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Critiques de Jean-Luc Istin (1308)
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Mages, tome 3 : Altherat

Dans ce tome 3, nous faisons la connaissance d’Altherat vieux magicien nécromancien. C’est foncièrement un homme bon mais il est comme entre le marteau et l’enclume : le marteau c’est le roi Goddrik qu’il doit servir bon gré mal gré alors qu’il est aussi bête qu’il est ambitieux ; l’enclume c’est Aryann son amour passé qu’il a ressuscité d’entre les morts… Violent et belliqueux Goddrick du Clan des Karrson veut, après l’apocalypse zombifique de la nécromancienne elfe Lah'saa, devenir le nouveau Haut Roi d’Yrlanie. Erik du Clan des Walaad et Kretorian son magicien élémentaliste, Kog du Clan Kriegson et Ophera sa magicienne alchimiste , Harakson du Clan Renholt et Ykeron son magicien runique, ne l’entendent pas de cette oreille : et c’est parti pour un nouveau game of throne... Lancez le générique !!!

https://www.youtube.com/watch?v=s7L2PVdrb_8



Jean-Luc Istin continue de vouloir à tout prix marier les mythes arthuriens au grimdark martinien. Et ici cela marche ma fois plutôt bien avec les détournements de Viviane et Merlin. Merlin de son plein gré un roi bon et juste, et ici Altherat sert contre son gré un roi mauvais et injuste, et si Merlin se laissait emprisonné par Viviane dans cet album le droit de quota de flashhbacks montre une Aryann prisonnière obligée d’Altherat (mais ici le geôlier est presque plus à plaindre que sa prisonnière). Goddrik qui ne respecte rien ni personne commence par zigouiller Brokson et annexer Fallberg à la frontière des quatre royaumes avant de faire pression sur Erik et Kretorian qui pourraient se laisser persuader, mais ils sont empoisonnés à peine les négociations entamées. Tous les indices accusent Altherat, et ce dernier doit enquêter de toute urgence pour prouver son innocence avant de se faire condamner par Irebor son supérieur arcanique ou de se faire exécuter par son roi Goddrik…

Les indices laissés par l’auteur sont plutôt évidents, et format oblige les twists sont amenés un peu rapidement. N’empêche que tout se tient correctement. Jean-Luc Istin est une fois de plus assez pour ne pas dire très bavard, à tel point que j’aimerais bien le voir écrire un roman Fantasy (car je pense sincèrement qu’il a le talent et le verbe pour cela ,et peut-être que ses récits tiendraient mieux en livres qu’en bandes dessinées), mais là aussi tout se tient correctement car il décrit moins que d’habitude ce que les dessins montre déjà. Car Jean-Luc Istin est bankable il bénéfice de bons dessinateurs, et ici Valdimri Krstric et Laci font du bon boulot !



Bref un bon album, mais la fin me laisse très perplexe :


Lien : http://www.portesdumultivers..
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Androïdes, tome 1 : Résurrection

Ce premier tome, "Résurrection", de la saga "Androïdes", m'a séduit, tant par la qualité des dessins que par le scénario qui déroule une histoire intéressante où l'on ne sait guère distinguer qui est robot et qui est humain. La fin de ce premier épisode donnera la réponse.



Côté dessin, les planches sont très travaillées, la plastique des filles (robots) très réaliste, les vues de New-York sous la pluie de météorites saisissantes. J'aime particulièrement, à la page 10, un petit dessin incluant la cathédrale Saint-Patrick, avec à ses pieds des véhicules du XXVIème siècle.



Quelques réflexions métaphysiques sur l'animisme des androïdes, le mensonge ou la foi sont distillées à propos dans les dialogues des protagonistes. Ils ont une superbe intelligence mais peuvent se croire humains quand ils ne sont qu'androïdes. Ne sont-ils pas d'ailleurs capables d'une puissance de réflexion supérieure à celle des humains qui les ont pourtant conçus?



La fin ouvre une belle perspective sur la suite que j'espère d'aussi bonne qualité.
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Orcs et Gobelins, tome 1 : Turuk

Ayant eu le privilège d'être sélectionnée pour cette masse critique privilégiée et nommée à ce titre "ambassadeur du monde d'Aquilon" (à ce titre s'ajoute le fait qu'en plus d'avoir reçu cette première bande-dessinée, consacrée aux orcs et gobelins, je devrais en recevoir une autre en septembre mais...suspense pour le thème), je tiens tout d'abord à remercier babelio et les éditions Soleil pour ce magnifique cadeau. En effet, si j'ai postulé ici, ce n'est pas tout à fait par hasard. Il faut avouer que j'ai joué quelque temps au jeu de plateau Warhammer et même si je n'étais pas une fervente adepte et ne maîtrisais pas toujours les règles (assez complexes), j'avais de la chance aux dés et surtout je me suis familiarisée avec tous ces personnages qui composent le jeu.

Aussi, les orcs n'avaient pas de secrets pour moi jusqu'à ce que je découvre ici Turuk, un personnage semi orc, plutôt beau parleur et je dois l'avouer assez futé pour un orc (fait assez rare il faut le souligner - les orcs étant en général réputés pour être des brutes sanguinaires et sans cervelle - ce qui vous l'avez compris, n'est pas le cas ici.



Lorque Turuk se réveille sur une île mystérieuse, il n'a d'abord aucun souvenir de la manière dont il est arrivé ici puis, faisant la rencontre de deux de ses amis (enfin pour peu que les orcs aient des amis car comme je le disais, en général, ils ne pensent qu'à leur gueule de cul-vert et c'est tout), Rondar'r et Firr, ses souvenirs lui reviennent peu à peu grâce à leur récit et à la manière dont ils se sont enfuis tous les trois de la prison d'Armuhr -prison dont on ne s'évade d'ordinaire jamais car extrêmement bien gardée par des elfes sylvains...à ne pas confondre avec les hauts elfes...bon là, je veux étaler ma science mais vais arrêter d'en faire trop pour ne pas dire trop de bêtises). Lorsqu'ils découvrent dans un premier temps qu'il n'y a pas âme qui vive dans cette ville prétendue fantôme, ils découvrent également qu'un chasseur les piste et il s'agit en réalité de l'une de leurs anciennes maton (je ne connais pas le féminin du mot, désolée), la belle mais extrêmement dangereuse et agile elfe Dalyam. Ensemble, cependant, ils vont conclure un marché : s'allier (bien que cela soit d'ordinaire contre nature ) afin d'affronter les âmes errantes qui résident en ce lieu : des goules défunts qui, si ils vous tuent vous transforment en l'un des leurs alors autant dire, mieux vaut ne pas se faire choper !



