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Critiques de Jean-Marie Laclavetine (154)
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La bataille du rail : Cheminots en grève, écriv..

36 auteurs pour autant de nouvelles, illustrés par les dessins de Mako.

36 auteurs engagés, car cet ouvrage polyphonique n'a qu'une seule ligne éditoriale : celle de défendre les services publics, un certain « idéal de solidarité »

concrétisé ici par le train dans la tourmente de cette nouvelle « bataille du rail ».



36 pierres apportées à l'édifice d'une lutte, puisque les droits d'auteurs sont entièrement reversées aux caisses des grévistes contre cette réforme ferroviaire 2018.

À chacun d'en juger la nécessité bien sûr, mais il fallait le préciser, car il ne s'agit pas ici d'un don seulement caritatif, mais profondément politique.



Bien sûr, ces nouvelles sont très différentes, et parfois inégales, mais toutes réussissent la gageure de parler à nous tous, qui avons en commun cet « imaginaire du rail».

Comme Didier Daenincks dont « le sang noir du monde ferroviaire coule dans [s]es veines. »



Lu en juillet 2018.
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Une amie de la famille

Lettre ouverte à Jean-Marie Laclavetine



Monsieur Laclavetine,



Je n'avais jamais rien lu de vous. Je ne savais rien de vous non plus ou pas grand-chose.

Je vous ai entendu parler pour la première fois le samedi 8 juin 2019 dans le cadre du Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Et ce que vous avez dit ce jour là m'a bouleversée.

Vous avez raconté l'histoire de votre sœur Anne-Marie, le long silence familial qui a suivi sa mort puis, après le décès de vos parents, votre désir, né d'un rêve, de la retrouver, de savoir qui était cette sœur que finalement vous n'aviez pas eu le temps de connaître vraiment. Vous avez parlé aussi de l'étrange fonctionnement de la mémoire, des fausses pistes sur lesquelles elle vous avait mené et de votre volonté de ne pas rectifier ce que vous aviez commencé à écrire et qui, un peu plus tard, s'était révélé faux.

Vos mots simples, sensibles, votre sincérité, votre émotion, votre retenue et, en même temps, cette nécessité devenue la vôtre de dire qui elle était m'ont beaucoup émue. J'aurais aimé vous le dire mais quand je suis allée sur le stand, l'heure de la dédicace était passée et vous étiez parti. Heureusement peut-être, car je me serais sentie bien incapable de vous dire à quel point vous m'aviez touchée.

Je viens, ce soir, de finir votre récit et mon émotion est telle que j'ai bien du mal à trouver mes mots. Car voyez-vous, j'ai fait de belles, très belles rencontres en lisant votre livre.

Bien entendu, j'ai fait la connaissance d'Anne-Marie... (Excusez-moi de ne pas l'appeler Annie comme vous le faites dans votre livre mais vous-même, à deux reprises, vous l'appelez Anne-Marie...) Quelle femme attachante et comme vous avez su nous la rendre vivante ! J'ai tellement aimé votre sœur, Monsieur Laclavetine, une femme entière, drôle, éprise de liberté, coincée dans une époque qui n'est pas la sienne, mal à l'aise avec les convenances, inventive, audacieuse, intelligente, indépendante, originale, franche, spontanée, sensible, inquiète, joyeuse... J'ai observé attentivement les photos que vous avez eu la très bonne idée de reproduire dans le livre. J'en aime deux particulièrement : celle de la page finale où Anne-Marie lève son verre en souriant. Elle a, je trouve, un air un peu malicieux et semble nous inviter à vivre, à profiter, à être heureux. Franchement, on a envie de trinquer avec elle « à la vie ».

Cette photo m'a fait pleurer.

Je retiens aussi la photo de la page 167 : Anne-Marie est très belle. Elle fait très jeune, a les joues un peu rondes et un air très doux. On a envie de la connaître, de l'approcher, de parler avec elle.

J'ai donc rencontré votre sœur et le portrait que vous en faites est tellement magnifique. Quel hommage superbe vous lui offrez là ! L'évocation de votre rencontre avec Gilles est bouleversante… Mais il ne faut pas que j'en dise trop.

J'ai aussi rencontré dans ce livre votre famille, et notamment vos parents. C'est toute une époque et un milieu que vous peignez admirablement… Les lettres que s'échangeaient vos parents et qui témoignent de l'amour qu'ils se portaient l'un à l'autre sont d'une beauté absolue (quelle magnifique écriture!) et tellement tellement émouvantes. Le portrait que vous faites de votre père est très touchant : on le sent parfois désarçonné par cette fille, votre sœur, qu'il aime infiniment mais qu'il a parfois du mal à comprendre… Vous avez tellement bien exprimé la sensibilité de cet homme, sa souffrance d'être éloigné de sa famille, sa volonté de réussir dans son travail pour que les siens soient fiers de lui, et son courage aussi.

