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EAN : 9782354884727
232 pages
Gulf Stream Editeur (26/10/2017)
3.75/5   12 notes
Résumé :
Le dernier volet de la trilogie de science-fiction signée Jean-Baptiste de Panafieu. Une réflexion éthologique et éthique sur la condition animale dans le monde moderne.
De retour en France, Laura et ses amis retrouvent un pays en proie à des événements incontrôlables. Pendant qu'ils tentaient en Amérique de contrer les projets de la WOFF, l'épidémie s'est généralisée. Menés par les chimpanzés, les pensionnaires des zoos déferlent dans les campagnes, avec en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Attention, risque de spoiler sur les tomes précédents !

J'ai enfin lu le dernier tome de la saga L'Éveil de Jean-Baptiste de Panafieu que j'apprécie beaucoup. J'avoue avoir préféré les deux premiers tomes mais je suis très contente de ne pas être passée à côté de cette trilogie qui pousse la réflexion sur la condition des animaux un peu plus loin.

Dès les premières pages, j'ai aimé retrouver l'écriture agréable de l'auteur, juste quand j'avais un petit coup de mou côté lecture, juste quand j'en avais besoin. Et ça m'a bien reboostée, j'ai lu le livre assez rapidement et j'y ai pris beaucoup de plaisir.

Presque tous les animaux semblent éveillés par le virus qu'a créé Laura, on a donc peu d'éveil et c'est ce qui m'a le plus manqué car c'était ce que je préférais, découvrir comment un animal s'éveillait, comment sa perception du monde et de lui-même changeait. Dans ce dernier tome, un immense troupeau d'animaux se met en marche afin de rejoindre une terre sûre pour eux. Bien entendu, notre petit groupe hétéroclite d'humains et d'animaux que l'on suit depuis le début fait partie de l'expédition.

Chaque leader a ses propres desseins pour assurer la sécurité et la prospérité des animaux ou son espèce uniquement. Cela engendre toutes sortes de mensonges, d'alliances et de fourberies. J'étais curieuse de savoir où tout cela allait nous mener et qu'elle allait être la conclusion de toute cette histoire. Durant toute ma lecture, c'est ce que je me suis demandé.

Du coup, je regrette un peu que la fin soit ouverte mais je comprends le choix de l'auteur. Y a-t-il vraiment une solution durable et positive pour tous, animaux et humains ? C'est au lecteur de cogiter encore un peu sur le sujet même si je pense qu'il n'y a pas vraiment de réponse absolue. Je ne saurais pas ce qu'il conviendrait de faire dans une situation où les animaux sont éveillés, pour que ce soit équitable pour tous.

Bref, même si ce dernier tome de la trilogie L'Éveil de Jean-Baptiste de Panafieu se base moins sur la découverte de l'éveil des différentes espèces, ce que j'avais beaucoup apprécié dans les précédents opus, je retiendrais l'écriture fluide et qui va à l'essentiel de l'auteur. Je me suis posée de nombreuses questions avec cette lecture mais je n'y ai pas trouvé de réponse valable, y en a-t-il seulement une ? Je recommande en tout cas cette trilogie pour son sujet innovant et très intéressant.
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Me voilà de retour pour vous parler du troisième et dernier tome de la saga de l'Eveil, commencée en décembre de l'année passée.
Avec cette chronique, la boucle est donc bouclée, dans tous les sens du terme.

A la fin du tome 2, nous avions quitté Clément, Gabriel, Alya, Laura et Gary alors qu'ils naviguaient en direction de la France, après avoir quitté les Etats-Unis de façon plus ou moins chaotique.
Nous les retrouvons alors qu'ils viennent d'accoster en France et qu'ils tentent de prendre de nouveau repères.

Dans ce dernier tome, l'action se concentre essentiellement sur les animaux. Leurs pensées, leurs modes de vie et leurs revendications sont au centre du roman, si bien que les humains passent au second, voire au troisième plan.
Cependant, cela n'est pas plus dérangeant que cela, car il faut bien avouer que le point de vue des animaux s'avère très intéressant.

Ceux-ci désirent fonder une République Animale, où tous les animaux - sauvages comme domestiques - seraient les bienvenus et où ils bâtiraient les nouveaux fondements d'une civilisation, basée sur la sécurité et le respect de chacun; herbivores comme carnivores.

Néanmoins cela n'est pas de tout repos et demande tout de même l'appui des humains.

Comme les deux premiers, ce dernier tome pose énormément de question sur les conditions de vie des animaux, mais également sur notre propre manière de vivre et de consommer les ressources terrestres.
Des réflexions très intéressantes sont faites sur le sujet, tout comme sur le végétarisme et le végansime ou l'antispécisme.
Ce dernier tome invite réellement à la réflexion, et ce quel que soit le mode de vie que l'on adopte.

Les relations entres les principaux personnages humains ne sont donc plus au centre de l'histoire (mais l'ont-elles seulement été ?) mais même si on en aurait voulu un tout petit peu plus, cela n'est au final pas dérangeant.