Arriveront-ils à s'entendre et à respecter leur part de marché : dans un premier temps oui (survie oblige) mais pour le rets, rien n'est moins sûr lorsqu'il s'agira de s'enfuir de ce qui paraît être une impasse lorsque l'on de possède ni dragons pour arpenter les airs ni bateau pour écumer les mers.



Un univers dans lequel vous découvrirez également d'autres créatures mystérieuses (du moins de nom et par les travaux qu'ils ont accompli sur cette île, mais je vous dirai pas de qui il s'agit afin de ne pas trop gâcher le suspense), extrêmement bien travaillé du point de vue graphique (rien à redire là-dessus) et un suspense qui tiendra son lecteur jusqu'à la toute dernière page. A découvrir pour les plus curieux et à redécouvrir pour les fans !
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Conquêtes, tome 4 : Uranie

Dans le tome 4 c’est au tour des Texans de se retrouver dans l’espace et de leurs marines de débarquer sur une exoplanète qui se nomme Uranie. Après les germains, les romains et les samouraïs c’est au tour des cowboys de quitter la planète Terre.



« Bob n’avait pas tort, j’étais la fille la plus détestée des Us Marines. J’allais pas tarder à avoir un contrat sur ma tronche et me retrouver six pieds sous terre. Alors, voilà ! On giclé de l’Us-Texas direct dans l’espace en direction d’Uranie, une exoplanète à l’atmosphère respirable, notre terre promise. »



L’héroïne de ce volume est une femme-tronc transformée en cyborg qui répond au doux nom de Coks. C’est la meilleure au combat, en informatique et en robotique. Elle a créé de ses propres mains un petit robot, Tybot qui deviendra son seul compagnon de fortune.



« Me faire des amis, ce fut difficile. Je dis pas que j’en ai pas eu. Il y en eu quelques-uns…Même si à un moment ou à un autre, ils m’ont déçue ou même trahie. Alors, à force de bricoler mes prothèses j’ai fini par développer quelques robots, histoire d’avoir quelqu’un à qui me confier. C’est devenu encore plus obsessionnel après le décès de mes parents. Il me fallait de la compagnie fiable. »



Au niveau du scénario de Jean-Luc Istin, on commence à connaitre l’histoire… la civilisation de la planète Uranie que l’on croyait éteinte et en réalité hantée par une IA, Akarus qui décide de se payer ces humains qui ont osé la dérangée. Et c’est une multitude d’ennemis que nos Gi’s vont devoir affronter du drone classique au méka-gorilles…



« Notre flotte avait essuyé une attaque-surprise. On avait bien mangé ! Il était temps de répliquer, de montrer à cette saloperie d’intelligence artificielle de quel bois était fait l’Us Marine Corps !! Il était temps de lui botter le cul ! »



Les dessins de Louis et le coloriage de Eber Evangelista restent sympathiques à parcourir et les visages des personnages sont suffisamment bien exécutés pour qu’on puisse cette fois-ci reconnaitre facilement les protagonistes de l’histoire. Les scènes de batailles sont épiques et les mouvements des belligérants sont très réalistes. On est entièrement plongé et happé dans la BD. Un tome 4 qui donne encore envie de lire les suites à venir. Je vous dis bravo Monsieur Nicolas Jarry pour votre série Conquêtes !!!



« En plongeant dans sa mémoire, Tybot a dégoté un truc pas croyable. Akarus nous avait menti, il n’avait rien d’un mégalomane hégémonique. Il voulait juste attirer notre attention sur lui pour qu’on ne regarde pas ailleurs. »

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Les contes de l'Ankou - Intégrale

La Bretagne ! Terre de légendes. J’imagine bien les longues soirées d’hivers où, blottis près de l’âtre, les petits bretons écoutaient les anciens leur parler de la forêt de Brocéliande, des druides, des korrigans, des morgans … avant de se glisser à l’abri dans leur lit coffre et de se faire peur en chuchotant le nom de l’Ankou . Alors quand mon chemin a croisé celui de cette BD allez savoir par quel enchantement, elle m’a suivie. Non je n’ai pas craqué sur un énième livre, encore un mystère Breton je vous dit. Ça doit être une Boudig qui l’a glissé dans mon sac ! En tout cas elle a été bien inspirée.



Venons en au bouquin : il s’agit en fait de l’intégrale de la BD qui regroupe 3 tomes. Chaque tome est composé de plusieurs légendes Bretonnes traditionnelles qui toutes mettent en scène l’Ankou : la Mort qui se présente sous la forme d’un homme tenant dans sa main une faux dont la lame est montée à l’envers. Dit comme ça on pourrait penser que l’ensemble est décousu et qu’il ne s’agit que d’une succession d’histoires. Justement non, l’intérêt est qu’il s’agit de petites histoires qui s’inscrivent dans une autre histoire dont le lecteur est curieux de savoir quelle sera l’issue. Une quête sert en fait de fil rouge aux trois tomes. Mais je n’en dis pas plus ce serait dommage.



Côté écriture, le texte est ensorcelant et poétique quand l’auteur nous conte une légende. Il se fait plus terre à terre et pragmatique quand nous accompagnons le personnage principal dans sa quête. C’est bien écrit et le changement de ton est subtil, tout s’articule parfaitement sans cassures, sans incohérences.



Côté illustrations... et bien je suis embêtée comme d’habitude. En plus la tâche est ardue car les illustrateurs ne sont pas les mêmes pour les 3 tomes. Malgré tout les dessins gardent une certaine cohérence même si on voit le changement. Les illustrations sont aériennes et poétiques avec des drapés de vêtements et des cheveux fouettant les visages nous révélant la beauté d’une Bretagne venteuse et pluvieuse. Les illustrateurs ont su retranscrire le tempérament sauvage et indompté de ce territoire. Je suis moins convaincue par les couleurs, trop agressives à mon goût, surtout pour les personnages. Toutefois, j’avoue que c’est cohérent avec le récit et que ça participe à l’ambiance un peu anxiogène.