Et puis, c'est aussi vous-même que j'ai commencé à connaître. Moi qui savais si peu de choses de vous, j'ai l'impression d'avoir vécu les tourments que vous avez pu ressentir au moment de l'écriture, vos interrogations sur le projet même de ce livre et la lente approche de celle que vous souhaitiez retrouver, apprendre à connaître et à qui vous vouliez peut-être aussi rendre, grâce à la magie de l'écriture, un peu de la vie qu'elle avait perdue.

Je crois qu'elle aurait aimé lire ce livre, qu'elle vous aurait certainement disputé un peu d'avoir révélé quelques-uns de ses secrets mais que, vous voyant un brin ennuyé, elle aurait éclaté de rire car au fond, j'en suis certaine, elle aurait été très fière de ce magnifique portrait de femme moderne et libre que vous avez fait d'elle.

Merci, Monsieur Laclavetine, pour ce livre exceptionnel et ces êtres fabuleux que vous m'avez permis de rencontrer. Ils m'ont touchée au fond du coeur et je ne les oublierai jamais.

(J'ai bien conscience à la fois de me répéter et de sembler un peu bébête dans l'évocation de mon émotion mais tant pis, j'assume!)
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Une amie de la famille

J’ai découvert Jean-Marie Laclavetine, pilier des éditions Gallimard, auteur, traducteur, éditeur… lors de « L’Autre festival celui qui ouvre les livres » , à Avignon.

La puissance de la littérature pour Jean-Marie Laclavetine c’est, après des décennies de silence – cinquante ans- chargées de douleur, pouvoir partir à la recherche de souvenirs, pour retrouver sa sœur aînée Anne-Marie, Annie pour les intimes, tragiquement disparue à vingt ans, noyée, c’est reconstituer par le biais d’une longue enquête, les souvenirs la concernant pour lui redonner vie, c’est aller à la recherche de ceux qui l’ont approchée, qui l’ont aimée, c’est découvrir qui elle était vraiment, une jeune-fille ardente, pétillante, amoureuse de Gilles.

La puissance de la littérature c’est aussi de pouvoir, par la grâce des mots, naître à quinze ans en se découvrant une vocation d’écrivain « La mort m’a fait ce que je suis ».

Pour Jean-Marie, la puissance de la littérature , ce n’est pas une thérapie, c’est mieux que cela, c’est vivre , partager, c’est se réconcilier avec la vie .

Une amie de la Famille est un récit émouvant. Une lecture pleine d’empathie.

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Le rouge et le blanc

Le rouge et le blanc, un recueil de nouvelles de Jean-Marie Laclavetine se déguste sans soif et se boit d'une seule traite. Le style a glissé sur mon palais littéraire sans laisser l’âpreté du texte trop brut. Toutefois, j'ai trouvé les histoires inégales, certaines produisant leur content de plaisir, d'autres ne subsistaient qu'une impression neutre et un manque de rondeurs. Un moment de lecture néanmoins agréable...
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Une amie de la famille

Quelle belle lecture! Ce n'est pas un roman, mais un moment de littérature qui débute comme un puzzle plein de trous.

L'auteur, âgé de 13 ans à l'époque d'un drame familial, décide 50 ans après de lever la chape de silence qui a recouvert la mort de sa soeur Annie âgée de 18 ans à l'époque.

Drame enfoui à un point tel qu'à la question de "qui est sur cette photo? " les parents répondaient" une amie de la famille".

C'est la curiosité de la seconde génération qui pousse donc Jean Marie, ses 2 frères et le presque fiancé d'Annie à l'époque , Gilles à se retrouver et se souvenir de ce funeste 1 novembre 68 à Biarritz, où une vague scélérate les a engloutis, mais seule Annie n'a pu être sauvée.

Ce texte m'a laissée aussi groggy, quelle force! La quête méticuleuse du moindre souvenir est bouleversante, et explique également comme la mémoire est trompeuse. L'auteur revient parfois sur certains souvenirs et se trouve face à une vérité autre.