Encore une fois, Jean-Baptiste de Panafieu expose des faits et des idées qui sont là pour nous faire réfléchir, tout en nous proposant un roman jeunesse très intéressant et tout de même parsemé d'assez d'action pour que l'on ne s'ennuie pas en chemin.
Ce tome clôt de manière satisfaisante cette trilogie, même si de mon point de vue, il y aurait encore matière à écrire plusieurs tomes sans que cela ne devienne lassant.


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Une fin en apothéose ! J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette saga extraordinaire qui attaque avec beaucoup de respect et d'intelligence l'un des problèmes majeurs de notre temps. La fin manque un peu d'agressivité à mon goût et certaines prises de position me posent question, mais je ne peux pas en vouloir à l'auteur qui a mis temps de son âme dans cette première série de roman. J'espère qu'il continuera à écrire des oeuvres imaginaires par la suite, je les attendrais avec impatience !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Lors de leur périple dans la forêt américaine, l’équipage du Snowball avait pu apprécier la détermination des ours. Puis au cours de leur navigation transatlantique, ils avaient été confrontés à l’organisation quasi militaire des orques. Ils avaient observé de près les conséquences de l’éveil chez certains animaux, mais n’avaient en réalité qu’une vision très partielle de ce qui se jouait au niveau planétaire.

Dans le monde entier, des animaux cherchaient à se préserver des chasseurs, de la pollution ou de la destruction de leur milieu naturel et de leurs ressources vitales. Ils se trouvaient ainsi directement opposés aux humains qui vivaient à proximité ou à ceux qui entraient sur ce qu’ils considéraient maintenant comme leurs territoires. Et même s’ils n’en avaient pas conscience, leurs actions locales, limitées à leur environnement proche, avaient des répercussions beaucoup plus lointaines.

Les ours de Sibérie, agacés par les fuites des pipelines qui souillaient la toundra, avaient fermé les vannes, puis ravagé plusieurs sites d’extraction. En Australie, des kangourous s’étaient alliés aux chameaux et aux chevaux sauvages pour bloquer les routes menant aux carrières d’extraction d’uranium et de métaux rares qui avaient stérilisé d’immenses surfaces. En Afrique centrale, les animaux forestiers avaient éliminé les braconniers, récupéré leurs armes et interdit l’accès des parcs nationaux aux humains, paysans locaux ou touristes.

Il arrivait qu’ils soient aidés par des militants animalistes et soutenus par une partie de la population, mais la plupart des humains réagissaient brutalement devant ces atteintes à leurs intérêts. Abandonnant les mesures de protection des espèces animales laborieusement mises au point au cours des décennies précédentes, ils tâchaient d’éliminer ces gêneurs auxquels ils n’accordaient aucun statut particulier, malgré leur éveil. Et partout, ils avaient recours aux forces armées, qui tentaient de protéger les sites industriels, massacrant sans état d’âme les animaux qui leur faisaient face.
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Les autres m’attendaient depuis des semaines. Ils m’ont expliqué qu’il m’avait fallu du temps, que j’avais été plus lent qu’eux. D’après eux, c’est bon signe, ça veut dire que je vais aller plus loin. Plus loin qu’eux ? Sans doute, parce que je n’en vois aucun se poser les questions qui envahissent mon esprit. Pourquoi avons-nous changé ? Et comment ?

J’étais le dominant du clan, mais maintenant je ne sais plus. Je ne sais pas s’il va falloir que j’assure ma position de la même façon qu’avant, en montrant ma force, en agressant ceux qui me résistent et en rassurant ceux qui me soutiennent.

J’ai envie d’autre chose. Les autres aussi, ils ont l’air d’attendre de moi quelque chose de nouveau. Ils espèrent que je me mette à… parler. Que je fasse les gestes. Je me souviens des gestes. Je me souviens même de ceux que je ne comprenais pas et que je n’utilisais pas. Maintenant, j’ai envie de les tracer pour m’exprimer, pour décrire ce que je pense souhaitable pour notre clan, pour donner la direction qu’il devrait suivre.

Oui, c’est ça. Les autres attendent que je leur dise ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils vont devenir. Que je leur trace la route. C’est ce que je faisais autrefois, sans vraiment en avoir conscience, mais maintenant tout a changé. Je pense au-delà de l’instant présent, au-delà même de la journée. Je pense à l’avenir et je suis capable d’en tracer les signes. Et d’autres questions surgissent, plus importantes encore : qu’allons-nous faire de cet avenir qui s’offre à nous ? Et que pourrions-nous accomplir ici, sur cette terre minuscule ?

Les autres étaient éveillés et moi, je prenais mon temps, je mûrissais comme un fruit sur l’arbre. Il faut être capable d’attendre pour en tirer tout le suc espéré.
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Adam était contrarié. Furieux, même.