J’ai beaucoup aimé cette lecture qui fait découvrir les contes de l’Ankou de manière originale. Qui sait, peut être que la prochaine fois une gentille Boudig glissera un livre de légendes bretonnes dans mon sac.

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Conquêtes, tome 1 : Islandia

C'est le premier tome d'une saga de cinq albums et il déchire déjà par son scénario et ses planches. 78 pages qui vous prennent du début à la fin, sans aucun temps mort avec tous les éléments nécessaires à une aventure spatiale comme on les aime : Réveil dans un vaisseau spatial, découverte d'une nouvelle planète, rencontre du troisième type, rivalité avec la hiérarchie militaire, complot fomenté par des scientifiques, IA et scènes de bataille à la Star Wars.



Le scénario de Jean-Luc Istin est une merveille de précision. Il nous entraîne dans son histoire avec brio. La Terre se meurt et l'humanité est condamnée à la quitter. Cinq flottes sont constituées et envoyées vers cinq exo-planètes. le premier ouvrage nous présente l'arrivée du navire amiral « Fafnir » à proximité de l'exo-planète de glace Islandia en vue de sa colonisation.



« Technologiquement, les photos prises par le drone-sonde nous montrent une absence de technologie moderne et un mode de vie archaïque. Anatomiquement, ce sont des bipèdes tout comme nous et ce sont, pour ce que nous savons, les seuls êtres organisés en société de la planète. La faune, quant à elle, est limitée par le froid mais comme vous pouvez le constater il y a des animaux semblables à des mammifères et à des rongeurs.»



La principale héroïne de l'aventure est l'Oberlieutenant Kirsten Konig. Cette une femme qui ne peut compter que sur elle-même car elle évolue dans un environnement militaire aux consonances proches du IIIe Reich (Uchronie?) Elle va être la première à débarquer avec son commando sur la nouvelle planète. Elle devra se battre contre une hiérarchie macho, tout en essayant de préserver les aliens qui vivent sur Islandia.



« le soir venu, nous avons installé notre camp. L'idée était d'étudier la réaction des autochtones à notre présence sur une petite durée. Les Islandiens nous ont conviés à un banquet en notre honneur. J'ai commencé à baragouiner avec Atzeb. C'est ainsi que se nommait le chef du village. Nos échanges tenaient plus du Tarzan et Jane faisant connaissance sous l'oeil attentif de Cheeta, ou plutôt de son épouse, Aloïe.»



Les dessins de Zivorad Radivojevic et les couleurs d'Eber Evangelista sont dans le summum de la qualité bédéesque que l'on recherche aujourd'hui, avec de véritables doubles pages qui nous permettent de coller à l'histoire. La planète Islandia est admirablement rendue. Les personnages sont superbement dessinés et reconnaissables immédiatement. On a ainsi le plaisir de pouvoir lire tout en regardant les planches, un privilège devenu rare de nos jours dans la bande dessinée. On le doit à ces deux nouveaux arrivés dans le métier. Et il faudra à l'avenir les suivre de près.



Une belle découverte que cette BD qui va satisfaire aussi bien les amateurs que les néophytes. On pourra pourtant mettre un bémol, les raccourcis narratifs qui sont rendu nécessaires par un récit limité à un tome (chaque tome à venir étant indépendant les uns des autres). Mais cela reste malgré tout pour moi un coup de coeur de l'année et je suis déjà prêt pour une nouvelle aventure avec le tome 2.



«Les Islandiens n'étaient pas sujets à nos différends. Chez eux régnait l'harmonie. Une harmonie avec leur terre et ce qu'il y avait en dessous. Comment envisager qu'un peuple puisse devenir aussi pacifique ? Peut-être, tout simplement parce qu'il aimait ses enfants.»

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Elfes, tome 1 : Le crystal des Elfes bleus

A ma droite, les Yrlanais, peuple barbare et sanguinaire.

A ma gauche, les Elfes et leur monde bardé de contes et de légendes.

Les premiers détestent les seconds qui le leur rendent bien.



Un massacre vient d'être perpétré. La guerre semble désormais inévitable.

Un affrontement qui pourrait bien tourner à la démonstration pour qui posséderait le crystal des Elfes Bleus et dominerait ainsi les océans.



M'ouais, pas convaincu plus que ça.

Un récit complexifié dès le départ à ne surtout pas entamer à moins de 50 % de ses capacités.

Le trait est plaisant, les couleurs chaudes, les cases dynamiques et pourtant le compte n'y est pas.

La faute, à n'en pas douter, à un scénario cousu de fil blanc mais surtout à l'absence cruelle de ce mythique chasseur de petits hommes bleus, à la crinière sauvage et au regard d'airain, qu'était Gargamel associé à son tigre de combat...

Schtroumpfant de se faire schtroumpfer ainsi !
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Les Druides, tome 9 : Le temps des corbeaux

J'étais restée frustrée a la fin du tome 8.. pas de réponses. Mais ce tome 9 est toute une révélation...

Il n'y a qu'une chose a faire pour ceux qui suivent cette belle BD c'est de lire ce dernier tome qui donne toute la dimension au scénario... et pour ceux qui ne la suivent pas d'aller y jeter un oeil.

Personnellement je ne peux rien réveler tout ne serait que spoil, juste conseiller de s'immerger dans ce monde des druides et de leurs secrets.



Les graphismes sont soignés et bien en adéquation avec le scénario..une très belle découverte en ce qui me concerne.
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Terres d'Ogon, tome 1 : Zul Kassaï

Dans les confins glacés des Terres d’Ogon, les Kulu mènent une existence paisible, régie par les traditions et la chasse. Mais un jour, une famille entière est décimée par l’effroyable prince Aggor. Réchappé de justesse, le jeune Ubu décide de gagner le volcan où vivent les Zul Kassaï et de demander à ces dieux rouges de venger sa famille…



Ce premier volume des Terres d’Ogon s’inscrit dans un univers déjà développé dans de nombreux autres tomes mais peut sans problème se lire indépendamment. Le scénario est efficacement rythmé, bien que classique avec une quête, des épreuves initiatiques, des combats (fortement dosés en hémoglobine) et l’affirmation d’un héros.