C'est un formidable travail de mémoire certes mais aussi un cri d'amour fraternel pour une soeur pas trop bien connue qui se dévoile à travers des photos, des lettres, la découverte aussi de l'amour qui unissait ses parents, eux qui ont capté la mort de leur fille et lui ont fait un tombeau de silence. Magnifique.
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Première ligne

Bon, je n'irai pas par quatre chemins, ce livre dont j'attendais quand même beaucoup, car il avait reçu le Goncourt des lycéens, se révèle être une grosse déception. Je n'ai pas aimé. J'ai peiné à le lire jusqu'au bout. Cette découverte de l'auteur est un fiasco. Ce roman ne me laissera pas grand souvenir, ou alors un souvenir amer! J'aurai tout aussi bien pu m'abstenir de l'ouvrir, il ne m'apporte rien, ne m'enrichit pas.
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Première ligne

Lorsqu'un auteur dont il a refusé le manuscrit se suicide dans son bureau, un éditeur parisien décide de fonder un club des « écriveurs » anonymes. Son objectif : convaincre tous ces ratés de la plume qu'ils sont de grands malades et qu'il leur faut absolument cesser d'écrire des inepties. Et cesser par la même occasion d'envoyer ces choses à des professionnels vrais amoureux de la littérature, lesquels ont quand même autre chose à foutre.

Avec un tel sujet, et de la part de quelqu'un qui est également éditeur chez Gallimard, je m'attendais à de la drôlerie, à de la férocité sans doute, et puis bien sûr à découvrir un point de vue rarement défendu dans les livres, celui de l'éditeur.

Si ce Goncourt des lycéens ne date pas d'aujourd'hui (1999), il m'alléchait d'autant plus que je trouve souvent le choix des lycéens assez conforme à mes goûts. Je me préparais un peu à rire jaune, car j'ai essuyé quantité de refus d'éditeurs avant que mes romans ne trouvent preneur, et j'espérais bien entendu un plaidoyer pour la littérature et ses pouvoirs à peu près infinis.

Bon, inutile de tourner autour du pot : je suis bien déçu. Et je ne m'attendais pas du tout à quelque chose d'aussi, disons, anecdotique.

Pour ne pas dire plat.

''Première ligne'' est donc le roman d'un écrivain/éditeur dont le personnage est un éditeur qui se découvre peu à peu écrivain, et dont le livre s'appellera à la fin ''Première ligne''... La boucle de la mise en abyme est bouclée de façon plutôt ingénieuse, avec un récit où se construit lui-même l'objet-livre que le lecteur tient entre ses mains. J'ai trouvé le procédé intéressant, quoiqu'assez artificiel, et c'est pour cette raison que je suis allé jusqu'au terme de ma lecture.

Pour le reste, le personnage de l'éditeur ne déborde guère d'intérêt ni d'humanité. Il est pour tout dire assez stéréotypé, et on ne saura à peu près rien de sa conception de la littérature car il ne semble pas disposé à en parler, sinon pour railler les manuscrits qu'il refuse. Je veux bien croire que la très grande majorité des textes qui parviennent dans les maisons d'édition manquent d'intérêt et sont mal ficelés. Je veux bien admettre aussi qu'un éditeur peut concevoir de la lassitude ou du découragement face à ce qu'il perçoit comme un océan de médiocrité. Mais il me semble tout de même qu'il se trouve derrière le processus d'écriture autre chose que cet onanisme dérisoire à quoi ce roman veut nous faire croire. Comment en effet nommer autrement l'activité de tous ces écrivains ratés que nous présente Laclavetine ? Il y a par exemple celui qui brandit les « deux tomes de son opus autobiographique : ''Mes hôpitaux'' et ''Tu pourriras'', tableau presque exhaustif des pathologies fin de siècle. L'écriture est peut-être la seule maladie dont il ne guérira pas : il enterrera tous les autres. » Il y a l'auteure d' ''Ôte ton tutu, Tété'', « une femme au physique de hareng saur » qui se délecte des sévices sexuels infligés aux petits rats de l'Opéra, et dont le livre « offre l'originalité de décrire par le menu quatorze représentations différentes de ''Giselle''. » Sans même évoquer les portraits d'autres auteurs : ceux de ''Salsifis !'', ''Vitry, c'est fini'' ou encore ''Tu n'as rien vu à Montceau-les-Mines''... J'ai eu pour ma part quelques difficultés à ne pas voir là-dedans une copieuse dose de mépris de la part de Laclavetine, mais peut-être est-ce un ressenti tout personnel.

Le plus étonnant est que les écrivains choyés et publiés par le personnage de l'éditeur sont tout aussi ridicules que les « écriverons » refusés. Ceux que le roman met en scène sont égocentriques, caractériels, prétentieux, mesquins, et on n'aurait guère envie de se plonger dans leur oeuvre (dont d'ailleurs le lecteur ne saura quasi rien). J'ignore si des auteurs édités par Laclavetine chez Gallimard se sont reconnus dans ces portraits, j'espère pour eux que non.

