu’eux. D’après eux, c’est bon signe, ça veut dire que je vais aller plus loin. Plus loin qu’eux ? Sans doute, parce que je n’en vois aucun se poser les questions qui envahissent mon esprit. Pourquoi avons-nous changé ? Et comment ?

J’étais le dominant du clan, mais maintenant je ne sais plus. Je ne sais pas s’il va falloir que j’assure ma position de la même façon qu’avant, en montrant ma force, en agressant ceux qui me résistent et en rassurant ceux qui me soutiennent.

J’ai envie d’autre chose. Les autres aussi, ils ont l’air d’attendre de moi quelque chose de nouveau. Ils espèrent que je me mette à… parler. Que je fasse les gestes. Je me souviens des gestes. Je me souviens même de ceux que je ne comprenais pas et que je n’utilisais pas. Maintenant, j’ai envie de les tracer pour m’exprimer, pour décrire ce que je pense souhaitable pour notre clan, pour donner la direction qu’il devrait suivre.

Oui, c’est ça. Les autres attendent que je leur dise ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils vont devenir. Que je leur trace la route. C’est ce que je faisais autrefois, sans vraiment en avoir conscience, mais maintenant tout a changé. Je pense au-delà de l’instant présent, au-delà même de la journée. Je pense à l’avenir et je suis capable d’en tracer les signes. Et d’autres questions surgissent, plus importantes encore : qu’allons-nous faire de cet avenir qui s’offre à nous ? Et que pourrions-nous accomplir ici, sur cette terre minuscule ?

Les autres étaient éveillés et moi, je prenais mon temps, je mûrissais comme un fruit sur l’arbre. Il faut être capable d’attendre pour en tirer tout le suc espéré.
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« Mâles et femelles [des gibbons] se ressemblent beaucoup et ont un comportement propre à leur famille mais qui est inconnu des autres singes. Plusieurs fois par jour, les couples se lancent dans des duos vocaux spectaculaires qui durent 10 à 30 minutes. Mâles et femelles n'ont pas exactement le même répertoire et se coordonnent parfaitement. Cet accord leur demande une période d'apprentissage. Si le couple n'est pas bien réglé, cela s'entend et peut attirer des rivaux de l'un ou l'autre sexe. On retrouve la double fonction d'avertissement territorial et de cohésion au sein du couple. » (pp. 148-149)
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Incipit de la Préface par Boris Cyrulnik :

« Comment pourrions nous vivre dans un monde sans séduction ? La réponse est claire : nous serions réduits à des rapports de force, comme un prédateur qui saisit sa proie et la croque. »
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J’ai découvert les peintures et les sculptures créées par les artistes. J’ai découvert aussi les forêts, les récifs coralliens, les glaciers et les abysses, et j’ai été émerveillé. Et j’ai alors compris, comme l’un des philosophes que j’ai entendu, qu’il n’est pas justifié de dire que l’art l’emporte sur notre grande et puissante mère nature. Il faut que je parte d’ici et que je voyage, que je voie la nature. Je veux découvrir ce monde par moi-même…
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p.25.

Le saviez-vous ?
La souris grise est à l’origine des souris blanches de laboratoire. Les chercheurs en élèvent partout dans le monde pour tester de nouveaux médicaments ou pour étudier le fonctionnement des gènes. Ils ont ainsi produit des lignées de souris modifiées : des souris sans poils et incapables de se défendre contre les microbes, des souris géantes, aussi grosses que des rats, ou encore des souris vert fluo : on leur a ajouté un gène de méduse qui les rend fluorescentes !
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Le bernard-l'ermite et l'anémone: Les deux associés profitent de l'association. Lorsqu'il se nourrit, le crustacé laisse échapper des petits fragments de nourriture qui flottent dans l'eau et que l'anémone peut récupérer avec ses tentacules. En contrepartie, l'anémone de mer protège le bernard-l'ermite car les prédateurs évitent de s'approcher de ses tentacules. Ils sont en effet hérissés de cnidocytes, des cellules capables de projeter des petits harpons empoisonnés. On appelle mutualisme cette relation à bénéfices réciproques.
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Un fameux lion marin avait tant et si bien chassé les gros poissons et les pingouins qu'il ne restait rien de taille à lui remplir les entrailles. Il se souvient alors que le lion, son cousin, des plaines africaines terrestre souverain, croque gnous et phacochères et s'en trouve fort prospère.
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Bien qu'il appartienne à la grande famille des artiodactyles, les ongulés à sabots pairs, comme la vache, le cerf ou le chameau, et qu'il ne soit donc que de fort loin apparenté aux primates, le porc nous ressemble à maints égards.
Physiquement d'abord, avec sa peau rose et presque glabre, et par sa corpulence, voisine de la nôtre jusque dans sa variabilité.
Psychiquement aussi : nous partageons gloutonnerie, appétit sexuel démesuré et relative intelligence.
Tout nous relie au porc et permet de fonder l'hypothèse extra-zoologique d'une parenté entre son espèce et la notre.
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La défense du narval a longtemps eu valeur de "preuve" pour l'existence de la licorne. (215)
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Comme l’écrivait Darwin dans « la filiation de l’homme ». Il nous faut cultiver cet amour désintéressé pour toutes les créatures vivantes qui constitue le plus noble attribut de l’homme.
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Aujourd’hui, l’évolution culturelle a pris le pas sur notre évolution biologique. Et le progrès est cumulatif: chaque génération profite des acquis de la précédente.
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Grande est certainement notre faute, si la misère de nos pauvres découle non pas des lois naturelles, mais de nos institutions. Darwin
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En réalité, Darwin s’est toujours opposé à ce qu’on applique ses idées à la société. Le DARWINISME SOCIAL est une invention politique, pas un fait de nature.
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Vous êtes rétif à Restif, Monsieur ?…
Oui, je le Swift.
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Des biologistes ont estimé la quantité de krill avalée à chaque plongée par la baleine bleue […]. Lorsqu’elle se trouve dans un banc de crevettes, elle enfourne dans sa gueule jusqu’à 100 tonnes d’eau, plus que sa propre masse !
On estime qu’elle peut engloutir plus d’une tonne de krill par plongée, ce qui équivaut à 90 fois l’énergie dépensée pour sa capture. La filtration de proies minuscules par des animaux géants est donc une technique extrêmement efficace !
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On a très longtemps considéré les champignons comme des plantes […]. Pourtant, ils n’ont ni tiges ni feuilles et ne produisent ni fleurs ni vrais fruits. De plus, les fibres qui les soutiennent ne sont pas constituées de cellulose, comme chez les plantes, mais de chitine, comme chez les insectes. Finalement, l’analyse de leur ADN a tranché : ils sont plus proches des animaux que des végétaux !
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Animales, régionales, familiales, ces racines sont réelles, mais nous pouvons choisir de nous y conformer ou de nous en éloigner. Biologiques ou culturelles, ce ne sont que des racines, qui ne suffisent pas à nous définir individuellement. Ce qui fait de nous des êtres humains, alors que notre origine est animale, ce n'est peut-être pas ce que nous sommes, mais ce que nous choisissons d'être.
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