C’est surtout par ses graphismes léchés (extraits disponibles via le lien ci-dessous) et son univers d’afrofantasy que cet album se démarque. Les décors sont grandioses, les personnages travaillés dans leurs moindres détails. Le métissage d’éléments inspirés par les cultures de peuples comme les Dogons qui donnent leur nom à la série et d’ingrédients médiévaux ou mythologiques fonctionne à merveille. La culture de bienveillance des Kulu s’oppose au chaos qui règne chez les gorilles Tog, gouvernés par la loi du plus fort – et dignes de La planète des singes ou du Livre de la Jungle ! Les centaures observent ce petit monde de loin sans s’en mêler (ou à peine !) contrairement aux Zul Kassaï, profondément pacifistes mais conscients de leurs responsabilités…



Une aventure prenante et un ravissement pour la rétine.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Elfes, tome 1 : Le crystal des Elfes bleus

Ayant eu la chance d'être sélectionnée pour devenir "ambassadeur (rice) du Monde d'Aquilon" par babelio et les éditions Soleil (que je remercie chaleureusement ici), j'avais déjà reçu une première bande-dessinée avant l'été et l'aventure se poursuit ici pour mon plus grand plaisir !



Ici, c'est dans le monde des elfes bleus que je m'immerge (en plus j'ai eu la chance de choisir entre les elfes et les nains mais j'avoue que dans cet univers de fantasy, les elfes ont toujours eu ma préférence, je ne saurais dire pourquoi si ce n'est que je les trouve extrêmement beaux et loyaux...oui, oui, contrairement aux nains qui sont perfides, sans scrupules et ne pensant qu'à leur or ou aux orks qui sont sauvages, laids au possible...bon bref, je ne vais pas vous passer les caractéristiques de chaque peuple (dont les hommes) car tout cela pour vous dire que je préfère les elfes ! Revenons donc à l'histoire en question : Lanawyn, notre jeune elfe bleue, arrivant dans le village elfique d'Ennlya en compagnie de Turin (pour le coup, lui, c'est un personnages appartenant à la race des Hommes mais je l'aime bien) vont découvrir que les habitants ont tous été décimés. Une arme retrouvée sur les lieux mettrait en cause les Yrlanais avec lequel le peuple des elfes entretient déjà des relations tendues mais, après en avoir informé son roi, veut en avoir le coeur net afin de ne pas tirer de conclusions trop hâtives et déclencher ce qui mènerait inexorablement à une guerre entre les deux peuples. C'est ainsi qu'elle se décide d'enquêter, toujours accompagnée de Turin afin de faire toute la lumière sur cette sinistre histoire !



En parallèle (et sinon, vous ne comprendriez rien au titre de cet album), le crystal appartenant aux peuple des elfes bleus, est toujours enseveli en attendant de trouver l'élu (e), celui ou celle qui aura le cour assez pur pour en faire bon usage. La grande prêtresse croit y déceler la jeune elfe Vaalann et décide de lui faire passer les épreuves ultimes qui permettront de définir si elle est bien digne de porter ce bijou et d'en assumer, non pas à son propre compte mais pour le bien de la communauté entière, les lourdes charges qui lui l'accompagnent !



Je reconnais qu'il y a beaucoup de personnages et j'ai eu un peu de mal au départ à me plonger dans l'histoire mais après m'être familiarisé avec ces derniers, je me suis laissé envahir par cet univers fantastique et le charme a fait son effet !



Un graphisme vraiment très bien travaillé et un épisode avec un début (plus ou moins car i n'y a jamais vraiment de commencement dans ce genre de bandes-dessinées fantasy...ques) et une fin (ce qui est fort appréciable car même si l'on sait qu'il va y avoir une suite, l'on ne demeure pas là à attendre désespéramment que le prochain tome sorte, en ce qui me concerne, celle-ci me convient parfaitement car il s'agit d'une fin ouverte et qui plus est, pleine d'humour et ce, venant des Hommes (oui, il faut bien leur reconnaître quelques qualités car cela m'a fait sourire) !



Une lecture que je ne peux donc que vous recommander !
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Mages, tome 1 : Aldoran

Après les Elfes, les Nains, les Orcs et autres Gobelins, voici venu le temps des Mages.



Castlelek est une petite bourgade indépendante qui a toujours revendiqué son autonomie.

Mais ne pas aller dans le sens du vent, c'est à dire du roi Gerald, revient à s'exposer à de très grands tourments.

De paisible, Castlelek allait virer cauchemar en moins de temps qu'il n'en faut pour un mage première année de débiter la fameuse formule sur l'indéterminisme de la mesure visant à quantifier la dualité onde-corpuscule, à savoir "ju'mpl,yai !! q(zrté)$", mais je ne vous apprends rien.



Mages, c'est également l'histoire d'une rencontre.

Celle de Shannon, petite fille espiègle, avec un vieil ermite bougonnant, Tyrom.

Et ces deux-là de s'apprivoiser, se jauger pour déboucher sur un final auquel je ne m'attendais pas.

À grands renforts de baston et de magie, ce premier opus parvient au combo parfait entre action et émotion.



Les planches sont aérées, précises et éclatantes, un pur régal oculaire.