Cela donne au final un roman sur la littérature et ses faiseurs où absolument personne ne trouve grâce. Rien de beau, rien de grand, rien qu'une sorte de dédain post-moderne assez agaçant. Le pompon, c'est quand le personnage de l'éditeur-écrivain achève son manuscrit, et qu'il décide ensuite d'arrêter l'écriture à tout jamais : le pompon, car ce ''Première ligne'' que le personnage central lui-même considère comme un texte médiocre, le voici publié pour de bon chez Gallimard, et on le tient précisément entre ses mains... On le termine quand même, parce que cela se lit sans effort et que ce n'est pas mal fait. Mais on ne peut en effet s'empêcher de penser que le personnage a raison : c'est médiocre.





PS : à la décharge de Laclavetine, il est passé après Tocqueville dans l'ordre de mes lectures. Forcément, ça pique.



PS2 : après un pareil billet, je ne sais pas s'il est encore très utile d'envoyer mon prochain manuscrit chez Gallimard... Pas grave, je suis certain que plein d'autres éditeurs s'arracheront bientôt ''Passion à marée basse'', une audacieuse tétralogie de 1300 pages qui transpose la tragédie de Roméo et Juliette chez les bigorneaux et les moules de bouchot.
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Et j'ai su que ce trésor était pour moi

Un homme mélancolique (Marc) passe ses nuits à l'hôpital, au chevet d'une femme aimée, inconsciente (Julia), lui tenant compagnie en conteur, évoquant les souvenirs de leur vie d'amants, faite d'amour et de complicité littéraire, quand ils créaient des histoires et des personnages pour éloigner un quotidien de mensonges.

Marc parle...un monologue fait de confidences intimes pour tenter de faire réagir la malade endormie, reprenant des bouts de romans à peine esquissés, racontant des fictions, comblant le temps immobile, éloignant l'angoisse.



Très vite, on soupçonne que les inventions romanesques, passées et présentes, sont les miroirs de la réalité, des glaces sans tain déformées qui parlent de Julia et de Marc et de leurs vies personnelles compliquées. Des fictions passionnelles, des vies de couples dans tous leurs états, entremêlées de rêves, ce qui brouille encore les cartes (et le lecteur).



Voici un exemple très abouti de roman à tiroirs, au scénario inventif pour évoquer l'inspiration, l'écriture et la musicalité des mots. Ironie, auto dérision, incongruité (j'ai beaucoup aimé la thèse d'anthropologie de Julia: la sexualité des femmes en milieu rural), des jolies formulations (une femme enceinte évoquant une clé de sol), beaucoup de sensibilité, une bien belle écriture, élégante et imagée.



Une excellente découverte d'un auteur que je n'avais jamais lu.

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En douceur

" Les mots des livres sont doux, paisibles, désamorcés. Ils pansent, ils éclairent, ils sont la vie. Artus, voudrait n'avoir pas d'autre vie que celle-là. Ceux qui sortent de la bouche de Béatrice ont des épines, ils lui ravagent l'intérieur, ils se plantent en lui profondément, pour le déchirer dès qu'il voudra bouger."



Béatrice est morte !



Pumb fait la gueule à Vincent ,

Avez-vous déjà vu un perroquet qui fait la gueule ?



Vincent Artus et Bruno Sémione sont amis à la vie à la mort !

Tous deux "installés dans leur abnégation, ils observaient leur train de vie rouler au pas sur une ligne à voie étroite". (p.25)



Artus et sa cage roulante avec le perroquet Pumblechook, vont avoir à faire avec le clone d'une revenante.



Histoire d'une femme aux multiples visages, noyau glacial dur et persistant,

et Camille raconte ....



* Les nuages coulaient sous la lune, la brise faisait geindre les arbres, un murmure plaintif montait des troncs* (p.174)



Camille a voulu jouer au chat et à la souris,

Mais, ici, tout est malsain et de rebondissements en rebondissements, la vie suspend son vol entre terre et ciel et se recouvre de pierres ....



Quelle chute !!!



Détonnant !



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Première ligne

Pfff quel ennui… J'avais ce roman depuis longtemps chez moi, abandonné une première fois sans que je ne m'en rappelle la raison, et puis la médiatisation récente de Laclavetine avec son dernier roman autobiographique m'a incitée à le tenter à nouveau.

Au bout d'une vingtaine de pages, il a été clair que ce n'était pas du tout le genre stylistique que j'aimais et j'ai trouvé bien présomptueux de la part de l'auteur de faire un roman qui se veut humoristique certes sur la qualité médiocre des manuscrits envoyés aux maisons d'édition. Laclavetine lui-même étant éditeur, s'est-il inspiré de son expérience et des discussions ironiques qu'il a sans doute avec ses collaborateurs, oubliant ici qu'il a pris le rôle d'auteur? En tout cas, le voilà qui se tire une balle dans le pied car il aurait fallu de toute façon être un écrivain d'exception pour s'amuser à ça et clairement, dans ce roman, on ne peut pas dire qu'il excelle en la matière.