D’après ce qu’il avait compris de l’affaire, Diego avait réussi à se procurer le badge d’un des agents du trafic maritime et en avait profité pour se livrer à une farce stupide, de celles dont il était coutumier. En fait, ça devait arriver, un jour ou l’autre. De l’île, on pouvait apercevoir les employés du centre penchés sur leurs écrans. Leur travail avait l’air captivant et forcément ça ne pouvait qu’attirer Diego et sa bande. Il y avait bien sûr Sam, Bob, Tony et Norton, mais Diane et Carla avaient elles aussi participé à l’opération.

Bob, qui était un peu plus réfléchi que les autres, lui avait confirmé que d’après les écrans de surveillance, c’était bien le Snowball qui était arrivé. Cet imbécile de Diego avait certainement effrayé les marins au lieu de les accueillir avec amabilité. Lui et ses idiots d’amis savaient pourtant que l’équipage était indispensable à leur projet. Il devait descendre au port pour leur parler, et tout de suite. Après leur longue traversée, ils auraient sûrement à préparer leur départ et ne quitteraient pas le bord aussitôt. Il avait sans doute un peu de temps pour rattraper le coup.

Adam enfila le sweat que Merwan avait oublié la veille dans le local technique. Avec la capuche, il passerait plus facilement inaperçu. Comme il l’avait supposé, la camionnette du centre était garée sur le parking. Les clés se trouvaient derrière le pare-soleil. Il n’avait jamais conduit, mais ça n’avait pas l’air bien compliqué. Il avait bien observé les gestes de Merwan lorsqu’ils se rendaient au labo. Adam se glissa derrière le volant et démarra l’automatique, pestant toujours contre Diego.
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Je ne m’en rendais pas compte, mais ils sont réellement autres. Différents de nous. Ceux qui nous regardent, de l’autre côté de l’eau. Leurs bras, leurs jambes sont nus, presque dépourvus de poils alors que sur leur tête, ils semblent ne pas s’arrêter de pousser. Et le reste de leur corps, comment est-il ? Ils sont bizarrement enveloppés, des vêtements, m’a-t-on dit.

Certains supposent que ce sont nos ancêtres morts, des esprits qu’il faut respecter. Sinon… sinon quoi ?

Je ne crois pas à ces inventions. Ils ressemblent à celui qui nous apporte à manger. Celui-là n’a rien d’un esprit, il est amical. Il ne demande rien en échange et m’a même parlé, en traçant les signes. Il m’a dit qu’il était un humain. C’est un singe aussi, comme nous ou les babouins. Un singe différent, mais nous sommes nous aussi différents des babouins.

Il y a les insectes et les poissons, qui n’ont rien à dire. Et parmi ceux qui parlent, il y a les oiseaux qui arrivent du ciel, les chiens, qui ressemblent aux babouins, mais qui n’ont pas de mains, et les singes. Tous les singes ont des mains.
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Dans la version qui parvint aux goélands, Lorragoupi était une héroïne puissante et magnifique, capable de parler aux ours et aux oiseaux, accompagnée d’un aigle gris gigantesque et de deux griffons éveillés. Nul ne savait ce qu’était un griffon, mais le mot avait été suggéré par Kwatty, l’amie de Yéti qui avait retenu les histoires que racontaient les mères à leurs enfants dans le parc où elle avait vécu avant sa rencontre avec le chien. La jeune rakoune avait ainsi voulu marquer leur amitié en lui donnant un statut particulier qui permettait d’occulter la nature canine de son compagnon. Malgré ses sentiments, ce n’était qu’un détail. L’essentiel de l’histoire, c’était l’action prodigieuse de Lorragoupi qui avait à elle seule arrêté une guerre fratricide et lancé les animaux éveillés à la conquête de leurs droits. Et après avoir donné ses instructions, elle avait entrepris de traverser l’océan pour rentrer dans ses terres où elle éveillerait encore d’autres animaux et les mènerait vers une vie meilleure.
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Videos de Jean-Baptiste de Panafieu (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Baptiste de Panafieu
Avec les autrices et auteurs Charlotte Bousquet (Âmes libres, Scrinéo), Nadia Coste (Mystère, le roman, La Martinières jeunesse) et Jean-Baptiste de Panafieu (Extinction, le crépuscule des espèces, Delachaux et Niestlé – Dargaud). Présenté par Willy Richert avec Yalda Heidari.
Avec la participation de la classe de 3eD du collège Amédée Laplace de Créteil.
Et avec la participation d'Anaïs, Ariel, Chaïma, Dayann, Djibril, Elya, Julia, Lydia, Simine, Yasmina et Zoé du collège Sólveig Anspach de Montreuil pour « Nous ? le feuilleton ».
Penser un Nous qui embrasse tout ce qui vit, un Nous qui parle, qui rugit, qui s'enracine. Penser avec urgence le Nous comme un tout où toutes les espèces ont le droit de cité.
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