Assorties d'un récit plutôt convaincant, Aldoran lance idéalement cette nouvelle franchise qui n'appelle qu'un seul vœu, la suite et fissa !
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Conquêtes, tome 1 : Islandia

A l'heure où pas mal d'auteurs de BD rament pour faire 48 pages en 2 ans la concurrence est rude face aux auteurs de comics qui vont la même chose en 2 mois et face aux auteurs de mangas qui font la même chose en 2 semaines. Face à ce problème les éditions Soleil continue sur leur lancée avec une nouvelle collection thématique enquillant les stand-alone selon le principe du « temps qu'on gagne, on joue »... La Terre est condamnée et ne peut plus abriter l'humanité parce que les élites de celle-ci ont été suffisamment stupides pour s'en remettre les yeux fermées à la doxa hypercapitaliste de la croissance infinie dans un monde fini, duc coup 5 flottes se dirigent vers 5 exoplanètes qui sont autant de colonies potentielles pour ce qu'il reste de l’humanité (et évidemment faute de remise en cause tout est appeler à recommencer). L'inévitable plotmaster Jean-Luc Istin est une fois de plus aux manettes, et nous savons désormais tous et toutes qu'il est capable du bon comme du moins bon : j'imagine déjà par avance les bonnes voies qu'il ne suivra pas pour développer la série ^^



Dans ce tome 1 intitulé "Islandia", tout est raconté du point de vue de l'Oberlieutenant Kirsten Konig chargée d'établir un premier contact entre l'humanité avec les aliens de l'exoplanète Islandia après 300 de cryosommeil : les hommes de terrain font tout pour les événements se déroulent sans trop d'accrocs, mais l'amiral Ragnvald Hakarson lui fait tout pour brusquer et accélérer le choses au mépris du bon sens le plus élémentaire (c'est l'éternel opposition entre les êtres humains bien conscients de la complexité de la vie, et les managers à la con et autres petits marquis de mes couilles persuadés que la réalité doit plier à leurs volontés... Monde De Merde again !). L'autorité à chier (plénonasme) ordonne la colonisation à marche forcée, mais les destructions se multiplient sur Islandia puis dans la flotte. Évidemment on accuse les aliens pacifistes et low-tech d'actes terroristes de haute volée, mais si le doute est permis sur la destruction des nouvelles colonies plus personne ne croit aux bobards des autorités après la destruction du vaisseau dénommé Smaug... Mais qui croire puisque que l'amirauté cache des choses, que l'équipe scientifique cache des choses, que l'IA de la flotte Freya cache des choses et que les aliens d'Islandia cachent des choses. Sans compter que l'Oberlieutenant Kirsten Konig ne peut même pas se fier à elle-même car elle est victime d’hallucination depuis sa sortie d'hibernation !

Malgré les clins d’œil à Arthur C. Clarke / Stanley Kubrick et aux frères Arcadi et Boris Strougatski, on est pile-poil entre l'"Avatar" de James Cameron et le "Crawlspace" de Justin Dix... Je suis persuadé que tout le monde connaît le premier, mais je vous complètement le plaisir de la découverte concernant le second ! Pour tout le reste j'ai beaucoup aimé mais ce tome a les défauts de ses qualités : comme dans la série "Androïdes" nous sommes dans un pot-pourri, de qualité certes mais un pot-pourri quand même... Le récit fait 78 pages, mais le relation-ship drama aurait pu être plus étoffé : OK pour la maman bimbo et badass (héritage Ellen Ripley ^^), mais quid de Johannes Hartmann son amant (qui a quand même droit à un tragique moment de gloire) et des Dirty Dozen placés sous ses ordres ? Et de la même manière le rôle et le background des aliens avaient matière à être plus étoffés, et c'est d'autant plus dommage, qu'on consacre finalement pas mal de cases à du pure fanservice plus ou moins boobesque. Après je n'ai pas compris le gros délire autour du design pro-reich : la SF japonaise adorent recourir aux Allemands dans l'Espâce pour pointer du doigt l'impérialisme et le militarisme sans remettre en cause leur propre histoire, mais là entre IIe et IIIe Reich ou on est carrément dans le german friendly voire le national-socialisme friendly (peut-être que les tomes suivants apporteront des éléments d'explications, mais je n'y crois guère ^^).



Les graphismes assurés par Zivorad Radivojevic aux dessins et Eber Evangelista aux couleurs sont dans le mainstream de qualité qui caractérisent les éditions Soleil, mais alors là vraiment de qualité grâce aux doubles pages qui dégagent une véritable classe. Sans doute des artistes dont il faudra suivre la carrière...
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Elfes, tome 1 : Le crystal des Elfes bleus

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.

Avant toutes choses, j'ai essayé de présenter la série pour amateurs easy readers devenue véritable belle et grande saga pour toutes et tous ici :

http://www.portesdumultivers.fr/project/elfe-serie/

C'est un tome d'introduction relativement efficace, mais il y a vraiment à redire sur les choix effectués (il faut dire qu'ici on est entre deux époques de la BD Fantasy donc on innove en naviguant à vue, les auteurs devenant forgerons en forgeant donc en apprenant de leurs erreurs). Grosso modo je lui reproche de vouloir trop en dire en trop peu de pages, ce qui nuit à l'efficacité de l'ensemble... Jean-Luc Istin qui est trop ambitieux pour son propre bien, et ici il veut nous refaire le coup du boss de fin qui a un pied dans chaque camp et qui manipule les uns et les autres pour parvenir à ses fins grâce à un master plan mûri de longue date (remember Palpatine : les vrais savent !)...
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Mages, tome 1 : Aldoran

Et le tome 1 de la nouvelle série des Terres d'Arran intitulé "Aldoran" commence par un récit « Gilets Jaunes » : ouf les auteurs commencent à se remettre de leurs traumatismes macroniens… Page 3 la jeune fille Shannon persuadée de vivre une vie ennuyeuse présente sa ville paumée et sans histoire, alors que page 50 la jeune femme Shannon persuadée de vivre une vie passionnante présente sa ville bastion de la liberté, de l'égalité et de la fraternité : mais que s'est-il passé entre l'introduction et la conclusion pour que l'univers fassent évoluer les personnages à ce point-là et que les personnages fassent évoluer l'univers loin du TINA reagano-thathéro-macronien ???



Castlelek était un coin paumé avant que la renaissance des Elfes Rouges (voir "Elfes" tome 21) en fassent un carrefour aussi prospère que convoité par ses puissants voisins, dont le roi Gerald de Koromor qui propose d'apporter l'ordre et la sécurité que la cité a toujours possédé en échange de lourdes taxes (vous savez ces gens qui inventent des menaces imaginaires pour qu'on leur donne plus d'argent de plus de pouvoir pour pouvoir lutter contre lesdites menaces imaginaires et/ou exagérés quand elle ne sont pas créées de toutes pièces : Rahan fils de Craoh se battait déjà contre eux durant les Âges Farouches). Shannon fille de Keirn est une enfant qui a soif d'aventure contrairement à son ami Pier plus casanier tu meurs, et les deux gardiens troupeaux se demandent bien qui est le géant yrlanais qui vit à l'écart de leur communauté.