Alors oui, il s'essaie, comme Calvino, à différents genres littéraires au sein de ce roman, mais le récit en lui-même ne vole pas très haut. C'est plutôt lourd et sans saveur, et en tout cas sans grand intérêt.

Pas agréable, cette sensation d'avoir perdu son temps.
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La Vie des morts

Comment vit-on avec la mort ?

"Les mots peuvent offrir une nouvelle vie aux disparus", répond JM Laclavetine empruntant cette phrase à Béatrix, une amie de sa soeur qu'il décide de rencontrer à Bayonne..

Dans ce long dialogue avec sa soeur Annie disparue en1968, l'auteur propose une suite à son précédent roman intitulé Une amie de la famille dans lequel il parlait pour la première fois de la dispartion de sa soeur, de cinq ans son aînée.

Le récit alterne entre références littéraires et évocations d'amis communs eux aussi anéantis par la disparition d'Annie.

J.M Laclavetine emmène le lecteur sur des chemins qui lui sont familiers, qui évoquent à leur tour le souvenir de ses propres disparus.

Un lecteur lui écrit : "Tu es devenue le visage universel de nos douloureuses absences."

Jacques Brel avec son "On n'oublie rien, on s'habitue c'est tout.", donne le ton.

L'auteur découvre alors ceux qu'il ne connaissait pas et qui constituaient l'entourage intime d'Annie.

Beatrix, Patrick, Gilles, Lydie...et d'autres.

Il découvre ainsi une nouvelle Annie dont le personnage échappe à la famille, "(...) une jeune femme tourmentée voire suicidaires - pour Béatrix - confiante en l'avenir, souriante à la vie et aux autres - pour Patrick-"

Qui était Annie ?

"Entre la vie et le rêve, il existe une troisième chose. Devine laquelle" conclut l'auteur en citant ces vers de Antonio Machado.

Je ne peux m'empêcher de penser que J.M Laclavetine est un écrivain "capable de faire donner tour à tour ou simultanément (dans le même roman) l'orchestre symphonique, l'orphéon de village, la quatuor de chambre et le tam-tam de brousse."

Qualité qu'il attribue à L.F Céline dans les pages du récit.

Premier roman de J.M Laclavetine lu durant l'été 2021.

Merci pour ce moment de lecture.
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Matins bleus

C'est le premier livre que j'ai lu de cet auteur. Il écrit magnifiquement.



J'ai pourtant eu du mal à entrer dans l'histoire. Il faut dire que la présentation est déroutante. Mais je me suis vite attachée à ces destins qui se croisent dans une gare, lieu symbolique du passage, de l'éphémère, des espoirs et des attentes vaines....



Le récit est en effet subtil. Il y a Ange, dans sa nacelle au-dessus des autres, qui peint et observe, des personnages récurrents et d'autres évanescents, vie 1 , vie 2...Le texte est écrit en plus petits caractères pour eux.



Et il y a le narrateur,dont l'auteur s'amuse à montrer le côté arbitraire, aléatoire, romanesque donc faux. On ne saura qu'à la fin son identité dans ce microcosme.



Toutes ces vies inventées, rêvées, ont pour seul lien cet univers ferroviaire singulier, la gare, qui " est un monde", une unité de lieu donc et aussi une unité de temps, puisque le roman commence le 19 mai depuis le matin et se terminera à 17heures...par un événement traumatisant.



J'ai apprécié les passages de poésie vibrante, et la richesse d'humanité, saisie au vif, à travers des personnages qui vont et viennent, comme sur une scène de théâtre, où chacun tient un rôle, cachant ses secrets, son intériorité. Et dont le destin évoluera...ou pas.



Un matin d'un bleu nuancé , éclaté, plein de sensibilité.
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Et j'ai su que ce trésor était pour moi

Julia est à l'hôpital, dans le coma. Toutes les nuits, Marc, son amour, son amant, la veille et lui raconte des histoires. La leur, de la rencontre à ces rares moments passés ensemble parce qu'il y a un autre homme dans sa vie, son mari "qu'elle ne quittera jamais." Il l'emporte, elle, l'endormie, vers les rives des fictions qu'ils avaient l'habitude de s'échanger sur l'oreiller. Peut-être se réveillera t-elle ? La plume suave, ironique et élégante de Jean-Marie Laclavetine nous manquait. Le voici de retour avec Et j'ai su que ce trésor était pour moi, vibrant hommage au pouvoir de la littérature dans cette mince frontière qui sépare la réalité de ce qui ne l'est pas, ou alors, un peu, va savoir. Tant d'histoires à se partager ! Dans son roman, Laclavetine rappelle qu'il est aussi un fabuleux écrivain de nouvelles (Le rouge et le blanc), parfois tendres comme des caresses, parfois cruelles comme des griffures. Il y a beaucoup de récits dans Et j'ai su que ce trésor était pour moi. D'amour, presque toujours, car y a t-il autre chose qui vaille la peine ? Ils se contaminent entre eux, se chevauchent et se font des clins d'oeil. Et le regard de l'écrivain se fait complice avec son lecteur qui n'est pas dupe. Il se dévore, ce roman. Le narrateur est un vieux tigre fatigué mais son imagination ne l'est pas. Surtout quand il s'agit de faire remonter à la surface celle qui habite sa vie jusqu'à la possession. Le livre pourrait avoir une suite mais taisons son dénouement et ses retorses pirouettes. Ce roman a été écrit pour les amoureux passés, présents et futurs. Ce n'est pas de la grande littérature ? C'est presque mieux, ce sont des soubresauts, des élans et des virevoltes au pays des sentiments.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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La Vie des morts

Tout part d’un premier livre : « Une amie de la famillle ».

Livre émouvant autour d’une soeur disparue tragiquement et des questionnements provoqués par ce séisme familial et personnel.



Réactions de lecteurs, réactions d’amis, reprises de contact, hasards lumineux en sont la conséquence qui enrichit l’auteur.

Autre conséquence : le dialogue continu avec la disparue.

Il l’invite à réfléchir avec lui, lui présente de nouvelles amitiés, lui dévoile sa vie et ses espoirs, la vie où elle n’est plus et qui continue, laissant s’égréner travail, amours et amitiés.



Amitiés qui réjoindront le jardin des disparus sous les arbres qui leur sont dédiés.

Amitiés littéraires, amitiés plus anonymes, l’auteur les évoque, leur rend hommage, les relie à la disparue à qui il a redonné vie.



Les pages qui lui sont consacrées sont pleines de sensibilité et d’amour.

Celles offertes aux autres disparus ne le sont pas moins.



Les citations de poèmes (particulièrement ceux de Neruda et d’Aragon) supportent ce cheminement et donnent une fondation à l’éphémère de la vie, à ce qui demeure.



Une lassitude se fait sentir en cours de lecture.

Une interrogation apparaît quant à l’utilité de cette lecture.

Je terminerai cependant avec cette phrase du poète Émile Verhaeren : « La vie est à monter et non pas à descendre ».

Elle illustre ce qui ressort de la lecture de ce livre.

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Une amie de la famille

Enfin oserais-je dire. Voilà 50 ans qu'Annie a été emportée par une vague à Biarritz le 1er novembre 1968, 50 ans de silence. J.M Laclavetine arrive enfin à évoquer ce jour funeste, le jour où il est né pour de vrai dit-il.

Un récit touchant, émouvant où les souvenirs des uns et ceux des autres forment un camaieu de pièces parfois discordantes mais toujours aimantes. Jean et Janine, les parents, Marraine, la grand-mère sont aujourd'hui décédés. Eux seuls auraient pu combler les vides mais est-ce vraiment nécessaire pour "ressusciter" Annie? Il leur faudra admettre que leur soeur ainée reste pour partie une inconnue.

Par petites touches, le portrait finit par prendre forme. En 1968, les contraintes imposées aux filles étaient le plus souvent pesantes , régies par les conventions, le qu'en dira t'on, les codes sociétaux en vigueur. Le carcan familial était pesant et gare à celle qui voulait s'en libérer!.

J.M Laclavetine évoque tout cela dans son récit.

Un beau portrait, une jeune fille qui enfin avait retrouvé le chemin du bonheur, à qui la vie promettait beaucoup. Une famille comme bien d'autres secouée par des drames, les accidents, mais une famille exceptionnelle où chacun est là présent et entoure l'autre. Le temps a passé et ils sont toujours présents , sacré cadeau!

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Une amie de la famille

Le 1er novembre 1968 la soeur aînée de l'auteur qui avait vingt ans et lui quinze a été emportée par une vague à Biarritz alors qu'ils se promenaient.



Ce livre est très intime et touche particulièrement.



On s'interroge sur le profond silence qui dès lors a enseveli toute une famille.



L'auteur revient sur ce deuil enfoui au plus profond de chacun, cinquante ans après .



Il se questionne et fait des recherches pour faire revivre cette petite fille, cette fille, cette soeur, cette jeune femme que tous ont aimé et la découvrir de nouveau.



Un besoin pour lui irrépressible, nécessaire et sans doute bénéfique.
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Nous voilà

Quelle bonne et belle surprise, que ce roman enragé et drôle qui raconte 30 ans d'Histoire de France.