La curiosité peut être un défaut et/ou une qualité, et en voulant découvrir son identité elle découvre que le dénommé Tyrom ignore lui-même qui il est et que c'est pour cela qu'il reste à l'écart des autres. le grand placide et la petite espiègle se lient d'amitié, et quand des bandits attaquent la ville Shannon et Tyrom s'interposent. le miracle se produit et ils se regardent en chien de faïence pour savoir lequel des deux compères est un élémentaliste ? Mais pour le mage Ravenfied et le connétable Irébor (sosie de l'acteur James Cosmo) la chasse est ouverte : il faut retrouver Aldoran accusé d'avoir assassiné le roi Arléon (« Aldoran m'a tué » : dédicace au scandale de l'affaire Omar Raddad ?)...



Depuis que l'Incident Lah'saa a été attribué au mage Slovtan (voir "Elfes" tome 16), magie et magiciens sont été déclarés dangers publics potentiels et ils doivent protéger et servir ou être traqués, arrêtés et emprisonnés par l'Ordre des Ombres (euh les invasions nécromanciennes, l'ordre nain hérétique du Dragon ou l'Haruspice qui voulait devenir maître du monde ne leur avaient pas déjà mis la puce à l'oreille ? les mêmes causes produisent les mêmes effets !). Mais le mage élémentaliste Aldornan se demande bien pourquoi ils ne doivent servir que les puissants tous plus crevards les uns que les autres, et il pensait avoir troussé son Roi Arthur avec le dénommé Arléon avant que ce dernier ne se fasse assassiner… A force de côtoyer Shannon et Tyrom il trouve enfin réponse à ses questions existentielles : il n'existe pas de meilleur monarque que le peuple souverain qui n'a besoin d'aucun homme providentiel et d'aucune élite autoproclamée pour se gouverner lui-même (contrairement à ce que prétendent ces derniers et ces dernières avec la complicité des médias prestitués) !

Allons plus loin en faisant un peu de macroéconomie : comme le disaient R.E. Howard, Fritz Leiber, Roger Zelazny ou Michael Moorcock, il suffit de remplacer le sorcier par le banquier et la magie par l'argent pour passer tout naturellement de l'heroic fantasy au roman social ! Pourquoi en 1973 on a cédé à la pression des vautours financiers en retirant l'argent au service des gens pour le mettre au service des puissants ? C'est une question qu'aucun journaliste stipendié n'oserait poser ! (aucun d'entre eux ne mentionne également que le gouvernement italien est en train de courtcircuiter la banque centrale européenne pour revenir aux méthodes ayant fait leurs preuves durant les Trente Glorieuses, mais interdites par les Chicago Boys car ne créant pas assez d'inégalités dont pourrait tirer parti leurs amis les nantis)



Le prolifique Jean-Luc Istin devrait miser sur la qualité plutôt que sur la quantité, car ici pour un lancement de série il a eu le temps de bien travailler comme il fallait, et avec inspiration pour ne rien gâcher. Les 50 pages sont bien utilisées et malgré quelques inégalités / hétérogénéités Kyko Duarte aux dessins et J. Nanjan aux couleurs assurent de bons graphismes. C'est donc au nom de la justice et de la vérité que Shannon et Tyrom deviennent des super-héros (pré)destinés à protéger leur cité, et ni agresseurs ni agressés ils attendent de pieds fermes les homines crevarices du monde entier…

Seuls les plotmasters des Terres d'Arran ont en tête la chronologie de ces dernières mais on connaît bien des gens qui auraient besoin de leur aide : les Moïse nains Dröh, Brum et Kardum, les semi-elfes de Trein Er'Madenn Fern, les parias de la Cité des Sang-Mêlées ou les Orcs pacifistes et progressistes du Pays des Vents… Ce n'est pas la fin, c'est le commencement : la saga approche des 50 tomes, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire en oeuvrant à la convergence des luttes… JUSTICE FOREVER ?





PS : la série suivra élémentalistes, runiques, nécromanciens et alchimistes et après Adolran nous découvrirons Eragan le runique, Altherat le nécromancien et Arundill l'alchimiste (qui sera confié aux bons soins de Nicolas « No Pasaran » Jarry et Bojan « No Future » Vukic : j'ai hâte hein, mais pas forcément les porte-monnaie des lecteurs et des lectrices !)
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Conquêtes, tome 1 : Islandia

Je ne m'essaie pas souvent à la SF. Ce n'est pas mon style de prédilection, malgré tout j'ai trouvé l'idée de base aguichante !



J'apprécie l'idée que chaque tome semble suivre une armada fuyant la terre, en direction d'une planète à chaque fois différente en vue de la conquérir. Ça donne envie de savoir ce qui se passera sur la planète d'après, si les difficultés rencontrées seront les mêmes. C'est aussi un bon prétexte pour faire parler la créativité : si chaque planète est différente, je m'attends à voyager, découvrir et en prendre plein les mirettes !



Les éditions Soleils ont été généreuses avec ce premier album de 80 pages. Les persos sont magnifiques, surtout les visages, et même si le scénario n'est pas des plus élaborés, je n'ai pas boudé mon plaisir. Je me suis laissé prendre par la main sans rechigner, débutant que je suis, sensible au fait que, une fois de plus, l'homme reste le grand méchant de l'histoire, et semble incapable d'apprendre de ses put***s d'erreurs.



C'est donc pour moi une belle réussite !
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Conquêtes, tome 7 : Tanami

BD SCIENCE-FICTION.

En bref, ça commençait bien mais le récit ne tient pas ses promesses et n’exploite pas ses potentialités. Comme d’habitude chez les auteurs des éditions Soleil il y a pas mal de références, mais de turbulences scénaristiques en turbulences scénaristiques on n’y perd son latin. Heureusement que les dessins de Zivorad Radivojevic colorisés par Vincent Powell sont réussis. Non seulement l’artiste a bien progressé depuis le tome 1, mais il a tellement progressé que son travail parvient à faire du damage control dans ce tome 7…
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La Cathédrale des Abymes, tome 1 : LÉvangile d..