Ca commence comme une blague : en 1973, deux babas soixante-huitards se retrouvent avec le cercueil du Maréchal, le Héros de Verdun, le Sauveur de la France, le Grand Homme Seul, également dit "Précis le Sec" ; cercueil dérobé et perdu par des nervis d'extrême-droite (histoire vraie, sauf que le cercueil a en réalité été retrouvé 3 jours après). C'est l'occasion pour Jean-Marie Laclavetine de dresser le portrait d'une génération et d'une époque, à travers les tribulations de ce cercueil et l'histoire de Paul et Léna, qui essaient de s'aimer au temps de l'amour libre et des discours maoïstes enfumés sur les lendemains qui chantent.

Sauf que les lendemains n'ont chanté que pour les opportunistes, qui ont trahi leurs idées jusqu'à devenir députés socialistes ou ministres sarkozystes. Et tandis que s'évanouit le rêve hippy et que grandit l'enfant de Paul et Léna, l'auteur déroule avec virtuosité l'enchainement des événements minables et abjects qui ont définitivement enterré les 30 Glorieuses. Et nous voilà !

Mais... et le cercueil, dans tout ça ? Vous le saurez en lisant ce très bon roman, dont le style plein de vie et de passion m'a fait penser à Pierre Lemaître. Si l'analyse socio-politique m'a enchantée, j'ai aussi été émue par les petites touches de poésie disséminées ici ou là. C'est une très heureuse découverte pour moi -et j'espère qu'elle le sera pour vous aussi.
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Matins bleus

Un hall de gare. Rien de tel pour un observateur avide de personnages divers et variés qu’un hall de gare. Il suffit de se poster au-dessus, comme Ange le peintre en bâtiment qui refait la verrière qui surplombe le hall, pour observer tout un petit monde qui se côtoie et se frôle, se rencontre parfois.

Il y a Anita, la vendeuse de journaux, qui court en tout sens pour satisfaire tous les voyageurs avides de nouvelles à dévorer pendant leur trajet en train. Il y a Léo, son fils, qui a quitté l’école pour venir travailler avec sa mère, un garçon au cœur tendre, qui a du mal à refuser l’appel de celui qui doit être son père, Alex, même s’il ne l’a quasiment jamais connu, coincé qu’il était entre les barreaux de la prison qui le logeait. Il y a aussi Zitta, une fille un peu paumée, qui a quitté ses parents et qui erre dans la gare avec son chien piteux. Il y a aussi José. Un brave homme ce José. Amoureux transi d’Anita qui le lui rend bien mal. Et pourtant ils auraient tant de choses en commun !



Et puis il y a toutes ces vies. Toutes ces vies qui se croisent, qui se frôlent, un ingénieur qui construit des machines du matin au soir, un policier qui accompagne un détenu drôlement doué pour distiller l’alcool en prison, un balayeur irakien qui en a vu d’autres, un pompier qui a peur de monter à la grande échelle ... Tous se croisent, s’ignorent la plupart du temps dans ce lieu magique qu’est un hall de gare.



Et puis il y a un observateur privilégié. Un qui tire les ficelles de ces « matins bleus » et que la tragédie finale révélera au lecteur attentif.



Avec ces « matins bleus », Jean-Marie Laclavetine réussit le tour de force de nous passionner pour une journée, la journée du 17 mai, entre 06h30 et 17h08. Une tragédie à la grecque qui réunit dans une même unité de lieu et de temps des gens de tous les jours qu’il réussit à transformer en héros d’une épopée moderne. Comme le dit Philippe-Jean Catinchi, dans le Monde des livres du 22 Octobre 2004,» Précis et imparable, ce roman détonnant travaille la matrice de la fiction comme une scénographie habile, un implacable jeu de dominos. »



Tout est dit.

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Une amie de la famille

Vous me direz : encore de l’autofiction à la française ? Je n’i pas considéré ce récit comme un roman, mais bien comme un texte fraternel à la recherche d’Annie, la soeur aînée de Jean-Marie Laclavetine, la seule fille de la fratrie, emportée par une vague traîtresse sur la plage de Biarritz à l’âge de vingt ans. Un voile de douleur et de silence est alors tombé sur toute la famille, un chagrin impossible à exprimer, au point qu’à une personne qui demandait un jour qui était la jeune femme sur une photo, on a répondu « c’est une amie de la famille ». Un secret bien gardé, mais qui n’a pas détruit la famille, au contraire. Quand la présence d’Annie est revenue, près de cinquante ans plus tard, hanter Jean-Marie dans ses rêves, celui-ci s’est enfin décidé à lever le voile et il a mené l’enquête auprès de ses frères, en examinant les photos de famille,dans les nombreuses lettres que s’écrivaient leurs parents, auprès de la meilleure amie d’Annie et enfin auprès de son fiancé Gilles. Il reconstitue ainsi le terreau familial sur la côte Atlantique, entre Biarritz et Tours, le père qui travaillait durement à la SNCF et tentait de monter les échelons à coups de concours qui l’éloignaient de sa famille, la mère qui menait la barque avec l’aide d’une grand-mère, l’amour et la foi profonds qui guidaient ces deux parents. L’aînée des quatre enfants n’a pas le caractère facile, son exigence de vie et une rupture amoureuse la mènent dans une dépression profonde dont elle sortira grâce à l’amour de Gilles, le jeune homme qui l’a toujours aimée et à qui elle s’était fiancée en 1968. Là aussi c’est grâce à de nombreuses lettres échangées que Jean-Marie Laclavetine dessine le portrait d’une jeune femme qui avait accepté de se laisser porter par la vie et l’amour et dont les aspirations furent emportées par la vague.



C’est à petites touches, tout en retenue, que Laclavetine raconte l’histoire d’Annie et de sa famille, laissant enfin la place au chagrin, au deuil mais aussi à la vie, à l’enthousiasme qui portaient Annie. L’écriture élégante de l’auteur participe à la dignité et à la sensibilité de cette évocation qui ne veut jamais verser dans le pathos mais qui est infiniment touchante. Voici quelques extraits qui montrent ce beau style et aussi l’interrogation permanente de l’auteur sur le rôle de la littérature face au chagrin et au souvenir.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Une amie de la famille

Les Biarrots connaissent bien la légende de Laorens et Saubade, couple romantique d'amoureux noyés dans la Chambre d'amour, cette grotte située dans un renfoncement de la falaise, sous le phare. Aujourd'hui, l'accès en est interdit par des grilles. Mais le 1er novembre 1968, une échelle verticale permettait d'y accéder.



C'est que firent l'auteur-narrateur du livre, Jean-Marc Laclavetine, accompagné de son frère Bernard, de sa sœur Anne-Marie (contracté en Annie par la famille) et de Gilles, l'amoureux d'Annie. Qui d'autre ? Pas le petit frère, Dominique, resté avec la grand-mère, la très désagréable vieille dame dite « Marraine ». Contrairement à ce que pensait Jean-Marie.



Que s'est-il passé à 15h35 (selon le journal local) ? La mer était agitée, comme souvent au Pays basque, et d'un seul coup une vague s'est ourlée, a fait le gros dos, s'est gonflée pour finir par claquer comme une gifle sur les visiteurs. Deux personnages se retrouvent emportés, la vague, la vague est une tueuse. On pense à celle d'Okusai, on pense à l'inéluctable, l'imprévisible, le destin qui soudain se referme en boucle, laissant hébétés les survivants. Parmi eux le jeune amoureux, qui aura tenté de ramener Annie à la rive. En vain. C'est un surfeur qui remorquera le triste fardeau, des secours arriveront, bien tard selon les souvenirs de Jean-Marie.



Pendant des années, le deuil sera impossible pour la famille. Quand on demandera qui est cette jeune fille sur la photo, le petit frère répondra : Une amie de la famille. (Voulait-il dire une Annie ? ) Comme si dire la mort c'était l'accepter.



Cinquante ans plus tard, Jean-Marie Laclavetine tente par l'écriture de restituer les faits, les émotions et ce qui devait arriver se produit : au fil de ses rencontres avec les survivants (l'amie d'Annie nommée Lydie, l'amoureux Gilles retrouvé en 2018, les frères), il apprend que la mémoire est capricieuse, accommodante ou perturbée, que les souvenirs que, dur comme fer, nous croyions exacts, sont déformés, incomplets. Comme si nous faisions des arrangements avec la vérité.



C'est une expérience que pouvons avoir vécue, nous aussi. Nous comprenons d'autant mieux Jean-Marie, notamment quand il recourt à l'écriture pour rétablir une certaine forme de vérité. Lequel d'entre nous n'a pas essayé d'écrire pour restituer - et mieux accepter - le passé ? Avec toujours ce cuisant regret de ne pas avoir interrogé les témoins alors qu'ils étaient encore en vie. Tout ce que nos parents, nos frères et sœurs, nos amis ont pu emporter avec eux...définitivement perdu.



Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain.

Le temps s'en va le temps s'en va ma Dame. Las ! le temps non, mais nous nous en allons.

Qui a dit mieux que Ronsard la nécessité de vivre l'instant présent ?



Ce livre autobiographique, illustré de quelques photos comme pour dire que tout est vrai, ce livre peut intéresser et émouvoir tout lecteur confronté au souvenir. Certains aspects peuvent sembler déconcertants voire peu utiles au propos (je pense en particulier aux liasses de lettres d'amour échangées entre ses parents) mais c'est in fine un livre à la fois touchant et intéressant.





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