"La Cathédrale des Abymes" est le nouveau blockbuster fantasy des éditions Soleil (qui n'est pas sans rappeler le récit de Jean-Pierre Dionnet et Jean-Claude Gal intitulé "La Cathédrale" ^^ ) : tous les ingrédients sont bons et sublimés par les graphismes excellents et envoûtants de Sébastien Grenier qui nous avait déjà régalé sur la série "Arawn" (des beaux gosses bien musclés souvent torses nus et des belles gosses bien galbées souvent dévêtues, avec mention spéciale aux rouquines au tempérament de feu et aux bimbos guerrières aux longs cheveux d'argent ^^), mais pas sûr que la mayonnaise prenne à cause du prolifique Jean-Luc Istin qui se semble se prendre pour G.R.R. Martin ! du coup je ne sais vraiment pas trop comment me positionner, donc qui vivra verra...



Tout commence avec un exécuteur des basses oeuvres venu enlever la noble dame Naouel Lo Shadéï, avant de se faire botter le cul lui et ses mercenaire hommes par des nonnes assassines et un templière guerrière... Mis à part d'étrange saut de niveau de langage dans les dialogues, c'est excellent et on aurait presque dit la version Metal Hurlant du "Livre des Anciens" de Mark Lawrence (qui lui est plus DC / Marvel Comics ^^)

Le belle guerrière aux cheveux d'argent raconte sa vie, donc flashbacks avec structure en analepse pour savoir comment une femme a pu intégrer un ordre de moines guerriers. On alterne le passé qui développe un récit d'apprentissage et présent où dans une ambiance très Sword & Sorcery on suit une guerre de l'ombre pour s'emparer de l'Évangile d'Ariathe, un livre magique qui prédit l'avenir au fur et à mesure qu'il s'écrit (héritage Michael Moorcock ^^)... Sauf que c'est entrecoupé avec l'histoire de l'architecte Pier de la Vita de et on comprend immédiatement qu'on est dans "Les Piliers de la Terre" de Ken Folett revus et corrigés par G.R.R. Martin ! Alors l'idée c'est que pour mettre fin à la guerre entre les peuples du Nord et du Sud les dieux ont coupé le monde en deux, qu'il y a une prophétie qui dit qu'un jour les continents seront réunis (ce que ne veulent absolument pas les homines crevarices parce que cela pourrait remettre en cause leur ordre établi et leurs privilèges mal acquis), et que Sinéad la guerrière et Pier de la Vita l'architecte ont un rôle à jouer dans tout cela... Sauf que le 4e de couverture nous parle de 3 personnages acteurs de la prophétie, et qu'on en voit que 2 (à moins que « Celui qui Regarde Au-delà » présenté par le cliffhanger de fin soit le 3 personnages de la prophétie). Déjà j'ai du mal avec les prophéties qui sont généralement des deus ex machina ambulants pour auteurs en panne d'inspiration voire de cohérence... La vraie bonne idée aurait été d'opposer puis d'unir une femme guerrière issu du Nord patriarcal et machiste et un homme intellectuel issu du Sud matriarcale et femen. le choc des civilisations et la guerre des sexes cela aurait été génial, sauf que Jean-Luc Istin fout cette option en l'air avec un Baron Harkonnen éco+ qui batifole dans son bain avec ses prostiputes préférées dans la partie jugée féministe du monde (ça et le recours à des symboles éminemment chrétiens dans un univers qui en l'est aucunement ^^)...

Alors tout peut bien se goupiller mais le scénariste omniprésent des éditions Soleil nous a déjà fait le coup avec "Les Chroniques d'Excalibur" dans lesquelles sur fond de grimdark martinien bien sadique et bien voyeuriste chaque POV était bien mais n'aboutissait à rien faut de lien et de liant entre eux, au point que la série finissait en eau de boudin donc affaire à suivre...





PS1 : Je pense qu'on peut balayer tous le spectre de la Fantasy avec 5 curseurs, et que la noirceur est l'un d'eux... Sauf qu'avec cette saloperie de mode grimdark certains confondent noirceur et amoralité : un pauvre gars voit sa famille se faire massacrer par des soudards en manque de distractions c'est de la noirceur, un pauvre gars qui voit sa femme bien-aimée se faire violer et torturer à répétitions tandis que son nourrisson est jeté aux cochons et sa fille prépubère se fait dépuceler dans un rapport forcé c'est juste du sadisme ! Alors comme ici le scénariste recourt plusieurs fois aux horreurs grimdark, je me pose des questions car 1 fois c'est pour choquer, 2 fois pour désespérer, mais 3 fois cela commence à ressembler à l'expression de fantasmes malsains !! C'est une BD Dark Fantasy, et pas une BD BDSM !!!



PS2 : encore plus que le grimdark maritinien, ce qui m'insupporte ce sont les critiques web qui recyclent ad vitam eternam les remarques éculées et vides de sens : « cela ne révolutionne pas le genre », « c'est rempli des poncifs du genre », « il faut dépoussiérer le genre » (comme si les auteurs de ces propos connaissait bien le genre ^^)... Je n'ai pas envie d'argumenter, c'est juste que ça me sort par les trous de nez et puis c'est tout !
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Elfes, tome 6 : La Mission des Elfes bleus

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.

On entre dans le vif du sujet avec ce tome 6 qui initie un arc qu'on va appeler "Apocalypse Zombie" ! On retrouve donc ici les traditionnelles phases de recrutement et d’acheminement, d’exposition et d’exploration. Et puis quand la Team Lanawyn arrive à destination la nuit tombe et l’horreur frappe de tous les côtés... Rien de plus classique en effet dans le genre horrifique, mais pourquoi faire la fine bouche quand c’est bien fait sur le fond comme sur la forme ?
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Elfes, tome 31 : Ylanoon

J’ai souvent écrit que Jean-Luc Istin était trop bavard en phylactères dans ses bandes dessinées. Quitte à avoir un tome intitulé Ylanoon, autant que ce soit elle la narratrice en phylactère histoire de changer un peu les points de vue (car cela fait la cinquième fois que Lanawyn est la narratrice d’un album de la saga Elfes)… Voir Lanawyn par les yeux d’une autre personne aurait pu être intéressant…



Dans le tome 23 la capitale des Elfes Bleus a été anéantie par le tsunami causé par « le choc des titans », et 8000 survivants se sont rassemblées à Ennlya pour reconstruire une nouvelle cité pour les leurs. La communauté des Elfes Bleus comme la communauté humaine voisine de Kavon’an sont frappés par une série de meurtres rituels et c’est Lanawyn et son apprentie inquisitrice Ylanoon qui sont envoyés en émissaires enquêter avec les humains. Et force est de constater que les relations sont tendues entre Elfes et Humains, car depuis la catastrophe les oreilles pointues sont accusés de tous les maux, avec moult dirigeants populistes et agitateurs racistes pour jeter de l’huile sur les feux de toutes les rancœurs… Il n’y a guère que le barbier Konnor pour les accueillir et les assister convenablement, mais l’ennemi de mon ennemi étant mon ami le bourgmestre autorise une alliance de circonstances. Et pendant que Lanawyn part rechercher l’aide de la sorcière Orshaa, Clarisse Starling interroge un mystérieux tueur en série…



La solution est sous le nez des enquêteurs depuis le début, mais ils n’y pensent qu’à la fin du récit : « vous chercher un serial killer, et ben on en a un en prison depuis quelques temps qui parle tout le temps de possession démoniaque »… Cela fait un peu comme si Jean-Luc Istin avait passé à la moulinette Le Témoin du Mal (ou un autre film du même genre), mais qu’il ne maîtrisait pas trop le sujet…

L’élément déclencheur du récit relève du pur hasard.

On tease sur des trafiquants, mais c’est une fausse piste.

On tease sur une cité perdue orc, mais c’est une fausse piste.

On tease sur les tensions communautaristes, mais c’est une fausse piste.

Ces fausses pistes étant éventées assez facilement, cela fait presque du remplissage pour atteindre les 60 pages.



En bref, rien de bien marquant dans cet album. Même si bien réalisé on n’est pas dans le haut du panier de la saga. Je dirais même que sans le travail graphique de Duarte et de Nanjan il serait assez quelconque (un tome de transition quoi)…

Et pour ne rien gâcher les deux dernières pages servent de bande-annonce pour une nouvelle série consacrée au Monde d’Aquilon, comme si quatre ne suffisaient pas à satisfaire les désirs de grandeur de Jean-Luc Istin qui semble vouloir dépasser Arleston et le Monde de Troy…
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Excalibur Chroniques - Intégrale

Une fois encore, je suis sous le charme des graphismes de haute qualité d'Alain Brion, qui ici officie dans l'univers de la geste arthurienne. Malheureusement la narration est bien bavarde, défaut récurent chez l'auteur : il y a nombre de phylactères qui détaillent par le menu tous les états d'âme d'untel ou unetelle qui sont déjà parfaitement retranscris par les dessins (ce qui parvient presque à les gâcher)... Jean-Luc Istin l'ombre derrière le trône de la collection Soleil Celtic veut offrir un seconde souffle à la geste arthurienne avec une vision et un ton plus proches du "Game of Thones" de GRR Martin que des "Dames du Lac" de Marion Zimmer Bradley (avec de temps en temps des résurgences Métal Hurlant). Avalon et les forces de l'équilibre représentées par Merlin et Viviane luttent contre les anciennes forces païennes représentées par le voleur de corps Cernunnos et les nouvelles forces chrétiennes représentées par Patricius l'évêque sans foi ni loi, et leurs pions sont les principaux clans bretons : la maison Pendragon, la maison de Gorre, la maison de Cerin, la maison d'Orcanie, la maison de Cornouailles… On reconnaît facilement et rapidement les équivalents des Stark, Lannister, Barathéon, Targaryen et tutti quanti, et on voit défiler les intrigues, les complots, les twists sanglants, et les bad guys qui viennent se loler sur les tombes des good guys. Car évidemment les méchants sadiques et violents ont la baraka et peuvent sévir en toute impunité, tandis que les gentils altruistes et pacifistes ont la guigne et sont obliger de galérer. Pourquoi pas ? Mais plus personne n'est dupe : le grimdark martinien ce n'est plus un parti pris mais un pure et simple effet de mode, et j'avoue avoir hâte qu'on passe à autre chose...



Je ne sais pas si on était parti pour une petite série ou une longue saga donc quelles étaient les intentions des éditions Soleil, toujours est-il que si Jean-Luc Istin a commencé beaucoup de séries je n'ai pas le souvenir d'un bonne fin parmi toutes celles qu'il a créées. Et ici cela finit presque en eau de boudin : tout s'achève par un twist et un cliffhanger qui donnent l'impression qu'on passe enfin aux choses sérieuses donc tout ce qui a précédé n'a pas servi à grand-chose à part d'amuse-gueules… Alors si une suite prévue j'applaudis des deux mains car nous sommes en présence d'un bon préquel, mais dans le cas contraire nous sommes en face d'une série qui ne sert à rien ! Car on a mis de côté tous les personnages de la Table Ronde pour consacrer beaucoup de temps au récit d'apprentissage d'un personnage qui ne participe pas aux complots, aux intrigues et aux affrontement donc n'a aucune interaction avec le récit principal tout au long des 5 tomes !





Tome 1 : "Excalibur"

https://www.babelio.com/livres/Istin-Excalibur-Chroniques-tome-1--Excalibur/400267/critiques/1300120



Tome 2 : "Cernunnos"

https://www.babelio.com/livres/Istin-Excalibur-Chroniques-tome-2--Cernunnos/520161/critiques/1300723



Tome 3 : "Luchar"

https://www.babelio.com/livres/Istin-Excalibur-Chroniques-tome-3--Luchar/622737/critiques/1301658



Tome 4 : "Patricius"

https://www.babelio.com/livres/Istin-Excalibur-Chroniques-tome-4--Patricius/780410/critiques/1302512



Tome 5 : "Morgane"

https://www.babelio.com/livres/Istin-Excalibur-Chroniques-tome-5--Morgane/1043973/critiques/1626686





Rien à dire sur le livre-objet en lui-même, c'est un beau recueil, mais on obtient un tout petit 7/10 alors qu'on aurait pu et un aurait dû avoir un bon 9/10...
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